Le Prologue

Alors, il y a deux choses que j'aime particulièrement quand je découvre une fanfiction eldaryenne : goûter à ton univers et à tes personnages. Les tiens sans être les tiens, quand tu revisite l'œuvre d'Eldarya. Ça va peut-être te faire sourire mais à force d'user mes fonds de culotte sur ce forum, eh bien il y a des versions des personnages eldaryens que j'ai appris à connaître et qu' j'aime particulièremt.
Alors faisons connaissance avec ta Miiko et ton Leiftan, donc (comment prononces-tu son nom, d'ailleurs ? Leftan avec -an comme "Gaëtan" ou bien LeiftanN comme "Anne" ?).
Tout d'abord, j'aime beaucoup ta Miiko et son passé de mercenaire, mais j'aime également son incompétence. Elle est présentée ici comme une graine de cheffe qui se sait incompétente et qui ne peut qu'évoluer. Elle a un caractère tranchant qui se ressent aussi à la narration et parce que l'Oracle lui ait apparrue en rêve et lui a proposé des présents, dont ce fameux Feu de Glace, eh bien la voilà à la tête d'une ruine. C'est vraiment l'atmosphère que dégage la scène, avec cette fissure au plafond. On sent un lourd travail sur les épaules de Miiko et fatalement, on se demande comment elle va pouvoir faire face à son rôle. Honnêtement, je préfère cent fois cheminer avec un personnage comme elle plutôt que quelqu'un qui fait son entrée comme une reine avec des milliers de cordes à son arc. Je sais qu'elle n'est pas la personnage principale de ta fanfiction, mais nous entrons dans ton histoire avec elle, donc je la trouve importante.
En tout cas, on a la nomination des chefs de garde avec Nevra et on apprend que les vampires sont rares et on ne connaît pas l'âge de Nevra. Moi je t'avoue que je suis très curieuse de découvrir qui sont les vampires dans ton histoire ! Et en attendant de rencontrer Nevra, je me méfie de Leiftan. Est-il aussi vil que dans le jeu original ? Est-il un daemon ou un lorialet ou bien aucune de ces deux espèces ?
Belle entrée en matière, je vais m'aventurer plus loin avec le premier chapitre !

Chapitre 1 : Intemporel

Je suis déjà charmée par le titre de ce chapitre car j'affectionne particulièrement les titres en un seul mot. Voilà. x)
Ensuite, nous avons deux questions philosophiques : qu'est-ce que le temps et l'espace ? Une illusion. On se soumet au temps qui n'est quantifiable uniquement parce que l'esprit humain en a décidé ainsi, mais si on choisissait de vivre sans ses chaînes, que serait notre quotidien ? Quant à l'espace, je ne suis pas certaine que nous pourrions le comprendre un jour, parce que nos esprits ont une limite, mais pas l'espace.
Bref. XD Pardon. XD
Le début du chapitre va de paire avec l'humour de Nevra et j'aime beaucoup comment il nous amène, petit à petit, vers la conversation entre Nevra et Leiftan. On reconnait bien-là le personnage de Nevra qui se pense irrésistible, même s'il a tout de même plus de verbe que le Nevra original. Il voit Miiko comme une véritable tyranne et pour le moment, je ne sais pas s'il a raison mais en tout cas, il agit à sa guise, il sait mener la conversation et faire tourner en bourrique ce pauvre Leiftan. Ton Nevra a un côté théâtral qui lui sied et pour le moment, c'est amusant de le suivre ! Aussi, on en apprend un peu plus sur ta revisite des vampires : la différence avec les Mordus qui eux, se rapprochent plus des vampires que l'on connaît, ce fameux Vertige qui ressemble au dernier voyage de tout vampire et Nevra, lui, qui a horreur de l'ennui (d'ailleurs j'ai bien aimé la façon dont tu l'as décrit, avec des mots inconnus ou bien en langue étrangère). Pour le moment, je ne lis pas un être centenaire, mais plutôt quelqu'un qui donne l'impression de vouloir se sortir de sa condition, voire même de l'ignorer. Nevra me fait penser à un prince qui veut se détacher à tout prix de sa classe sociale ou bien à un être aquatique qui refuse de vivre dans l'océan.
Dans ce premier chapitre, on fait donc la connaissance de Nevra et à la fin, nous avons l'arrivée d'Erikaa. Voyons ce qui se passe dans le second chapitre !
Ah et aussi ! Ravie de voir une fiction écrite au présent ! J'aime le présent ! Je l'adore et écrire au présent, c'est comme si les émotions et latmosphères de nos scènes prenaient tout de suite vie ! Je t'avoue que je me sentais un peu seule, alors ça fait du bien !

