Effylia : Merci, c'est gentil à toi. Y-a-t-il moyen de t'en faire un ? hum *réfléchit* On peut s'arranger pour mais pas trop détaillé s'il te plait, j'ai encore du mal avec le dessin par ordinateur ;D
Santanya : Merci à toi aussi. Ce dessin traînait depuis un mois dans mes dossiers et je pense qu'il a sa place ici.
J'ai eu d'un coup envie de voir et d'écrire comment El' aurait fêté ce jour et autant dire qu'elle n'est pas du genre à lésiner sur les moyens.
Attention, c'est long et je ne garantis pas que la grammaire soit parfaite.
Surprise
Résumé rapide pour donner du contexte (cela se passe durant TO avant l'épisode 20 pour situer chronologiquement): Elda a bien remarqué que Valkyon était d'humeur morose à l'approche du 26 Février et pour cause, c'est son anniversaire et depuis le décès tragique de Lance, il n'éprouve plus aucune joie à le fêter. Pour le sortir de sa mélancolie, elle a un plan bien précis en tête et le moins qu'on puisse dire est qu'il est ambitieux. Pour cela, elle a bossé un long moment chez Purriry afin de récupérer gratuitement (non sans mal vu les goûts de Purriry en mode) des habits humains afin d'aller dans un camp d'humains vieux de plusieurs siècles, proche de Balenvia, protégés par des Faeries pacifiques envers les humains et non impliqués dans les conflits eldaryens.
-" Mais si, ça te va bien ! Pas la peine de te retourner sur toi-même toutes les 3 secondes !" Dis-je en le voyant mal à l'aise.
-" J'y peux rien si je suis plus habitué à porter des armures que des vêtements élégants ou humains. D'ailleurs, d'où tu connais ma taille ? Je n'ai pas souvenir de te l'avoir dit."
-" Mon grand-père paternel avait une carrure similaire à la tienne dans sa jeunesse. Cela m'a donné une estimation et à ce je vois, j'ai eu raison de prendre la taille au-dessus." Expliquai-je.
Comment dire qu'habiller quelqu'un à la carrure aussi prononcé est compliqué mais pas impossible si on trouve les bonnes pièces. Encore cela a été plus facile pour le bas que le haut. Je m'étonne encore moi-même d'avoir réussi ce petit défi de le voir autrement qu'en chef... Bon les seules choses qu'il a pu garder sont les mitaines et le pantalon. Il faut reconnaître que la simplicité a toujours su prouvé son efficacité puisque le tee-shirt blanc avec un petit col V lui va à merveille. Je lui ai même offert un perfecto en cuir qui m'a beaucoup plu et même s'il ne le met pas, il le garde sur une épaule.
-" Déjà, pourquoi tu m'emmènes là-bas ? On dort où? Je n'ai pas besoin de vacances."
-" Au contraire, tu n'en prends pas et c'est très mauvais pour ta santé aussi bien mentale que physique. Je ne te cache pas que j'ai été étonnée d'apprendre que ma belle-mère est une Dryade et qu'elle fait souvent des allers et retours grâce au portail de son camp, c'est chez elle qu'on va donc ne t'inquiète pas pour le logement. Faut décompresser car je suis sûre que tu es une cocotte-minute prête à exploser à tout moment à cause de ce QG qui n'a fait que de t'empoisonner la vie. Je t'impose juste UNE règle et la voici : Interdiction formelle de parler voire de mentionner la Garde d'Eel et tout ce qui peut s'y rapporter."
-" J'adore comme tu ne déguises pas ton aversion pour la Garde." Me dit-il avec son air blasé qui semble dissimuler de l'amusement vu le ton. " Mais surtout quand tu arrives à deviner quand ça ne va pas chez moi, c'est presque effrayant."
-" Au moins, je ne fais pas semblant d'être quelqu'un que je ne suis pas contrairement à certains que je ne vais pas nommer. L'environnement est trop..."
-" Lourd ? Electrique ? Egoïste?"
-" Toxique pour toi. Tu mérites bien mieux que tout ça. Tu devrais être un peu plus égoïste par moment."
-" L'égoïsme ne fait ni partie de ma personnalité ni de mes valeurs morales. D'ailleurs, c'est la première fois que je vois tes cheveux comme ça, ondulés... Je trouve que c'est plus... toi... Sans vouloir changer subitement de sujet."
