Il s’agit d’un dessin pour Nodoka qui date d’août 2019.

Un dessin pour NonoLaPrune sur AS. J’ai honte…

Un de mes derniers dessins, pour Artemis.

C’était pour Alma972 sur AS.

Mon illu la plus récente pour Meiaahh.

Avril

C’est le BBcode pour melognut


@Artemis

Dobby is free ! Comme ce BBcode Gif non fournis avec le bbcode xD




@Artemis

Noël rouge sang

Le vent soufflait fortement alors que les convives d'un grand manoir victorien en briques rouges s'installaient paresseusement, tout en étant des plus joyeux, dans le grand salon de la bâtisse. L'âtre crépitait joyeusement, ajoutant à l'ambiance le côté chaleureux des fêtes de Noël.

Tout allait pour le mieux dans cette assemblée. Jasper Roseglow, un aristocrate et baron de la finance eldarienne avait invité sa famille et le filleul de sa femme à venir célébrer les fêtes de fin d'année dans sa magnifique propriété de Withall.

Outre ses murs de pierres carmin, l'édifice était couvert par des tuiles de la même couleur. Au milieu, une cour trônait fièrement, pouvant permettre aux quelques enfants de pouvoir jouer en sécurité, loin des tumultes de la montagne et de la forêt qui encerclaient la vaste demeure à deux étages.

Nevra, dans son plus beau costume, s'installa à côté de son amie aux cheveux blanc. Cette dernière observait lascivement les invités, tout en triturant la soie de couleur grenat composant sa longue robe de soirée.

Rena n'était clairement pas dans son élément et cela se sentait. La yuki-onna aurait préféré être au milieu de la tempête à profiter de la neige et de ma douce morsure du froid qui lui rappelait ses origines.
À la place, la gardienne éta
it enfermée dans le salon-bibliothèque en compagnie de ses inconnus. Heureusement pour elle que son compagnon, Ezarel, était venu avec elle pour égayer ces moments mièvres et dégoulinant de magie de Noël.

Tout était dans le cliché ! Des invités au repas, en passant par les traditions ! Désespérant un peu plus la faéry, alors que la journée lui avait donné un bon aperçut de la maisonnée.

***

Rena était arrivée le matin même avec ses deux compagnons de route. Ils avaient été accueillis par la maîtresse de maison, Joscelyn Roseglow. Cette petite vampire aux cheveux blonds, tirant vers l'argent donna un large sourire affectueux au chef de la garde de l'ombre.

Nevra s'approcha rapidement avant de se baisser pour faire un câlin à l'hôte. La noble aux cheveux grisonnants le lui rendit avec tout l'amour qu'une mère pouvait avoir envers son enfant. À la différence près que le chef de garde était son filleul.

Une fois les retrouvailles chaleureuses passées, le noiraud présenta ses deux amis. Joscelyn leur souhaita la bienvenue avant de les inviter à rentrer se mettre au chaud pour qu’ils ne tombent pas malade.

Ezarel fut le premier comblé, ayant plus de mal à supporter le froid que sa compagne ou son collègue. La jeune yuki-onna soupira un peu, trouvant son comportement autant désolant à cause du manque de civilité dont l'elfe pouvait faire preuve, que conjointement, incroyablement attachant, car il ne montrait que très rarement ses faiblesses.

Une fois dans le grand hall, une autre vampire aux cheveux gris arriva vers eux. Elle s’inclina un peu avant de proposer aux nouveaux arrivants de prendre leurs bagages pour les amener dans leurs appartements.

Le chef des ombres hocha la tête avant de demander poliment où était le maître des lieux. La maitresse de maison lui apprit qu’il travaillait dans son bureau et qu’il ne fallait pas le déranger. Jasper semblait avoir fait l’acquisition d’un merveilleux artéfact et selon les rumeurs, elle aurait de mystérieux pouvoirs.

Ezarel, qui écoutait à peine la conversation pour admirer les riches décorations de la pièce, finit par prendre la main de Rena, tout en cachant un bâillement. Tous les regards se tournèrent vers lui et l’elfe s’excusa, se sentant bête d’avoir fait ce geste.