Chapitre 2 - Magie

Alors, dans le premier chapitre, on apprend que les vampires sont très puissants notamment au niveau de la magie. De ce fait, en lisant le titre du second chapitre, je me demandais si on verrait une bribe de cette magie. On a toujours ces premières phrase philosophique qui ici, nous apprenent que la magie est un tout, mais pas vraiment, ça reste flou et même les vampires ne le savent pas.
Néanmoins, tu nous montres bien le gouffre qui sépare les vampires des autres faeliens. D'un côté, on a les faeliens qui sont fragiles et dépendant de la magie et de l'autre, les vampires qui sont tout-puissants. Le sont-ils réellement ? C'est drôle mais en cet instant, j'ai l'impression de voir le gouffre entre le Docteur de Doctor Who et les humains. En temps normal, je ne suis pas fan des personnages proches des dieux, surtout quand ils n'ont aucune faiblesse car ça ne les rend pas intéressants mais en ce qui concerne Nevra et l'espèce des vampires, je dois dire que j'ai vraiment envie de lire jusqu'où ça va. Qu'est-ce que tu as prévu ? B)
Aussi, après avoir achevé ma lecture du second chapitre, je souligne leur construction que je n'avais jamais vu avant, mais aussi le manque de descriptios : est-ce un choix ? Est-ce que pour cette fiction qui est clairement philosophique, tu as choisi de délaisser l'action et les descriptions ? Jusqu'ici, nous accompagnons les pensées de Nevra et quelques scènes de vie. Nous prenons connaissance de ton univers, notamment avec les différentes espèces d'elfes, par exemple, et l'aspect d'Oëlia qui est rapporté comme une information. D'ailleurs et à travers l'œil de Nevra, elle prend place dans sa collection. Je dois avouer que les décors me manquent. Nevra et l'une de ses amantes sont dans un couloir, mais comment est-il ? À quoi ressemble ton Quartier Général ? Ta cité d'Eel ? Comment toi, tu les vois ?
À la fin de ce second chapitre, on a donc la confrontation entre la magie et l'absence de magie. Je pense qu'il doit être très difficile de choquer Nevra et j'aime particulièrement sa vision d'Erikaa (après je dis Erikaa mais peut-être que ce n'est pas elle, après tout) car c'est vraiment celle d'un être pataud, peu évolué et maladroit ! Ça laisse présager la future cohabitation car je pense qu'un nouvel élément tel qu'Erikaa parmi le quotidien de Nevra, ça va quand même faire bouger les choses !

