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La cité est grandiose, et grandiose le Cristal !
Eldarya à son pied s’agenouille en hommage –
Car sans sa protection, rien ne ferait barrage
Aux forces étrangères ; à l’inconnu ; au mal.

Mais qu’est-il arrivé ? Est-ce qu’un dieu, dans sa rage,
A brisé le joyau dont dépendait leur sort ?...
Eel désemparée voit une femme aux yeux d’or
S’immoler ; et ses cendres accouchent d’un nouvel âge.

Voilà maintenant six ans qu’elle dort
Et une septième année s’achève...
Sa vie fut cruciale mais si brève !
Il est dur de croire à sa mort.

Ils ignorent que l’apocalypse,
Elle la vit jusque dans ses rêves.
Sept ans après, quand il se lève...
Leur soleil, fatigué, s’éclipse.

93 mots

La Comtesse Lillion était une jeune femme magnifique.

Les artistes et bardes qui lui avaient dédiés des œuvres étaient tout unanimes pour dire qu'elle était sans doute la plus belle belle et la plus pure des femmes d'Eldarya.
Et pourtant, tout cela n'était qu'une façade.

La Comtesse Lillion était une âme salie par le sang.

Disons que dans l'histoire du meurtre du Comte Gladion, son mari, elle n'était pas aussi boulversée qu'elle voulait le faire croire.

La Comtesse Lilion était une meurtrière, aveuglée par sa vanité.

Dazed

Enivrée par le parfum de l'alcool, la demoiselle allait et se glissait parmis les corps qui entâmaient une danse lascive, collés, entrmêlés. La musique l'assourdissait mais entraînait ses hanches dans un mouvement sensuel. Le son baissa, puis explosa. Les autres sautaient autour d'elle.

La brune les contemplait avec une certaine fascination. L'instant d'après elle fut embarquée dans un mouvement de foule, balancée dans différent bras. Les visages ivres et euphoriques passaient à une vitesse folle sous son regard hébété.

Comment s'était-elle retrouvée dans un tel état ? Elle ne contrôlait plus son corps. Seule son autre elle se lâchait et était extasiée de ce moment. Plaquée contre un torse masculin, elle adressa un sourire langoureux à l'elfe à la peau noire qui la fit tournoyer vers l'elfe aux cheveux bleus. Son chef.

"Les effets de l'hydromel te plaisent?" l'entendit-elle dire avant de la faire tournoyer.

Hébétée. Alcoolisée. Elle se laissait faire, possédée par l'ambiance.

Merci pour cette Moody mélancolique, cela lui va si bien ♥.

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Il arrivait régulièrement à Moody d'aller se promener la nuit. En plus d'être une véritable couche-tard, elle appréciait toujours ressentir les ondes de la Lune Eldaryenne l'entourer. Elle se sentait comme revivre en présence de cet astre vital à sa race.

C'était aussi pendant ces moments là que la jeune femme se remémorait avec douleur ce qu'elle avait vécu auparavant.
Elle avait été si faible.

Très souvent, Moody se demandait comment les choses auraient pu se dérouler si tout avait été différent.
Et au final, elle parvenait toujours à la même conclusion.

Elle avait peut-être vécu de sombre bails, mais aujourd'hui, elle était en compagnie de deux hommes formidables. Qui l'aimaient et qui la chérissaient.

Et honnêtement, c'est tout ce qui comptait aux yeux de Moody.L'amour lui permettait de soulever des montagnes.

Elle n'avait jamais été aussi forte.

Tadaaaaa

Sorry not sorry.

Actaea ne fait pas dans la dentelle. Elle crush sur son chef de garde. Et elle lui montre par tous les moyens. Oui oui : un petit sourire éclatant par-ci, de grands bonjours par-là. Tout y passe : Même les regards de braise pendant la pause à l’entraînement.
Alors là. À l’entraînement ! La ribambelle de messages codés qu’elle lui lance pas ! C’est intergalactique.
C’est la roue libre des sous-entendus !
Des petits : « désolée » quand elle s’y prend mal alors qu’elle s’y prend très bien, des : « Lance, comment on fait... »,
des « je t’aime moi aussi » ... bon. Vous avez compris quoi.
Et puis vous me direz : « Et Lance dans tous ça ? Il en pense quoi lui hein ? C’est du harcèlement ça ! » !
Et bah non non, lui aussi il est tout content. Ce petit manège lui plait bien et il se cache de moins en moins le monsieur.
Il en profite pour « l’aIDer à MaInteNir sOn Dos fErmeMent. » pour une posture plus droite. Du coup, il pose ses petites mains de dragons sur son dos, lui maintient la tête, glisse ses doigts dans ses cheveux, lui tapote l’épaule, la félicite, lui prend la taille, lui fait une blague, la fiche au sol quand il peut, lui reprend  ... Ahem.
Bref, ils kiffent ça quoi ! Et Actaea marque des points !
Sorry not sorry.

