00:51


La jeune femme hibernait telle une marmotte dans son lit. Non partante pour ce ‘’ rdv ’’ nocturne avec Nevra, Meïaah ne comptait pas bouger de son lit.

Mais le destin en avait décidé autrement. Quelqu’un toquait à sa porte.

Un soupire d’agacement s’échappa de ses lèvres pulpeuses et lentement, elle se dirigea vers le bruit. C’est avec nonchalance qu’elle ouvrit la porte pour tomber en face du jeune homme. Ses cheveux humides laissaient penser qu’il avait couru.
Immédiatement, elle claqua la porte au nez du vampire avant de se diriger vers son lit et de s’y affaler. Mais le gardien avait un tout autre projet, et il pénétra dans la chambre de la blonde sans même re-toquer.
- « J’aurai dû fermer la porte à clé. » cracha-t-elle d’amertume.
- « Je me suis inquiété.. » rétorqua Nevra, doucement.
- « Et j’en ai rien à foutre. » elle se retourna dans son lit pour être dos à lui.
Elle sentit un poids en plus à ses côtés.
- « Meïaah, cesse d’agir comme une gamine et écoute moi. »
- « Et c’est toi qui dit ça ? Monsieur ‘’J’ignore littéralement ma copine pendant deux semaines parce que celle-ci ne s’entend pas avec ma sœur et que je ne vois pas les efforts qu’elle fait jour et nuit pour moi’’ ? »
- « Ta phrase était particulièrement longue… » ajouta doucement le brun en déposant sa main sur le dos dénudé de sa copine.
- « J’m’en fou. Sors. » la fin de sa phrase fut étouffé par son coussin.
- « Je pars en mission pour Yaqut. »
Silence total. Seulement un choc.
- « Meïaah ? »  la concernée se retourna face à lui.
- « Qu’est-ce que tu veux que je te dise Nevra ? »
- « Je-»
- « Tu te joues de moi c’est ça ? Ça te fait plaisir d’entendre les battements de mon coeur se briser ?! Je t’en prie ! » la blonde se redressa avant d’attraper la main du brun et la poser sur sa poitrine, au niveau du coeur. « Je t’en prie, sens. Peut-être que ton ouïe ne te suffit pas ? Que tu veux le sentir ?! » elle commençait à voir flou. Parce que c’était une fine couche d’eau qui recouvrait ses yeux. Elle allait craquer, lâcher sa peine qui la rongeait depuis un moment.
- « Viens avec moi. »
- « Quoi ? » une première larme coula.
- « Accompagne moi Meïaah. Je veux que tu viennes avec moi. » dit-il avec tout le sérieux du monde.
- « Impossible. » elle renifla pour effacer toute trace de tristesse, bien trop choquée de cette nouvelle.
- « Je t’en prie. » sa voix s’adoucît.
- « Je ne fais pas partie des guerriers qui t’accompagneront. Tu ne peux pas décider de ça tout seul. »
- « Je verrai ça avec Huang Hua. Je la convaincrai. Réfléchis-y… » supplia-t-il presque.

La gardienne ne répondît point, le laissant cogiter seul dans sa tête. La blonde se recoucha avant de clôturer ses yeux et instinctivement Nevra s’allongea, encore habillé, à ses côtés pour la serrer dans ses bras. Son cerveau lui ordonnait de le repousser tandis que son cœur voulait l’attraper et le garder près d’elle. Encore une fois ses sentiments prirent le dessus et elle se laissa aller à cette tentation.

20:31


Le pulvérisateur dans les mains, Laenah hydratait sa peau vigoureusement. Ses fleurs se devaient de rester en bonne santé. Simplement couvertes de ses sous vêtements, la rosette voulait embêter son amant.
- « Ezarel ?» s’exclama-t-elle encore dans la salle de bain.
Sa voix grave se fit entendre.
- « J’arrive ! » il pénétra dans la pièce. « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Assise sur le sol, elle tendit l’objet vers le concerné.
- « Tu pourrais m’aider à mouiller mon dos s’il te plaît ? » demanda-t-elle un sourire béat aux lèvres.
- « Je peux mouiller autre chose si tu veux ? » dit-il d’un ton enjôleur.
- « M-mais… »

