Voici, j'espère que la lecture te sera plaisante

Dés lors que le soleil se coucha, la jeune femme en fit de même. Elle avait le teint chaud, et tout comme lui son aura était chaleureuse, lumineuse, incandescente. Elle n’avait nullement besoin de la garder dans son enveloppe charnelle tant elle était rémanente.
Lakeisha dormait à même le sable accompagnée de son Ornak. La brise ambiante ne la faisait guère frissonner. Elle était comme enveloppée dans un cocon la protégeant de toutes les menaces extérieures lui permettant par la même occasion de ressentir la présence des êtres à proximité. Avec le temps, elle a appris à ses dépens que le monde n’était pas aussi resplendissant qu’elle le voyait.
Le monde le lui rappelait à chaque instant, lorsqu’elle regarda son familier. Ensemble, ils avaient  dû essuyer de nombreuses batailles pour survivre. Combien de fois ont-ils dû faire face à des collectionneurs enragés voulant capturer le beau serpent? Combien de fois ont ils dû s 'échapper de ventes aux enchères où ils étaient mis à prix ?
C’est d’ailleurs de cette manière que les deux compagnons de voyage se sont rencontrés. Le familier aux yeux rubis étaient pris en chasse par des braconniers voulant bénéficier de ses bienfaits et des richesses qu’il allait pouvoir en tirer. La vagabonde était alors tombée sur l’être apeuré et s’est porté garant de sa protection. D’abord distant il a passé plus d’un an et demi à ses cotés sans jamais réellement approché la jeune femme. Parfois, elle pouvait voir en lui un sentiment de reconnaissance. Une confiance réciproque s’installa au fil du temps entre les deux êtres. Puis un beau jour, lorsque le soleil irradiait le ciel une lumière couleur ébène avait pris possession de son corps. Lorsqu’elle avait disparu, l’Ornak avait grandi, son regard était plus affirmé. Il était devenu un être majestueux nourri d'une belle amitié.

Statua

Il y avait cette statue...

Si le vent des rumeurs disait vrai, alors avant d'être une statue, elle était une femme animée comme lui, seulement de gestes bien plus gracieux. Il y avait justement des vestiges de cette grâce dans sa chair figée ; son port de tête altier, la courbe de ses bras et de ses jambes, comme un croissant de Lune. Était-elle danseuse, de son vivant ? À ce sujet, le vent des rumeurs se taisait, alors il en était allé de son propre fantasme. Il aimait l'imaginer en train de danser à la tombée de la nuit, autour de la fontaine, à peine couverte de quelques voiles transparents.
Mais ses yeux étaient, assurément, l'élément le plus favorable aux élans de l'imagination. Si elle n'était bien rien qu'une statue, l'artiste qui l'avait fait naître de ses doigts avait accordé une attention effrénée à chaque petit détail, exceptés les yeux. Ils étaient clos, et quelle frustration !
Qui, quoi peut prétendre exprimer aussi bien les états d'âme, les envies et les craintes qu'un regard ? Il aurait aimé soulever le voile de ses paupières, la regarder, savoir enfin. À l'observer, elle qui était blanche comme le jasmin étoilé, subtilement nacrée ou un brin rosée selon la hauteur du Soleil, ses yeux, il les imaginait bleus - un bleu plus clair que celui de ses cheveux, à lui ; plus proche du ciel printanier.
Il rêvassait encore quand il lui sembla qu'un tressaillement agita les cils de pierre de la statue. Sa gorge se noua, son échine se courba sous un frisson et il fut assailli de doutes. Le regard de cette femme, serait-il capable de le soutenir ? Surtout, en serait-t-il digne ?

Il l'espérait, car dans ses rêves, il y avait cette femme...

