20h57

Elle avait passé deux heures dans la forêt pour essayer d'apercevoir cette soit-disant nouvelle race de familier qu'une des femmes du refuge avait repérée. Deux heures, accroupie dans une horrible position pour se cacher du mieux qu'elle le pouvait, dans le froid, tout ça pour au final ne rien voir du tout à part quelques petites lucioles. Quelle idée aussi de faire ça si tard le soir... elle aurait déjà pu être dans sa chambre à chouchouter son propre familier.

Les jambes engourdies et les doigts frigorifiés, Maya s'était relevée et mise en route vers le QG, ces deux heures infructueuses en travers de la gorge.
Avant qu'elle n'ait pu se rendre compte de quoi que ce soit, elle était au sol, une douleur au crâne irradiant depuis la racine de ses cornes. Elle gémit en tentant de se masser la tête, ses cornes n'étaient pas faites pour encaisser les coups.

Je vais finir par me les faire limer si je continue à me cogner partout, moi.

18:25

Le corps sculpté de son amant s’effondrait sur l’oreiller à côté, tandis que Meïaah reprenait son souffle, encore allongée sur le dos. Elle avait soif et cette partie de plaisir n’avait fait qu’augmenter son envie d’eau. La jeune femme se redressa en plaçant le drap de soie sur sa poitrine alors que son regard s’attardait sur Nevra, un bras sur ses yeux clos. Elle sourit légèrement en gigotant dans le lit pour s’enfuir chercher son breuvage, mais la main de son copain s’enroula autour de son bras.

- « Tu fuis comme une voleuse ? Ce n’est pourtant pas ton genre. »
- « J’ai besoin de m’hydrater.. je ne suis pas toi, monsieur le don juan. » ajouta la blonde pour le taquiner.

- « Reste encore quelques petites minutes dans les bras réconfortants de ton beau vampire » il l’attirait vers lui et celle-ci capitula immédiatement en câlinant son amant aux cheveux de jais.
- « Bonjour l’égo surdimensionné.. » souffla-t-elle en ricanant.

18h48
371 mots


-Madame, on peut vous poser une question?

Banafrit releva la tête des documents qu'elle triait pour adresser un sourire encourageant au groupe d'enfants qui lui faisait face.

- Oui, Berkah?

Depuis qu'elle l'avait soigné, l'enfant s'était enhardi lors des cours d'Histoire qu'elle donnait au refuge. Mais elle restait toujours une figure à laquelle les bambins accordaient un respect méfiant.

L'enfant avala sa salive, les sourcils froncés, avant de se lancer :

- Est-ce que vous êtes une princesse?

L'Aengel se retint de lever un sourcil. Ce n'était encore qu'un enfant, il n'y aurait pas vu l'ironie mais le danger.

- Non. Pourquoi cette question?

Berkah se décomposa, et ce fut une de ses petites camarades qui enchaîna :

- Parce que vous portez toujours une couronne.

- Oh.

Banafrit leva la main au bijou qui ceignait si souvent son front qu'elle en oubliait régulièrement la présence.

- Ce n'est pas une couronne, mais un diadème,commença-t-elle. Contrairement à la première, c'est un bijou plus qu'une marque de royauté.

Les enfants semblèrent déçus, aussi s'empressa-t-elle d'ajouter :

- Mais vous avez raison. Chez certains peuples humains, seules les princes et princesses pouvaient en porter. Et chez mon peuple, il s'agit d'une marque de distinction pour les plus membres les plus éminents.

Le visage des enfants s'illuminèrent de joie à cette information. Ils se chamaillèrent gaiement en sortant du bâtiment après un dernier merci, faisant sourire la stratège devant leur spontanéité.

Elle finit de ranger les documents, effleurant d'une main distraite la breloque de son présent diadème. Elle avait acquis de pouvoir porter ce bijou avec tellement de fierté dans ses jeunes années... Mais c'était loin, si loin. Elle soupira. Elle était vieille, et le poids du passé se faisait parfois lourd sur ses épaules.
Mais cette époque était révolue, et ne reviendrai jamais. Elle avait une nouvelle famille, désormais. Un nouveau peuple.

Pour autant, elle resterai silencieuse ce soir là, en hommage à tout ce qu'elle avait perdu. Pour mieux reprendre le lendemain.




