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La première fois qu'il l'avait vu, il était un gosse.
Il ou elle... ? Il n'en avait jamais été sûr.
Cependant, ce dont il était sûr, c'est que cet être l'avait toujours fasciné.

L'ange du Sacrifice

Qu'on l'appelait.
C'était un être dont le genre était indéfinissable.
Il avait les traits durs,  le regard sombre.

On raconte qu'il n'apparaissait qu'à de très rares occasions, sur les champs de bataille.
Il n'avait pas de camp, il était la neutralité incarné.

L'ange du sacrifice à déjà mit fin à bon nombre de guerre.
Il était comme une divinité.

Le gamin que Ashkore avait été ne cherchait simplement qu'à retrouver cet être presque divin. Celui qui l'obsédait tant depuis des années. Quitte à provoquer lui même une guerre sans précédent.

- Que tu es stupide, mortel. avait murmuré cette voix si familière dans l'oreille du traitre avant de s'évanouir.

Stupide mortel.

Et voilà ! Attention, le texte contient un langage assez cru voire violent

Elle se tenait là, face à lui. Les bras croisés sur son ventre, le regard fuyant, elle était visiblement mal à l'aise. Tant mieux. Il aurait souhaité qu'elle en crève.

- Hmm, Rokunn, tu sais... J'ai bien remarqué que tu m'évitais... Et je suis désolée si j'ai pu dire ou faire quelque chose qui t'a blessé.

Le demi-Elfe serra le poing si fort qu'une perle de sang glissa sur ses doigts. Il s'était juré de l'ignorer. De ne pas l'approcher. De ne pas lui adresser la parole. Il avait peur de perdre le contrôle de lui-même, de se jeter sur elle pour lui arracher ses cheveux ternes, cette coupe stupide, lui percer ses yeux violets ridicules, seul détail hors norme de son apparence, lui couper cette langue qui ne débitait que des inepties.

Mais il avait peur. Non pas de blesser Erika, bien au contraire. Mais d'atteindre Leiftan à travers elle. De perdre le peu que l'Étincelant daignait encore lui accorder s'il touchait à cette humaine pathétique. Alors il rongeait son frein, et faisait comme si elle n'existait pas.

Plantant sur elle son regard de braise, il prit soin de ne pas laisser sa fureur bouillonnante transparaître sur son visage, pour lâcher d'un ton glacial :

- Je suis occupé. J'ai autre chose à faire que t'écouter geindre sur ce que tu penses ou non avoir fait. Sur ce...

Sans attendre de réaction, il bouscula l'humaine qui avait eut le malheur de se tenir sur son chemin et s'éloigna le plus vite possible.

Une chose était sûre. Si cette petite conne continuait à s'approcher de lui, il finirait un jour ou l'autre par craquer. Et il osait espérer que cela ne se ferait pas au prix de son Aengel adoré.

La prochaine fois...

La corde bandée, les doigts autour de la flèche, le jeune brownie ferma un œil. Il inspira longuement, retint son souffle. Un, deux, trois, quatre, cinq, puis expira lentement. Et sans attendre, il décocha sa flèche qui siffla dans l'air pour se planter au centre de sa cible.

Le renard eut un petit rire satisfait en abaissant son arc, il passa une main dans sa tignasse volumineuse, bloquant ses longues boucles rousses derrière son oreille. Sa queue battait dans l'air lentement, toujours aux aguets. Il se dirigea vers la cible pour récupérer la flèche.

"Tu peux faire mieux, non? Dit une voix grave derrière lui."

Ten'Ra serra la mâchoire, sans répondre à l'attaque verbale de l'intrus, il décocha une nouvelle flèche en sa direction sans lui laisser le temps de l'esquiver. Le brownie darda un regard noir sur Lance qui n'avait pas cillé, la flèche brisée entre ses gants.

"Le prochaine fois, je vise entre tes jolis yeux bleus. Grogna l'obsidien en replaçant son arc dans son dos.

merci pour cette jolie Moody tentatrice hihi, ça lui correspond à la perfection !

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Petite dame, au visage serein et aux cheveux bruns parfaitement attachés.
Toujours scotchée dans le laboratoire d'alchimie, préparant mille et une mixtures de ses mains expertes.

