Cavale (TW : Mention de violence)

Des bruits de sabots frappant de manière effrénée le sol. C’est ce qu’il entendait au loin. Et cela ne le rassurait pas. La cavalcade infernale ne signifiait qu’une chose : cet homme n’allait pas survivre sous sa charge.


Il avait plus que peur. Ses yeux écarquillés et sa respiration erratique en étaient des signes évidents. Comment avait-il pu accepter d’élever une créature aussi effroyable ? Alors que sa course devenait de plus en plus dure au milieu des ronces et des arbres qui marquaient sa peau de griffures plus ou moins profondes, il se rappela sa réponse. L’argent.


Il voulait en faire une bête de foire. Un moyen de devenir encore plus riche. C’était tout ce à quoi elle devait se résumer !


Maupiteuse. Ce nom lui allait si bien. Un peu trop même. Il aurait mieux fait de la tuer avant qu’elle ne devienne un monstre.


Le galop se rapprochait dangereusement de lui, le faisant paniquer. Il fallait qu’il trouve une solution pour s’en sortir. Il le devait ! Il était l’homme le plus important de la région ! Sa puissance était inégalable !


En tremblant, il sortit une dague en argent. C’était un bon moyen de l’arrêter s’il visait juste. Un coup sec et ça serait fini. Il allait dominer cette bête ! Lui rappeler qui était le maître !


Mais il n’eut pas le temps de mettre son plan à exécution. Des sabots s’abattirent sur son dos. Il cracha, essayant de ne pas s’étouffer.


Il se retourna avec difficulté, découvrant avec effroi une jeune femme au visage mutilée, trace des sévices qu’il lui avait fait subir. Sa chevelure de jais était emmêlée, lui donnant un air sauvage. Et son regard avait cette lueur malsaine qui brillait de manière infernale.


Elle descendit de son rawist, l’air majestueux malgré ses défauts. Son sourire carnassier n’annonçait rien de bon. Elle le dominait. Elle savourait ce moment, car elle sentait l’effroi qui se dégageait de son être. Un frisson parcourut son échine, le faisant sentir comme un simple morceau de viande.


Il se mit à regretter le régime alimentaire qu’il lui avait inculqué. Mais là, son prochain repas… C’était lui.


Dans un élan désespéré, il tenta une dernière supplique, son souffle court et à peine audible.


« Maupiteuse…
- Mon nom est Mause. Retiens-le bien avant de quitter ce monde. »


Et sans crier garde, la jument se jeta sur le corps de son maître pour le dévorer. Dans la forêt désenchantée, seuls des cris de douleur et d’horreurs pouvaient être entendu.

Cavale (TW : Plus explicite que la version soft ici présente)

Sacrés cheveux

    Ses longs cheveux blancs avaient décidé de ne pas se laisser faire ce matin. La bataille avait été rude, mais finalement la jeune femme avait baissé les droits. Non ils ne resteraient pas libres aujourd’hui. Avec une grande habilité, la gardienne tressa sa tignasse redoutable. Bien sûr, quelques mèches furent récalcitrantes, mais dans l’ensemble Walden était satisfaite du résultat.
    Cependant, la jeune fée trouvait que ce n’était pas encore parfait. Ses yeux sombres se posèrent sur un diadème perdu dans un coin de sa psyché. Elle pendait insolemment, défiant la gravité. D’un pas gracieux, elle la délogea pour la mettre sur sa tête. Malheureusement, cela ne suffisait pas. Lançant son regard autour d’elle, Walden rassembla de nombreux coquillages pour égailler. L’appel de la mer était toujours forte chez la fée.

    Avec des fils habillement cachés et attachés, les coquilles de crustacés s’accordaient parfaitement ensemble. La blanche sourit au miroir. Oui là, c'était parfait.

    La journée qui avait mal commencé n’était peut être pas perdu.

Dévoreuse d'âme

Le bout de ses longs ongles martelaient lentement la pierre de l'antre dont elle était la gardienne. Plus aucune âmes n'étaient venues s'y perdre, et pour cause, elle les avait toutes enfermées ici.

Un petit rire moqueur s'échappa de sa gorge alors que son regard plongeait dans l'abysse de la caverne. Ses griffes grattaient le sol avec une certaine satisfaction. Elle aurait assez d'âme à traiter pour encore une année entière.

Qu'elle aimait cette période effrayante. La jeune démone se délectait de chasser ces esprits perdus et assez fous pour s'aventurer dans les contrées d'Halloween. Un sanglot se fit entendre dans son dos. Eliore marqua une pause, tournant lentement sa tête ornée vers le bruit, un sourire carnassier peigna ses traits.

"Eh bien... N'aies crainte. Tu seras choyé, ici bas."

Le bas de ses voiles frôlèrent le sol lorsqu'elle fit volte-face. Ses longues phalanges attrapèrent le visage du perdu, entraînant dans son sillage son dernier souffle et son âme vagabonde.