"Start over, my darling. Be brave enough to find the life you want
and courageous enough to chase it. Then start over and love yourself the way
you were always meant to."
© Loplo

19:30

- « Que dirais-tu de Onnika ? » fit l’elfe aux cheveux bleus d’un doux murmure.

Laenah se retourna vers son mari installé derrière elle, outrée.

- « Quelle est donc cette horreur ? »
- « Et bien le merveilleux prénom de notre future fille. » Le menton d’Ezarel se posa en même temps sur l’épaule fleurie de sa femme.
- « Je ne suis même pas enceinte ! » la rosette se moquait ouvertement avant de se replacer confortablement sur son amant. « Et puis ce nom est ridicule.. » murmura-t-elle.

Un petit sourire s’étira sur le visage de l’homme, puis, ses bras autour du corps de sa copine, il pinça le ventre de celle-ci.

- « Aïe-! » s’offusquât-elle en sursautant.
- « Si tu n’en veux pas plus de ce genre, mon prénom proposé sera en première position dans la liste des noms. »
- « Même pas en rê—aïe ! »

Ezarel ne fit pas attention à ses ricanements de détresse et poursuivi ses actions, et les pincements se transformèrent en chatouilles.

- « ahahah-aah s-stop-bahahahah j’ai com-compris Aaahh Ezarel !! »

L’homme aux cheveux courts calma vite ses ardeurs et ses lèvres cherchèrent celles de sa compagne. Qui acceptèrent volontiers ce baiser passionnel.

12h05

Les pieds dans le vide, la tête et les oreilles baissées, Siam avait l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine, et l’air semblait vouloir rester coincé dans ses poumons. Des perles de sueur roulèrent le long de ses tempes. Elle prit une profonde inspiration, pour essayer de se calmer : elle le connaissait depuis toujours, il la comprendrait, la situation s’arrangerait... Quand elle le vit au loin, son cœur se serra, mais elle s’efforça de rester forte.
Elle sauta de sa branche pour atterrir face à lui. Elle ressentit un pincement douloureux quand elle vit un sourire confiant s’étirer sur son visage. Depuis quand souriait-il de cette manière ? Où était passé le garçon maladroit qu’elle avait connu ? Elle se râcla la gorge.

-Birman… Il faut qu’on parle…

Son ami sourit, dévoilant toutes ses dents et Siam se fit la réflexion qu’elle ne les avait jamais vues aussi pointues. Il y avait une sorte de lueur maléfique qui brillait au fond de ses yeux qui la mettait mal à l’aise. Non, plus qu’un malaise, elle était terrifiée. Elle avait l’impression que le diable en personne se tenait au-dessus de son épaule, effleurant de sa langue fourchue son épaule menue. L’aura de Birman était devenue écrasante, et elle avait du mal à relever la tête pour le regarder. D’une voix suave et envoûtante qu’elle ne lui connaissait pas, il lui répondit :

-Que veux-tu ma jolie ?

A ce surnom qu’il ne lui avait jamais donné, sa peur se transformant en colère et elle serra ses petits poings. Elle lâcha tout ce qu’elle avait sur le cœur depuis plusieurs mois :

-Ma « jolie » ? Mais qu’est-ce qui te prend à la fin ? Depuis que tu es parti en mission à Balenvia, je… Je ne te reconnais plus, tu cherches les embrouilles avec Purral, tu séduis toute jeune fille qui passe à moins d’un mètre de toi, mais surtout, tu t’enfermes dans la forêt des journées entières, sans rien me dire, sans me donner aucune explication ! Je ne te comprends plus, je…

Birman la coupa en posant un index sur ses lèvres, un sourire s’étirant sur son visage. Siam avait le souffle complètement coupé. Elle se sentait hypnotisée, tel un serpent face à un joueur de flûte. Elle était incapable d’esquisser le moindre mouvement. Il s’approcha d’elle au point qu’elle puisse sentir son souffle sur sa tempe. Attrapant délicatement sa tête, il se pencha à son oreille. Siam était tétanisée, elle sentait ses jambes trembler d’effroi. Avec des yeux mi-clos, Birman lui murmura :

-Plus tôt tu comprendras que l’amour n’est qu’un énorme mensonge masqué par une divine odeur, mieux ce sera. Tu me remercieras un jour, car quand tu réaliseras que les sentiments ne sont là que pour nous affaiblir, tu seras invincible.