Le chant de la bateleuse

Les pérégrinations du cirque l'avait conduite à acquérir une certaine notoriété qui n'était pas pour déplaire aux chefs de la caravane. C'était devenu une anecdote, puis un écho, une rumeur, un souffle qui courait les rues alors que les tracts annonçaient l'arrivée des artistes, danseurs et autres saltimbanques errants. Ils étaient une multitude, un tout harmonieux qui captivait forcément le regard du passant à un moment ou à un autre. Ce que l'un n'aimait pas plairait à l'autre, et le premier trouverait forcément son bonheur ailleurs. Mais le cirque avait quelque chose de spécial, quelque chose qui lui avait donné une réputation bien plus mystique, mystérieuse, qui faisait naître des soupçons et des histoires à deux doigts de prendre l'allure d'épopées.
Tout ça, c'était grâce à Elkö.
L'elfe n'avait rien de particulier au premier abord. Comme beaucoup de ses comparses, ses traits délicats et juvéniles en disaient moins que son regard sage et expérimenté, celui d'une habituée à la foule et aux méandres de l'esprit. C'était une grande dame respectable avec ses habitudes, confortablement installée dans une tente à l'écart des badauds, les parfums d'encens s'accrochant aux pans de ses jupons et aux boucles de ses longues tresses noires, aussi noires que son regard malicieux cerné d'azur. Oh oui, elle savait ce qu'elle faisait, et surtout, elle savait ce que vous veniez chercher quand vous entrer dans son domaine, dans son royaume, car la grande dame parlait aux étoiles et pouvait vous charmer mieux que n'importe quel mage ou hypnotiseur.
D'abord, elle se contentait de vous écouter. Silencieusement, sans un bruit, si ce n'était le léger claquement des cartes de tarots qu'elle faisait courir entre ses longs doigts ornés de bagues d'or. Puis, elle lisait l'avenir pour vous, elle vous lisait, vous charmant de sa voix étonnamment profonde et suave, légèrement rauque comme l'écorce d'un chêne vénérable, aux intonations chaudes sans être sirupeuses. Vous ne pouviez détacher votre regard d'elle, vous êtiez à sa merci, prisonniers et prisonnières de son chant éthéré alors qu'elle vous disait ce que vous aviez envie d'entendre, et ce jusqu'à ce que vous ne l'écoutiez même plus.
C'était là la magie d'Elkö : pas une once de vérité, pas même un don de voyance, juste des yeux rusées et acérés, ainsi qu'une voix enchanteresse prête à vous raconter l'histoire que vous attendiez.

Un gout de liberté

Elle retira délicatement son casque, ses cheveux maintenant libérés virevoltaient gracieusement autour de la jeune femme. La brise caressa sa peau nue. Elle fixait l’immense horizon qui se dessinait devant elle, du haut de la falaise.
La jeune femme humait l’air ambiante, c’était si bon, cela lui avait grandement manqué.

Une douce parenthèse dans un moment des plus tendu. Depuis quelques jours, le QG était sous hautes tensions depuis les récentes attaques envers lui. Les petites missions pour sécuriser celui-ci s’enchaînaient, les sorties hors de la cité étaient désormais impossible, mais Haven en avait décidé autrement. La jeune femme ne pouvait rester enfermée entre ses murs, elle avait besoin de liberté, de sentir le vent sur sa peau, entendre les vagues se cogner avec fracas sur les rochers. Alors elle trouva une ruse pour passer la grande porte.

Elle se répétait dans sa tête, sans doute pour se rassurer : « Et puis que peut-il m’arriver ? » Haven était armée, et était une guerrière aguerrie, elle ne risquait a priori rien. Elle finit par fermer les yeux, pour profiter pleinement de ce court instant de répit. Les secondes, puis les minutes s’enchaînaient, et Haven restait debout face à la mer.

Quand soudain, quelque chose fendit l'air à toute vitesse près de son oreille, surprise elle tourna la tête et vit une flèche briser au sol. Haven l’avait échappé de peu, ni une ni deux, elle regarda de nouveau l’horizon et aperçu un débarquement de plusieurs bateaux, une dizaine peut être sur la plage. Les ennemis attaquaient de nouveau. Haven s'en voulait de ne pas les avoir vus, elle ne comprenait pas comme elle n’avait pu ne pas les voir naviguer sur la mer qui s’offrait devant elle. Ils avaient sûrement dû utiliser un artefact ou un sort se dit Haven. La jeune femme sentait une rude bataille s’annoncer, elle devait aller prévenir l’Étincelante au plus vite. !