Méfiance

Bon déjà, je pense que le titre lie malgré lui Nevra et Erikaa XD Et pas de petit message en début de chapitre, on démarre tout de suite sur un Nevra perplexe et dégoûté par cette humaine. Bon, moi personnellement, je ne trouve pas les milles-pattes hideux, comme tous les insectes, ces pauvres créatures mal-aimées, mais c'est tout de même amusant de voir Erikaa caricaturée par Nevra. Je n'aime pas du tout le personnage original mais comme d'habitude et à la lecture de ta fiction ! Qui est ton Erikaa ? Pour le moment et avec la narration, j'ai l'impresison que l'on lit un être dont on ne sait même pas quoi faire. Elle a été béni par le Cristal, certes, et ensuite ? Ce n'est pas plus mal qu'elle ne soit pas tombée dans la garde de Nevra car la pauvre, elle en aurait vu de toutes les couleurs.
D'ailleurs je ne sais pas encore si j'ai de la peine pour Nevra envoyé sur les traces d'un hypothétique morceau de cristal mais au moins, ça le fait penser à autre chose.
D'ailleurs à la fin de ce chapitre, il cherche une réponse mais quelle est-elle ? À quelle question ? La contradiction ? J'ai vraiment l'impression que l'on se trouve du point de vue de quelqu'un qui voit le monde d'une certaine manière comme la vérité et qu'à côté de cela, les autres trouvent leur logique dans ses imperfections, tout comme l'humaine capable de vivre sans magie, ce qui fait enrager Nevra. Où va-t-il donc à la fin de ce chapitre ? Bon, moi je pense qu'il va aller mordre quelqu'un, d'ailleurs tu fais mention du sang. Je viens d'achever le troisième chapitre et je théorise pour le moment que l'arrivée d'Erikaa va pousser Nevra vers le Vertige. Il n'y a pas d'interaction entre eux pour le moment, mais ça ne saurait venir, j'en suis sûre !
En tout cas, ce que je peux dire, c'est que ta fiction est emplit de mystère et je remarque qu'il n'y a pas d'indicateur de temps et que tout se rejoint au niveau philosophique et psychologique. Comme je l'ai fait remarquer plus haut, il n'y a pas de descriptions non plus, on poursuit cette aventure avec les pensées de Nevra, ce que l'on sait de lui, ce que l'on apprend avec lui et on se demande où tout cela va nous mener.
Je dois t'avouer que je n'ai que rarement lu d'écrits comme le tient car en amoureuse du contemplatif que je suis, j'adore les détails dans une scène mais le mystère qui entoure ton histoire me plaît beaucoup et je veux savoir si à la fin nous saurons tout ou bien nous ne saurons rien.

Chapitre 4 - Origines

En effet, on remonte bien loin en arrière, avec une confrontation entre Skotoma et Socrate. L'ignorance des vampires quant à ce qu'il se passe hors de l'espace et avant le temps, est un véritable talon d'Achille et j'étais tout de même peinée par l'issue de cette discussion, même si je m'en doutais. Puisque Skotoma n'avait pas de réponse, eh bien il a terrassé Socrate par la force et à présent, il s'en veut.
Je suis toujours curieuse de découvrir l'écriture d'être immortels car ils nécessitent un veritable travail de projection, de psychologie et de philosophie. Nous, qui sommes mortels, comment peut-on s'imaginer en étant immortels ? La quête de l'immortalité a séduit plus d'une personne tous temps confondus pourtant, elle se révèlerait être une malédiction car à la fin, comment apprécier la vie quand elle n'a plus de but ? On finirait par devenir aigris, puis fous. Pourtant pour d'autres personnes, ce serait un miracle.
Ici, Nevra a cette légèreté d'une créature qui ne craint pas l'avenir, mais avec tout de même ce regard assez détaché sur les autres. Tout est une distraction car il déteste s'ennuyer.
Ah et ensuite, vient de l'arithmétique ! Avec le chiffre sept. Nevra veut sept amantes au sein de la Garde d'Eel et pour le moment, il en a cinq. Quand on me parle de chiffres, je pense tout de suite au tarot de Marseille : le sept, c'est la carte du Chariot, un véritable triomphe pour la personne qui va toujours de l'avant et le cinq, c'est le Pape, l'expérience contre les apparences.
Je pense aussi au nombre d'or, phi, la "Divine Proportion", 1,618 que l'on retrouve dans tous les segmens du pentagramme ou bien dans les œuvres de Léonard de Vinci, par exemple et même sur notre propre corps ! Donc personnellement, j'ai beaucoup aimé la partie avec les chiffres, je l'ai trouvé super intéressante, surtout quand on apprend que Nevra aimerait beaucoup que Miiko fasse partie de ses amantes. Je pense qu'il peut toujours espérer, car Miiko n'est pas du genre à être séduite si facilement (et du coup çe me ferait beaucoup sourire qu'elle devienne l'amante d'Erikaa) ! Aussi, la scène avec la cicatrice, celle que Miiko a faites à Nevra et que ce dernier ré-ouvre tous les mois, était bien pensée, j'ai trouvé qu'elle clôturait superbement cette partie !
D'ailleurs, j'ai particulièrement aimé ce chapitre, avec son ton de mélancolie, cette Question dont Nevra ignore la réponse, le chiffre sept… Aussi, on a cette petite partie où onapprend qu'Erikaa maitrise la chimie, ce sont Ezarel aime se vanter et plus ça va, plus je me dis que c'est Erikaa qui a cette réponse à la Question. Peut-être deviendra-t-elle la septième amante de Nevra ? La suite nous le dira ! En attendant, le titre du prochain chapitre promet des étincelles !