Je n'arriverais jamais à me faire aux compliments qu'il me fait quand l'occasion se présente mais c'est vrai que je n'ai jamais pu laisser mes cheveux au naturel avant Eldarya alors que c'est la seule beauté que je possède. Après, je ne suis pas habituée aux compliments, surtout quand ils sont sincères. On continue de marcher avant d'arriver au camp qui ressemble à une petite ville dont les plus hauts bâtiments ne dépassent pas 3 étages. Je me sens un peu nostalgique de retrouver quelque chose de mon ancienne vie ici même si j'ai choisi de rester dans ce monde.
-" Ca va ? On dirait que tu appréhendes."
-" O-oui, ça me perturbe un peu vu que c'est la première fois que je viens. Jusque là, ce n'était que des échanges par lettres ou messages donc je n'étais qu'à moitié prête psychologiquement. Pour répondre à ta question de base, on va passer une semaine entière ici et autant dire que ça va bouger... Toi qui aime quand il y a de l'action, je pense que tu ne seras pas déçu."
-" Pour l'instant, le programme semble prometteur mais tout dépendra de ce que tu entends par ça va bouger. Tu ne crois pas qu'on va se faire remarquer rapidement ?"
-" Regarde-moi 10 secondes, crois-tu que quelqu'un se retournerait en ma direction ?" Dis-je en me tournant vers lui.
Pour l'occasion, je n'ai pas lésiné sur la tenue. Ayant toujours rêvé de porter une robe fleurie, j'ai saisi l'opportunité quand j'ai vu une belle robe blanche à imprimé fleuri vintage avec une ceinture marron. La veste en jean que j'ai pris n'est là uniquement pour me couvrir s'il fait froid et les petites santiags m'évitent de jouer à Cendrillon en marchant. Il me répond direct que d'un point de vue terrien, je passerais inaperçue mais j'avais l'étrange impression qu'il voulait dire autre chose...
-" Bien sûr... Pour dire que tu as un joli fessier et te draguer lourdement."
-" Pardon ? Répète un peu."
Sans aucune gêne, il répète mot pour mot sa phrase et que je ressemblais tellement à une gamine, comme il aime bien m'appeler pour m'embêter, et que tout homme qui se respecte peut avoir des pensées salaces peu importe comment est la femme qui se tient devant lui. Bon, il faut avouer que vu sous cet angle, c'est une possibilité même si je n'ai jamais compris ce qu'un homme pouvait aimer chez moi. Vivre sur Eldarya m'a permis d'ouvrir les yeux sur tout un tas de choses que j'aurais dû remarquer à l'époque quand j'étais en couple avec deux gars qui n'avaient aucune once de respect pour moi. Maintenant, j'ose davantage me respecter moi-même malgré quelques hésitations et c'est l'Obsidienne qui m'a enseigné à savoir rester digne et garder la tête haute.
Dès qu'on approche de la limite, on se fait fouiller par des douanes ce que je trouve légitime au vu de la situation délicate dans laquelle les humains peuvent être selon les régions. Le contrôle s'étant bien passé, on entre enfin dans le camp et je suis toujours surprise de la curiosité que Valkyon a envers les humains, il me bombarde de questions sur la nature de ce qu'il l'entoure comme quand il avait demandé si c'était vrai qu'on pouvait aller sur la Lune... C'est marrant car les rôles s'inversent. On s'arrête près d'un stand à gaufres posé dans ce qui ressemble à un parc et là je m'estime heureuse d'avoir eu de la monnaie liquide sur moi pour pouvoir payer ma gaufre au nutella avec la chantilly et la canette de Coca Cherry's, ma saveur préférée. Juste un regard vers Valkyon suffit pour que je devine que vu l'odeur il a faim mais ne sait pas du tout quoi faire. L'homme a été bien généreux vu qu'il l'a autorisé à goûter toutes les boissons, ce qui m'a fait rire car il a dû comprendre qu'il était de l'extérieur et donc ne savait rien de la vie terrienne. Une fois servis, on s'installe sur l'herbe du parc, sous un cerisier en fleurs.
-" Alors ?"
-" C'est bon. C'est sûr que ça change."