Mots : 477

22:38

Épuisée, Meïaah s’était effondrée sur son lit avant de dormir. Elle qui pensait échapper sa vie active en se reposant, ses rêves ou plutôt cauchemars ne la laissaient pas se reposer. Elle voulait simplement passer une bonne nuit dans les bras de son vampire.

Elle se sentait étouffer, s’engouffrer dans les profondeurs de ses maux passées. Son corps autrefois calme, tentait de fuir ses vérités blessantes. Des sanglots commencèrent à quitter la barrière de ses lèvres dépourvues de maquillage. Elle était fatiguée. Fatiguée de lutter contre elle même. Ses perles salées s’écharpèrent sans relâche de ses yeux clos.

Perdu dans son chagrin, elle sentit des bras la réconforter. Encore allongé, Nevra l’approcha contre son torse rassurant, pour la calmer. Ses doigts caressaient tendrement sa chevelure blonde, et ses lèvres se posèrent sur son visage tiré par la tristesse pour effacer ses larmes.

- « Ssshh… je suis là.. » souffla-t-il de son grain de voix grave et suave.

Sentant cette source de chaleur, Meïaah s’y réfugia immédiatement, puis amplifia ses pleurs. Cette culpabilité de n’avoir rien pu faire allait la suivre pendant longtemps.

Peut-être qu’un jour, elle aura sa peau.

06h01

Les yeux grands ouverts dans la pénombre, une excitation soudaine avait prit possession de ses pensées. Moody se redressa doucement entre ses amants. Par chance, Nevra la tenait à peine et elle put se retourner vers le dragon avec un petit sourire malicieux.

Ses doigts effleurèrent sa barbe avec douceur, dégageant son visage de ses cheveux. Oui, bien sûr qu’elle cherchait à le réveiller doucement pour lui dire cette chose importante. Le dragon ouvra un œil endormi, observant la cendrée tout sourire. Il grogna faiblement pour tout questionnement.

« Joyeux anniversaire mon Drachen. » murmura-t-elle près de ses lèvres avant de les picorer de baiser.

Un fin sourire étira le visage endormi de Lance, prenant avec possessivité sa cuisse pour la remonter contre ses hanches. Moody réprimanda un gloussement en blottissant son visage contre son torse en fermant les yeux. Nevra, quant à lui, se posa contre son dos nu.

« J’espère que tu seras mon cadeau. » marmonna Lance d’une voix rauque.
« Tu verras. » susurra la lunienne en fermant les paupières. « Tu devrais te reposer. »

10h51
"Viens là, je vais le faire," dit-elle en voyant son compagnon galérer à tresser ses cheveux. Leiftan laissa retomber la natte qu'il avait entamée en soupirant puis s'assied sur le bord du lit. Maya vint se redresser sur ses genoux derrière lui et entreprit de défaire le travail du daemon puis passa doucement ses doigts dans ses cheveux afin de les dénouer un minimum.
"J'aimerais avoir les cheveux lisses et doux et soyeux comme toi."
"J'aime bien tes boucles indomptées, moi."
"C'est une corvée à entretenir plus qu'autre chose si tu veux mon avis," répliqua-t-elle avec un ricanement.

Il ne répondit rien, puis après quelques secondes de silence, alors que Maya venait de terminer sa tresse, il se laissa retomber en arrière pour poser sa tête contre l'épaule de la jeune femme. Ils restèrent ainsi un moment, sans rien dire et sans bouger.

"Je te laisserai me tresser les cheveux tous les matins, si tu le veux." Leiftan tourna le visage vers elle, Maya en fit de même. Ils se sondèrent des yeux un moment avant que la petite cornée ne hoche la tête en souriant. Son compagnon lui rendit son sourire avant d'avancer le visage vers elle pour cueillir un chaste baiser.

"Allez, au boulot maintenant, j'ai des familiers à aller pomponner moi!"