Chapitre 5 - Rage

Ah, ben justement, je me demandais bien comment tu avais choisi le prénom originel de Nevra ! J'avais fait une petite recherche sur Google, lors du chapitre précédent, mais je n'étais tombée que sur un chanteur et je m'étais bien doutée que ça n'avait aucun rapport. x)
Donc  Skotoma signifie "vertige" en grec, intéressant ! De même pour ce ballet des astres durant une nuit noire, tous les vingt-huit ans, il est vrai que c'est propice à faire plonger Nevra dans le Vertige et il le sait, mais il ne peut pas s'en empêcher. Que ferait-on à sa place ? La même chose, je pense. C'est comme si on savait que l'on avait l'éternité pour admirer des éclipses derrière nos lunettes, on le ferait volontiers.
Et Nevra singifie le bourgeon en turc. J'ai particulièrement aimé ce passage que j'ai trouvé très poétique, là où le bourgeon et la fleur entrent en confrontation, avec une chute qui n'est en réalité qu'une renaissance. Aussi, j'aime particulièrement les détails scientifiques que tu apportes à ton récit, surtout ici, avec ce passage où on se trouvait avec les souvenirs de Nevra, parmi les étoiles. Et puis tout de même, le bourgeon, c'est bien plus élégant pour ce prénom qu'un simple anagramme de "raven". B)
Alors ainsi, tu as baptisée l'humaine "Régine" et honnêtement, je préfère ce nom à Erikaa. Aussi, j'ai beaucoup aimé la conversatio entre Nevra et Régine, je savais que la rencontre allait être imminente et quoi de mieux qu'un moment om Nevra est isolé, à attendre la Nuite Obscure ? Régine est pragmatique et je trouve qu'en l'écrivant, tu l'as dôtée d'une simplicité intelligente. Elle est franche, aussi, et même si Nevra la trouve pétentieuse, je ne suis pas d'accord avec lui au contraire : je trouve que Régine a de l'humilité. Elle n'a pas cherché à séduie Nevra, elle l'a vouvoyé (alors que dans le jeu, on tutoie les chefs de garde comme s'ils étaient nos potes depuis le jardin d'enfance x)) et elle a simplement cherché à obtenir des réponses à ses questions. En effet, pourquoi Nevra la déteste-t-il autant ? D'accord, elle est dépourvue de magie, mais encore ? C'est intéressant ! Ce chapitre l'était beaucoup d'ailleus et à présent, je vois un TW sur le prochain. Allons lire ça de plus près !

