Dernièrement j'ai été étonnée du nombre de gens qui ont consulté mon profil et m'ont fait un coucou donc je me dis que dire bonjour serait la moindre des politesses !
Je n'ai pas grand chose à dire spontanément maintenant que je me mets à une brève écriture...
J'aime mes octodons, j'en ai pas moins de sept, des petits monstres adorables !
J'aime mon adorable berger hollandais aussi, même s'il est naïf comme personne xD
Je suis éducatrice de métier et de fait je pense pouvoir dire que j'aime les gens en règle générale xD
J'aime énormément écrire, c'est clairement une passion !
De fait je vous invite si l'envie vous vient à jeter un coup d'oeil à ma fiction ici.
Et voici maintenant l'histoire de ma gardienne :
Ma vie a été assez sommaire.
Je vivais seule avec mon père dans un petit village de campagne, pas très loin d’une forêt. J’ai passé toute mon enfance à jouer avec d’autres gamins dans l’eau vaseuse des sous bois ou, dans celle froide et vivifiante des ruisseaux, à tenter vainement de pêcher des poissons. Tantôt effrontée, tantôt sage comme une image, ou tout du moins c’est ce que j’essayais de faire croire à mon père, je vivais paisiblement.
J’ai toujours aimé barboter dans l’eau. Je gagnais haut la main les concours d’apnée et l’eau froide ne me rebutait pas plus que ça. Je m’en vantais d’ailleurs allégrement vu qu’en parallèle, mes notes à l’école n’était pas faramineuses et que, mis à part nager, je n’étais pas une grande sportive durant l’enfance.
C’est avec le collège que mon horizon sportif s’est étendu, j’ai découvert le baseball et le golf. A première vue, on pourrait penser que ces deux sports n’ont pas grand-chose en commun mais faire travailler mes bras et voir quelque chose voler au loin m’accordait une intense satisfaction. Le baseball comblait mes besoins sociaux et le golf mon besoin de solitude.
C’est à peu près à cette période que je me suis mise à sculpter des petits bouts de bois avec un cutter. Mon père m’avait observé avec curiosité dans un premier temps, avant de m’inviter à me renseigner sur les métiers manuels liés au bois. Je n’avais pas envie de grandes études alors je me suis orientée vers un CAP de sculpture ornementale sur bois.
Je l’ai décroché haut la main et j’ai commencé à travailler dans une petite entreprise qui fournissait des meubles sculptés à des particuliers et des hôtels. Je me suis découverte l’étonnante capacité à identifier avec précision les différents types de bois et, surtout, estimer leur qualité et définir le genre de sculpture adéquat au dessin naturel du bois.
Le travail était sympathique mais j’avais envie de plus. Quand j’ai rencontré une troupe d’artistes qui sillonnait le pays pour faire des reconstitutions historiques, j’ai su que je tenais ce que je voulais faire. J’ai fais pression pour m’incruster à leur troupe en tant qu’apprentie et les aider à confectionner leurs répliques d’armes. Épées, gourdins, arcs... J’ai tout appris auprès du vieil homme qui occupait la fonction de sculpteur de la troupe. Mais il m’a appris plus que la sculpture, j’ai également appris à confectionner des revêtements pour imiter d’autres matières comme la pierre ou le fer.
Je bossais pour eux en alternance depuis un an et demi quand, lors d’une de nos tournées, ma vie a basculé. Nous étions dans une forêt tout ce qu’il y avait de plus sympathique, chênes, mousse, écureuils, cerfs... Et je m’y promenais tranquillement car j’avais depuis peu découvert que les randonnées étaient un moyen sain d’évacuer la pression journalière. Et, relâcher la pression, j’en avais besoin. Mon alternance était presque terminée et mon maître de stage me mettait un peu la pression. Je savais qu’il croyait en mes capacités et voulait bien faire mais trop, c’était trop justement.
J’ai aperçu d’étranges champignons. Curieuse, je me suis approchée pour les regarder de plus près. Ils formaient un cercle parfait. Soit il y avait un bel abruti qui avait du temps à perdre pour planter les champignons en rond, soit j’assistais à un phénomène amusant et sans doute assez rare où mère nature décidait de faire de la géométrie. Je suis entrée dans le cercle, pour regarder de haut s’il était bien d’un arrondi parfait mais, des lucioles sont apparues tout autour de moi. Je les ai chassées du dos de la main quand une lumière douloureuse s’est mise à scintiller.
J’ai fermé les yeux, plaquant mes mains par-dessus mes paupières qui ne suffisaient pas à camoufler cette lueur intense. Quand j’ai rouvert les yeux, ma première pensée a été :
« Oh purée ».
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Je vais à présent vous parler de la race Amphibienne qui est la mienne.
C'est une race pacifique en grande osmose avec les êtres d’origine végétale.
Elle comprend des hybrides mi-humain mi-amphibien (grenouille, crapaud, triton, salamandre...). Je n’en savais pas grand-chose avant d’arriver dans le monde d’Eldarya et c’est en passant du temps dans la bibliothèque et avec l’aide de Kero que j’ai un peu brossé le tableau de mes ancêtres.
Les amphibiens ont tendance à se regrouper selon l’espèce à laquelle ils appartiennent, non pas qu’ils soient en opposition mais il existe un esprit de clan qui les garde à l’écart les uns des autres. Deux fois par ans, ils se réunissent pour faire le point sur leurs situations respectives et mis à part en cas de problème, c’est les seuls moments où les clans se rencontrent.
Il est rapidement devenu évident avec le temps que j’appartenais à la branche amphibienne des grenouilles. Peau visqueuse et verdâtre, allongement inopiné de la langue, coloration des iris et de la chevelure dans une teinte rouge foncée... Je devais être un croisement de plusieurs espèces de grenouilles, le rouge notait un potentiel pouvoir venimeux mais il semblait qu’il ne s’était pas manifesté chez moi. Kero m’a néanmoins avertit que ma descendance hériterait peut être de cette propriété venimeuse. Super, l’idée d’annoncer à mon futur mari que ses futurs enfants seraient peut être hautement toxiques était enchanteur.
J’avais aussi pu expérimenter une extraordinaire puissance de saut et la musculature suffisante pour supporter l’atterrissage. Vu que je ne faisais de la marche que depuis trois semaines, je doutais que ce soit dû au sport. A vrai dire, c’était ça le véritable but de mes recherches, comprendre pourquoi en arrivant dans ce monde, je m’étais peu à peu changée en grenouille.
C’est après avoir fouillé de nombreux ouvrages que j’ai obtenu un début de réponse. Du fait de mon patrimoine génétique Eldaryen, le processus de maturation dépendait du maana. Tant que j’en étais privée, je restais une simple humaine même si quelques particularités étaient perceptibles. En pénétrant dans ce monde, j’avais déclenché le processus, sans retour possible en arrière.
J’ai eu un moment de solitude en lisant ces mots. Je prenais peu à peu conscience que je ne pourrais plus jamais retourner chez moi. Pas sous cette forme.