Faire mal

Iel était seulement de son pantalon et de ses hautes bottes. Isaya avait délaissé son grand manteau pour être plus fluide dans son combat imaginaire. Armé de sa grande épée, iel la faisait siffler dans l’aire. Un joli son qui lui faisait frémir son oreille.

Isaya grommelait de plaisir. Sentir ses muscles tendus battre l’air, son visage être fouetté par le vent. L’ange s’offrait les prémices d’une euphorie qu’il ne lui était pas inconnue. Son épée vola à son opposé, déchirant l’air d’un bruit aiguë. Son auréole vibra non loin.

Isaya se dirigea vers son épée, en saisissant le manche d’une poigne ferme. Dos au monde, il tourna son visage de profil, relevant son regard gris vers l’auréole.

« Djikan? » Demanda-t-il de sa voix grave en arrachant l’épée du sol. « Mène-moi à ta découverte. »

L’Ange fit volte-face pour repasser son manteau sur ses larges épaules.

In the Night - The Weeknd

Sous le couvert de la nuit

En tant que fille de la Lune, aucune autre Garde que celle de l’Ombre n’aurait pu davantage lui correspondre. La nuit était son domaine, son monde, son âme. Ombre parmi les ombres, elle évoluait sous la lumière blafarde de l’astre lunaire, s’imprégnant de la douceur de ses rayons avec délice tel un chat glissant sous la caresse d’une main.
Moody se faufila de sa démarche chaloupée au sein du QG. L’heure du couvre-feu avait sonné depuis plusieurs heures déjà, mais elle n’en avait cure. Elle évoluait, libre et indépendante, faisant fi des lois édictées quand celles-ci ne lui convenaient pas. Malgré cela, elle n’était pas assez inconsciente pour se faire voir. Elle progressait en silence, légère sur ses longues jambes galbées, se mouvant telle une danseuse pleine de grâce.
Alors qu’elle se glissait dans le corridor des Gardes, invisible aux yeux des sentinelles, Moody ne put retenir un petit sourire arrogant. Il était tellement aisé pour elle de se faufiler entre les protections de la Garde…c’était à la fois hilarant et effrayant. Si elle avait été leur ennemie, aucun n’aurait survécu…
La jeune femme pénétra dans sa chambre en silence et se permit un soupir moqueur.

« Belle nuit, n’est-ce pas ? »

Moody écarquilla les yeux de surprise en entendant la voix de Nevra s’élever derrière elle, froide et mordante. Elle se retourna pour dévisager le Vampire allongé sur son lit qui la fixait néanmoins d’un air impassible.

« …magnifique, même, répondit-elle néanmoins sans se soucier du courroux du Capitaine de l’Ombre. »

Avec nonchalance, elle ôta ses chaussures, détacha sa chevelure d’argent et commença à déboucler sa ceinture.

« Te crois-tu donc si maligne pour penser que personne ne s’apercevrait de ton petit manège ? Où vas-tu donc chaque soir depuis la mise en place du couvre-feu ?  s’agaça Nevra en se redressant face à son insolence.
-Retrouver mon amant, rétorqua Moody du tac-au-tac.
-Sans blague. »

La fille de la Lune coula vers lui un regard amusé.
« Tu es jaloux ?
-Inquiet serait plus juste. Je ne sais pas ce que tu cherches à faire, mais tu ne te rends pas compte des risques que tu prends. Si on te surprend, on pensera que tu agis contre la Garde. »

Moody leva les yeux au ciel.

« Ma simple présence me rend déjà suspecte aux yeux de Miiko, tu sais.
-Et quelle bonne idée que de lui donner les moyens de te faire battre. Si tu n’as pas encore été découverte, c’est uniquement parce que je te couvre.»

Moody se figea un bref instant, avant de fondre sur son chef de Garde, piquée dans son orgueil mais néanmoins désireuse de dédramatiser la situation.