L'intrus.

Une nuit supposée être paisible.
Ashkore en avait profité pour faire une de ses habituelles visites nocturnes au QG, pour y voler des provisions et y semer la zizanie.

Il pensait qu'il n'y avait personne. Et pourtant, elle était là. Elle l'observait. Ashkore le sentait.Elle l'avait attirée vers les souterrains.

- Toi, ici ? demandait l'Homme Masqué, voyant la sirène qui sortait de l'eau.
- Tu m'avais manqué, Ash. murmurait la demoiselle dans le creux de son oreille alors qu'elle se glissait avec une facilité déconcertante entre ses bras.
- Je ne pensais pas que tu avais rejoins cette bande d'imbéciles Haven...
- C'est ce qu'ils croient.

Ashkore et Haven se connaissaient depuis si longtemps. Ils avaient toujours été amants, même malgré leur passif ensemble. Aujourd'hui, ils étaient supposés être ennemis. Mais Haven n'en avait rien à faire, cette stupide garde d'Eel n'avait pas autant de valeur que son Ashkore.

- Si tu restes ici, je vais devoir me présenter plus souvent.. déclarait l'homme alors il prenait dans son étreinte sa bien aîmée.
- J'en serais ravie.

Et alors qu'ils comptaient s'embrasser, les deux amant ont pu entendre un bruit sourd, en direction de leur cachette.

- Je vais devoir y aller... soupirait l'homme avec empressement, alors qu'il abandonnait Haven au bord de l'eau.
- Reviens moi vite, je t'aime.

Ashkore la regardait d'un air interdit avant d'enfin l'embrasser.

- Je sais. et puis, il prenait la fuite.

Toutes ces fois où Ashkore la laissait, Haven sentait comme un goût d'inachevé sur ses lèvres. Les baisers de l'Homme Masqué étaient à la fois doux mais aussi amer. Elle détestait le voir partir. Elle rêvait tant de lui crier "Emmène moi avec toi."

- Emmène moi avec toi. qu'elle disait finalement, le regard dans le vide alors qu'Ashkore était parti depuis longtemps. Emmène avec toi.

Et si pour une fois...

Et si pour une fois, Leiftan ne regardait que lui ?
Et si pour une fois, les pensées de cet homme qui hantait les siennes n’étaient dirigées que sur sa petite personne ?
Et si, pour une seule et unique fois, Leiftan oubliait cette Erika qui avait défait leur lien si spécial ?


Silencieux, le jeune elfe poussa un léger soupir alors qu’il se laissait tomber sur son lit, les bras en étoile de mer.
Il était las, las de l’arrivée de cette femme au QG, las de sa naïveté, de sa débilité profonde et de sa candeur qui avaient attiré son bien aimé dans ses bras. Qu’est ce qu’elle avait et lui n’avait pas ? Franchement ? Elle était débile, incapable de ne pas causer de problèmes et ne pas se mettre en danger, même pas fashionista…
Et pourtant, c’était elle qui avait séparé deux âmes qui s’aimaient.

Elle ne peut pas le savoir, ne lui en veut pas. Oui oui c’est ça, elle en sait rien et devrait être intouchable ? No way Karenn.
Quitte à ce que cette femme pourrisse sa vie, il allait pourrir la sienne aussi.

Se redressant d’un coup, les bras toujours en T, une moue enfantine sur le visage, l’elfe hocha vivement la tête et s’en alla retrouver son chef de garde. A eux deux, ils allaient trouver comment la faire tourner en bourrique pour la faire payer.

Encore merci pour ton texte, j'imagine tellement Eos mal digérer cette cicatrice au quotidien, elle est touchante quand elle est humaine comme ça ;w; !




J' A I  P A S  E N C O R E  D E  B B C O D E  P O U R  E O S
@Nøra

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C'était de sa faute. De SA faute.

Eos était là, face à son miroir, la poitrine nue.
Une grosse balafre disgracieuse venait la orner.

Si certains étaient fiers de ce qu'ils appelaient "leurs cicatrices de guerre", Eos n'éprouvait qu'une profonde amertume en voyant la sienne chaque jours.

