[b]Pseudo:[/b]Lulyah
[b]Genres préférés:[/b]Fantaisie noire, drame, angoisse, tragédie, humour, action, médiéval, romance, tranche de vie, je peux également écrire du policier, même si ce n'est pas ma spécialité première.
[b]Genres sur lesquels vous êtes le moins à l'aise:[/b]historique, horreur, érotique
[b]Sujets de prédilection:[/b]Tous les OS qui demande le développement des sentiments. La mélancolie est celui que j'aime le plus retranscrire
[b]Combien de temps environ mettez-vous pour réaliser une commande?:[/b]Comme je prends essentiellement des commandes qui m'inspirent énormément, je ne devrais pas mettre trop de temps, mais tout de même un minimum de deux semaines. Mais si je suis suffisamment inspiré pour écrire un long texte, alors j'utiliserais les deux mois à ma disposition.
[b]Expérience dans le domaine:[/b] J'écris depuis mes 7 ans, j'en ai aujourd'hui 24 (ce qui nous fait donc 17 ans d'écriture). Je suis également auteure de quatre romans à ce jour ("Les larmes du crime", "L'artificier mélomane", "The Death Laugh" et "Combats pour la liberté").
[b]Un de vos écrits:[/b]Voici la commande que j'avais rendue pour le gardien @Echtach sur la précédente édition.
[spoiler=Ici]Il était aux alentours de vingt heures, et la salle de la taverne était déjà bien animée. Une douce chaleur entourait les lieux, alors que l’odeur de l’alcool flottait dans l’air. Sur la table du fond, à la droite du comptoir, trois hommes commençaient à s’énerver autour d’un jeu de cartes, dénonçant de la triche. La dose d’éthanol présente dans leur organisme n’aidait en rien à calmer cet échange, déjà houleux. Mais la tavernière, une brownie chèvre d’au moins la cinquantaine et de forte corpulence, ne semblait pas s’en soucier. Ignorant les vociférations des ivrognes, elle continuait d’astiquer ses verres et ne s’octroyait une pause que lorsqu’un client venait commander quelque chose.
De l’autre côté, en revanche, la bonne humeur était à son comble. Une troupe de musiciens, originaire de plusieurs peuples, jouaient toutes sortes d’instruments. Certains couples s’étaient d’ailleurs formés pour danser joyeusement sur le son de leur mélodie, ne s’arrêtant que pour trinquer. Nevra, toujours assit au fond de la salle, regardait la scène avec indifférence. Après tout, le beau brun venait souvent ici, les soirs. Située dans une ville non loin du QG d’Eel, c’était la taverne la plus animée des alentours. Un lieu parfait pour les rendez-vous qui se voulaient galants.
D’ailleurs, en parlant de rendez-vous, il regarda une nouvelle fois la vieille pendule qui se trouvait au-dessus du comptoir. La jeune femme qu’il attendait avait déjà plus d’une demi-heure de retard. C’était sûr, elle ne viendrait pas ce soir. Soupirant, le vampire but une gorgée du verre de vin qui se trouvait devant lui. Pas que cela l’importait. Certes, cette jeune fille était jolie, mais elle était comme toutes les autres, attirée par sa beauté ou son statut. Il aurait passé une nuit sans lendemain avec elle, pour passer le temps, avant d’en trouver une autre le jour suivant. Non, ce qui l’agaçait vraiment dans cette histoire, c’est qu’il donnerait raison à sa meilleure amie s’il remontait au QG maintenant. Après tout, la jeune femme lui avait dit qu’un jour ou l’autre, un de ses rendez-vous lui fausserait compagnie, et que ce ne serait que justice pour son comportement irresponsable. Et il ne voulait pas d’un tel échange. Cela le fatiguait rien que de l’imaginer.
Écartant une mèche ébène qui passait devant son seul œil valide, il termina son verre d’une traite. Après tout, il lui était inutile de rester ici plus longtemps. Il ne gagnerait rien, à part un ennui et l’odeur d’alcool imprégnant ses vêtements. Il n’aurait qu’à aller faire une petite promenade nocturne dans les rues, pour se rappeler l’époque où il était chef de la garde de l’Ombre. Et aux vues de l’heure, il y avait encore du monde en ville. Il n’était pas encore trop tard pour se trouver une belle jouvencelle avec qui passait le reste de la nuit.