« Il me faut donc exprimer ma gratitude. Sans toi, je serais bien malheureuse de ne pouvoir profiter des bienfaits de Mère Lune.
-Moody, grogna Nevra tandis qu’elle s’agenouillait devant lui pour défaire son pantalon. Je ne plaisante pas…
-Mais moi non plus, répliqua-t-elle avec un petit clin d’œil, avant que ses mains ne lui fassent perdre la raison. »

The strenght to light our way - Jennyfer Morrisson

Commentaire du texte de Norrangel

Holala, je suis désolée du temps que j'ai mis à commenter, j'espère que tu ne m'en veux pas trop! Merci mille fois pour cet écrit, je suis fan. Tu as parfaitement décrit ma Gardienne et la méfiance qu'elle éprouve vis-à-vis de ce nouveau Lance. J'aime le mépris et le dédain qui transparaissent dans son attitude, haha. Merci encore, ta plume est vraiment fluide, c'était un plaisir de te lire. <3

A la recherche d'un partenaire

La sulfureuse succube pénétrait dans la taverne au mâle, son regard concupiscent balayait l'assemblée tandis qu'elle se rendait vers une chaise haute. Avec souplesse, la jeune femme grimpa sur le tabouret près du comptoir, claquant brutalement sa hache favorite sur le bois.

Ses yeux mordorés scrutaient chacun des visages, des corps, des hommes présents. Son odorat se délectait des odeurs de testostérones et de sueur. Tout ici lui offrirait quelque chose à se mettre sous la dent ce soir.

Au loin, Leiftan la surveillait, les bras croisés sur sa poitrine tandis qu'un elfe noir s'approchait de sa demoiselle. Le blond serra la mâchoire et Khiarra en profitait pour caresser les épaules de cet inconnu d'un air intéressé. Il serait son partenaire, et cela enrageait le daemon.

Wow - Stray Kids

La traque

La traque avait débuté.
La Lynx s’élança dans la sombre forêt, à la végétation dense. Le feuillage des hauts arbres filtrait les rares rayons lunaires. Ce soir-là, la demoiselle aux cheveux mentholés s’adonnait à son passe-temps favori, traquer ses proies.

La brownie courait à toute vitesse, le vent s'écrasait contre sa peau et caressait ses cheveux. Les branches, elles la griffaient, et déchiraient ses vêtements, mais elle s'en contre foutait.

Toujours en pleine poursuite, Uchū entendit au loin, le craquement des branches se faire de plus en plus fréquents. Sa prise accélérait, sans nul doute. La lynx pouvait sentir la peur de l’animal, il courait pour sauver sa peau, il courait pour vivre.

Alors la belle accéléra à son tour. Son cœur tambourinait violemment contre sa poitrine, son souffle était de plus en plus court. Uchū ne savait guère où elle allait, mais elle était certaine d’une chose : elle le retrouverait coût que coût.

La demoiselle aux cheveux mentholés rattrapa rapidement l’animal, sans surprise. La bête s’était réfugiée, dans le creux d’un arbre au centre d’une grande prairie, traversée par une rivière. L'animal espérait sans doute l'échapper de cette façon. Elle prit le Pimpel tremblant et terrifié, dans ses bras, redoutant ce qu’il l’attendait. Puis elle chuchota près de ses grandes oreilles.

‘’Merci…’’

Avant de le relâcher. Le familier une fois lâché, se dirigea hâtivement en direction de la forêt. Mais alors, à la lisière de celle-ci, la bête se retourna pour faire face à la jeune femme. Il planta son regard, dans celui vert émeraude d'Uchū, avant de disparaître dans la végétation.
La brownie, surprise, souriait faiblement. Cette traque lui avait permis de se changer les idées, et de ne pas ressasser.

Cette nuit, elle rêvera sans tristesse.

Roulement de tambour

Et un potit commentaire

Déjà merci beaucoup pour ce petit OS !
J'ai adoré le lire, vraiment.
J'aime beaucoup la façon que tu as de décrire ce que ressent Ash', tu as bien cerné mon OC.
Encore merci pour ce texte, je le garde précieusement
!

© Loplo

Moody et la salle de bal

Moody venait d’entrer dans la salle de bal et tout le monde ressortirait de cette pièce changé. Sa mission était simple, se débarrasser des gardes du corps du vieux Satyre qui trafiquait en sirènes et familiers, puis renvoyer ce dernier en enfer. Sa robe était de tout standard décadente de sexualité, de fines bretelles dont l’existence n’étaient prouvé que par leur brillance tenait une robe rouge écarlate qui épousait chaque courbe de son corps, et une longue jambe faisait à chaque pas sulfureux son apparition.

Moody était entrée dans la salle de bal et tout le monde se souviendrait de sa démarche séduisante, de ses regards chargés de promesse vers chaque male, femelle et autres présents. Mais elle calculait en réalité chaque menace avec efficacité, savait exactement que la grande majorité des pourris qui participaient à ce bal partirait en courant et hurlant dès que la véritable fête commencera, et ceux qui resterait pensant que tout était prévu pour divertir, et bien ceux-là aussi méritaient de retourner en enfer. Alors que tout les couples et groupes dansant sur la piste s’écartaient tout en lui lançant un dernier regard avant de se perdre à nouveau dans la musique, elle continua d’avancer.