Chapitre 6 -Troie

En référence à la cité qui a laissé entrer l'immense cheval, non loin de la mer Égée, sûrement. Et en effet ! C'est vrai que l'Illiade est un mythe fascinant qui a inspiré énormément de monde. D'ailleurs, est-ce que tu aimes la mythologie greco-romaine en particulier ?
D'ailleurs, on bifurque sur une scène entre Nevra et l'une de ses amantes, Hélène et j'aime beaucoup ce petit clin d'œil à la Hélène de la guerre de Troie, enlevée par Pâris, prince troyen.
Quant à la belle Hélène qui partage le lit de Nevra, la voilà dôtée du fardeau de la beauté. Tout le monde est à ses pieds, elle se transforme en fantasme et nombreux sont ses soupirants qui aimeraient gagner son coeur. Il est vrai que pour une grande romantique, il est difficile de discerner les personnes qui l'aiment pour elle des autres, mais il est certain que ce n'est pas Nevra qui lui donnera de l'amour. D'un côté c'est triste, mais elle sait qu'il y a d'autres femmes et qu'elle n'est pas vraiment spéciale. Elle me fait de la peine, la pauvre.
Ensuite, voilà une seconde confrontation avec l'humaine à laquelle Nevra ne s'attendait pas et ça ne le met pas de bonne humeur ! Il a l'air fort déterminé à la faire partir, mais commettra-t-il l'irréparable ? En attendant, je ne sais pas si ce n'est que moi, mais quand je compare le passage avec Hélène avec la fin du chapitre, je me dis que tout de même et bien que ce soit de la colère et du dégoût, Régine réveille quand même quelque chose chez Nevra, autre qu'une distraction donc encore une fois, je me demande comment cette histoire va se terminer !

Chapitre 7 : Aveuglement

Merci pour ton petit mot de soutien aux auteurs ! J'espère que cette nouvelle liberté permettra aux personnes qui n'aiment pas écrire des pavés de nous laisser un petit mot car comme tu le soulignes, c'est important !
Ensuite nous retrouvons cette fameuse magie, ce Sang des Dieux qui est et permet la vie. j'ai bien aimé l'histoire de la sorcière ainsi que celle de la nymphe car à travers elles, on comprend bien que chaque personne, chaque espèce, n'a pas besoin de la même quantité de magie pour vivre. Tout comme nous, IRL, avec la nourriture et l'effort. Si nous mangions comme des sportifs de haut niveau, ce serait bien trop et si ces mêmes sportifs mangeraient comme nous, ils dépériraient et seraient incapables de prouesses. Sauf que voilà, à la fin, il y a Régine qui est une énigme car elle vit sans magie. Ça turlupine beaucoup Nevra qui a eu une idée, ma foi de mauvaise augure je le crains, mais qui l'a oubliée. Je pense surtout qu'il va très vite la retrouver et je dois t'avouer que j'ai tout de même peur pour cette pauvre Régine. Contrairement à la Erikaa nationale des épisodes orginels, j'ai de la sympathie pour Régine, alors j'espère vraiment qu'il ne lui arrivera rien de facheux !