-" C'est rien comparé à ce soir où c'est moi qui va gâter ton estomac. Tu auras droit à un festin de roi."
-" Madame serait-elle en train de se vanter d'être bonne cuisinière ?"
-" Possible... Tu ignores quels talents je peux avoir."
-" Voyons voir... Tu sais cuisiner, danser même si je ne t'ai jamais vu, te mettre Miiko, Ezarel et Karenn à dos, me tenir tête quand on n'est pas d'accord, jouer avec mes nerfs et me mener par le bout du nez." Enumère-t-il, amusé.
-" Hein, d'où me mettre ces trois-là à dos et te rebeller contre toi sont des talents ?" Dis-je, un peu vexée.
-" Encore, Karenn je peux comprendre pourquoi vu que tu as largué Nevra pour un autre..."
Je lui réexplique qu'il n'y a jamais eu quoi que ce soit entre Nevra et moi ; on a flirtés un mois puis on s'est quittés d'un accord commun. Déjà que quand Karenn l'a su, elle m'a hurlé dessus mais ça a empiré quand une voyante m'a dit que si j'avais quitté Nevra c'est parce que j'étais amoureuse d'un autre devant elle et Alajéa. Depuis, elle m'a en horreur. La voyante a dit vrai puisque même si je n'en étais pas aperçue au début, je ressens une attraction vis-à-vis de quelqu'un qui ne m'aime pas de la même manière et je n'ai jamais osé le dire au principal concerné qui est assis à côté de moi en ce moment même par peur de perdre ce qui a été construit et parce que cela peut être mal vu au QG. Quand je le compare à mes ex, Valkyon passe pour l'homme parfait à côté d'eux sans problème. Même s'il est attirant physiquement, c'est sa personnalité qui a achevé de me séduire ou plutôt le contraste entre l'armure austère et l'homme chaleureux qui se cache derrière. Venir ici me donne un peu plus de courage pour me permettre ce que je n'oserais pas faire là-bas puisqu'ici, personne ne connait réellement les membres d'Eel.
Une fois ce bref repas fini, je prends les déchets pour les mettre à la poubelle en finissant ma canette. Une fois revenue, je lui annonce qu'après le dîner, on ira faire la fête dans une discothèque. Vu sa tête, j'ai dû lui expliquer ce que c'était et lui a promis d'éviter de trop boire vu que contrairement à lui, j'ai peu de tolérance à l'alcool et quand je suis ivre, je peux être... Entreprenante. Combien de fois Valkyon a dû me gérer et m'a supporté quand je le collais comme une sangsue ? En attendant, il n'y a jamais rien eu vu que comme il me l'a dit clairement, c'est irrespectueux de faire des choses avec quelqu'un qui est ivre. Vu le ton quand il en a parlé, ça sent celui qui a fait des bêtises en étant ivre et il semble en avoir un peu honte.
On se balade dans le camp qu'on découvre peu à peu et autant dire que Valkyon ne passe pas inaperçu, même vêtu en humain. En même temps, un bel homme baraqué au teint basané et aux cheveux blancs, faut avoir qu'il n'y a que dans les univers de fantasy fictifs qu'on les trouve. En passant devant un magasin, je vois plusieurs téléphones et je suis tentée de lui en prendre un vu qu'il lui arrive d'emprunter le mien. Ni une ni deux, je file à l'intérieur en prendre un d'un modèle similaire au mien pour ne pas trop le désorienter. A ma grande surprise, j'apprends que chaque camp d'humain a sa propre banque, que les paiements par carte bancaire sont possible bien que limitées à 1000 et qu'il y a peu d'électricité réservés uniquement pour les éclairages publiques et les habitations sinon le travail est à l'ancienne. Une fois quelques achats faits pour ce soir, j'appelle Yelena, ma belle-mère, pour lui demander de venir nous chercher. Environ un quart d'heure après, elle arrive et me bombarde de questions sur Valkyon, visiblement sous le charme. Au moins, elle l'a accueillie à bras ouvert et cela me rassure.
-" Où l'as-tu trouvé ? Petite coquine, tu m'avais pas dit que c'était un apollon." Me chuchote-t-elle en faisant un clin d'œil.
-" Je crois que j'ai eu mon quota de questions pour la journée."
-" Et encore moins que c'est ton petit-ami."
-" Quoi ?! Mais non !! Valk' et moi, on n'est pas..."