16:52


Le lit grinça sous le poids de Lance. Allongé sur le lit d'Intissar, il fermait déjà les yeux sans avoir pris le temps de se déshabiller.
— Dure matinée ? demanda la jeune femme.
— Dure semaine, marmonna-t-il.
Intissar sourit avant de se laisser tomber à côté de lui, au milieu des couvertures.
C'était toujours autant étrange de le voir dans cette pièce. Il dormait souvent ici, avec elle, mais le voir évoluer dans son environnement lui paraissait toujours autant irréaliste.
Intissar se pencha pour commencer à détacher ses épaulières. Lance se laissa faire. Elle le sentit frémir lorsque ses doigts frôlèrent son cou.
— Tu devrais prendre quelques jours de repos, insista Intissar. Ton corps risque de ne pas tenir longtemps.
— J'ai connu pire.
Intissar s'attaqua aux pièces autour de son torse.
— Tu peux surtout connaitre un rythme de travail sain.
Lance ouvrit un oeil, l'air dubitatif.
— Ce n'est pas toi qui passe nuit et jour à l'infirmerie ou à la bibliothèque à étudier.
Intissar lui tira la langue.
— Écoute ce que je dis, récita-t-elle, ne fais pas ce que je fais.





@Elmaëyn

01:17

La tête décoiffée de la blonde confortablement installée sur le torse de son vampire, Meïaah se redressa légèrement pour croiser son regard. Nullement fatiguée, la gardienne était d’humeur joueuse et voulait embêter son copain.

- « Nevra ? »
- « Mmh ? »
- « Dit… quand tu m’as vu pour la première fois, t’en as pensé quoi ? »
Son sourcil droit se leva, un petit sourire aux lèvres.
- « C’est une question piège ça ? »
- « Non pas du tout, je voulais simplement savoir qu’elle avait été ton impression.. » dit-elle, d’un petit air innocent.
- « Ouais c’est ça… » il semblait perplexe quant à sa raison.
- « Alors ? »
- « Eh bien la première fois tu étais dans un état pitoyable. » lâcha-t-il sereinement.
Il le fut moins quand elle lui donna un coup pour le réprimander, cette action provoqua son rire.
- « Non mais bébé, tu étais au sol,  inconsciente et blessée, si je n’avais pas été en mission ce jour là, je crois que tu serais déjà morte. »
Meïaah mima une bouille, mécontente. Elle ne rajouta rien puis s’allongea dos à lui. Puis une source de chaleur s’invita quand Nevra se colla à elle, un bras par dessus son corps dévêtu.

- « Veux-tu bien arrêter de bouder comme une enfant ? C’est simplement la vérité. » chuchota le vampire. Son souffle provoquant des frissons sur l’oreille fragile de son amante. « Mais si tu veux parler  d’après ta sortie de l’infirmerie.. je t’ai trouvé magnifique, un peu faible mais tu avais cette part de mystère et de férocité malgré tout. » Meïaah se détendit à ses douces éloges.  « Je regrette d’avoir dû attendre un an avant d’avoir pu faire ta connaissance officiellement et d’être tombé amoureux de toi. » rajouta-t-il d’un ton plus suave et romantique.

Maintenant satisfaite, la lorialet se retourna pour lui faire face, un grand sourire aux lèvres.
- « Mmh oui je préfère ça déjà. »
- « Et toi ? »
- « Pourquoi je te le dirai ? » demanda-t-elle ironiquement.
- « Parce que je l’ai fait. Logique. »
- « Ok, ok… » elle capitula vite fait bien fait. « Bon euh premièrement je t’ai trouvé assez calme et à l’écart. Enfin surtout plongé dans son travail. » Meïaah s’amusait à jouer avec les mèches de cheveux du noiraud qui retombait sur son visage. « Mais je t’ai trouvé très beau. Je pense que tu l’avais remarqué !… et puis après je suis tombée sous ton charme enfin.. tu sais ! » un sourire niais se voyait que le visage du vampire.
Leurs iris ne se lâchèrent pas, se fixant toujours plus intensément qu’avant.
- « Ok bien, bonne réponse  ! » se réjouit Nevra en chouchoutant l’épaule nue de son amante.

Meïaah déposa rapidement ses lips sur celles de son compagnon. Mais désirant toujours plus, Nevra re-captura ses croissants de chairs pécheresses, plus passionnément cette fois.

17h23
472mots


- Il paraîtrait que tu es la Reine des Aengels.

Rien n'indiquait que Banafrit avait entendu. Elle finit de tracer son mot sur le parchemin posé devant elle, goûtant simultanément l'information, la décortiquant de toutes les manières possibles pour en comprendre l'origine. Sa plume crissa légèrement, et elle la plongea dans l'encrier.

- Qu'est-ce qu'ont encore inventé les enfants?soupira-t-elle enfin.