Pourtant, Joscelyn rit doucement, comme pour détendre l’ambiance. Une fois calmée, elle leur proposa d’aller se reposer. Le trio accepta et la vampire claqua des doigts, une servante apparaissant pour les y conduire. Le couple suivi la domestique, main dans la main, Nevra fermant la marche juste derrière eux.

Ils purent se poser dans une chambre du premier étage. Les murs étaient chauds, dans les tons rouges/marrons, avec un aménagement sobre, mais bien agencé, ne donnant pas l’impression que la pièce était vide. Les boiseries de chêne du lit donnaient un caractère seigneurial, tranchant avec le reste des meubles.

Ezarel tomba sur le matelas, tout en soupirant d’aise. La gardienne de l’ombre souffla en le voyant faire. Néanmoins, elle ne pouvait pas lui donner tort. La soirée qui s’annonçait allait être longue et il lui faudrait suffisamment de force pour tenir psychologiquement.

Ils avaient donc dormi quelques heures avant que la majordome, Yvonne Bearflow, ne vienne les prévenir que les festivités n’allaient pas tarder à commencer. L’elfe et la yuki-onna se changèrent tout en se chamaillant un peu, avant d’apparaitre dans la grande salle à manger.

L’immense sapin de Noël trônait à l’une des extrémités, avec toutes ses décorations des plus flamboyantes, tandis que de l’autre, le feu crépitait tranquillement. Les différents invités étaient déjà tous présents et discutaient entre eux. L’ambiance était chaleureuse et bon enfant. Un peu trop aux yeux de la gardienne de l’ombre.

Nevra se détourna de sa conversation avant de saluer ses deux amis et de les présenter aux autres. Rena n’eut le temps que de saluer Daria, Adam Mildgrain et leur fils, avant que Jasper apparaisse en poussant le fauteuil de sa femme. Tout le monde s’installa autour de la table pour profiter du repas, commençant le début du calvaire de la yuki-onna.

***

Une main secoua doucement l’épaule de la femme à la chevelure blanche et elle tourna son regard argenté vers son interlocuteur. Le chef de la garde de l’ombre était un peu inquiet de l’air absent de son amie d’enfance. Elle fut touchée par sa sollicitude, lui donnant un léger sourire, se voulant rassurant.

L’ambiance commençait à l’étouffer et la yuki-onna avait besoin d’air pour échapper à toutes ses mièvreries. Le repas avait été un long bal de plats tous plus lourds que le précédent, finissant par la dégoûter de certains plats.

Rena frissonna en y repensant. Néanmoins, le pire pour elle avait été les longues discussions sur des sujets assez glissants comme la politique ou les dernières transactions financières des deux nobles. Le tout saupoudré d’une pincée de mépris envers Adam et Lisha, la femme de Jacob, un ami du maître des lieux.

Après s’être calmée pour ne pas crier à l’évocation de ces souvenirs, elle tourna sa tête vers Joscelyn et s’excusa de devoir sortir quelques instants, la chaleur lui montant à la tête et mettant à mal sa nature hivernale.

La maitresse de maison lui prit les mains et l’assura qu’elle pouvait se déplacer librement, sans s’inquiéter de les indisposer, son mari et elle. La gardienne la remercia de sa sollicitude avant de sortir prestement.

À l’extérieur, la tempête faisait rage. Le froid mordait sa peau d’ivoire, revigorant l’esprit de la jeune yuki-onna. Un grand sourire s’afficha sur son visage tandis qu’elle se sentait revivre. C’est de ça dont elle avait besoin pour fêter Noël. Pas de faste et de faux semblants.

L’envie de courir dans les vallons enneigés empoissonnait ses veines, mais elle lutta contre. La gentillesse de Joscelyn et la peur d’inquiéter son compagnon l’en empêchaient. Peut-être que la blanche pourrait en profiter un peu le lendemain pour aider à la digestion de cette dinde fourrée aux marrons et de ce Christmas pudding.