Moody avait traversé la salle de bal et était arrivée à hauteur du premier garde-du corps, et retirant les deux dagues fixées à sa cuisse, elle se mise au travail, en rythme ! Puisque la musique ne s’arrêterait pas, autant en profiter. Et avec un sourire sadique Moody adora se rapprocher lentement mais surement du gras Satyre qui au commencement du massacre avait cru que son entourage le protègerait, voyait petit à petit sa propre mort sous la forme d’une créature sensuelle mais en tout point cruelle se rapprocher de lui, et lui, paralysé par la peur, s’étant déjà vidé ne pouvait que laisser ses lèvres trembler.

My tears are becoming a sea - M83

Cercle de champignon

Elle était apparue là, au centre de ce cercle. La poussière lui piquait les yeux, l'air semblait beaucoup trop pure dans ses poumons. La brune toussota en se tapant doucement la cage thoracique. Ses yeux se relevèrent lorsqu'elle eut prit nouvelle contenance.

Devant elle s'offrait un nouveau monde. La peur s'empara de son cœur, et ses yeux s'embuèrent de larmes. Où était-elle tombée ? Une ville se dressait, lumineuse, chaleureuse, et pourtant... La jeune femme suffoquait. Devenait-elle folle devant tant d'émerveillement ? Etait-ce ce qu'elle attendait depuis toujours?

L'inconnue était confuse. L'euphorie brouillait ses pensées les plus terres à terres. Un ange était apparu en face d'elle, blond, grands aux yeux verts. Elle crut rêver, se frottant les yeux.

"Bienvenue chez toi."

Furent les seuls mots qu'elle avait entendu avant de sombrer. Un trop plein d'émotion.

Show me how you burlesque - Christina Aguilera

Commentaire Dehnikia

Ma Dehni, ce texte est somptueux !!! Je le garde précieusement et viendrait peut-être à l'utiliser si tu m'y autorises ♥
Merci d'avoir retranscrit Moody et sa sensualité nocturne.

Peau de nuit

La jeune femme était assise devant son large miroir, la tête basse et les yeux secs. Plusieurs fois, elle respira bruyamment, chassant à chaque expiration les pensées qui l’étouffaient. Après un long moment, elle finit par relever la tête, et affronta son reflet.

Une bouche pulpeuse que surplombait un regard vairon et dur. C’était bien elle. Mais ce visage enjôleur ne parvenait pas à cacher le sourire narquois qui, malgré elle, s’accrochait encore et toujours au coin de ses lèvres, comme pour se moquer de ses propres doutes. Moody l’assassina du regard avant de brusquement se lever.

Pieds nus, elle arpenta les coins et recoins de sa chambre, espérant y trouver les réponses à ses questions muettes. Le lit aux draps encore chiffonnés attira son attention. Les souvenirs de la veille s’imposèrent à elle. Des jambes entrelacés, des mains caressantes, la fraîcheur de la nuit qui jurait avec la chaleur de son corps…

Elle soupira. Depuis cette nuit-là, le calme l’avait quitté et une agitation sourde l’habitait. Une sensation qu’elle peinait à comprendre. Ou qu’elle refusait d’accepter.

Elle croisa de nouveau le regard de son double, perdue et narquoise. Une colère soudaine lui coupa le souffle.

Moody allait lui arracher ce sourire en coin.

Animée d’une énergie nouvelle, elle se rassit devant le miroir et entreprit de peindre ses lèvres. Pas de sa couleur habituelle, non. Mais de cette teinte brute que seules les anciennes femmes osaient porter. Puis elle ombra ses yeux. Le regard dur de son double devint mystérieux et fauve. Elle décida de laisser ses longs cheveux cendrés détachés, qui caressaient son corps à chaque mouvement et la drapait dans une cape brillante. Et pour ce qui est de sa tenue, elle choisit le plus simple. Sa tenue d’Ève. Après tout, les vêtements ne seraient qu’une entrave au projet de sa nuit.

Elle contempla le résultat. Sensuelle et sauvage. Parfait, Moody savait où elle pourrait se montrer sensuelle et sauvage. Et elle sortit, vêtue de sa peau de nuit.