Elle ôta ses bésicles, les laissant pendre au bout de la chaîne à son cou, et se retourna vers son compagnon. Il lui offrit un sourire moqueur qui réveilla le sien.

Travailler comme professeure au refuge avait eu comme effet secondaire de lancer tout un tas de rumeurs toutes les plus farfelues les unes que les autres à son sujet. Les enfants ne manquaient pas d'imagination dans l'interprétation de ses paroles, et elle était un mystère pour tant d'adultes qu'ils avaient tendance à répandre toute bribe d'information, aussi peu réaliste soit-elle, à une vitesse impressionnante.

- Ce n'est un secret pour personne que j'ai occupé des positions de pouvoir avant la Garde d'El. Mais je leur avait pourtant précisé que...

- Détrompe toi.

La stratège lança un regard courroucé à son compagnon, mais le sérieux qu'il affichait l'adoucit quelque peu. Il se leva pour glisser une main contre sa joue, et elle le laissa faire.

- Tu ne parles jamais de ton passé. J'ai mis des années avant de te soutirer le nom de ton frère.

Le regard de l'Aengel se perdit dans le vide. En effet. Seul Valkyon avait su toute son histoire. Leiftan en savait probablement plus via leur lien, mais ce n'était que des déductions, sur une période bien trop étendue. Peut-être était-il temps de...
Le visage tordu de douleur de Jeni lui sauta à la figure.
Elle se referma brusquement.

- Le passé n'est rien d'autre que le passé. Il ne sert à rien de le remuer.

Son compagnon eu la décence de ne pas réagir. Elle secoua la tête, tendant la main pour attraper sa plume, signifiant que la discussion était close. Leiftan lui envoya un murmure d'excuse par le lien, et elle serra brièvement sa main pour lui signifier qu'elle les acceptait. Elle l'entendit retourner s'asseoir sur le grand lit dans son dos.

- En ce qui me concerne... Je t'accepterai comme telle.

Banafrit soupira, reposa sa plume et alla embrasser brièvement le coin des lèvres rieuses de son âme soeur.

- Cesse de dire des sottises.

Il l'attira dans ses bras, la faisant s'effondrer sur le lit et s'attirant un regard outré.

- A vos ordres, Majesté.

Elle éclata de rire.




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18h07:

Cayline sortit du réfectoire, repu de son goûter tardif. Ce n'était pas encore aussi délicieux que les mets d'Aeruisce, mais Karuto avait fait beaucoup de progrès. Souriante, elle caressa son ventre apaiser, légèrement gonflé par son dernier repas. Elle sentit quelque chose de chaud à la commissure de ses lèvres : un reste de chocolat fondu qu'elle s'empressa d'essuyer avec son doigt qu'elle porta à ses lèvres.

-Bonjour Cayline!

Non, sans surprise, la jeune femme se retourna vers le jeune homme musclé et haut de taille qui se dirigeait vers elle.


-Bonjour Galaad, répondit-elle avec un petit sourire.

Lui aussi, venait sûrement se repaître d'une collation qu'il n'avait pas eue le temps de prendre à l'heure habituelle. Une vieille habitude d'Aeruisce. Chez l'olympienne, l'heure du goûter était presque aussi sacrée qu'un bon dîner. Personne ne dérogeait à la pause, pas même les serviteurs et encore moins les gardes.

La jeune femme se décala d'un pas pour laisser passer le jeune homme. Tendrement, il passa sa main dans une mèche indigo de l'olympienne avant de reprendre son chemin.


-Celui-là, vraiment, pensa-t-elle en empruntant le chemin vers l'extérieur du Q.G.

L'idiote que je suis viens seulement de se rendre compte que ce topic existait. Hey! Un peu nouinouille la dame xD

22h15

La taverne était bondée ce soir là. Pourtant, Ran n'avait eu aucun mal à se trouver une place à une petite table non loin de l'entrée. Là, elle pouvait guetter les passages de tous. D'anciens camarades, pour la plupart. Des recrues de toutes les gardes confondues, avec qui elle était partie en mission. Avec qui elle avait connu de resplendissants succès, comme de cuisantes défaites. Des gens qu'elle avait connu. Des gens qu'elle ne connaissait plus depuis son départ.

-"La même chose ?" Questionna une voix nasillarde juste à côté d'elle. La serveuse, loin d'être méchante, mais qu'on préférait regarder plutôt qu'écouter, désignait le gobelet vide de l'hybride. Ran sourit, et le lui tendit.