Elle se rappelait des dires de Miiko, elle qui avait eu l'air si détachée de la situation. Et l'elfe noire avait toujours la même réaction en y repensant : un rictus incontrôlable suivi de tremblements.
Comme si elle cherchait à évacuer sa haine en restant calme le plus possible.

De toute manière, ils étaient tous irresponsable dans ce Quartier Général. Seul Adalric et quelques rares élus semblaient posséder un minimum de bon sens.

Et alors que la dame se rhabillait, elle sentait une présence derrière elle.
Son ami sylphe l'attendait.
- Eos, il est l'heure. déclarait-il en flottant autour de son interlocutrice.
- J'arrive Eos prenait quelques affaires avant de rejoindre son camarade.

Eos ne pouvait se déplacer que la nuit, ainsi Adalric l'invitait régulièrement à aller se promener et lire les étoiles durant les courts moments de liberté de l'elfe noir.

Adalric était bien l'un des seuls à ne pas être un idiot fini ici. C'était l'un de ses seuls amis.

Texte

Elarinya ne saurait dire depuis combien de temps elle marchait dans ce désert. Quelques jours ou quelques heures ne faisaient que peu de différence pour elle, surtout lorsqu’elle chassait une proie. La soif, la pluie, la neige, l’obscurité et les prédateurs qui rôdent comme elle l’indifféraient.

À chaque pas, ses pieds soulevaient du sable. Ses ailes traînaient comme un poids mort derrière elle, ils étaient encore tâché du sang de sa dernière victime. Elle n’avait pas pris la peine de nettoyer. Elle était en chasse et rien d’autre ne l’intéressait.

Le vent soufflait et soulevait les mèches de ses cheveux. Elle renifla. Aucune odeur alléchante, aucun mouvement autour d’elle. Il lui fallait encore marcher, elle ne trouvait personne. Elle sentait ce désir brûler au fond d’elle, comme un feu dans l’antre chaud d’une cheminée. Plus elle faisait de victimes, plus ce besoin s’agrandissait. Il devenait envahissant, impossible à fuir.

Elarinya devait avancer, il le fallait. Une petite voix en elle lui souffla qu’elle allait bientôt trouver sa prochaine victime. Cette seule voix suffisait pour qu’elle continuait à avancer. Elle ne s’arrêterait pas. Elle ne s’arrêterait jamais.

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Après être rentrée de sa dernière mission, Phy était totalement claquée. Bien qu'elle appréciait faire la diplomate auprès des autres royaumes, cette fois-ci ses camarades ont particulièrement été épuisants. Entre Koori qui ne savait pas se tenir et Mathieu qui enchaînait les gaffes, la brownie devait bien évidemment se charger de réparer les pots cassés. Et quelle plaie !

Le rôle de leader n'était pas vraiment fait pour elle, et elle le savait. C'était bien trop épuisant de gérer ses camarades et de prier pour ne pas se faire expulser du palais à cause de leur mauvaise conduite. Elle se disait que Chrome avait bien plus l'étoffe d'un chef qu'elle, puisqu'il était chef de garde.

Et dire qu'à une époque, il n'était pas si responsable ! Phy y repensait en ricanant, sous le regard du concerné.

- Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ? qu'il demandait, grognant un peu et se doutant de la réponse que la demoiselle allait lui apporter.
- Je pensais juste à toi. qu'elle lui répondait en lui faisant une petite bise sur la joue.

Le loup-garou ne put s'empêcher de soupirer, mais semblait tout de même amusé.

-La prochaine fois je viendrais avec vous !
- Pour qu'on se fasse expulser au bout de dix minutes ? Tu rêves !

Et puis ils riaient de bon coeur tout en s'échangeant une étreinte amoureuse avant d'aller se coucher.

Qu'il était bon de se retrouver après de longues missions en dehors du QG.

"Omg, taperais-je plus vite que mon ombre ?"

you were a rose
and i didn’t mind
wounding my fingers
with your thorns

because the pain
comforted me :
i had you right
in my hands.

now these scars
are a mere souvenir
of how it felt
to be yours

and how it hurt
when i realised
you were never mine.

all of this time
you were blooming
for someone else

- i still can’t let you go

Version en français, à mon sens mois bonne donc j'vous conseille pas 8D

tu étais une rose
et je me fichais bien
de me blesser
sur tes épines

parce que la douleur
était réconfortante :
je te tenais
dans mes mains.

maintenant ces cicatrices
ne sont qu'un simple souvenir
du sentiment que j'avais
quand je t'appartenais

et de la douleur que ce fût
quand j'ai réalisé
que tu n'avais jamais été à moi.

tout ce temps
tu étais en fleur
pour une autre

- je n'arrive toujours pas à te laisser partir

Ici

Plongée au cœur de l'océan glacial, Haven nage sous l'immense plaque de glace flottant à la surface.
Un fredonnement sourd s'échappe de sa gorge. Il la guide plus assurément que ses yeux au cœur des profondeurs.
Mais, plus important encore, il mène ses victimes à elle. Il charme leurs âmes sans même qu'ils ne le réalisent, les pousse à dévier de leur trajectoire pour se jeter dans sa gueule. C'en est presque trop facile.