TWRP - Black Swan

Commentaire Chlorisnée

Wow ! *o* Merci beaucoup pour ton texte ! Je l'adore beaucoup trop !
Tu as bien cerné le perso, ça fait plaisir à lire, surtout la partie mensonge *^*. Et ce petit Teddy qui a l'air bien trop chou.
Ta plume est très agréable à lire, fluide et "réaliste" (? je ne sais pas comment exprimer ça, mais les mots comme "sueurs" ou "grognement" donne ce cachet cru que j'aime beaucoup xD).
Puis la petite aventure avec le Bakhrahell et la chute de l'histoire, blblblblb. Exquis !
Merci encore ! \o/

Ramenez-moi la chèvre

  -C’était quoi la mission qui t’as rapporté le plus d’argent?
Le bruit rythmique de l’acier étant battu ne s’arrête pas malgré la énième question du jeune brownie. Quelques gouttes de sueurs trouvent leur chemin vers la lame et s’évaporent instantanément contre celle-ci. Un grognement sera la seule réponse qu’il recevra à cette dernière question, comme toutes celles qui l’ont précédées.
D’ordinaire elle est plus bavarde, prête à amuser son jeune ami, mais elle en est à son cinquième et potentiel dernier jour de martellement, et le dernier jour avant le broyage est celui qui lui demande le plus de concentration. Elle forge une épée pour le plaisir cette fois-ci, mais aussi pour faire en sorte de rester habile et maître de son art. L’excuse qu’elle s’était donné est détruite par un minuscule surplus de force, avant même que le marteau ne touche la lame, elle sait qu’elle va devoir la refondre et tout recommencer. Alors que le jeune garçon s’exclame de surprise, elle détend ses bras le long de son corps, fatiguée mais faîte à l’idée qu’elle va devoir tout recommencer, elle s’installe sur sa chaise porte-bonheur et laisse un sourire chaleureux remplacer la déception.
-La mission la plus rentable ? J’espère que tu es confortable, c’était une quête épique !
Déjà énergisée par le regard intense de curiosité et d’écoute qui la fixe, elle se lance dans son histoire.

Denhikia la mercenaire court à perdre haleine, pas question de perdre les traces du satané Bakhrahell qu’elle traquait depuis plus d’une semaine. A la dernière ville dans laquelle elle comptait se reposer, le vieil Elfe noble l’avait provoqué par son arrogance en la regardant de haut et lui disant :
-Je te mets au défi, voyons ce que tu peux faire et si ta légende est vrai.
S’il n’avait pas promis une somme aussi exorbitante, elle lui aurait fait avaler ses 3 châles de soies et aurait quitté la ville aussi vite que possible. Mais voilà, un mercenaire dépend de ses missions, et celle-ci était une opportunité trop extraordinaire pour être ignorée. Conclusion, elle court. Quelques branches lui fouettent le visage mais elle ignore les claquements douloureux en faveur des quelques éclat rouges qu’elle aperçoit de temps à autre entre les arbres face à elle. La chèvre des enfers n’avait finalement pas eu envie des Bezoars qui pourtant l’avaient poussé à s’approcher de Denhikia, pas assez pour qu’elle puisse l’attraper cela-dit. Une clairière dégage le terrain et lui permet de voir que la créature perd du terrain, sans doute peu habituée à un poursuiveur aussi tenace. Alors que le vent soudain refroidi la sueur qui transpire de son front et que l’éclat du soleil couchant l’aveugle pour quelques secondes, elle se prépare au dernier tacle qui devrait prendre de court son futur butin. Mais la course est finie, la chèvre des enfers fatiguée s’est retournée, prête à affronter sa traqueuse. Denhikia n’a pas la force d’arrêter son élan et bras tendu elle se jette en avant.

-Et le choc avec les cornes m’a laissé une cicatrice là !
Le jeune Teddy regarde avec des yeux exorbités la fine ligne blanche sur la clavicule de la forgeronne. Elle est à peine visible et moins impressionnante que l’histoire qu’il vient d’entendre ne laissait imaginer. Il est tenté de penser que les Bezoars comme à leur habitude avaient bien attiré la chèvre évasive et que cette cicatrice venait d’une quelconque maladresse de la part de la mercenaire, mais la tentation est oubliée lorsqu’elle ajoute :
-350 Pièces d’ors pour le Bakhrahell ! Tu imagines la taille de la bourse que j’ai reçu ?
Avant qu’il ne puisse répondre, la voix de sa mère retentie depuis l’autre côté du quartier, il a encore oublié que sa mission à lui était d’acheter du pain.
-Allez, file avant que ta mère ne décide de vendre de la poudre de tes belles petites cornes…
Après avoir ébouriffé ses cheveux, elle le regarde partir sans se départir de son sourire. Il ne saura jamais qu’elle avait vraiment oublié les Bézoars et qu’une extraordinaire guérisseuse spécialisée en blessures démoniaques avait fermé ses plaies de façon à ne laisser que d’invisibles cicatrices, ces détails enlevaient au récit enfin… Se détournant de la rue, elle se baisse pour ramasser la moitié brisée de l’épée sur laquelle elle travaillait. Plus qu’à s’y remettre !