Ses yeux se fermèrent. Puis, elle se mit à courir vers le milieu de la cour, tout en dansant avec les flocons, comme avec un compagnon qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps. Le temps défila, au point où Rena perdit toute notion de ce dernier. Elle était bien mieux ici qu’à l’intérieur à supporter ces papotages et ragots.

Tout allait pour le mieux jusqu’à ce qu’un cri déchire l’ambiance festive du manoir. La yuki-onna sursauta, brisant la douce ambiance qui était apparu autour de la faéry.  Rena rentra prestement à l’intérieur, la neige collant sa silhouette sans que cela la gêne.

Ses orbes gris n’eurent le temps que d’apercevoir un mouvement de foule allant vers le premier étage. Elle suivit l’attroupement, finissant par découvrir, comme les autres convives, le bureau du baron de la finance, Jasper Roseglow. Et, avec à l’intérieur, étendue sur le sol, le corps de la majordome, Yvonne Bearflow.

Petites explications avec les crédits

Ma personnification est assez clichée en vrai Mais elle n’en reste pas moins personnelle.

Commençons par la plage. J’habite dans une région proche de la mer et j’avoue que même si je ne suis pas lieux très fréquentés par les touristes, j'apprécie mettre les pieds dans l’eau

Pour la fête, c’est plus le côté où je vais revoir des membres de ma famille ou des amis et qu’on va partager un bon barbecue, ainsi que quelques anecdotes.

La guitare est un instrument que j’aime beaucoup et qui est, selon moi, assez simple d’apprentissage. Il faudrait juste que je m’y remette un jour

Le van est l’expression même du voyage (même si c’est pas très écologie friendly). Après, il existe d’autre moyen de voyage et j’ai bien l’intention de faire une ou deux petites escapades dans quelques villes de France.

Enfin, le ciel étoilé représente le moment où je sors le plus dehors, mais aussi ce que je vois depuis chez moi. Et j’avoue que ça n’a pas de prix

L’écriture et l’outil de création proviennent de canva.

Lily of the valley

Les gazouillis d’oiseaux se firent entendre en cette douce matinée de mai. Le cinquième mois de l’année venait tout juste de poindre le bout de son nez et un léger gémissement se fit entendre dans une petite chaumière, cachée au milieu des feuilles de muguet.

Une petite fée à la peau parsemée de taches de rousseurs était en train de se réveiller. Un doux bâillement passa ses lèvres couleur fraise. Il était temps pour elle de s’éveiller et de remplir le monde de la délicate senteur dégagée par le champ de cloches qu’elle habitait en ce jour de fête.

La fée nommée Lily quitta son lit de feuilles et ses ailes de papillons purent s’étendre et profiter des rayons du soleil. Progressivement, la faéry se réchauffait et un léger sourire vint grandir sur son visage.

Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que Lily  aille se laver sous les gouttes de rosées. La fraîcheur la raviva, contrastant avec la température ambiante. Elle finit ses ablutions avant de s’installer devant son miroir.

Avec grâce, la fée démêla sa crinière blonde pâle pour en faire une magnifique chevelure, digne des plus belles princesses ou reines de ce monde. Puis, elle se fit deux petits chignons sur le dessus de son crâne et le résultat lui plut instantanément.

Sa main prit des crèmes qu’elle s’appliqua sur le corps pour nourrir les fleurs qui poussaient sur sa chair, comme des tatouages. Avec un pinceau, elle appliqua, précisément, sur ses yeux divers fards de couleur vert, pour contrebalancer ses pupilles argentées.

Vint enfin la partie que Lily préférait le plus. S’habiller. En ce premier mai, la faéry voulut éblouir ses consœurs par sa toilette. Il lui fallait une tenue qui rappelle la fleur qu’elle aimait le plus : le muguet.

C’est donc après une longue réflexion que la fée prit une robe verte et crème, qu’elle enfila avec une immense joie. Lily en profita pour ajouter des manches de la même couleur, ainsi qu’une ceinture pour mettre l’ensemble en valeur.

La créature magique avait presque fini de se préparer. Il ne manquait plus que sa couronne. Mais, où est-ce qu’elle l’avait rangée ? Elle soupira, un peu dépitée. Lily se rendait compte qu’elle n’était pas totalement réveillée.

