14:24

Intissar aimait particulièrement la bibliothèque. L'odeur du papier, le doux silence qui enveloppait chacun des visiteurs, elle ne pourrait s'en passer.

Parsemés un peu partout dans la pièce, d'autres faeries étaient penchés au-dessus d'un livre. Certains d'entre eux griffonnaient sur une feuille de papier en même temps. Le froissement de la plume brisait par moment le silence religieux de la pièce.

La jeune humaine s'étira, relevant le nez de l'énorme volume face à elle. Son poignet se faisait douloureux à force de prendre des notes. Et son estomac aussi, d'ailleurs. Plongée dans ses révisions, elle avait sauté le repas du midi. Elle espérait que Karuto ait préparé quelque chose de bon.

De toute manière, elle n'avait rien avalé depuis ce matin, elle pourrait manger n'importe quoi.

mots : 127



@Elmaëyn

A dream has the power to poison sleep.
- 

16-h23 - Corridor des Gardes
<<Alors? Qu'est ce que ça fait de te sortir de ce bourbier sans aucune conséquence?>>
Il s'était approché de lui avec dédain, son parfum d'arrogance embaumait la pièce d'une odeur violette. Somnia comprenait facilement que derrière les paroles mielleuses et les taquineries voilées d'Ezarel se cachait un profond mépris. C'est un elfe après tout, il fallait être un sombre sot pour ne pas le remarquer.
<<Bah. Tu t'en sors toujours après tout.>>
Le voleur de Rubis lui lança un regard désabusé.
<<Je crois que ça s'appelle du talent. Ou de l'intimidation, je ne sais plus trop.>>
Il tourna les talons, afin d'éviter de croiser à nouveau le chemin de cet homme qu'il apprenait de jour en jour à abhorrer. Un vague retour de main, un bref geste chronophage, mais point inutile.
<<En tout cas, c'était certainement pas de la justice.>>

-
Drowned in his thoughts, drunk on absinthe, high on opium;
for he dwells in the realm of reveries.

16h31

Liaal était perdue dans ses pensées, le regard plongeait sur la vitre violentée par l'averse. Comment était la voix d'Ivar ? Cela faisait bien mille ans qu'elle ne l'avait pas entendu dans sa tête. Elle essayait de se la remémorrer, mais rien ne lui revenait. Un air mélancolique passa sur son visage, un éclair déchira le ciel. Ahst lui tapota la pomette pour détourner son attention.

"Pas aujourd'hui, signa-t-il de ses petites mains de feu follet."

L'heure du Ragnarök n'avait pas sonné. La femme aux cheveux verts opina faiblement de la tête, portant son attention sur la petite foule réfugiait dans la salle des portes. Peut-être quelqu'un solliciterait son aide?

.17:27.

Alouka est installée sur un banc dans les jardins. Comme à son habitude, la blanche est plongée dans les livres. Plus précisément des livres d'alchimies, elle cherche de nouvelles potions à créer. Alouka sourit, l'avantage d'être partie de Perosia c'est qu'elle pourra tester ses potions sur ces nouveaux amis.


La vie est parsemée d'épines plus que de fleurs.

.18:00.

Alouka relève la tête et ferme son livre. Elle ferme les yeux quelques secondes et finit par soupirer. Elle devra aller au laboratoire pour demander les ingrédients dont elle a besoin. À moins qu’elle aille elle même les chercher dans la forêt. La blanche secoue la tête et se lève. Elle finira par passer au marché prendre quelques fruits et négocier pendant des dizaines de minutes avec les Purrekos.


La vie est parsemée d'épines plus que de fleurs.

- 18h06 -

Accompagnée de son Gallytrot Inferno et de son Skanis Valefor, Elena prend le chemin de la forêt.

Là-bas, elle compte récupérer quelques herbes et champignons en tout genre. Ceux-ci lui serviront à préparer quelques potions d'alchimie mais égalements des onguents et pommades.

Déjà adolescente, Elena a du apprendre à se débrouiller seule et l'apprentissage de la médecine de base est indispensable pour soigner les plaies, les piqures et les morsures.
Ses familiers sont habitués à reconnaître les herbes utiles et celles dont il faut se méfier alors ils avancent en repérage pendant qu'Elena profite des derniers rayons de soleil à travers la cime des arbres.

Cette chaleur est si douce et réconfortante qu'elle pourrait y rester des heures.

18:09


Les gouttes de pluie frappaient doucement contre la vitre. Intissar était en train d'arranger les différents baumes sur les étagères lorsque la porte de l'infirmerie s'ouvrit à la volée. Un gardien plié en deux s'appuyait sur l'épaule d'un de ses camarades. La jeune humaine les identifia comme des membres de la garde obsidienne.