Edmia.

Nevra appréciait beaucoup observer ce petit bout de femme. Dans le secret et l'ombre la plus totale.

Si d'habitude le vampire était du genre assuré et dragueur, devant Edmia, il perdait tout ses moyens.

Tu es une femme merveilleuse Edmia.

Il aurait tant aimé l'approcher et ainsi la cotôyer.
Cependant, il y avait cette ombre sur le tableau.

Ezarel.

Cet elfe aux cheveux bleu n'était qu'une vilaine tâche de peinture sur les plans de Nevra.
C'était triste à dire mais, il était jaloux.

Et pourtant, que penserait-il si il découvrait un jour que la druidesse n'avait aucun intérêt pour son chef de garde mais que, elle aussi observait timidement celui qui passait son temps à la regarder ?

Edmia, je suis amoureux de toi.

Wait your turn

Quelle idée d'avoir accepté la mission farfelue de son amant. Non pas de son amant, mais de son palais gourmand. L'elfe n'était aucunement une ombre et son partenaire en ricanait dans un coin. Ezarel se tenait à l'entrée du garde-manger. Karuto s'était assoupi au bureau.

La mission était simple: récupérer un pot de miel sans réveiller le satyre et se faire repérer par Jamon. Tomma foudroya du regard son chef de garde qui étouffait son rire dans sa paume. Elle se précipita sur la pointe des pieds vers l'armoire à miel.

L'instant d'après, elle attrapa un pot et déguerpit en entendant le grognement de Jamon non loin d'elle. Ses talons résonnèrent dans sa course, Karuto se réveilla en sursaut. Ezarel lui attrapa le poignet, hilare et courut avec elle au travers du corridor des gardes, Jamon et Karuto à leurs talons.

Les deux elfes réussirent à leur échapper, se cachant dans un recoin du corridor. Ezarel avait plaqué Tomma contre le mur, et l'écrasait de son torse. Son cœur tambourinait dans ses oreilles, les faisant remuer doucement. La jeune elfe serra le pot de miel contre sa poitrine, reprenant lentement son souffle. Le chef de l'Absynthe lui adressa un clin d'œil au-dessus d'elle, le sourire toujours aussi amusé.

"On est mort, dit-elle dans un murmure. T'es vraiment qu'un crétin !
-Eh t'as pas dit "non" non plus je te ferai remarquer! S'indigna faussement l'elfe aux cheveux bleus."

Il arqua un sourcil puis eut une lueur de lubricité dans ses yeux. Tomma déglutit faiblement, elle en connaissait la cause: du miel glissait sur son décolleté.

"Tu attendras ton tour ! Bredouilla-t-elle.

Naora, merci pour ce texte. Tu as bien su cerner l'aura de ce trouple. Si tu le permets, je vais le garder précieusement et le mettre sur mon site (avec crédit) après ton autorisation ! ♥

Entraînement

Confortablement installée sur une chaise de jardin sous le cerisier centenaire, Moody sirotait une tasse de thé en observant Lance. Celui-ci, chargé d'entraîner de jeunes recrues, n'avait fait qu'enchaîner les combats contre ces novices. Et s'il était clair qu'il se retenait pour ne blesser personne, le spectacle n'en était pas moins beau à voir.

Les muscles tendus, l'air concentré, le Dragon esquivait, paraît, frappait sans s'arrêter, comme s'il s'agissait d'une chorégraphie dont lui seul avait le secret.

Quand les trois impertinents qui avaient pensé pouvoir le vaincre ensemble furent à terre, Moody déposa sa tasse sur la table et se redressa. Il était temps de montrer à ces gamins l'étendue des capacités du chef de l'Obsidienne. Et puis, cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas échangés quelques coups. Elle n'eut toutefois pas le temps de dire quoi que ce soit : quelqu'un l'avait devancée.

- Bon, maintenant que tu as fini d'humilier les nouveaux, on va peut-être leur montrer ce que plusieurs années d'entraînement peuvent faire, non ? Il ne faudrait pas qu'ils se découragent, après tout...

Reconnaissant la voix de Nevra, Moody se rassit lentement, amusée. Le Dragon, quant à lui, haussa un sourcil puis acquiesça finalement avant de se mettre en garde.