La fée chercha sa coiffe pendant quelques minutes avant de se rappeler qu’elle l’avait laissé dans une boîte d’ébène dans son armoire. Elle alla la chercher et prudemment, la faéry l’ouvrit pour dévoiler un diadème de muguet, avec deux petites antennes à l’arrière. Elle la sortit et la déposa sur sa tête, terminant ainsi sa tenue.

Lily passa la porte de son logis avec une allure majestueuse, prenant au passage un petit brin de muguet et un plus grand, qui lui servait de sceptre. Elle était rayonnante, au pinacle de sa beauté.

Aujourd’hui, c’était son anniversaire et Lily avait l’intention de voler parmi ses terres pour se faire célébrer comme il se devait, avant de se rendormir pour une nouvelle longue année.

La tenue qui a inspiré le texte (faite par moi )

Je remercie chaleureusement la belle Artemis d'avoir pris le temps de remplir cette interview assez garnie !
Ce fut un plaisir de te lire et d'en apprendre un peu plus sur ton travail d'artiste (et surtout de voir qu'en tant qu'écrivaine nous avons les mêmes petits tips )  J'espère tout autant avoir la joie de passer une commande de bbcode avec un gif

Vous pouvez dès à présent commenter le portrait d'Artemis et vous présenter jusqu'au 15 juin.

Pour rappel, merci de bien mettre en avant votre candidature avec la balise suivante:

[b]Je propose ma candidature en tant que prochain.e artiste du mois.[/b]

Tous droits réservés évidemment

Nous connaissons toutes et tous ton OC Wounw, avec sa coupe des plus reconnaissables. J'ai ouïe dire que tu avais récemment posté sur le Comptoir d'Eel son histoire Raconte nous un peu pourquoi tu as voulu publier cette fiction ?

Le dit prologue

Enjoy ♥

Mélior, mon OC pour l’évent d’été du CDL hihi




Un portrait d’Enthraa, utilisé pour le header de ma fic o/




Et l’illustration de ma signa, en grand et HD pour vos beaux yeux :

Portrait de Juillet - Chrystale

Loin de moi l’idée de ne pas commenter ton portrait, mais Juillet m’a pris de court. Néanmoins, c’est avec plaisir que je rattrape ce que j’ai manqué - et c’est avec joie que je découvre continuellement ton art et ta vision de ce dernier. Je trouve cela très touchant - en un sens - que tu dises que le dessin t’es venu parce que tu avais des choses à raconter. C’est très fort aussi, comme idée, de vouloir donner corps à un concept, une histoire que l’on souhaite réfléchir sur différents supports ! Ils apportent tous quelque chose d’unique et qui permet de dévoiler une autre facette d’une même histoire. Le dessin t’est venue par envie d’illustrer, mais je trouve ça aussi très chouette que tu n’aies jamais perdu de vue l’importance des mots et de l’écrit. Je sais que je ne te lis pas toujours très assidûment, mais c’est parce que je refuse justement de survoler un texte durant quelques minutes de temps libre - un texte doit être lu consciencieusement pour être apprécié !

Concernant ton style, il n’a pas son pareil, et je suis d’autant plus heureux.se de lire ton évolution le concernant, et le fait que tu aies appris à l’aimer et à te trouver des modèles et des inspirations qui soient capables de le nourrir et de le faire croître. (Si tu doutes un jour de toi, je t’invite à revoir la vidéo).

Enfin, si je peux me permettre d’hasarder quelques mots sur ton dessin thématique de Juillet, je suis follement épris.e de ton line. Étape qui me rebute au plus au point mais qui ne cesse de gagner en grâce quand je vois ton travail et le soin que tu y apportes, il a une vraie force et un caractère que je ne retrouve nulle part ailleurs. Tout en force, en angles et pourtant d’une douceur maîtrisée - quand je vois un de tes dessins c’est ce qui me marque en premier et qui me donne envie de m’y attarder. Le line est une invitation à s’approcher pour “lire” ton dessin dans ses moindres détails. Ici, il offre une belle transition vers la palette de couleurs qui vient poser une ambiance très douce et délicate. Le feuillage donne un aspect intime, presque comme si l’on surprenait tes OCs dans ce moment de répit. Peut-être que j’extrapole mais j’y vois déjà une narration maîtrisée qui me fait dire que d’une manière, ton objectif de jeunesse est peut-être atteint : Tu racontes des histoires dans chacune de tes créations, et plus encore que cela, ce que tu inventes est capable de plaire !