-" Mais bien sûr, vous allez me sortir le fameux On est amis, il ne se passera jamais rien alors qu'en réalité..."
-" Madame, El' m'a assez supporté avec mes questions sur tout et n'importe quoi alors que d'habitude, c'est l'inverse. Je pense qu'il vaut mieux s'abstenir pour la journée."
N'insistant pas davantage, Yelena nous amène chez elle, une belle et petite maison dans le style colonial qu'elle s'empresse de nous faire visiter avec grand plaisir. On remarque tout de suite au fond du salon une véranda vitrée où de nombreuses plantes y sont entreposées. Elle nous avertit que les 3 chambres du haut sont prêtes mais pas celle du bas qui n'est pas encore fini. La suivant, elle ouvre une porte pour découvrir une chambre très cocooning et me laisse m'installer... Elle ressemble un peu à ma chambre, c'est un peu perturbant même si rien ici ne n'appartenait sur Terre. Je redescends pour commencer à préparer le dîner de ce soir, un curry aux crevettes et au lait de coco, allumant mon portable pour mettre de la musique et le genre que j'aime le plus mettre pour me détendre, c'est "Careless Whisper" aussi étonnant que cela puisse paraître.
Je commence alors par laver, sécher et effeuiller la coriandre. Ensuite je pèle et hache finement les oignons avant de faire chauffer 2 cuillerées à soupe d’huile dans une sauteuse. C'est à ce moment-là que je sens une présence juste derrière moi et me retourne pour le voir me regarder. Il me propose direct de l'aide et je l'accepte avec grand plaisir en expliquant ce qu'il doit faire. Je lui montre comment décortiquer les crevettes avec les 5 premières puis le laisse faire, malheureusement il en fait voler 2 ou 3, ce qui nous amuse et je décide de l'aider en guidant ses mains. Je rougis de la situation puisqu'on dirait un couple d'amoureux qui cuisinent ensembles, mon dos collé à son torse... En tout cas, tout se passe à merveille pour l'instant même si au début, je comprends qu'il était un peu nerveux à l'arrivée au camp vu que c'est un autre monde qu'il découvre. Quand la sauteuse est chaude, il se met une trentaine de crevettes décortiques et fraîches qu'il fait sauter à feu vif pendant 2 minutes avant d'ajouter une pincée de sel et de poivre. Une fois les crevettes retirées de la sauteuse, j'ajoute le reste d'huile pour y faire revenir l'oignon émincé durant 1 minute. On saupoudre de curry et mélange pour ensuite verser le lait de coco et la crème qu'on porte à ébullition. En attendant que ce soit prêt, je demande à Valkyon de mettre la table et il s'exécute après avoir galéré à trouver le couvert, je ne vais pas le blâmer puisque je ne sais pas où elle était. Dès les premiers frémissements, je remets les crevettes avant de mélanger de manière à bien enrober les crevettes de sauce curry et rectifie l’assaisonnement. Je poursuis la cuisson 2 minutes et verse dans un plat, parsemant de coriandre. Je sers le tout avec du riz basmati une fois la table mise.
-" Hum... Ca sent bon. Tu ferais une bonne épouse, Elda."
-" Ne dis pas ça, Yelen'..." Dis-je en rougissant. "Et puis, Valk' m'a aidé."
-" Séduisant, beau parleur et bien élevé... Tout ce dont une femme peut rêver chez un homme."
-" Euh... C'est aimable à vous mais je suis très loin d'être aussi parfait, j'ai beaucoup de failles." Dit-il, un peu décontenancé face à ma belle-mère.
-" Il est têtu, zélé, austère, sans égoïsme,..." Ai-je cité avant que le principal concerné ne me coupe.
-" Je reconnais être très têtu, sans once d'égoïsme et zélé mais je serais tenté de citer les tiens : Bornée, égoïste, impulsive, trop curieuse..." Dit-il avec un sourire malicieux.
-" Il faut cultiver ton jardin comme l'a dit Voltaire, tu n'en seras que plus heureux. Et prends en de la graine."
-" Et bien, on peut dire que ce n'est pas triste entre vous. Cela change des couples qui n'en sont pas et qui se disputent tout le temps pour rompre, coucher ensembles, rompre, etc..." Dit Yelena avec un grand sourire.