Le Vampire s'avança en dégainant son sabre, tandis que les recrues reculaient, visiblement impressionnées par le combat qui allait se jouer devant eux.

- Je prendrais le gagnant, lança Moody, un sourire lascif aux lèvres.

Lance eut un rictus mutin, tandis que Nevra ricanait. Sous leurs allures nonchalantes, il était pourtant clair que le combat n'aurait rien d'amical.

Voila pour toi.

「 La jeune femme se trouve là, sous cet immesement grand et bel arbre qui se meurt ; une à une les feuilles s’en détachent. Elles s’engagent dans une valse endiablée avec le vent, virevoltant les unes avec les autres, pour finir par délicatement se poser sur le sol froid.

Loin de là, cette douce image, l’esprit amusé d’Ezarel se plonge dans la douce danse de sa belle sous les feuilles mourantes de l’arbre. Dans un décor qui mélange mort et beauté, il y trouve en son centre, l’une des plus belles créatures qu’il lui a été donné de rencontrer.

D’un pas lent mais élégant, l’Elfe s’avança doucement vers sa bien aimée, interférant dans sa danse avant de se joindre à elle. Un magnifique sourire étira les douces lèvres de Tonma qui ne fut que plus radieuse lorsque son compagnon se joignit à elle pour cette valse.

Cela faisait longtemps, qu’eux deux, d’étrangers à amants n’avaient pas échangé une telle danse ; pleine d’émotion, d’amour et surtout de passion.」

Le Ballet

Nessera se promenait sur la plaine, profitant des rayons du soleil. Elle rejeta la tête en arrière et écarta ses cheveux bleus pour mieux sentir sa chaleur réchauffer sa peau. Les fleurs autour d’elle lui donnaient le tournis. Les couleurs, les formes, les odeurs ; elle pouvait les sentir partout.

Du bout des doigts, elle caressa les hautes herbes qui lui frôlaient la hanche. De l’autre main, elle retenait sa longue jupe fendue.

Elle aimait ce genre d’après-midi, calme, où elle se retrouvait seule avec la nature. Elle se sentait elle-même seulement dans ces moments-là, complète.

Un battement d’ailes attira son attention. Lorsqu’elle leva les yeux, elle remarqua qu’un draflayel lui tournait autour. Ses ailes fleuries se soulevaient et se rabaissaient dans un rythme régulier et rassurant. Puis, il fut rejoint par plusieurs autres. Bientôt la jeune femme fut entourée de toute une nuée de familiers. Leurs battements d’ailes faisaient voleter des pétales de fleurs dans un ballet hypnotisant.

Émerveillée, elle tourna sur elle-même et attrapa au vol une pétale rose. Cette dernière s’effrita, au contact de sa peau, dans une nuée dorée.

Un rire s’échappa de ses lèvres. Nessera ferma les yeux. Elle se sentait vivre, plus que jamais.

TW - Mention de la mort

Papa ? Pourquoi est-ce que maman est partie si tôt ?

Rhu avait régulièrement des flashbacks de l'enterrement de sa mère. C'était  il a des années et pourtant, ce souvenir restait tangible

Maman, tu es là ?

Il y avait ses hallucinations aussi. Rhu pensait ressentir sa présence. Elle avait l'air si perdue dans ses moments là.

- Rhu ? Tout va bien ? lui demandait une voix familière, alors que la jeune femme était à genoux, dans un champs de fleurs blanches.

En vue de son regard morne, Nevra se doutait qu'elle n'allait pas vraiment bien.
Et comme à son habitude, elle s'enracinait. Comme si elle ne voulait faire qu'un avec la terre pour ainsi rejoindre sa mère.

- Rhaa... Encore ? pestait le chef de garde en essayant de la soulever.

Et comme d'habitude, c'était quand Nevra la sortait de là qu'elle reprenait connaissance et qu'elle se mettait à pleurer dans ses bras.

- Maman me manque...
- Je sais, Rhu...

Mais même si la demoiselle pensait souvent à elle, et qu'elle en rêvait presque, sa mère était bien plus proche qu'elle ne le pensait.Elle était comme un esprit qui veillait sur son enfant en attendant de retrouver le repos éternel.