- « Mais, mais, mais quoi ? » se moqua l’elfe. « Pourquoi tu ne te mets pas sous la douche ? »
Le visage de la jeune femme rougit fortement, ainsi que ses tatouages sur tout le corps.
- « Pour la énièmes fois que je te le répète… je ne peux pas imbiber matin, midi et soir mes feuilles. Ça risquerait de me rendre malade.. Une fois par jour suffit. »

- « Je le sais tout ça chérie, je t’embête juste. » il attrapa le pulvérisateur avant de se placer dos à Laenah. « Allez penche toi un peu plus, tu veux bien ? »

19:25


Dans le creux du mur, juste à quelques pas de la porte, Isra surprit une conversation qu'elle n'était pas censée entendre.
— C'est injuste, protesta Karenn. Tu l'envoies toujours pour ce genre de mission.
— Je t'ai déjà donné une autre mission, riposta Nevra.
— Tu sais que ce n'est pas celle que je veux et tu sais pourquoi.
Le froissement de papier couvrit durant quelques instants leurs voix. Isra resta immobile. Si elle s'approchait trop, même Nevra pourrait sentir sa présence.
C'était lui qui lui avait appris les règles du jeu et elle les utilisait à présent à son insu.
— Tu la privilégies toujours, lui reprocha Karenn.
— Tu sais que c'est faux.
— Tu lui fais plus confiance qu'à moi, ni même à Chrome ou à Huang hua. Et elle a l'air de ne suivre que tes ordres. Ce n'est comme ça que la Garde fonctionne. 
Nevra soupira. Un livre se referma, le bruit claquant contre les murs de la pièce.
— Je sais ce que tu vaux Karenn et je te fais confiance. Je sais que tu ne me trahiras jamais, ni moi, ni la Garde et que tu fais du bon travail.
C'est pour cette raison que je te redirige vers des missions qui sont à
la hauteur de tes compétences.
Karenn ricana. Isra pouvait sentir toute l'amertume qui se dégageait d'elle.
— Elle a trahi la Garde une fois, lui rappela sa soeur. Elle le refera.
— Tu n'es pas en position de juger..., commença Nevra, tendu.
— Elle n'est loyale qu'à toi, l'ignora Karenn, et le jour où elle se lassera de toi, ou toi d'elle, la Garde ne sera rien pour elle.
Lorsque la vampire quitta la pièce, le couloir était déjà vide et Isra déjà loin.




@Elmaëyn

00:12


Meïaah ne parvenait pas à clôturer ses paupières. Bien trop perdue pour cela. Ce soir, elle dormait seule encore une fois. Nevra avait demandé de passer la nuit avec elle. Et elle avait refusé, trouvant cela bien trop facile pour l’accepter dans son lit après ce qu’il avait fait.

Demain, la jeune femme s’en allait pour yaqut. Huang Hua avait accepté que la gardienne accompagne Nevra et d’autres soldats. Elle n’y était jamais allée et la blonde ne pouvait s’empêcher de penser au vampire. Que lui dira-t-il une fois arrivé ?

Pour cela, il fallait déjà qu’elle dorme.

18h48

-Vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept…
Siam comptait méticuleusement les plumes de lovigis qu’elle avait ramassées. A travers ses yeux dorés se reflétait le bleu des oiseaux de l’amour, miroir rompu par ses battements de cil frénétiques, signe qu’elle luttait contre la fatigue qui l’assommait. Elle ne put retenir un bâillement disgracieux, semblable à celui d’une lionne épuisée après une journée de chasse. Journée de chasse qui se résumait à ramasser des plumes ou des os dans l’orée de la forêt.
Soudain, elle se mit à froncer les sourcils, des plis creusant son front. Son nez tressauta, une fois, deux fois, avant qu’elle ferme en vitesse sa sacoche pour s’engouffrer dans la noirceur de la forêt. Des plumes volaient autour d’elle, se perdant au rythme de sa course, tandis qu’elle grimpait aux arbres, ses griffes s’enfonçant sauvagement dans l’écorce, sa respiration soufflant sur les feuilles agonisantes, qui s’écrasaient lamentablement sur le sol, vaincues par le frémissement du bois.  Siam s’arrêta, elle était arrivée si haut qu’elle dominait à présent toute la forêt ; l’herbe ne ressemblait plus qu’à une immense mer verte.
Et son visage s’éclaircit subitement, ses épaules se soulevant rapidement avec son souffle, ses pupilles se rétractant devant le spectacle qui s’offrait à elle. Le soleil se couchait à l’horizon, emportant avec lui une grande trainée de rouge, semblable à du sang, comme s’il n’était qu’un pauvre cadavre traîné par la nuit, regrettant de laisser sa place à la lune. Siam s’assit sur une branche, oubliant le poids qu’elle pesait et la fragilité du bois, se sentant comme un insecte face à la grandiosité de la scène qui se jouait devant elle. Elle avait la douce sensation qu’elle pourrait toucher le soleil si elle en avait envie, sentant ses rayons chatouiller le bout de son nez, admirant cette immense lumière qui résonnait derrière ses paupières. Un sourire étira son visage : elle se sentait vivante.