Legend of the Keeper - Magic Sword

Épique

(si tu lances la chanson et commences à lire quand elle atteint plus ou moins 00:25, le timing est plus ou moins parfait mdr)

Elle se frottait les mains pour essayer de se débarrasser de leur moiteur. Nerveuse; elle détestait être nerveuse, elle détestait encore plus la raison pour laquelle elle l'était.
Soufflant un coup et essuyant finalement ses mains sur son haut, elle secoua la tête comme pour se la vider des mauvaises pensées qui la hantaient avant d’attraper la poignée de la porte.

“Maintenant ou jamais,” s’intima-t-elle et avant de pouvoir se convaincre que c’était une mauvaise idée, elle tira sur la porte et l’ouvrit ainsi en grand devant elle. Le corridor était vide mais elle s’en fichait. Elle avait une mission à accomplir. La tête haute, les idées plus ou moins claires et une volonté quasi sans faille animant les pulsions de son cœur, elle se mit en route.

Elle ne savait pas exactement où elle devait aller, puisqu’elle ne savait pas exactement où il était, mais elle le trouverait, même si elle devait traverser l’entièreté du QG pour ça. Elle avait enfin réussi à se persuader de passer le pas et ne laisserait plus rien entraver son chemin. La cape qu’elle n’avait pas encore enlevée depuis son retour de mission flottait dans l’air derrière elle du au rythme soutenu de ses pas. Elle se sentait telle l’héroïne d’une histoire épique. À vrai dire, vu ce qu’elle s’apprêtait à faire, l’idée d’être l’héroïne l’encourageait à continuer sa route d’un pas encore plus sûr.

Puis, là, en tournant dans un autre couloir vers la salle des portes, elle le vit. Il était dos à elle et marchait dans le même sens qu’elle, personne d’autre aux alentours. Tant mieux.

“Valkyon!” Elle le héla et il se retourna, un sourcil légèrement levé. Voyant qui s’approchait, un sourire étendit ses lèvres.

“Ah! Chlori-”

Il n’eut pas l’occasion de terminer sa phrase parce qu’elle lui avait attrapé la nuque et était actuellement en train de l’embrasser tant bien que mal.
Chlorisnée savait qu’il n’était pas le plus grand adepte des démonstrations publiques mais elle avait été prise d’une pulsion, et puis à force de trop réfléchir à comment elle lui annoncerait, son cerveau avait court-circuité en le voyant et avait agi sans s’auto-consulter au préalable.

Soudain, réalisant qu’il pourrait très mal réagir à ce baiser inattendu, elle se sentait bien moins épique et commençait même à remettre tout en question. Avait-elle bien fait de se lancer? Parce que là, peut-être qu’elle s’était un peu trop lancée d’un coup… Merde, elle n'était même pas certaine que ses sentiments soient partagés! Vu le point où elle en était… elle ne voulait pas y penser, l’idée seulement la rendait malade.
Elle voulu s’éloigner de lui, anxieuse d’avoir ruiné toutes ses chances, mais ce fut sans compter sur Valkyon qui, passé le choc premier, avait décidé de l’enlacer et de la serrer contre lui. Il ne la laisserait pas partir de sitôt.

Des explosions de papillons dans le ventre, ceux-ci s’envolant pour tourbillonner dans sa tête, lui firent oublier toutes ses pensées, sauf une:
Héroïne d’histoire épique: baiser épique.


499 mots-
j'aime jouer avec les limites hihi

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Frihet - Peter Sandberg

Songe

Biuan avait décidé de laisser ses pas la guider vers le jardin de la musique, le soleil caressait ses épaules dénudées et le bruit de la Nature semblait l'apaiser. Un fin sourire étira ses lèvres charnues. Il n'y avait pas un seul molecat à l'horizon.