Déposant de l’argent sur le bois usé de la table, il se leva avant de suspendre son geste, les sens en alerte. Malgré le cocktail désagréable des effluves de divers alcools se mélangeant, il y avait une autre odeur qui s’élevait dans l’air, et qu’il connaissait très bien. Forte, avec une puissante note de fer : celle du sang. Et visiblement, elle était toute proche.
Sa pupille anthracite commença à évaluer chaque personne se trouvant dans la pièce, afin de connaître l’origine d’une telle étrangeté. Peut-être que quelqu’un s’était blessé ? Pourtant, aucune vraie bagarre n’avait encore éclaté. Alors, qu’est-ce que ça pouvait bien être ?
Son regard s’arrêta finalement sur une personne qui se trouvait dans un coin de la salle, seule. Elle avait l’air d’être là depuis un moment, observant les gens qui l’entouraient, mais Nevra n’avait pas remarqué sa présence. Il faut dire que cet individu passait facilement inaperçu, avec son petit gabarit et son apparence frêle. Des taches de rousseurs constellées sa peau pâle, en accord avec ses fins cheveux aussi blancs que la neige. Son visage, d’aspect assez enfantin, était éclairé par deux grandes pupilles turquoise qui semblaient aller d’une table à une autre, observant les clients de la taverne avec la plus grande attention. Effacée, la présence de cette personne aurait très bien pu continuer d’échapper au vampire sans cette odeur qui semblait lui coller à la peau. Et le brun était intrigué. N’ayant rien de mieux à faire, il commença à se diriger vers la table de cet inconnu. Après tout, même s’il n’était plus le chef de la garde de l’Ombre, il ne pouvait renier son habitude de collecter des informations. Chassez le naturel, il revient au galop.
Il s’arrêta finalement au niveau de la table qu’il convoitait, gagnant un bref coup d’œil de la personne qui y était attablée.
- Avant que les choses n’aillent plus loin, je tiens à te dire que je suis un homme, déclara-t-il d’une voix calme et posée, aux intonations rauques.
- Je sais bien, mais je vois que tu es seul, et je le suis également. Acceptes-tu que je me joigne à toi pour passer le temps ?
Il reçut un hochement de tête en guise d’acceptation, bien qu’il eût commencé à s’asseoir avant de recevoir une réponse.
- C’est étonnant de voir le second de la garde Etincelante, attablé avec une personne lambda.
- Quel que soit mon rang, je ne néglige jamais le social avec qui que ce soit.
- Je le sais. Tu es suffisamment connu dans les alentours, Nevra le vampire. Tant pour tes compétences que pour tes frasques, d’ailleurs.
- Tu me sembles bien renseigné. Tu es ?
- Paen.
Le vampire accueillit l’information d’un signe de tête, pensif. Ce nom lui disait quelque chose, tout comme la personne qui le portait. Pourtant, il ne se souvenait pas d’où il avait bien pu l’entendre, ni même d’une quelconque occasion qui les avait amenés à se croiser. Cependant, maintenant qu’il était assis face à lui, et que l’odeur de sang était la plus forte, il comptait bien en apprendre un peu plus. Toutefois, son homologue avait l’air assez méfiant. Il n’était visiblement pas assez stupide pour ignorer ce qui avait bien pu attirer un vampire jusqu’à lui. Il allait devoir ruser.
Il commença toutefois par adresser un signe à la tavernière afin de lui faire comprendre qu’il reprendrait un nouveau verre. Étant un habitué, la femme n’eut aucun mal à comprendre ce qu’il désirait, et commença à s’affairer à la réalisation de sa commande. Le vampire reporta donc son regard sur son interlocuteur. Celui-ci avait le regard dans le vide, l’air rêveur. Ou plutôt, mélancolique. Machinalement, il semblait caresser quelque chose à l’intérieur de son coude gauche. Les manches amples de sa tenue laissaient entrevoir la peau pâle de son bras, sur lequel apparaissait un tatouage de reptile, d’un doré terne.