Une puissante vibration parcourt alors la plaque de glace, se répand dans l'eau, agite Haven et met ses instincts en alerte : un bateau s'est écrasé contre la banquise.
Un sourire cruel s'étire sur ses lèvres. Ses proies n'attendent qu'elle.

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Rester calme et respirer profondément.
Ten'Ra était à deux doigts de sortir son poignard et de l'égorger dans son sommeil.
Il suffisait juste d'un instant et elle était morte.

Cependant, il lui avait défendu de le faire.
Ten'Ra était juste là pour "emprunter" un petit quelque chose dans la chambre de Ykhar et lui déposer un petit mot. Elle avait l'air si paisible quand elle dormait.

Le renard ne l'avait pas lu mais se doutait bien que c'était une "déclaration d'amour" composée en réalité composée de menaces de morts. Après tout, la lapine était en danger et elle le savait.

Ne dis rien à propos de la disparition de "tu sais quoi. Sinon j'en connais une qui ne vas pas tarder à disparaître" non plus.

Ten'Ra n'était pas vraiment pour les menaces. Il préférait passer à l'action, discrètement.
Mais pourquoi était-il allié avec un homme ayant des pratiques à l'encontre de ses valeurs ? Lui même n'en savait rien.

C'était l'une des questions sans réponses qu'il se posait régulièrement alors qu'il sabotait son propre camp, dans l'ombre.

Texte

Rokunn connaissait ce sentiment, il le reconnaitrait entre mille. Si familier, il en était devenu un ami fidèle qui lui collait à la peau. Parfois, en se regardant dans le miroir, il oubliait celui qu’il avait été avant.

La brûlure, la douleur, la rage, la tristesse aussi et parfois le mépris, sans qu’il ne sache sur qui il était destiné.
Ses yeux fixait Erika, debout au pied des escaliers. Elle se chamaillait avec le familier de Leiftan. Les deux doigts du jeune homme serrèrent si fort la rambarde que ses phalanges blanchirent. Tout chez elle l’agaçait ; ses cheveux longs ridicules, sa gentillesse écoeurante, son rire assourdissant. La manière dont elle touchait le bras de son bien-aimé, sa facilité à se faire aimer d’un coeur qui n’avait jamais voulu de lui.
La dague accrochée à sa taille pesait lourdement contre sa cuisse. Rokunn balaya du regard les alentours. Un geste - rapide et discret, et cette jalouserie disparaîtrait. Il serait guéri, il n’aurait plus à passer ses nuits à se comparer, à se détester. Leiftan le regarderait, le comprendrait et l’aimerait. Il serait à lui, de la même manière dont il lui avait toujours appartenu.

La sangle en cuir céda facilement. Il maniait l’arme avec facilité. Le coup sera parfait, elle ne souffrirait même pas s’il le souhaitait. Mais le voulait-il ?

Rokunn inspira profondément. Il sentit les battements de son coeur ralentir, ses yeux calculèrent la trajectoire. Son bras se souleva, la dague entre ses mains.

Maintenant.

Puis, Leiftan apparut. Son bien-aimé se pencha vers son familier pour le cueillir entre ses bras tandis qu’Erika lui chuchota quelque chose à l’oreille. Rokunn laissa retomber mollement son bras le long de son corps. La dague rejoignit sa ceinture comme si elle n’avait jamais bougé. Le sourire sur les lèvres de Leiftan illumina la pièce. L’avait-il déjà vu sourire de cette manière ?

Le coeur au bord des lèvres, il s’éloigna. Chaque pas devant l’autre équivalait à un coup à la poitrine. La colère faisait bouillir son sang, mais rien n’était plus douloureux que le goût d’échec qui lui restait en bouche.
Le rire de Leiftan s’éleva jusque dans le couloir, là où Rokunn se figea. Ce rire, il pourrait l’enfermer en bouteille pour s’enivrer de ce son jusqu’à la fin de sa vie.