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Revêtant ses vêtements voilés aux couleurs sombres, Ashuna ce regarda dans le miroir, ce qui ne lui arrivais que très rarement... Elle était belle. Non, magnifique, avec ses longs cheveux châtains qui tombait en cascade sur sa poitrine, et qui caressait son visage au sourire si rare et aux yeux de rubis. Mais la jeune femme ne ce souciait pas de son apparence, tout comme elle ne ce souciait pas du physique des autres.

Sous cette belle apparence fragile, il y avais, en réalité, des ténèbres insondables et une force mentale hors du commun. C'est ce qu'il fallait... N'était-elle pas, après tout, celle qui faisait le sale boulot ? C'est pour cela qu'elle ne s'habillait que de noir, comme pour un deuil, ou bien pour ne pas que l'on remarque les traces de sang sur ses habits... Elle était une ombre, elle était une assassin.

Dans les nuages

Cotonneux.
Elle se sentait comme dans un cocon, entourée de toute ce doux confort qui faisait de son enveloppe charnelle une douce prison.
Une drôle de prison, une cellule de chair dont tout ce qui s’échappait prenait la forme de sentiments. Des cris, des rires, des pleurs, et pour autant, elle ne se sentait pas vivre, enfermée dans cet écrin de muscles et d’os.
Alors, ce soir encore, à la nuit tombée, elle irait pleurer sous les nuages, évacuer ce qui la pesait et enfiler à nouveau ce sourire qui hurlait « je vais bien » sur tous les toits.

Un songe (pour un total de 365 mots)

Elle s’affala lourdement sur son lit. Ah quel confort ! S’il y a bien une seule chose qui lui avait manqué durant sa mission s’était bien lui, le seul et l’unique, son fidèle lit. Alors que la belle se délectait de ce confort retrouvé, elle entendit une voix, qu’elle ne connaissait que trop bien.

‘’Comme c’est étonnant, NamNam sur son lit, cela changerait presque de d’habitude. Mais dis-moi concrètement, tu as fait quoi pour être autant épuisé ma chère ? Cueillir des fleurs peut-être ? ’’

Lança ironiquement la voix, suivie d’un rire moqueur.

Pour seule réponse NamNam, toujours allongée, laissa échapper un long soupir. À quoi bon répondre ? Se dit-elle.
La femme dépourvue de visage avait l’habitude des critiques de cette dernière, et avait compris qu’il ne servait à rien de répondre, elle préféra laisser couler.
La Brownie ne tarda pas à se laisser aller aux bras de Morphée, bien que la voix en avait décidé autrement.

Après une bonne sieste improvisée, NamNam se réveilla. Son ventre criait famine, et des bruits étranges, voire inquiétants provenaient de celui-ci.
Ni une, ni deux la jeune femme se redressa, quitta son doux lit, et se dirigea vers la cantine. Alors qu’elle était dans la salle des Portes, une voix masculine l’appela.

‘’NamNam !’’

Cette dernière se figea sur place. C’était impossible, il ne pouvait être là, il était mort. La Brownie l’avait vu mourir dans ses bras. Pourquoi était-il ici ?
Avec une grande appréhension, elle se retourna lentement et elle le vit à quelques mètres d’elle.

‘’Valkyon!’’

Cria la femme sans visage.

NamNam se réveilla en sursaut, son cœur battait à tout rompre, son souffle, lui était court, elle transpirait de tout son corps.
Perdue, elle regarda autour d’elle, et réalisa vite qu’elle se trouvait dans sa chambre. Ce n’était qu’un rêve, qu’un simple songe et pourtant, il semblait si réel.
La belle reprenait difficilement ses esprits, son cœur ne voulait pas s’arrêter de tambouriner dans sa poitrine. Elle aspira lentement par le nez, et expira par la bouche pour tenter de se calmer.
NamNam devait se résoudre, Valkyon n’était plus de ce monde. Il était mort, et elle ne le reverra jamais.