23h39

Ce soir, Yuurai s'était motivée à déchiffrer un message codé qui traînait au fond d'un de ses tiroirs... mais cela faisait un moment que la jeune femme ne le regardait plus. Avachie sur sa chaise, elle faisait balancer une montre à gousset et suivait son mouvement du regard.

Yuurai poussa un long soupir et rangea la montre, un cadeau que lui avait fait un nain horloger, au fond d'un tiroir. Elle se leva de sa chaise et s'étira inutilement puisque quelques minutes plus tard, elle était allongée sur son matelas, les yeux fermés, la bouche ouverte, et encore habillée...



The past, like the future, is indefinite and exists only as a spectrum of possibilities.
S T E P H E N   H A W K I N G

17h34

Un ricanement diabolique retentit, semblable à celui d’un chestok sur le point de fondre sur sa proie. Juchée sur la pointe des pieds, du haut de son un mètre cinquante, Juene coinçait une bassine d’eau entre les plus hautes branches d’un arbre majestueux. Elle se mordait la lèvre inférieure pour s’empêcher de rire à gorge déployée, son souffle s’échappant bruyamment par son nez de temps à autre, témoin d’un fou rire difficile qu’elle s’efforçait de contenir. Une fois que son travail fut achevé, elle sauta de l’arbre pour contempler son œuvre de la terre ferme. Elle écarta ses bras, tendit ses indexes d’un air accusateur vers la bassine et commença à psalmodier des incantations. L'objet se mit à briller d’une lueur rouge démoniaque et la sorcière sourit d’un air satisfait.
Soudain, l’air s’alourdit et Juene sentit une immense pression s’abattre sur son corps entier. Elle eut l'impression de se transformer en statue de glace quand un souffle gelé effleura sa nuque et grimaça lorsqu'une main lourde se posa sur son épaule. Une voix caverneuse, profonde, résonna derrière elle comme si un vent soufflait dans une grotte de glace :

-Je peux savoir ce que tu manigances, encore ?

Elle se tourna avec difficulté, déglutit et se trouva face à Cdixhuit qui l’observait d’un air sévère, ses yeux brillant de mécontentement. Son sourire, conséquence de ses crocs intérieurs, déformait son visage plus que jamais et lui donnait un air complètement fou. Malgré tout, Juene ne se laissa pas intimider.

-Reste, tu vas voir ça va être drôle !

-Les dragons ne doivent pas avoir le même sens de l’humour que les gobelins alors…

Elles entendirent l’herbe frémir sous un pas assuré, et Juene tira tant bien que mal son amie derrière des buissons. Avec un air maléfique, elle riait d’avance du mauvais tour qu’elle allait jouer à sa victime préférée.
De longs cheveux rouges s’agitant avec le vent, des yeux d’or perdus dans des pensées agaçantes, Luria n’avait pas vu la bassine d’eau jonchée dans le cerisier. Quand elle fut sous le joug de la sorcière, ce fut trop tard : cette dernière referma son poing dans un rire diabolique et la bassine se versa d’un coup sur la jeune femme. Mais avant qu’une seule goutte ne pusse atteindre le sommet de son crâne, l’eau s’était figée dans une magnifique cascade de glace. Juene frappa avec colère Cdixhuit, et vociféra tout en grimaçant de douleur :

-Tu vas me le payer ! Tôt ou tard, j’arriverai à piéger Luria !