Je t'aime ma fille. Je serais toujours là, ne t'en fais pas.

Sous la tempête

Rokuun se replia sur lui sans le moindre mot. L'obscurité de la petite caverne dans laquelle lui et son équipe s'étaient abrités de la tempête était à peine éclairée par une braise persistante dans le vieux bois disposé au centre du groupe. Le vent soufflait, sonore et strident, et on entendait les feuilles des arbres s'entrechoquer. La belle Erika discutait avec Leiftan de ses pouvoirs d'aengel, tandis que des secousses imperceptibles agitaient le beau jeune homme à la chevelure blanche qui les observait d'un coin de l'oeil, un peu plus brisé. Un peu plus frémissant. Pour détourner l'attention de l'orage qui grondait au dehors, il s'était saisi d'une fine branche de bois et dessinait des runes dans la terre poussiéreuse du sol de la grotte, le regard vide, le teint livide. Alors que son corps descendait encore de quelques degrés (c'est que sa frêle consistance le rendait plus frileux que la moyenne), il sentit un nouveau point froid le faire tressaillir. La grande main de Lance s'était posée sur son épaule dénudée.

- Tu devrais te rapprocher du feu, lui conseilla-t-il.

Il est vrai qu'il s'était quelque peu éloigné du groupe, sûrement pour mieux cacher sa peur de la foudre frappante. D'ailleurs, un grands fracas fit sursauter le groupe entier et éclaira les contours du visage du dragon, alors qu'un arbre s'effondrait au sol devant l'entrée de la grotte. Par réflexe, Rokuun avait saisi le bras de Lance. Ce dernier observa l'absynthe avec insistance, et percevait enfin les traits légèrement déformés sur son visage peu rassuré. Il saisit alors sa main, puis l'autre, et fit danser une flamme ardente au creux de leurs mains réunies, sans que celle-ci ne touche ou ne brûle leurs peaux.

- Je croyais que tu étais un dragon de glace, s'étonna Rokuun.
- J'ai le plein pouvoir sur la glace en effet, mais je possède également quelques aptitudes avec les autres éléments. Valkyon m'avait pas mal aidé de ce point de vue, autrefois...

Rokuun n'osa piper mot. Le souvenir de son frère était encore un sujet qu'il ne savait comment aborder avec lui. Peut-être qu'un silence compatissant valait mieux que milles mots, finalement.
Et puis, là, leurs regards suspendus sur la petite flamme, tout semblait s'arrêter. Rokuun en avait oublié l'orage, et en avait oublié Leiftan et Erika. Il n'y avait que ce joli feu follet qui faisait briller les yeux bleus du dragon dans cette teinte rougeoyante, et le petit battement de coeur étouffé au fond de la poitrine de Rokuun.

Fin de combat

Iseult laissa un soupir lui échapper en baissant son arme. Ses poumons lui brûlaient, son sang pulser de part et d'autres dans son corps. Une légère grimace se dessina sur son visage quand elle se redressa pour se parer de son épée. Les deux mains autour du manche, elle dardait un regard noir sur Lance, son chef de garde. Il arqua un sourcil, un sourire amusé fendit le coin de ses lèvres charnues. L'obsidien pencha son visage sur le côté:

"Tu n'en as pas eu encore assez? Lui demanda-t-il d'une voix étrangement calme.
-Un garde de l'obsidienne doit se battre jusqu'au bout, non? Rétorqua-t-elle dans un grognement.
-Mais tu es à la fin de ton combat là. Il suffit que je tape dans tes cuisses, et tu seras à terre, incapable de te relever. Et pouf, je te tranche la gorge.
-Je te manquerai trop si tu le fais, lui dit-elle d'un air hautain."

Lance eut un léger rire en baisant sa garde, Iseult en profita pour attaquer. La seconde d'après, elle tomba lourdement au sol dans un couinement, Lance au-dessus d'elle, sa lame contre sa gorge.

"J'ai dit, fin de combat. Gronda-t-il."

Elle leva les yeux au ciel en lâchant son arme, tapant le sol. Fin de combat.

EDIT BAS: Merci pour ce petit texte, je me demande bien ce qu'à fait Nevra pour que Moody l'évite ainsi ahah