Dure soirée ?

Moody s'écroula sur son lit, étendue entre les corps de ses deux époux. Elle n'avait pas envie de parler, pas envie de se rappeler de cette mission absolument infernale dont elle venait à peine de rentrer. Heureusement pour elle, Lance et Nevra la connaissait assez bien désormais pour savoir quand se taire... Enfin, presque, visiblement.

- Tout va bien ? Demanda le vampire en passant une main affectueuse dans les cheveux de la jeune femme.
- Non, répondit-elle simplement sur un ton peu avenant.

Hors de son champ de vision, le dragon fit signe à Nevra de ne rien dire d'autre.

- Eteignez la lumière, ordonna la lunienne.

Les deux hommes obéirent en vitesse avant de venir se blottir contre leur petite femme.
Peut-être n'étaient-ils pas si bêtes, se dit-elle.

Regard de braise

Assise dans sa chauffeuse, ses pieds nus sous ses fesses charnues. La rousse caresser la pointe de ses cheveux avec un sourire malicieux, il lui tardait d'entendre Nevra se glisser dans sa chambre après son service. Elarinya avait hâte qu'il découvre sa petite tenue affriolante.

Un frémissement lui remonta le long de l'échine, sensuel et chaud, qui s'enroula. La jeune femme avait opté pour une nuisette dont le tissu révélait ses formes généreuses et sa petite culotte quasi-inutile. Ses clavicules étaient dévoilées, prêtes à être offertes aux crocs de son amant.

Il allait être fougueux, elle le savait. Un faible gémissement d'impatience brisa le silence de la pièce. Elle adorait la sensation enivrante du vampire sur son corps. Un soupir lascif quitta ses lèvres lorsqu'elle entrevit l'ombre sous le pas de la porte.

Lorsque Nevra pénétra dans la chambre, il fut accueilli parce que regard de braise qui l'invitait à sanctifier son corps avec de la douleur.

Divagations

La fenêtre grande ouverte, il laisse la nuit s'engouffrer dans l'alcôve de ses pensées. Elles divaguent, filent, se heurtent puis se traduisent en images et en sons.
Seul dans la pénombre, un verre de sève vermeille à la main, il observe. Son œil gris attrape et emprisonne l'indomptable.
Une égérie, une machine envoûtante, séductrice et fascinante. Un astre qui ne le réduit qu'à un "lui" quand, magnétique, Moody l'attire.
Il est l'océan nébuleux qui vient embrasser ses plages exquises alors il regarde encore par la fenêtre et il pense… il pense…

« Ah, par bonheur, par horreur, ma merveille tu es toujours là. Ma chair, tu l'effleures sans jamais me toucher, tu sais. Tu te tiens ici et à jamais dans ma propre prison, à marcher au rythme des palpitations, des pulsations, puis des émotions. »

Les siennes.
Nevra lève son verre puis se délecte de son nectar rouge passion, en songeant à celles qui teinteront sa nuit, plus tard.

Y  E  V  A    I  S    H  E  R    N  A  M  E

Calme

Le jeune félin s’étira en miaulant avant de se remettre en boule contre sa maîtresse. La jeune nymphe aquatique profitait des dernières lueurs de l’astre solaire pour savourer les pages de ce roman terrien. Il était bien plus captivant que ses tâches quotidiennes.


Le cadre autour d’elle était idyllique. Sous un saule pleureur pour se cacher des rayons parfois trop puissants du Soleil, le bruit de l’eau servant de berceuse pour tout esprit qui avait besoin de se reposer. Et pas d’élément perturbateur autour d’elle.


Un soupir passa la barrière de ses lèvres. La journée touchait à sa fin et la gardienne ne voulait pas rentrer au QG. Cela signifiait quitter la paix de ces lieux pour retrouver la ferveur et l’agitation de la cité de marbre blanc.


Sa main palmée caressa affectueuse le ventre du familier, avant de se sentir un peu jalouse du jeune purreko. Sa vie était bien plus simple que la sienne. Pas d’obligation ou de combat à mener. Il partait juste en exploration et ramenait de temps en temps des trouvailles. Quand il ne passait pas son temps à jouer avec quelques compagnons d’aventure.


Ses orbes d’argent se fermèrent quelques secondes avant que la nymphe ne ferme son livre. La nuit n’allait pas tarder et il fallait qu’elle rentre. Et elle n’avait pas envie de se faire remonter les bretelles par son chef de garde pour un retard causé par son envie de ne pas revenir.


Après une grande inspiration, la gardienne était enfin prête à faire face à la cité. Elle prit le félin dans ses bras, posant son manuscrit contre son ventre et elle se leva, avant de prendre le chemin en route vers le QG.


Il faudrait qu’elle prenne plus souvent des pauses dans cet endroit qui devenait peu à peu son jardin secret. Cela lui faisait énormément de bien.