J'aurais dû mieux préparer Valk' à cette rencontre, déjà qu'elle insinue qu'on est en couple. Elle peut être intrusive par moments, comme Aryon. Le reste du repas se fait dans la bonne humeur où Yelena n'a pas cessé de poser des questions à Valkyon sur sa vie et comme on l'a convenu et prévu, il est resté évasif concernant sa vie professionnelle. C'est elle qui apporte le dessert qui est une tarte au citron meringuée qu'on avale très vite avant d'aller se préparer vite fait à sortir. Allez, on va danser faire la fête, ne plus penser au QG et au reste. J'ouvre la porte et sursaute en voyant mon compagnon de route juste devant.
-" Me fais pas des frayeurs pareils !"
-" Désolé, je voulais te donner ça avant... Je n'ai pas eu le temps ce mois-ci tellement j'étais occupé." Me dit-il en me tendant un paquet.
-" C'est pour quoi ? Tu n'es pas du genre à faire des cadeaux." Dis-je en le prenant.
-" Seulement aux personnes à qui je tiens."
Je me sens... Contente tout d'un coup, il tient à moi mais dans quel sens ? Là est la question. Dévorée par la curiosité, j'ouvre le paquet pour voir un ras-le-cou perlé. Attends, il a eu ça où ?
-" Pendant que tu prenais un téléphone, j'ai pris ça. Tu as mentionné que tu aimais les perles alors... J-j'ai pensé que ça te plaira. Ton anniversaire est déjà passé, je sais... Et je n'ai pas d'excuse vu que c'est aussi le jour de la fête des amoureux." Balbutie-t-il.
-" Merci !" Hurlai-je, toute contente en lui sautant au cou. "Tu es tout excusé maintenant. Et puis, ce n'est pas plus mal que tu sois venu." Dis-je en lui embrassant la joue avant d'aller chercher quelque chose. "Je l'ai commandé mais j'ignore si... Enfin, je veux dire... Cela devrait être normal pour un jour comme celui-là... Mais...Je sais qu'il te rappelle une douloureuse vérité chaque année depuis la tragédie."
Je crains un peu sa réaction. Et s'il n'aime pas ? Si la mémoire de Lance lui revient subitement au visage et le replonge dans une grande tristesse ? Tous les plus mauvais scénarios se bousculent dans ma tête en quelques secondes et c'est horrible parce que cela m'empêche de raisonner. Je lui tends ma main fermée et dépose dans sa main...
-" Un pendentif en améthyste ?" Dit-il , étonné.
-" C'est la pierre de naissance de février. Elle est puissante pour te protéger des énergies négatives. Elle est utilisée pour lutter contre les peurs, le stress, la dépression, la colère... et de façon générale pour aider au lâcher-prise. Elle a une fonction de purification et favorise l'apaisement ainsi que le calme... Tout ce dont tu as besoin en ce moment. Je ne dis pas cela parce que c'est également l'une de mes préférées. J'ai cru comprendre que tu avais un intérêt particulier pour les Dragons alors il tiendra l'améthyste." Expliquai-je.
Sans crier gare, me voilà enlacée dans ses bras et embrassée au front. Je suis tellement détendue quand on est comme ça, je me sens protégée et si bien que ça en est apaisant. Il n'a dit qu'un seul mot lord de sens... "Merci" avant de descendre en bas à m'attendre. Bon au moins, c'est un bon départ pour la semaine et s'éloigner de la Garde ne peut que lui faire du bien. Je le rejoins rapidement après avoir pris la veste en jean et un sac pour nos affaires et nous allons ensemble à une discothèque appelée "The Third Class" à 10 minutes de la maison ; il n'y a pas grand monde donc on peut se poser un moment au bar.
-" Ca te dirait de goûter le sexe sur la plage ?" Dis-je avec un air aguicheur.
-" Pardon ?! Faire ça en étant bourré, très peu pour moi. J'ai fait la bêtise une fois et n'ai clairement pas envie de retenter le coup."
-" Je rigole, c'est la traduction littérale de la boisson Sex On The Beach !" Exclamai-je, morte de rire. "Tu aurais dû voir ta tête, c'était hilarant."
-" Tu commences fort sans même avoir touché à un verre, dis donc. Ok, je veux bien goûter et j'espère que ça en vaut le coup comme le déplacement."