Les sanglots d'Orphée

Respirer la faisait souffrir. C'était ténu, insidieux, comme si un moineau essayait de s'extirper de sa poitrine, les battements frénétiques de ses ailes lui caressant les côtes et emplissant ses poumons. Ses lèvres étaient entrouvertes, un mince filet d'air passant le long de sa gorge serrée. Juste un souffle, une respiration. Si elle prenait plus, elle craignait de faire éclater son coeur dans sa poitrine, de tomber à terre pour ne plus se relever. Peut-être était-ce un mal pour un bien, sa porte de sortie. La douleur qu'elle ressentait dans son corps raide n'était rien comparée au carillonnement résonnant dans sa tête. Un son doux, presque réconfortant, mais qui lui donnait envie de hurler à s'en disloquer la mâchoire. Jamais il ne partait, jamais il ne lui accordait le repos. C'était un rappel constant de la douleur imprégnant ses os, la plus cruelle interdiction de se réfugier au fin fond de son esprit pour oublier l'état de décrépitude de son enveloppe charnel.
Elle ne sentait plus rien, si ce n'était la caresse d'un pétale de rose sur sa joue fraîche.

Depuis combien de temps était-elle là, allongée sur le sol ? Ses membres lui semblaient si lourds, si étrangers. Elle avait à peine la force de remuer la main. Seule le faible souffle glissant de sa bouche la rappelait à son état.
Elle était en vie, mais pour quelle raison ?
Elle pleurerait peut-être si elle en avait la force et l'envie, mais ses yeux la piquaient de sécheresse. Elle allait bientôt ne plus faire qu'un avec la lande, laisser son corps engourdi fusionner avec la terre, ses mèches cendrées se dispersant aux quatre vents comme les pétales d'une fleur fanée.
C'était faux, elle ne méritait pas une fin aussi paisible.
Le carillon dans sa tête lui refusait l'abandon, obstruait la voix vers un repos plus doux. Elle voulait l'oublier, elle voulait le faire taire, couvrir son son et ses résonances, anéantir l'écho si faible qui suffisait pourtant à la mettre à genoux. Il n'y avait rien de plus épuisant que de mener une croisade contre soi-même.

Quelque part dans la lande, une musique scintillait.

Elle le serrait si fort contre elle, ce reliquat de vie et d'humanité. Un trésor, un souvenir, son arme pacifiste. Elle s'y accrochait s'y fort, tel un marin s'agrippant à l'unique planche restante d'un navire au fond des abysses. Elle ne savait pas vers où elle voguait, vers où elle flottait, mais elle se laissait porter par l'écho des cordes éthérées pour faire taire le bruit ambiant, pour sortir la tête hors de l'eau, chasser les ombres qui engloutissaient son esprit. Vaincre le froid, vaincre l'abandon. Parfois, ses doigts ripaient, ricochaient de manière maladroite, mais qui s'en souciait ? Elle était là, allongée dans la lande, le bruit de son souffle couvert par une mélodie salvatrice.

Boredom

Les sirènes ne sont pas faites pour tourner en rond. Hors, à ce moment précis, Haven se sentait comme enfermée dans un aquarium trop petit. Assise sur la rambarde d'un des nombreux escaliers du QG, le visage fermement écrasé contre ses paumes, elle s'ennuyait. Mortellement.
Pas de mission, rien à faire à la forge, elle avait déjà passé deux heures à s'entraîner. Tout le monde semblait occupé. Même son familier était parti, l'Oracle seule savait où.
Bon sang, ce qu'elle s'ennuyait.
Elle examina une mèche de ses cheveux, jouant un instant avec, cessant rapidement car elle se trouvait ridicule.

- Eh, le poisson-lumière, l'interpella une voix féminine juste derrière elle.

Haven se retourna, prenant appui de ses deux mains pour ne pas tomber. Elle était prête à décrocher un magnifique crochet du droit pour l'insulte, mais en voyant le visage de Zora elle se ravisa.

- On s'fait chier, hein ? Lui dit la brune.
- Horrible...

Haven regarda la sirène abyssale pendant quelques instants, remarquant ses jambes toujours un peu tremblantes.

- Besoin d'un coup de main pour ça ? Demanda la boréale en pointant les cuisses pâles de sa cousine.

Celle-ci haussa les épaules.

- Eweleïn dit que ça va passer...
- Ramène toi.

Haven enjamba la rembarde pour rejoindre Zora dans le couloir, et se mit en route sans même vérifier qu'elle la suivait. Elle n'en avait pas besoin, elle savait que sous ses apparences de grosse dure, la brune avait besoin de compagnie. Elles étaient peut-être de la même espèce, mais entre les abysses et les aurores il y avait un certain fossé. Peu importe, Haven s'ennuyait. Autant s'occuper.