- Tu sembles aimer les serpents, non ? Hasarda Nevra tout en regardant le stigmate de sa peau.
Un léger froncement de sourcils lui répondit alors que Paen reportait son regard sur lui.
- Non, je les hais !
Sa voix était froide, plus tranchante encore qu’une lame parfaitement aiguisée, ce qui surprit le vampire.
- Pourquoi s’en être fait un en tatouage alors ?
- Hum…
Le jeune homme ne répondit rien et prit une gorgée de sa liqueur, montrant qu’il n’avait plus l’intention de dire quoi que ce soit sur ce sujet. Et Nevra savait parfaitement qu’insister ne le mènerait nulle part. Il remercia donc d’un bref signe de tête la tavernière qui venait de le servir, avant de prendre quelques gorgées de vins.
- J’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part. Est-ce que, par le plus grand des hasards, nous ne nous serions pas déjà croisés ?
- Si, sans aucun doute, au détour d’un des nombreux couloirs du QG.
- Attends… tu fais partie de la garde d’Eel ?
- Oui. De celle des Absynthes, pour être plus précis. Mais ce n’est pas étonnant que tu ne te souviennes pas de moi. Il y a de nombreux gardes, et je ne suis pas non plus celui que l’on remarque le plus.
Le brun accueillit l’information d’un signe de tête, reportant sa boisson à ses lèvres. Cela le faisait réfléchir. Paen… Oui, ce nom, il l’avait définitivement déjà entendu. Et pour cause. Maintenant qu’il y réfléchissait, sa supérieure, Huang Hua, lui en avait déjà parlé.
- N’est-ce pas toi qui, au test de garde, as eu une égalité parfaite entre l’Absynthe et l’Ombre ? Une grande première dans toute l’histoire du QG.
- Pas de quoi en faire toute une histoire, ce n’était pas vraiment… compliqué. Il semblerait simplement que mes connaissances et… expériences passées… m’étaient utiles pour ces deux camps.
- Il y a quand même une marche entre être un médecin, et être un espion assassin.
Paen contracta légèrement la mâchoire à cette évocation. Un geste qui aurait facilement pu passer inaperçu, s’il n’avait pas eu en face de lui l’ancien chef de la garde de l’Ombre. Bien qu’il n’ait plus qu’un œil, rien ne semblait pouvoir échapper à cet orbe anthracite qui épiait ses moindres faits et gestes. Il reporta son attention sur son verre, faisant tourner son doigt sur le bord de celui-ci.
- J’imagine que c’est un tour du sort, rien de plus. Je suis un médecin, ni plus ni moins. Durant mes nombreux voyages, je ne compte plus le nombre de vies que j’ai sauvé grâce à mes connaissances. Ce n’est pas pour rien que j’ai toute la confiance d’Eweleïn, et qu’elle me permet de la décharger d’une part de son travail en me laissant m’occuper des blessures des membres du Refuge ou des Obsidiennes.
- Oui, bien sûr, mais il me semble qu’en plus d’être dans l’escadron des Guérisseurs de Maux, tu aides également les Marionnettistes.
- C’est exact.
- Et ces derniers fabriquent des poisons pour la garde de l’Ombre.
- C’est vrai, approuva le jeune homme. Toutefois, ce n’est pas moi qui m’en sers. Et je ne suis pas le seul à en réaliser. Alors, tes suspicions sont également valables pour les autres Marionnettistes dans ce cas.
- Je ne suspecte rien du tout, je posais juste quelques questions.
Nevra accentua ses dires d’un sourire avant de reprendre une gorgée de sa boisson, le regard planté sur la personne face à lui. Ce pâle jeune homme ne lui disait pas tout, c’était certain. Après tout, n’importe quel bon médecin pouvait, de par ses connaissances, ôter la vie tout en prétextant avoir fait son maximum pour soigner son patient. Et le doute était d’autant plus permis avec ce garçon qui, visiblement, avait des prédispositions pour devenir une Ombre. Cependant, il était également intelligent et ne révélait pas la moindre information susceptible de le trahir. Le vampire savait qu’il serait inutile d’insister, il n’apprendrait rien de plus dans tous les cas. Autant changer de sujet dans ce cas.