-" D'accord. Excusez-moi, deux Sex On The Beach, s'il vous plait. Quoi ? J'ai promis de faire attention mais pas que je n'allais pas boire."
-" Tant mieux parce que je n'ai pas envie de me retrouver à te tenir les cheveux pendant que tu vomis et à te ramasser à la petite cuillère pour la énième fois."
-" Joli la pub et tu viens de décrire un vrai tue-l'amour, Valk'." Dis-je en riant. "N'empêche, je ne l'ai jamais vu ivre, je serais curieuse de voir comment il est." Pensai-je, curieuse.
Nos boissons arrivent vite et on trinque à mes 23 ans et à ses 25 ans avant de boire nos verres. Il faut croire que la boisson lui a plu vu qu'il en a repris plusieurs fois et qu'au fil des boissons mon envie de m'éclater grandisse. Quand j'entends "You Spin Me Round" résonner dans la pièce, du monde est arrivé et je m'élance sur la piste pour danser en chantonnant très vite suivi de "Venus" de Bananarama, de "What Is Love" de Haddaway et de bien d'autres. Je laisse la musique guider mes membres et m'envahir de sorte à ne plus pouvoir penser ou faire attention à ce qu'il se passe autour de moi ou presque. Lassée de danser seule parmi la foule, je vais chercher la raison pour laquelle on est là et l'attire pour danser un coup à deux sur "Lambada". N'importe quoi me fait rire, surtout sa maladresse même s'il arrive à suivre le rythme. Déjà que la valse a été un peu compliquée alors les danses comme ça, n'en parlons pas mais cela n'empêche pas qu'on s'amuse beaucoup.
Puis "The Heart Want What It Want" se fait entendre et l'ambiance a changé drastiquement puisqu'au lieu de me rappeler mes précédentes relations amoureuses qui ont été désastreuses, elle m'évoque autre chose rien qu'au titre. Même si la musique me possède, j'arrive encore à ressentir qu'on danse mais plus comme tout à l'heure où c'était du laisser-aller total dû à l'alcool ou l'ivresse de la soirée, ça semble plus tactile et intime comme si on étaient que tous les deux entre moi qui est presque en train de me coller à lui en dansant plus lentement et de faire en sorte à lui faire balader les mains au niveau de mes hanches. Tous les faisceaux de lumières colorés me font voir trouble et je ne discerne plus grand chose excepté ce qui est proche de moi. On dirait que la fatigue a été plus rapide que la boisson pour m'emmener au pays des rêves et le plus étrange, c'est que je nous vois dehors en train de marcher et que sans rien dire, je lui roule une pelle sans hésitation puis plus rien.
Quand j'ouvre les yeux, je constate rapidement que je suis dans ma chambre, toujours habillée sous les couvertures et qu'il fait jour. Pourtant, je ne me rappelle pas être rentrée quand la porte s'ouvre.
-" Bien dormie, la belle au bois dormant ?" Me demande ma belle-mère, avec un plateau dans les mains.
-"Oui." Dis-je, hésitante. "On est rentrés vers quelle heure ?"
-" Aucune idée mais à 3h00 du matin, vous étiez au lit."
-" Où est... ?"
-" En bas, il t'a préparé tout ça... Bon, ce n'est pas aussi bien cuisiné que toi mais l'effort y est." Me dit-elle en déposant le plateau à côté. "J'ai hâte que tu le présentes à Aryon et ton père."
-" Yelen', ce n'est pas mon amoureux, est-ce clair ?" Ai-je répondu, agacée de ses insinuations.
-" Vu vos attitudes respectives, je n'en ai pas l'impression."
En regardant le plateau, je vois qu'il y a de quoi soulager le mal de tête et j'en prends sur le champ avant d'attaquer le petit-déjeuner. Ce n'est pas mauvais, faut le dire. Valk' a toujours agi en "grand frère" quand cela ne va pas, que ça soit moi ou ses proches ou même les membres de l'Obsidienne. Même s'il ne le montre que rarement, il se soucie beaucoup des autres mais ce n'est pas toujours réciproque, ce qui est injuste. Cette semaine, la seule personne dont il s'occupera sera de lui-même et personne d'autre puisque c'est pour lui que j'ai tout organisé.