Ensuite, nous voici avec Skri, vue avec le regard de Nevra. De mémoire, Skri ne m'est pas inconnue, je suis certaine que tu avais déjà partagé des textes la mettant en scène, avant l'incendie. Je me souviens très bien de ce personnage au visage mutilé qui avait vécu le pire et personnellement, c'est une forme de beauté qui me plaît dans la fiction. J'aime les personnages qui portent les traces d'un passé douloureux sur leur peau et qui vont de l'avant même si dans le cas de Skri, cela peut donner naissance à une fierté mal placée. Bon, par contre il faut quand même être solide pour être son amant ou son amante. XD
J'ai beaucoup aimé la scène avec la fiole qui a faillit faire basculer Nevra dans le vertige. En bonne amoureuse des figures de style ainsi que des descriptions, je me suis laissée porter sans mal par celles du contenu de cette fiole à travers les yeux de Nevra. J'ai eu l'impression qu'il décrivait le monde, le cosmos et un tout et c'est à cet instant-là que je me suis posée la question : va-t-il basculer ? Finalement, nous ne savons pas ce que contenait cette fiole et quant à Nevra, voilà qu'il met tout ceci sur le dos de cette pauvre Régine qui n'a rien demandée et qui de plus, a été victime d'un croche-pied. Voilà qui ne va rien arranger entre Nevra et elle car désormais, Nevra est bien décidé à la faire déguerpir hors d'Eldarya. J'imagine que ça ne va pas être aussi simple !
Ensuite, on a la scène avec Marise et honnêtement, je pense que c'est celle que j'ai le moins aimée. Autant la fascination de Nevra pour les mortels et donc de la vieillesse me parle particulièrement car j'ai passé le cap des trente ans et je pense que beaucoup de personnes à ce stade, commencent à y penser. De plus et ayant travaillée dans des EHPAD, le regret de la jeunesse est quelque chose avec lequel j'ai vécu. Les "hier j'étais jeune", "qu'est-ce que vous avez la chance d'être jeune", je l'ai beaucoup entendu et c'est en côtoyant des personnes âgées que j'ai personnellement vu à quel point il est important de profiter du moment présent et de prendre soin de sa santé. Cette partie-là avec Marise, je l'ai trouvée très intéressante. Celle où Nevra change de sexe et où Marise la tripote, elle m'a interloquée et dérangée parce que je n'ai personnellement pas vraiment compris à quoi elle servait. On sait que les vampires sont des enfants des dieux et qu'il y a peu de chose qu'ils ne puissent pas faire, pour ne pas dire rien. Que Nevra puisse devenir une femme, une planète ou même un pimpel dans son terrier, je ne serais pas étonnée puisque c'est la règle des vampires qui régie ton univers, c'est un acquis de mon côté. Donc la réflexion sur la mortalité et la vieillesse, oui, mais Nevrina qui se fait tripoter, je n'ai personnellement pas compris l'utilité de cette scène.
Et ensuite c'est la pagaille dans le Quartier Général avec un sacré vol de nourriture ! Que s'est-il passé ? Eh bien je vais aller voir ce que nous disent les deux parties du huitième chapitre !