- Il s'est blessé avec une flèche, expliqua le plus grand d'entre eux.
- Tu m'as blessé avec cette flèche, marmonna le blessé entre ses dents serrées.
- Par accident ! C'était un accident !

Intissar avait déjà traité ce genre de situation. Sans hésitation, elle attrapa l'un des onguents dans un placard et des bandages.

- Allonge-le sur le divan, ordonna-t-elle.

Le jeune homme gémit lorsqu'elle écarta le tissus de son pull. La flèche avait été retiré, sûrement dans la précipitation, et la plaie n'avait pas si mauvaise mine qu'on pourrait le penser.

Pendant qu'elle nettoya la blessure, la jeune femme priait pour ne faire aucune bêtise. Elle souhaitait sincèrement réussir sa formation.

mots : 166



@Elmaëyn

- 18h27 -

Alors qu'elle est occupée à couper des plantes aromatiques, Elena entend des couinements venir de l'arbre creux.
Curieuse, elle range rapidement les herbes fraichement coupées, les range dans sa sacoche et s'approche du bruit plaintif.

- Dites moi que je rêve...

Devant elle, Valefor et Inferno, couverts de sève épaisse, n'ont pu s'empêcher de chahuter pendant que leur maîtresse était occupée plus loin.

- Regardez-vous tous les deux ! Vous en êtes couverts ! Et vous collez ! Je vais encore passer ma soirée à vous laver !

Malgré le ton de la jeune femme, les deux familiers n'ont pas l'air plus effrayés et se détourne d'elle pour reprendre leur jeu, sous le regard effaré d'Elena qui soupire.

18:33

Eweleïn entra à l'infirmerie au moment où Intissar avait finalisé son badage et était en train de préparer de quoi apaiser la douleur. Le gardien, allongé sur le divan, salua discrètement l'infirmière en chef.

- Tout s'est bien passé ? s'enquit cette dernière.

Elle jeta un regard à tous les bandages usés et les outils qui traînaient sur la table à côté du blessé. Un soupir lui échappa. Intissar était toujours aussi désordonnée.

- Très bien ! La plaie est super, facile à nettoyer. Un vrai plaisir. Pas vrai ?

Le gardien marmonna une réponse. Il n'avait pas l'air de trouver la plaie si plaisante que cela. Intissar sourit et lui tendit la potion fin prête. Il se hâta de l'avaler.

- Doucement, tu vas...

Il émit un son étranglé et se redressa brusquement, appuyant sur son épaule blessée. Un juron lui échappa. Intissar soupira.

- ... t'étouffer.




@Elmaëyn

.19:10.

Ne pas réussir à négocier ce qu'elle veut, ça, Alouka déteste. Une heure est passée depuis que la blanche est arrivée au marché et qu'elle négocie avec Purral pour ses trouvailles. Elle n'en a pas spécialement besoin, à vrai dire, mais elle prendre un malin plaisir à négocier avec Purral, et cela pourrait durer des heures.

    - Bon aller Purral accepte !

    - Je t'ai déjà fait un rabais de 200 maanas Alouka ! Tu veux juste me faire perdre de l'argent ! s'écrit le Purreko.

La blanche se met à rire et affiche un large sourire.

    - Moi ? Je n'oserais pas, voyons ! Bon aller, j'accepte ton offre, les autres doivent m'attendre de toute façon.

Alouka donne ses maanas à Purral et commence à tourner les talons en rangeant ses nouvelles trouvailles. Hahnua doit probablement l'attendre dans le réfectoire.

La vie est parsemée d'épines plus que de fleurs.

Enfin rentrée de la mission ! Et avec un super butin ! Gérard (on voit ici les goûts douteux de Melie pour trouver les prénoms des familiers) avait trouvé une caisse avec des pots de miel et l'obsidienne allait pouvoir soudoyer le chef de l'Absynthe pendant, au moins, une semaine avec la cagette. Maintenant il ne lui restait plus qu'à rédiger son rapport avant d'aller goûter à l'excellente cuisine de Karuto.

♥♥♥

.20:18.

Installée avec Hahnua au réfectoire et avec leur plateaux repas les deux jeunes femmes discutent.

    - Tu ne devais pas repartir bientôt en mission ? demande la blanche.

Hahnua secoue la tête et montre son poignet avec un pendage.

    - Non, je me suis blessée hier à l'entrainement, du coup j'ai du laisser ma place à quelqu'un d'autre.

Alouka affiche une légère grimace.