Mots : 411


@Feilora

21:23


Nevra était déjà allongé sur le lit, un livre en main, lorsqu'Isra entra dans la chambre. Un bras sous la tête, ses cheveux sombres lui tombaient sur le front et
ses cils formaient un demi-croissant de lune sur sa peau pâle.
La porte grinça derrière elle.
— Miracle, plaisanta-t-il, tu passes par la porte.
Isra lui tira la langue. Elle retira ensuite ses bottes puis sa veste.
— Tu rentres tard, reprit Nevra.
— Mon chef me fait travailler tard, rétorqua Isra.
Il sourit.
— Quel tyran, compatit-il, la voix teintée de sarcasme.
Lorsqu'elle finit de se déshabiller pour la nuit, il tapota la place à côté de lui. À peine posa-t-elle un genou sur le matelas, qu'il l'attira contre lui, le nez enfoui dans ses cheveux.
Isra appuya sa tête contre son torse. Depuis la conversation qu'elle avait surpris, les mots de Karenn tournaient en boucle dans son esprit.
Isra avait l'habitude des insultes et des insinuations. Elle en recevait chaque jour ; on les chuchotait sur son passage, elle les lisait dans les regards. Mais venant de Karenn,
la soeur de Nevra, ils lui laissaient un goût amer en bouche.
— Qu'est-ce qui te préoccupes ? demanda Nevra.
Isra leva la tête vers lui. Elle fut sur le point de répondre mais il pressait déjà ses lèvres contre les siennes,
étouffant le mensonge qu'elle avait préparé.





@Elmaëyn

03:00

Allongée sur le dos avec à ses côtés un vampire, Meïaah observait le plafond sans réellement y porter intérêt. Cela faisait presque trois heures, que la blonde et Nevra dialoguaient. Entamant n’importe quel sujet. Cette mission sur yaqut, la stressait pas mal. Malgré les difficultés que la gardienne vivait avec son amant, elle avait besoin de lui en cet instant, et pareil pour lui. Elle tourna son regard vers le brun, qui lui était confortablement installé sur son bras, les paupières closes, la fatigue ayant déjà attaqué son système nerveux.

Demain, Meïaah rencontrerait le père du jeune homme. Ce qui avait le don de l’angoisser. Sera-t-il plus insupportable que sa sœur ? C’était bien ce qu’elle se demandait. Ça y est, c’était reparti pour un tour.. elle réfléchissait trop. Et elle en avait marre, la blonde voulait pour une fois, depuis un moment, s’endormir avec les idées non embrouillées.

Nevra, remarquant son attitude non habiltuel, l’analysa avec son œil encore valide. Avant de se tourner pour enrouler son corps de ses bras et ainsi l’approcher contre son torse encore habillé. C’est dans cette position que la gardienne s’apaisa dans les bras de Morphée.

00:53

Se dévêtant lentement, Laenah prenait un certain plaisir à rendre son mari impatient. Ezarel l’attendait, allongé sur le dos, dans leur lit fraîchement fait. Avec sa main il secoua ses courts cheveux bleus avant de souffler d’agacement.
- « Je t’entends~ chantonna presque la jeune femme, un sourire aux lèvres. 
- Continue de te moquer de moi, verra bien qui rira le dernier… ajouta-il, son regard à présent sur le corps de cette dernière. »

Laenah se redressa, ses pétales firent frissonner les oreilles de l’elfe, là où il était. Sans un mot, elle s’avança vers leur commode pour se regarder devant le miroir. Et de là, l’ambiance changea totalement. Ses fines mains parcoururent ses tatouages et caressèrent délicatement ses fleurs bleues. Pourquoi n’avait-elle pas une peau lisse comme les autres ? Mais de la végétations qui y ressortaient ?