-"Et comment !" S'exclama-t-elle. Cette nouvelle recrue ne connaissait visiblement pas sa légendaire descente.

20:54

Karuto avait demandé à Meiaah de venir sur le champ à la cantine. La raison ?
Empêcher Nevra de foutre le feu dans sa cuisine si précieuse et bien équipée.
Elle passa la barrière de la porte à grandes enjambées, déterminée. Ses cheveux s'envolant en arrière. Son sérieux fit place au rire au moment où elle vit son amant en galère devant la poile. Sa masse capillaire négligemment plaquée en arrière, il avait le visage froncé. Il le releva, intrigué par le rire cristallin qu'il entendit.

- "Mais qu'est ce que tu fous ?" Se moquait la blonde. Elle s'approcha près de lui, cette fois à petits pas.
Nevra souffla d’exaspération. 
- "Je cuisine." d'un mouvement rapide il balança une petite serviette sur son épaule.
Meiaah jeta un coup d’œil furtif sur ce qui reposait sur la poile.
- "Pour quelle raison ?" elle croisa les bras en dessous de la poitrine. "Pour moi j'espère."
- "Que croyais-tu ? Que ça serait pour Lance ?" demanda ironiquement le vampire. Il coupa le feu, capitulant. "C'était pour nous, mais comme tu viens de voir, tout à cramé."

C'est vrai que Nevra n'était pas un cuistot de haut niveau. Meiaah étira légèrement ses lèvres, attendrie. Sa main se posa sur le biceps encore couvert du brun.

- "Ce n'est pas grave, on pourra manger autre chose que... c'était quoi ?" Sa question arracha à Nevra un petit rire.
- "On s'en fous. Mais tu as raison."Son regard se posa sur l'ensemble attrayant de son amante. Il passa rapidement sa langue sur ses lèvres.

- "J'ai une bien meilleure idée..."

- "Dit m'en plus vampi-!" Sa phrase fut coupé quand Nevra l'attrapa comme une enfant, les mains sous les aisselles pour la poser sur le plan de travail à coté.
Les fesses sur le bois, ses jambes s'enroulèrent automatiquement autour des hanches du jeune homme.

Leurs lèvres se rencontrèrent sans manquer de temps, et Nevra l’approfondit en agrippant les hanches de la blonde. Quant à elle, ses mains serraient le col de Nevra, cambrant son dos pour suivre le mouvement brusque de son amant.
Ils étaient dans une cuisine mais ils en avaient rien à faire. Néanmoins ils étaient les seuls à penser cela. 

- " J'aimerai pouvoir accéder à ma cuisine les chauds lapins." Karuto racla sa gorge, gâchant l'échange sensuel de Meiaah et Nevra. 
Le visage rougi, Meiaah étira un faible sourire avant de se glisser au sol, montrant au passage la réelle différence de taille entre elle et son amant.

Un sourire rayonnant s'afficha sur le visage du vampire.

- "Je pense que je me suis trouvé un repas, je te laisse la cuisine !" avant de quitter la pièce, il se retourna. "Tu peux jeter la poile, elle est fichue. Je te rachèterai une nouvelle, promis !"

00:25

Il faisait nuit noire dehors et le souffle froid se cognait contre la baie vitrée de la chambre à Laenah. Installée confortablement dans son lit, son mari dormait à point fermé, enlacé sous les petits bras ornés de tatouages de sa femme. Doucement, la rosette caressait le cuir chevelu d’Ezarel le regard ailleurs et perdue dans ses pensées. Malgré tous ses efforts d’adaptation, ses fleurs la dérangeaient de plus en plus, elle en avait marre de ne pas entrevoir sa peau en dessous. Sa main arrêta ses mouvements circulaires, la fatigue prenait du terrain.

— « Non, continue… » gémît Ezarel de frustration, qui s’agrippa à son amante et rapprocha sa tête sur la poitrine couverte de Laenah pour s’y installer. Tel un bébé. « Tu sens bon.. » murmura-t-il dans les vapes.

Elle le regarda amoureusement avant d’esquisser un petit sourire et de reprendre ses caresses. Il avait réussi, rien qu’avec une plainte et un compliment  à soulager la jeune femme. Aussitôt l’elfe s’endormît sous les tendres papouilles de sa femme.