Je voudrais un bonhomme de neige

La Genasi observait tranquillement l'horizon.
La nuit allait tomber, il allait falloir veiller encore une fois.
Un petit sourire étira ses lèvres alors que le soleil perdait peu à peu de sa superbe et que le froid s'installait silencieusement. Elle se sentait dans son élément, là, au frais. Mais elle ne put rester sous le ciel étoilé de cette nuit sans nuages, elle devait rentrer veiller sur Callimaere.
Alors elle se leva, adressa un dernier regard à l'horizon où le soleil se mourrait pour laisser place à ses consœurs les étoiles, et rebroussa chemin jusqu'à la demeure.
Callimaere avait déjà dîné, Khyra également, l'heure du coucher était arrivée.

Une fois sa maîtresse lové dans les bras de Morphée, la Genasi se retrouva seule dans le grand hall d'entrée, prête à passer encore une nuit debout.
Mais cette fois ci, elle avait décidé que les choses se dérouleraient un peu différemment.
Usant et abusant de ses pouvoirs, elle fit neiger dans la grande pièce vide et froide. Bien vite, la neige monta, jusqu'à ses chevilles, puis même jusqu'aux mollets. Et hop ! Un petit nuage déposa un tas de neige qu'elle sculpta en une réplique de Callimaere. Et zoup, un deuxième nuage apporta de la matière pour créer une copie de sa propre personne. Et paf ! Des bâtiments de gel naissaient à l'intérieur du grand hall.
Une petite ville miniature était née.
Et Khyra s'amusait bien, riant déjà à l'idée de voir la tête de sa maîtresse se décomposer à son réveil.

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Les clapotis de l'eau émeraude résonnaient dans cet espace clos, étouffant le silence qui y régnait. Face à elle, Miiko avait le prisonnier le plus silencieux qui lui avait été donné de voir. Il se contentait seulement de l'observer de ses yeux vides mais pourtant brillant de malignité.

"- Il suffit ! Réponds à mes questions !"

La kitsune perdait son sang froid. Son sceptre enflammé claqua sur le sol de manière à intimider l'homme qui se trouvait face à elle. Mais rien. Aucune réaction. Seul le battement de sa queue acérée contre les barreaux répondait à l'énervement de la jeune femme.
Elle se retourna brusquement, énervée. Son prisonnier ne parlerait pas aujourd'hui.

La salamandre gardait encore ses secrets et il n'était pas prêt de les partager.

Corps et âme

Le son de la flûte se dégageait d’une des chambres du corridor, se propulsant en ondes enchanteresses qui rebondissaient sur les murs pour se nicher dans les oreilles curieuses de quiconque passait devant la porte entrebâillée. Le délicat visage nimbé de cheveux d’un blanc perlé de Yukoo affichait un calme olympien. Ses paupières étaient mi-closes sur ses yeux d’or liquide, elle se concentrait sur la mélodie créée par son seul souffle. Ses doigts dansaient sur l’instrument, lui tirant des notes vertigineuses et incroyablement douces. Sa mélodie chantait sa forêt natale, la lumière délicate du soleil qui filtrait entre les feuilles, l’odeur entêtante du lichen et du chèvrefeuille. Yukoo était nostalgique, ce soir là. Comme elle aurait aimé retrouver sa forêt, juste une heure ou deux.
La mélodie s’éteignît doucement, les battements de son cœur se firent plus lourd dans sa poitrine. Elle regarda par la fenêtre de sa chambre, admirant les dernières lueurs du jour teintant le ciel d’orange et de rose.
- Tu viens ? Demanda une voix près de la porte.
L’elfe hocha la tête sans un mot, et se leva.

R-Haven

Je te l'ai déjà dis en privé mais ton texte sur Callimaere est tout bonnement incroyable. La justesse de ton interprétation, la tendresse entre ton OC et elle, la douceur de la scène... C'était à couper le souffle, je te remercie du fond du coeur pour ces mots, je ne sais pas comment te dire à quel point ça m'a fait plaisir. Ton style est tellement dingue, je m'en remet pas mdr J'ai l'impression que je vais frôler les larmes à chaque fois que tu me réserveras ;w;