- « Arrête de te fixer comme si tu étais une bête. Ordonna Ezarel, couché sur le côté. »
La rosette n’obéit pas et se contenta de baisser les bretelles de son sous vêtement avant de l’ôter totalement. Son regard s’attrista lorsqu’elle tomba sur la cicatrice sous sa poitrine, lui rappelant tous les traumatismes qu’elle avait vécus.
- « Laenah… » cette fois l’elfe avait fait l’effort de sortir du lit pour se positionner derrière la jeune femme.
Il passa ses bras autour de sa femme et ainsi enfouit sa tête dans la nuque de l’absynthe pour y déposer des petits baisers papillons.
- J’aime tous les dessins qui recouvrent ton corps et toutes tes pétales douces… murmura-t-il d’une voix basse.

Peut-être bien qu’elle lâcha une larme à cause des mots doux qu’a employés son amant. Elle sentit les grandes mains de celui-ci parcourir chaque centimètre de ses traces indélébiles. Cela était réconfortant. Si réconfortant qu’elle se laissa laisser à ces douces caresses.

10:20

Rémi s'ennuyait comme un rat mort. Le cinquantenaire ne pouvait rien faire de plus que simplement observer les recrues s'agiter à travers cette maudite fenêtre. L'étincelant n'aimait pas les réunions, d'autant plus qu'iel avait dû brièvement abandonner son fils aux bras de son père pour pouvoir venir assister à celle-ci.

Le demi-elfe était là en guise de pot de fleur. Huang Hua l'ennuyait. Nevra l'ennuyait. Lance l'ennuyait.
Malheureusement iel allait continuer à devoir supporter cette réunion. Il en avait encore pour une heure entière.
C'était comme si les aiguilles de l'horloges tournaient dans le sens inverse. Une matinée interminable.

{ J'espère au moins que le p'tit et Vass' s'amusent bien... }

Si iel savait.
Que les souris dansaient quand le chat n'était pas là.


   @Elmaëyn

21:31


Intissar croisa un Lance penaud devant la porte de sa chambre. Il tenait une boîte cabossée et tâchée dans les mains.
— Je n'ai pas osé entrer, avoua-t-il quand elle arriva à sa hauteur.
Intissar alluma la lumière de la pièce, qui ressemblait toujours autant à un champ de bataille, Lance sur ses talons.
— Est-ce que c'est un cadeau ? demanda-t-elle.
Il grimaça avant d'ouvrir la boite. Ce qui devait être un gâteau s'était écroulé à l'intérieur. Le plat ressemblait à une montagne informe de génoise, de crème et ce qui ressemblait à des fruits.
— Je ne savais pas ce que tu aimais, expliqua-t-il, alors comme Mathieu m'a dit que tu adorais ce qui se fait à la main, j'ai opté pour la pâtisserie.
Intissar se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas rire. Lance eut l'air encore plus dépité.
— Tu détestes, soupira-t-il.
— Non, mentit Intissar. C'est pas si mal.
— C'est horrible.
Elle secoua la tête. Elle s'approcha et dut se mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue.
— C'est très gentil, corrigea-telle, et attentionné. Je n'ai rien préparé pour la Saint-Valentin. Je ne pensais pas que tu voulais fêter ce genre de choses. 
— Je me suis dit que tu aimerais, avoua Lance. Mais je vois bien que c'était stupide. J'aurais du prendre quelque chose à la hauteur.
— À la hauteur ?
— Un meilleur cadeau, chez Purriry peut-être. Tu es toujours élégante et couverte de bijoux mais je ne m'y connais pas assez pour choisir.
— Koori t'aurait aider.
— Je préfère me brûler encore une fois avec le four.
Intissar rit.
— Ça, c'est pire. Elle ne va jamais te lâcher avec ce cadeau pour très, très longtemps.
Lance posa enfin le gâteau sur une petite table et Intissar en profita pour le serrer contre elle.
— Mais tu mets la barre très haute, reprit-elle. Je n'arriverais jamais à faire mieux.






@Elmaëyn

00:47

- « J’ai l’impression que tu boîtes un peu, je me trompe ? » fit Nevra, un sourire vainqueur aux lèvres.
Remontant l’aller vers la cité, la blonde portait difficilement le tissu en trop de sa tenue. Meïaah avait passé la meilleure Saint-Valentin de toute sa vie. Même si celle-ci avait commencé sur le pieds de roues avec l’oubli du vampire. Il avait vite rattrapé son erreur en comblant sa petite amie lors de ce rendez-vous au bord d’un lac paradisiaque.