- Il n’empêche que c’est curieux de croiser quelqu’un comme toi, dans un lieu comme celui-ci. Tu me sembles plutôt du genre discret, et ne sembles pas être la personne la plus sociable qui soit. Une taverne aussi pleine de vie ne semble pas te correspondre.
- Pourtant, j’aime bien venir ici, assura Paen en reprenant quelques gorgées de son verre. Observer un peu les gens qui composent la clientèle. Certains des potins ou des anecdotes qui y sont racontés peuvent se montrer… amusants de bien des manières. C’est également l’occasion de voir une jolie peinture de diverses émotions. La joie, la colère, l’euphorie…
- Tu sembles aimer observer les gens. Pourtant, à part des ivrognes ou des personnes abandonnées par le printemps de leurs jeunes années, il n’y a rien de bien intéressant à regarder.
Et le vampire savait de quoi il parlait. S’il emmenait souvent ses conquêtes prendre un verre ici, jamais, ô grand jamais, il n’avait vu une beauté trainait dans un tel lieu. Et pourtant, il y en avait, du passage.
- Détrompe-toi. J’estime que, dès lors que l’on connait un peu une personne, il est aisé de trouver de la beauté en elle. La tavernière par exemple.
D’un signe de tête, le jeune homme la désigna, à son comptoir, forçant le brun à se retourner. De petite taille, avec un fort embonpoint, des yeux verts délavés, un début de barbe et ses cornes cassées sur le sommet de son crâne, elle n’avait pas grand-chose de séduisant.
- Et bien ?
- Ses cheveux sont certainement les plus beaux de la cité. Ils sont d’un blond que je n’ai jamais vu aussi brillant. On voit aussi qu’ils sont souples et pleins de vitalité. Elle doit en prendre énormément soin et ça se voit. Ils sont magnifiques.
Nevra regarda longuement ce que venait de lui dire son compagnon de table. Maintenant qu’il en faisait mention, il n’avait pas tort, sa chevelure était effectivement superbe. Comment avait-il pu s’en rendre compte là où il était difficile de regarder au-delà d’un visage aussi hideux ?
- Tu es étrange comme garçon. Tu sembles t’attarder sur des détails auxquels peu de gens accordent de l’importance.
- C’est simplement que je pars du principe que tout être vivant a en lui une part de beauté, qu’elle soit physique ou mentale. Même la créature la plus repoussante ne peut pas être, au fond d’elle, que laideur.
- Mouais…
- Il en va de même pour toi. D’ailleurs, quand je te regarde, tu me fais penser à un héros de tragédie. Et c’est d’autant plus vrai maintenant que nous avons commencé à parler ensemble.
- Et pourquoi ? Parce que je suis beau ?
Le vampire esquissa un sourire, mais fut d’autant plus surpris en voyant son interlocuteur acquiesçait d’un signe de tête. Et dire qu’il pensait plaisanter.
- C’est vrai, c’est indéniable et il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître. Toutefois, c’est aussi parce que tu sembles également dégagé de la tristesse. En fait, je trouve que c’est ce qui est le plus beau chez toi.
- Comment ça ?
- Cette aura de peine qui t’entoure continuellement, alors même que tu essaies de la fuir par tes conquêtes, répondit Paen, recommençant à faire tourner son doigt sur le bord de son verre. Ce sentiment d’abandon du départ de tes amis, cette solitude qui se dégage de toi, ces regrets et remords qui te collent à la peau. Le tout dresse un tableau des plus magnifiques.
- Tais-toi…
- Ce côté protecteur que tu as envers ta sœur alors qu’elle est la seule famille qu’il te reste. J’ai entendu dire, au détour d’un couloir, que vous aviez fui votre pays natal. Cela doit ajouter une touche de peur au portrait que tu représentes. C’est intéressant…
- Je t’ai dit de te taire !
