Azel esquissa un sourire : décidemment, cet Adonis était plein de sagesse ! Elle partageait ses idées et elle était heureuse de le savoir un soutien pour convaincre Sidonie de ne pas prendre trop au sérieux cette tâche qui se promettait d’un ennui abyssal s’ils essayaient d’en être à la hauteur.
-Ecoute ton cher frère, Sidonie, il a tout à fait visé juste ! Si jamais la guerre prend de l’ampleur, ce ne sera certainement pas le gratin qui ira combattre, donc autant se montrer proche du peuple si on veut les avoir dans nos faveurs. De plus, je t’assure qu’il n’y a rien d’agréable à aller à la rencontre des Nobles, ils sont tous plus hypocrites les uns que les autres et mon père saura les convaincre. Non, il vaut mieux aller au contact de la population plus modeste ! J’ai hâte de voir où ils vivent, comment ils travaillent, moi qui n’ai connu que les murs du Temple…
Les yeux de la princesse pétillaient d’une lueur de curiosité, ses joues prirent une teinte violette d’excitation. Tous ses rêves commençaient à devenir réalité. Elle allait avoir du mal à revenir à la vie de prêtresse après avoir goûté à toutes ces émotions…
-Allons-y ! s’empressa Azel en glissant ses bras sous ceux de Sidonie et de son frère. Ah, et à présent je suis officiellement ta servante, tu peux donc me tutoyer.