- « Tais-toi…  Meïaah se plaint en cognant son coude dans les côtés de son amant.
- Voyons, il passa doucement son bras autour des hanches de la lorialet. Tu étais plus aimable il y a quelques heures… 
- Et toi, moins doux. »

12:03


— Alors ? s'enquiert Chrome, lorsque Nevra puis Isra s'installèrent à sa table.
Il ne regardait que le vampire. Rare sont les fois où il osait croiser le regard d'Isra, même en lui donnant des instructions. 
— Elle reste imbattable, soupira Nevra.
Il passa un bras autour des épaules d'Isra qui souriait, fière d'elle.
— Mais je n'abandonne pas, continua-t-il.
— Abandonner quoi ?
Karenn venait d'arriver à son tour à leur table pour déjeuner. Instinctivement, Isra se tendit. La vampire se contenta de l'ignorer et de s'asseoir sur la chaise à côté de Chrome.
— On parle de leur petite compétition, expliqua ce dernier, finissant son assiette. Tu sais, celle qu'ils font à chaque Saint-Valentin
pour trouver le cadeau de l'autre en premier.
Karenn arqua un sourcil en réponse avant de se préoccuper de son repas et de Chrome. Nevra en profita pour serrer Isra un peu plus contre lui. Il savait qu'elle n'aimait pas être autour de Karenn, de rester devant tout le Q.G. qui la regardait du coin de l'oeil. Il essayait de la détendre.
Elle sourit pour le remercier.





@Elmaëyn

21h06

Assise dans un arbre, le dos appuyé contre le tronc et les jambes dans le vide, la fée observait le QG qui s'agitait.
Les gens couraient, s'agitaient.
Certains se rueraient à la cantine pour prendre un verre, d'autres cherchaient leurs enfants car c'était bientôt l'heure du coucher pour toutes les petites têtes blondes du QG.

Birdie leva les yeux dans les branches au-dessus d'elle où certains des enfants s'étaient cachés pour échapper à leur parent et à leur couvre-feu.
En réalité, elle les avait aidé à grimper là. Elle ne pouvait pas résister à l'envie d'aider à organiser une farce !
En réalité Mathieu et Koori l'avaient aidée mais ils étaient partis faire semblant d'aider les parents dans leurs recherches.

Quand elle baissa le visage, elle tomba nez à nez avec le regard de Lance, qui sous sa forme de dragon était donc aussi haut qu'elle et les enfants.

"C'est bon, vous vous êtes assez amusé ?" grogna-t-il "on descend maintenant !"

Les petits montèrent alors à contrecœur sur le dos du dragon. Bon à défaut, de pouvoir se coucher plus tard, ils avaient gagné un tour sur le dos de Lance. C'était pas si mal.
Mais la fée croisa ses bras sur son torse en soupirant.

"Rabas-joie"


@Nephrys

14:40

Installée à la cafétéria, Meïaah savourait son repas accompagnée de son ami le plus proche. Mathieu ne faisait que donner sa compagnie, il se pencha par dessus la table pour parler à voix basse.

— « Comment s’est passée ta mission sur yaqut ? »
Elle leva les yeux vers lui en haussant le sourcil.
— « Tu n’es pas obligé de chuchoter. » Son sourire était visible sur son visage. L’humain se rassit correctement sur sa chaise avant de se racler de la gorge.
— « Oui bon… »
La gardienne reposa son couvert sur l’assiette.
— « Lors de la mission, nous avons appris que les vampires entretenaient un contrat avec vous. 
— Nous ?
— Les humains. » Rajouta-t-elle.
Mathieu lança un regard qui voulait tout dire, il ne voulait pas être associé à cette histoire.
— « Sinon… j’ai rencontré les parents de Nevra. Leur retrouvaille n’était pas amusante pour être sincère. Tellement tendue que nous n’avons même pas annoncé notre relation. » Elle levait les yeux au ciel.
— « De toute façon ce n’était pas le moment. » Rit le terrien.
— « C’est sûr.. » affirma la blonde en buvant dans sa coupe. « Et puis… je crois qu’ils le savent déjà… »
Elle se rappelait de leur soirée de réconciliation, ils avaient été particulièrement bruyants. Et le lendemain matin, une atmosphère gênante planait dans la grande salle.
— « Pourquoi tu dis ça ? » La question de Mathieu fit revenir la gardienne à elle même.
— « Nous n’avons pas été assez discrets. » Se contenta-t-elle de dire. « Je te raconte même pas le moment où son père nous demandait si nous avons passé une bonne nuit. » Elle ricana, suivie du gardien qui comprenait sa gêne.