Chapitre 8- Loin Partie 1

Ah, mais tout le monde veut vivre et tout le monde a peur de la mort, c'est un instinct, paraît-il. La mort faisait partie de mon travail, quand j'étais soignante dans les EHPAD et c'était un sujet délicat sans l'être. Qui croit qu'il y a une vie après la mort, quoi croit que l'on se réincarne, qui croit que l'on va être jugés… Chaque personne envisage la fin comme elle le peut et personnellement, s'il y a réellement une entité omnisciente et omnipotente, eh bien comme Nevra, je pense qu'elle sait déjà tout. En tout cas et sur cette question qui en soulève bien d'autres, je pense que nous verrons bien quel sera notre état d'esprit au terme de notre vie. Ce que j'ai vu durant mon ancien travail, c'étaient que les résidents dont je m'occupais n'avaient plus peur et que bon nombre d'entre eux accueilaient la mort comme une vieille amie. Voilà pour ma petite pensée sur ce sujet délicat qui ouvre ton chapitre.
Ensuite, nous voilà avec une confrontation entre Ezarel et Nevra, dont le sujet n'est nulle autre que Régine. Il est évident qu'Ezarel lui porte bel et bien de l'affection et aque du point de vue de Nevra, elle constitue son point faible.  C'est drôle car je ne sais pas si je te l'ai dit, mais en temps normal, j'ai énormément de mal à lire des dieux, enfants des dieux ou bien personnages équivalents, surtout quand ils n'ont pas de limite. Ce qui les rend intéressants dans les mythologies connues, ce sont justement leurs faiblesses et d'ailleurs, dans la fiction, on le dit bien : quel intérêt de suivre un personnage trop parfait ? Ce dernier ne va pas attirer la sympathie d'autrui, bien au contraire ! Ici, dans ta fiction, Nevra peut tout et garde comme acquis que les autres, les mortels, se rangent systématiquement de son côté et ne lui tiennent pas tête. De son point de vue, j'imagine qu'ils sont comme des mouches qui doivent voler ailleurs quand il est présent et comme des fidèles qui s'inclinent. Sauf que voilà, ça ne se passe pas comme il le souhaite et le dialogue avec Ezarel est très intéressant car en le lisant, j'ai vraiment eu l'impression qu'il cherchait à comprendre ce qui se passait dans le quotidien de Nevra pour qu'il soit ainsi. J'avais l'impression qu'Ezarel, en dehors de leur rivalité, était réellement inquiet et je trouve que justement, le contraste en l'immortel qu'est Nevra et l'humanité, si on peut la nommer ainsi, alentour, forme un tout intéressant. J'aime suivre les introspection de Nevra, mais j'aime aussi voir les autres le confronter à des incertitudes qu'il n'a plus l'habitude de gérer avec les acquis de sa longue vie immortelle. J'ai beaucoup aié la scène avec Ezarel pour cela, mais aussi celle avec Miiko parce que c'est bien l'une des rares qui lui résistent. Ici, il ne parvient pas à la berner, Miiko reste tranchante, incisive et j'aime beaucoup son caractère. Je me suis longtemps posée la question, lors de ma lecture, si on suivait un antagoniste. Ton Nevra peut-il être considéré comme tel ou bien comme un personnage gris qui vit et agit comme un enfant des dieux, avec sa vision et sa considération des mortels ? Toi, en tant qu'auteure, comment le considères-tu ?
Ensuite, on a plus d'informations sur l'éclatement du cristal et la façon dont les elfes l'ont vécu. Je t'avoue qu'au départ, je me suis demandée si Nevra n'y était pas pour quelque chose, mais non ! En tout cas il a assisté à la catastrophe en tant que simple spectateur pas concerné pour un sous, et c'est vrai qu'il pourrait facilement savoir ce qui s'est passé en entrant en contact avec l'Oracle. Tiens, d'ailleurs, s'il peut entrer en contact avec elle, il pourrait savoir pourquoi elle a choisi Régine ?
En tout cas, la réécriture de cet épisode où Chrome et l'humaine se trouvent chez les kappas, avec le bateau volé, est finement imaginé. Le plan de Nevra, confié à Oëlia, va lui permettre d'aspirer à quelques semaines de tranquillité, avec Régine loin de lui et je me suis demandée si on allait le soupçonner. Pour le moment, on sait que Régine a accès au laboratoire personnel d'Ezarel et ça, ça ne plaît pas à Nevra ! Vraiment, j'ai beaucoup de sympathie pour Régine qui a l'air d'en baver, à être traitée comme la bouseuse du coin et vraiment, j'espère que la fin que tu lui réserves n'est pas malheureuse mais ça, seule l'avenir et les autres chapitres me le diront !