    - Mince, je voulais te demander de récupérer deux trois trucs sur le chemin.

    - Je pourrai, mais pas avant deux semaines.

Alouka secoue la tête et se lève.

    - Non ne t'inquiètes pas, je vais débrouiller. Sourit-elle. Je reviens, je vais demander un café à Karuto.

Hahnua hoche la tête en continuant son plat.   


La vie est parsemée d'épines plus que de fleurs.

23h23

Jovard se réveille brusquement lorsqu'un grimoire, qui était posé en équilibre sur l'étagère surplombant son bureau, lui tombe violemment sur le crâne. Le mage lâche un juron avant de se masser la tête. Une fois de plus, il s'était endormi sur ses corrections d'examens (il faut dire que le niveau scolaire des étudiants de la soit-disant « prestigieuse Académie de Molenss » n'avait fait que chuter ces dernières années).

L’homme se redresse avant de fixer son reflet dans la vitre : un teint pâle, comme la couleur de ses cheveux, une barbe naissante, des yeux creusés par la fatigue… il cultive son personnage d’académicien aigri et blasé à merveille. Il faut dire que l’enseignement n’intéresse pas vraiment le mage : s’il était devenu professeur, c’était avant tout pour avoir libre accès à tous les ouvrages de l’Académie. Ainsi, il donne des cours d’Histoire de la magie le jour et étudie d’anciens écrits la nuit. Depuis un moment, il s’était passionné par la Civilisation, un ancien peuple qui avait une immense connaissance du monde et une avancée technologique leur permettant de rivaliser avec certains des plus puissants sortilèges !

C’est d’ailleurs pour en apprendre plus sur la Civilisation qu’il partira la semaine prochaine pour la cite d’Eel, où étaient conservés de précieux manuscrits. Les yeux violets de Jovard se perdent quelques instants sur son ordre de mission avant de revenir sur le tas de parchemin traînant sur son bureau : avant cela, il fallait qu’il finisse de corriger ses examens…


The past, like the future, is indefinite and exists only as a spectrum of possibilities.
S T E P H E N   H A W K I N G

- 01h43

Khyris déambule à toute vitesse dans les couloirs. Elle s'amuse avec Tête d'os qui la transporte périlleusement  en hauteur.
Seuls quelques éclats de rire font écho dans les allées sombres, et leur manège durera sûrement un moment, histoire de bien dormir après.

2h34

Eve Heaven sort de sa chambre d'un pas léger, elle se faufile entre les couloirs jusqu'à la cantine, mais soudain elle se retrouve sur le torse d'une gardienne de la garde Obsidienne:
-Que fais-tu l'as ? Tu dois être dans ta chambre depuis longtemps dit-elle avec un regard menaçant.
-Euh...Je vais juste aux toilettes dit  Eve Heaven avec un sourire angélique. La gardienne obsidienne la laisse passer un peu déstabilisé
-Vas-y, mais fais vite.
Puis Eve partit avec un sourire triomphant. Arrivé près de la cuisine elle découvre qu'il en reste encore : des frites! Émerveillé, elle en chauffe une bonne partie puis les manges avec délice quand les lumières s'allumèrent.
-Je savais que tu n'étais pas aux toilettes. dit-elle avec un ton blaser. C'est la gardienne Obsidienne.
-S'il te plaît! Ne dis rien à Karuto, je ne veux pas mourir jeune...
Les yeux de petit chiot battu d'Eve ont l'air de faire effet sur elle.
-Je ne dirais rien...Que si tu partages ta portion avec moi.
Au même moment, le ventre de l'Obsidienne gargouilla, ses joues se teignent un peu de rouge.
Eve amusée, lui tend plusieurs frites et dit:
-Hé hé, on dirait que ton entrainement du soir t'a creusé plus qu'il ne le fallait!
Tous deux s'assoient à une table, mangèrent, et chacune raconte sa journée dans une ambiance chaleureuse .

Melie venait de se réveiller. Elle regardait par la fenêtre avant de se motiver à sortir de son lit. Son familier était dans le jardin en train d'en aider d'autres et cela lui donnait le sourire. Après avoir enfilé une nouvelle tenue, elle se plaça devant son miroir pour dompter sa chevelure rebelle. En se regardant elle rêvassait de son coup de cœur. Quand elle se préparait, elle pensait
à lui. L'obsidienne n'est pas une grande romantique, mais elle adore se faire des films. D'ailleurs, en terminant de faire sa tresse, on toqua à sa chambre.
C'était lui, son chef de garde. Que pouvait-il bien lui vouloir de si bon matin ?

♥♥♥