16:21

La blonde se débarrassait des liens autour de ses poignets, soufflant de fatigue. Son uniforme de combat collait sur sa peau à cause de son entraînement intensif. Aujourd’hui elle s’était bien débrouillée, mais surtout défoulée. Un courant d’air passa la barrière de ses lèvres pulpeuses puis elle se tourna vers Lance qui arrangeait l’emplacement de son arme.

— « Je suis affamée, pas toi ? » demanda-t-elle.

— « Le combat creuse le ventre, allons voir Karuto. »

Elle sourit de soulagement, puis accompagna le dragon de glace vers la cité.

14h11
200 mots


La porte de la chambre de son amant émit un léger chuintement quand Banafrit la referma. Habillée d'une simple chemise passée négligemment sur sa peau nue, la vision était inhabituelle pour quiconque la connaissait.

- Banafrit !?

La stratège en chef se ramassa imperceptiblement, avant de contrôler l'expression de son visage quand elle se tourna vers Koori.

- Oui?

Les sourcils froncés de la kitsune se détendirent dans une expression connaisseuse quand elle eut analysé la situation.
L'Aengel leva les yeux au ciel avant de laisser échapper un petit sourire.

- Je vais chercher des dossiers dans ma chambre. Si tu veux discuter, ce sera sur le chemin, déclara-t-elle avec un ton monotone et tout à fait égal à elle-même. Je suis... pressée., rajouta-t-elle avec une note d'amusement.

La kitsune s'avança jusqu'à coincer leurs bras l'un à l'autre, riant sans retenue.

- Tu. M'étonnes! Il est doué? Attends, ne dit rien. Vu l'heure avancée, je crois que j'ai ma réponse.

La stratège sourit sans retenue, le regard perdu dans ses pensées. Oh, oui. Il était doué.
Et elle, irrémédiablement amoureuse.




"Start over, my darling. Be brave enough to find the life you want
and courageous enough to chase it. Then start over and love yourself the way
you were always meant to."
© Loplo

L’Océanide


18h56

Par cette soirée calme, l’océanide marcha le long de la plage d’Eel, prenant appui sur l’écume blanche avec une grande délicatesse,
Elle se pencha de temps à autre pour ramasser quelques branches de plus du corail échoué sur le rivage, plus précieux encore pour elle.
Perdue dans ses pensées Fievel ne se rendit pas aussitôt compte du regard qui était posé sur elle.
De ses iris sombres, elle l'aperçut enfin assis sur la roche marine un peu plus loin.

Leiftan.

Il ne semblait pas méditer non bien au contraire, elle avait capté toute son attention. Elle croisa son regard
et alors la moue habituelle de l’océanide se transforma en un doux sourire qui signifiait pour lui:

«Je te pardonne.»

Soudainement plongé dans les souvenirs passés de son idylle avec la fille de la mer, à cet instant précis un vif remord tortura l’âme du daemon.

06h15


Le dragon qui dormait habituellement de son dos avait disparu. Moody ne s’en inquiéta pas, se laissant aller contre le torse frais du Vampire qui remonta les draps sur la pâleur de son corps. La lunienne se blottit avant de se redresser vivement, Nevra se redressa aussitôt en alerte. Que n’avait-il pas entendu?

« Il faut que je pense au cadeau de Lance et Valkyon. C’est dans quatre jours. » s’exclama-t-elle.

Le Capitaine de l’Ombre se laissa retomber sur le matelas dans un soupir amusé. Son bras ramena Moody contre lui, caressant ensuite sa chevelure.

« C’est donc ça ta pensée du matin? » questionna le Vampire.
« Ma mission du jour. Maintenant, laisse moi me rendormir. » marmonna-t-elle.