@Rokunn

J'imagine ton gardien comme une des princes Fenghuangs qui vit au palais de l'Empereur de Jade. C'est un des lointains descendants du tout premier empereur de la dynastique Fenghuang et il a hérité en partie de son sang draconique, ce qui explique sa peau d'albâtre et ses cheveux d'un blanc argenté.

Les Fenghuangs sont un peuple aux origines multiples et au patrimoine complexe. Rokunn, en plus d'avoir du sang de dragon, a donc également du sang démonique, comme en témoignent ses cornes et sa queue, mais cela ne lui a jamais valu le moindre problème sur cette terre où le maître mot est tolérance et où la différence est la norme.

Rokunn, comme son aïeule, a une sensibilité aiguë pour l'art et la beauté en général. Véritable épicurien, il est mécène d'un grand nombre d'artistes à qui il offre un soutien financier, des conseils avisés et l'opportunité de briller par leur talent à la Cour Impérial.

Parmi tous les arts qu'il a eu l'occasion de côtoyer, son préféré est de loin le brocart et la broderie.

Homme raffiné, au port altier et à l'élégance princière, son air froid lui donne l'air d'être inaccessible, mais si on sait piquer sa curiosité, il sait se monter beaucoup plus avenant et amical. Il s'avère beaucoup plus proche du peuple et des petites gens que ce que son apparence et son goût pour les belles choses laissent à penser.

En revanche, il se tient loin des intrigues de palais qui abreuvent les pavillons des concubines et des rivalités politiques entre les autres princes.

“J'adore les huîtres : on a l'impression d'embrasser la mer(de) sur la bouche.”

Punchline sponsorisée par Necro, Roi des Grenouilles et Terreur des Surimis.

Soldat de l'Ombre

J'imagine ta gardienne comme un simple fantassin d'une armée de démons. Fière et intelligente, elle témoigne néanmoins d'un grand respect, d'une loyauté infaillible et d'une obéissance à toute épreuve envers la hiérarchie. Contrairement à certains de ses collègues, elle n'a jamais comploté contre ses supérieurs ou usé de corruption pour monter les échelons, ce qui explique que depuis des centaines d'années, elle est toujours au rang le plus bas. Cela lui vaut d'ailleurs le mépris et les moqueries de ses anciens camarades qui sont montés en grade bien avant elle, et qui abusent parfois de leur pouvoir pour la harceler et la rabaisser.

Malgré tout cela, Moody ne se laisse pas abattre, car elle sait mieux que quiconque que c'est au pied de la bougie qu'il fait le plus sombre et que c'est en bas de l'échelle qu'elle a le plus de liberté pour mener à bien ses missions secrètes. En effet, en dépit des apparences, Moody a la confiance des officiers les plus haut placés. Loin d'être un simple pion sacrifiable, c'est une pièce maîtresse et le joker ultime dans les moments les plus critiques.

Elle rassemble des informations et déjoue aussi bien les plans ennemis que les complots internes, assassinant au besoin et en toute discrétion les éléments de dissension qui mettent en péril son organisation. Ainsi, elle se moque intérieurement des brimades de ses camarades, car elle préfère de loin avoir le respect des démons les plus influents, plutôt que celui de petits soldats de pacotille parvenus.

Soirée

La soirée était bien avancée alors que la chaleur était étouffante dans une grande salle de bal. Avec un verre de champagne qu’elle faisait tourner lascivement dans ses mains, la Lunienne soupira. Dans sa robe de soie noire qui dévoilait ses formes, Moody s’ennuyait.


Personne ne semblait intéressé par elle et ce détail l’exaspérait. L’ignorer était un péché des plus impardonnable pour la sang-mêlé. Son regard améthyste parcourait la salle alors qu’elle observait les couples de danseurs rester sages.


La situation devint insoutenable pour Moody et elle finit par quitter la salle, frustrée. Dire que la femme aux cheveux cendrés devait rencontrer un de ses amants et passer une nuit des plus torride. Pour le coup, c’était raté.


Le vent frais de la nuit fit voler ses cheveux. Cela contrastait grandement avec la pièce, mais cela lui faisait du bien. Ses yeux se fermèrent pour profiter de la douce aura de la Lune.


Soudain, le bruissement puissant d’un battement d’ailes la sortit de sa torpeur. Au loin, la Lunienne pu apercevoir un dragon. Son souffle était coupé devant le spectacle que la majestueuse créature lui donnait.


L’être céleste virevoltait, traçant des arabesques et des loopings à travers les nuages. La musique provenant de la salle s’accordait parfaitement avec le ballet qu’il donnait. Puis son souffle enflamma le ciel d’une flamme d’un bleu des plus glacial.


L’air se refroidit d’un coup et quelques flocons tombèrent. Un frisson parcourut sa colonne, envoûtant un peu plus Moody. Il fallait qu’elle le retrouve.


Un large sourire apparut sur son visage, tandis qu’elle faisait toujours tournoyer le liquide doré qui était dans son verre. Peut-être que sa soirée n’avait pas été un fiasco…