J’ai hâte de continuer à voir ce que tu peux créer, ici ou ailleurs, et de découvrir tes futures idées et de quelle manière tu parviendras à les faire naître !

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Néanmoins, voici un des derniers dessins que j’ai pu faire.

Voici un petit sketch d’un de mes derniers OCs, Tyeste.

Des fragments autour de Mawël, ma gardienne, et de sa vie à Eel.

Inerte - dans cette nuit qui ne parvient pas à la saisir - Maw contemple, interdite, l'amoncellement de draps formant sa couche. Figée par un réminiscence purement humain, elle se refuse au sommeil, persuadée que - ce soir - lui coûterait de s'abandonner à l'étreinte du sol.
Son regard épouse la forme du sommier avec une lenteur aussi large que sa pensée. Puis, doucement - timidement - elle amorce un geste, repoussant les couvertures, dénudant le lit pour exhiber le gris matelas de paille qui l'attend et qui, pour ce soir - uniquement pour ce soir - la tente irrésistiblement.
Sentant sa cuisse se tendre, elle laisse son corps œuvrer de son propre chef. Maw ploie le genou et bascule de toute sa masse sur la paillasse. Elle se loge de son mieux dans le creux, confiant sa gueule écumante aux dunes de draps et ses pattes à l'oreiller - persuadée d'avoir trouvée du premier coup la plus instinctive posture de l'adepte de Morphée.
Bercée par le chuchotis confus de la paille, elle laisse une griffe se perdre frénétiquement dans sa fourrure pour apaiser une démangeaison naissante. Tandis qu'une autre s'engonce dans sa gueule à la poursuite d'un reliquat de nourriture possiblement logé entre ses molaires, elle soupire, comprenant qu'elle ne dormira pas.

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Mawël avait rêvé de la Forêt pendant trois nuits de suite. Elle s'en souvenait parce que les rêves avaient été particulièrement vifs, chose qui ne lui arrivait que rarement. Trop de nuits durant, elle dormait d'un sommeil sans rêves, épais et gluant, qui ne laissait au réveil qu'une impression de tourbe molle à son crâne. La fatigue la guettait toujours dans le piège duveteux de sa couche, toute épuisée par ses travaux quotidiens. Réquisitionnée à tout va, elle était expressément demandée pour délivrer les missives et les ordres de missions car depuis qu'elle avait endossé cette apparente docilité on s'arrachait sa présence, encensant son esprit de bête, profondément incorruptible face à toutes les tentations. Avec elle, assurait-on, aucune lettre n'était égarée, ouverte ou falsifiée. Et bien qu'elle n'avait plus qu'une dentition crénelée, la vue de ses crocs suffisait à tenir à distance les plus téméraires des gardiens tentant de lui chaparder son courrier. Un étrange jeu s'était établi chez les Ombres et visait à couronner vainqueur toute personne qui serait capable de subtiliser un pli à un des Messagers, gloire double si l'on parvenait à trahir les sens de la Louve. Bien au fait de l'impossibilité de la chose, les participants avaient rapidement réduit le niveau en se contentant, qui d'un contact physique pour les plus hardis, qui d'un salut franc ou d'un regard direct pour les plus sages. La fréquence des tentatives était encore trop irrégulière pour que les hauts gradés daignent y porter attention mais il y avait toujours quelques bleus pour s'y essayer. Juste histoire de voir qui aurait le cran de tenter la chance quitte à y perdre un doigt ou deux.
Mawël les voyait faire sans comprendre. Sans vouloir comprendre. S'accommodant de ces chapardeurs comme de puces - présences irritantes mais parfaitement oubliables. Ce qu'elle n'oubliait pas en revanche, c'était l'intense odeur de violette qui venait la cueillir par moment - souvent le matin - quand l'aube n'était pas encore tout à fait venue. La senteur filtrait par la porte de sa chambre, si forte qu'elle ne pouvait faire autrement que d'accepter son imposante présence, si atypique qu'elle ne pouvait en ignorer l'origine. Dans ces moments, elle ouvrait la gueule pour mieux s'en imprégner, s'en gorger jusqu'à l'écœurement. Elle l'acceptait si aisément, parce que c'était tout ce qui lui restait de sauvage entre les murs de la Cité. A cette heure où tout dort, où plus rien ne bouge, des violettes venaient lui susurrer une promesse de vent et de liberté qui ne parlait à personne d'autre qu'à elle.