Nevra s’était levé pour arrêter le poignet du jeune homme, son regard gris planté dans celui turquoise.
- Ne parle pas de ce genre de chose à la légère, sans savoir, ou je ne réponds plus de rien !
Paen ne semblait nullement impressionné par ce brusque changement de comportement, ses lèvres arborant désormais un fin sourire.
- Alors ça y est, le vampire montre les crocs ? Je dois reconnaître que la colère est également une émotion qui te va bien.
- Tu divagues complètement !
Le regard de Nevra se baissa alors sur le poignet pâle qu’il tenait toujours fermement serrer dans sa main. Il était plus froid encore qu’un bloc de glace. Il releva la tête pour en faire mention, avant de rencontrer le regard mélancolique de son interlocuteur.
- Ça me fascine et, quelque part, je t’envie.
- De quoi ? s’étonna le brun en se rasseyant.
- Pouvoir ressentir une telle palette d’émotion. Moi, ce sont des concepts qui me sont étrangers. Si je ressens bien de la colère, c’est toujours de manière minime. Je ne sais pas ce que ça fait de ressentir de la rage, ou de pleurer un être cher.
Il se remit à caresser machinalement la queue du serpent de son tatouage en le regardant longuement.
- Même des choses qui me sont arrivées par le passé me semblent dorénavant être les souvenirs d’un inconnu. Je ne ressens nulle peine en m’en souvenant. Cela ne me fait… rien.
- … Parfois, le détachement peut également être une bonne chose. Tu peux analyser les événements sans laisser les émotions obscurcir ton jugement.
- Certainement, oui.
Le calme revint finalement entre eux alors qu’ils terminaient leurs verres respectifs. Autour d’eux, le vacarme s’amplifiait alors que les clients présents sur les lieux devenaient de plus en plus ivres, au fur et à mesure que les boissons s’enchainaient.
- Il commence à se faire tard, constata Paen en se levant. L’heure est venue pour moi de rentrer.
- Oui. Je vais prendre le même chemin.
Ils déposèrent l’argent de leurs consommations avant de finalement quitter la petite taverne. Ils se firent accueillir par une brise légère, chassant définitivement l’odeur tenace d’alcool qui les avait entourés durant les dernières heures. Cependant, un détail accapara immédiatement l’attention de Nevra. Les rues de la ville étant déserte, le moindre son provenait distinctement à ses oreilles, grâce à son excellente ouïe. Pourtant, il ne lui était possible d’entendre qu’un seul battement de cœur : le sien. Comme si son compagnon n’en avait plus, qu’il était mort.
- Merci de m’avoir tenu compagnie pour ce soir, déclara Paen. Tu n’es, en fin de compte, pas désagréable du tout, quand tout ton vernis de séducteur est tombé.
- Je vais prendre ça comme un compliment. En revanche, cette soirée m’a définitivement montré que tu étais quelqu’un d’étrange. Je n’entends pas ton cœur. Et tu sens le sang. Qui es-tu au juste ?
- Paen, membre de la garde Absynthe.
Et c’est sur cette réponse évasive que le jeune homme s’éloigna, sans un regard en arrière. Nevra médita encore sur ces dernières paroles. Cette odeur qui l’entourait, son absence de battement de cœur, sa peau froide comme de la glace. En recoupant ces informations, il n’y avait qu’un seul peuple qui lui venait en tête.
- Non, c’est impossible…
Il reporta son attention à l’endroit où le pâle jeune homme avait disparu. S’il avait raison, et qu’il appartenait à ce peuple, cela faisait de lui quelqu’un d’aussi incroyable que terrifiant. Le vampire devrait le tenir à l’œil. Mieux valait ne pas prendre à la légère un Phonos.
[/spoiler]
[b]Autre:[/b]J'écris avant tout pour me perfectionner dans divers styles, sortant de ma zone de confort, et aussi pour faire plaisir au plus grand nombre. En ce sens, j'espère que ma plume saura vous plaire