Ses yeux de biche se posèrent sur le piano au centre de la fontaine. La jeune femme pencha son visage sur le côté d'un air dubitatif. Se ferait-elle réprimander si elle venait à s'y approcher ? L'envie était telle que ses doigts voulaient parcourir les touches noirs et blanches, pour se laisser voyager.

La chevelure violette balança quelques regards furtifs autour d'elle avant de remonter les pans de sa robe après avoir retiré ses chaussures. La pianiste s'avança vers son objet de prédilection, posant ses fesses sur le banc humide. Ses doigts caressaient les touches avant de tout naturellement appuyer dessus pour créer un air doucereux.

Avec habilité, elle parcouraient le piano de ses phalanges, les yeux clos, la jeune femme se laissait happer par la mélodie qu'elle créait, laissant son âme s'exprimer avant qu'un raclement de gorge ne la sorte de sa torpeur. Elle continuait à appuyer doucement sur les différentes notes en tournant son visage vers l'inconnu qui la dérangeait dans son songe.

Valkyon se tenait là, bras croisé, un sourire amusé au coin des lèvres. Biuan le lui rendit en reprenant sa musique, il lui laisserait le temps de s'exprimer avant de la réprimander.

Alonzo - Binta

Trouble

Quelle idée avait-il eut de se perdre ici, parmi les Obsidiens les plus bruyants de la taverne. Les râles des hommes en sueur, se mêlaient aux rires gras des ivrognes. Les filles de joie gloussaient en caressant quelques biceps. Et lui, il était là, assis à noyer son malheur dans un piètre hydromel. Si on pouvait appeler ça de l'hydromel. Un alcool fort sans goût délicat pour lui caresser la gorge.

Au moins, ça le nettoierait de ses péchés. Pourquoi avait-il encore une fois cédé aux avances du daemon ? Pourquoi continuait-il à être si masochiste avec son cœur ? Leiftan ne l'aimait pas. Et il ne l'aimerait jamais. Mais une caresse suffisait à Rokunn pour défaillir. Un sourire. Un regard.

L'alcool le troublait. Voilà qu'il repensait à cet abruti. Ce gueux qui avait laissé sa trace en lui, le souillant dans un dernier râle rassasié. Le prince soupira. Il y avait encore cru à cet amour d'une nuit.

Run boy run

Commentaire Caliste

Mmmmmmmh, merci pour ton délicieux texte, je le garde précieusement si tu le permets. Un vrai plaisir de voir un moment complice entre les trois amants. Je me demande maintenant quel sort Moody leur a réservé

A l'ombre des regards

Assise dans un coin de la pièce, Ahekida regardait ses valses lentes des couples avec un certain pincement au coeur. Jamais on ne l'avait invité à danser pendant cette folle soirée. Jamais on n'avait posé un regard sur elle, un petit sourire.

Suis-je si laide que cela ? songea-t-elle en soupirant doucement.

Ses bras se croisèrent sur son ventre, cherchant à tout prix un moyen de se protéger. De se rassurer dans sa solitude. Elle se perdait dans ses pensées, obnubilée par ces yeux de glace qui la hantent. C'était bien le seul à avoir posé son regard sur elle ce soir-là.

Le seul qui lui avait proposé une danse, à l'abri des regards mauvais et envieux. Ahekida avait relevé son visage vers Lance qui lui adressait un sourire confiant.

Les valses de Vienne - François Feldman

La proie

Le regard blasé, la demoiselle fixait sa proie sans vraiment y porter d'attention. Ses doigts allaient et venaient le long de sa mâchoire. Un ricanement étouffé se fit entendre dans son dos. Elle détourna le regard vers l'homme masqué.

"On ne joue pas avec la nourriture." lui indiqua Ashkore d'un ton sarcastique.

Assis dans une position nonchalante dans sa chaise, la demoiselle se demanda comment elle avait pu finir dans ses filets en y voyant que du feu. L'homme ôta le bas de son masque, un sourire carnassier s'affichait sur ses dents parfaitement blanches.

Elle déglutit. Tout venait de là. Elle ne pouvait en détacher son regard, oubliant sa proie à ses pieds, bâillonnée. Je ne sais pas si tu m'aimes ou si tu veux ma mort. Un soupir lui échappa, fermant ses paupières pour reporter son attention au sol. Je ne sais pas si je vais m'en sortir vivante. Et toi non plus.

Simple réflexion sur son propre sort.

WITCHZ - SMELLS LIKE TEEN SPIRIT