...

”At night, the eyes of wolves shine like candle flames, yellowish, reddish, but that is because the pupils of their eyes fatten on darkness and catch the light from your lantern to flash it back to you--red for danger; if a wolf's eyes reflect only moonlight, then they gleam a cold and unnatural green, a mineral, a piercing colour. If the benighted traveller spies those luminous, terrible sequins stitched suddenly on the black thickets, then he knows he must run, if fear has not struck him stock-still.”     - The Compagny of Wolves, Angela Carter[/small]

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Nuance violette de l’aube
Améthyste de puissance
Murmure des poings fiers
Incandescente du soleil
Kaléidoscope des Valkyries
Hallebarde d’ivoire
Origine de la victoire
Aussi dur que l’acier
Soleil au Zénith
Incendies d’ivoire
Orage des Dragons
Lumière du Zénith
Etoile du Zénith et de l’aurore
Pure étincelle du Zénith
Ensemble pour vaincre

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Margaux vit dans la peur depuis la défaite de son père face à leur ennemie. Elle ignore s’il est toujours de ce monde.  Elle sait qu’elle devra un jour quitter son château. Mais elle ne sait pas quand. Elle a toujours tout fait pour reculer ce jour. Mais ce jour maudit est malheureusement arrivé. Elle va devoir affronter sa nouvelle vie avec ses deux fidèles servantes. Amour, Trahison, Magies diverses, et mort vont venir émailler son chemin. Les décisions seront des plus difficiles mais elle devra les faire. Que lui réserve cette nouvelle vie

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Une porte s’ouvrit. La gardienne, enchainée fût poussée dans une pièce. Il n’y avait rien, du moins au premier regard. Mais un éclat étrange attira son regard. Elle fît trois pas. Un miroir. La rouge en fût surprise. Elle s’attendait à tout, mais sûrement pas à cela. Elle éclata de rire. Soudain, l'image se brouilla. Serenata se plaça en position de défense.

Son regard s'agrandit alors. A la place de son reflet, elle voyait une gardienne. De sa taille, mais un regard doux et bleu. Complètement différent de son regard , rouge sang et dur. Sa bouche s’étira en un rictus mauvais alors que son reflet, du moins ce qu’elle voyait en face d’elle, affichait un sourire de douceur extrême.

Serenata tendit les bras, toujours enchaînés, pour toucher le miroir, le reflet fit de même, des bras fin, sans chaînes.  L’obsidienne, n’avait plus son armure mais portait une chemise de toile noire, tout comme son pantalon de laine bouillie aussi sombre que la nuit.  Elle ne portait plus ses imposantes bottes de combat. La gardienne examina  la personne en face d’elle. Son image portait une jolie robe blanche aux reflets nacrés, quelque chose à la fois très vaporeux et serrés contre son corps. Ses cheveux étaient nattés sagement. Son visage était légèrement maquillé. Sa bouche pulpeuse rehaussée de rouge à la lèvre grenat. Son reflet n’était que fine ligne et menues, alors qu’elle n’était que muscles et puissance.
De petites sandales nacrées complétaient le tout. Du moins si on oublié le petit panier sagement posé sur le bras droit du reflet. Serenata fit trois pas en arrière, le reflet ne bougea pas. L’image se brouilla une nouvelle fois et son reflet en sortie. Toujours à l'opposée de ce qu’elle était. Fureur contre douceur, ombre contre lumière. Rouge contre bleu.