Chapitre 8 - Loin Partie 2

On commence cette seconde partie du chapitre avec de la mélancolie et cette pauvre Alajéa, très inconfortable face à la mer. C'est vrai qu'une sirène qui craint l'océan, ça a quelque chose de très paradoxal, mais pas moins original. Un ordre des choses pertubé est très intéressant à lire ou à étudier donc certes, il serait possible que le peuple des fées puisse, un jour, haïr la magie. Mais bon, je laisse cela aux réflexions de Nevra qui ouvrent ce chapitre avec ce côté philosophique qui compose l'âme de cette fiction. Personnellement, j'aime beaucoup car en dehors de la lecture et de cette histoire que tu as écrite, je réfléchis beaucoup sur les sujets que tu apportes sur la table. Voilà la raison pour laquelle mes commentaires partent parfois dans tous les sens. x) En tout cas, je trouve que cette ficelle de ta plume rend ton histoire particulièrement profonde.
Ensuite, nous voilà en compagnie de la moitié des gardiens et d'une Miiko folle de rage, mais ça y est, le plan de Nevra se précise ! Evidemment, voler la moitié de la nourriture ne laisserait que peu de choix à une urgence de ravitaillement. Voilà comment il va renvoyer Régine chez elle et bon… D'un côté, tant mieux pour Régine, non ? Sauf si Ezarel s'est vraiment attaché à elle et dans ce cas, ça va être un crève-cœur. Après, Miiko dit que face à elle, il ne cesse de la rabrouer, donc soit c'est pour masquer leur relation, soit il n'y pas de relation entre eux, pour le moment ou non. Néanmoins, c'est bien de rappeler qu'effectivement, l'espérance de vie d'Ezarel est colossale comparé à celle de Régine et dans ce cas, eh bien une relation pourrait être compliquée car ils ne vieilliront pas de la même façon et Ezarel se retrouverait à survivre à Régine. Tout ceci apporte beaucoup de questions et nous en sommes à la seconde partie du chapitre 8. Je vois que le chapitre 9 va comporter plusieurs parties aussi et je me demande si ce sera la même chose pour les autres, mais ma question est : où tout ceci va-t-il aboutir ? Je t'avoue que j'ai vraiment hâte de connaître la fin de ta fiction ! Est-ce que le plan de Nevra va aboutir ou bien est-ce qu'il va échour ? Ou bien est-ce qu'il va finir par plonger dans le vertige ?
Alors par contre, non non non ! Miiko, résiste ! C'est l'une des rares qui résiste à Nevra, alors pendant leur confrontation, même s'ils n'ont plus d'armes en mains, j'espère bien qu'ils se sont battus à mains nues et que Miiko lui a collé une rouste. x) Désolée mais j'aime les personnages qui ne se laissent pas faire, donc durant l'assemblée, j'étais sûre qu'une fois seuls, il y aurait de l'eau dans le gaz entre Miiko et Nevra et que ça allait mal se terminer, mais tout de même ! Que Miiko ne se laisse pas dominer ! Ça me rappelle une histoire que j'avais lue où une héroïne qui avait de grandes capacités s'attirait la sympathie de tous les autres personnages, sauf d'un seul. Mais ce dernier a fini par l'aimer aussi et j'étais quand même déçue. x) Donc sur ce point, je suis derrière Miiko !
La fin de ce chapitre rejoint la question que je t'ai posée plus haut, à savoir comment tu considères le personnage de ton Nevra. Moi, c'est vrai que j'ai une affection particulière pour les personnages imparfaits et je n'aime pas ceux des divinités ou demi-dieux qui n'ont que peu de limites, surtout quand ils évoluent dans un environnement qui ploit devant eux. Mais ce que je trouve intéressant dans ta fiction, c'est que l'univers ne plie pas complètement devant Nevra, même si ce dernier considère qu'il le devrait. Il y a des couacs, il y a Régine, il y a Ezarel qui le prend au dépourvu… Moi j'ai très envie de savoir où la route de Nevra va le mener. Je vais attendre que le chapitre 9 soit complet avant de le lire. J'aime beaucoup plonger dans la complexité de ta fiction. Je vais faire un parallèle assez étrange, mais elle me fait penser aux jeux vidéos Fromsoftware (les Dark Souls, Sekiro, Elden Ring, Demon's Souls, Bloodborn…) où pour apprendre le lore et le comprendre, il faut réfléchir, être attentif et prêter la moindre attention aux détails, ligne de dialogue et description d'objet. Eh bien je trouve que comme ce genre de jeux très complexes, ta fiction ne livre pas toutes les réponses sur un plateau d'argent et c'est appréciable. Même s'il y a des aspects que j'aime moins, comme dans toutes les histoires, j'aime beaucoup théoriser et devoir relire pour comprendre. Et voilà qui concluera mon commentaire sur cette seconde partie du huitième chapitre !

Y  E  V  A    I  S    H  E  R    N  A  M  E