Bonjour,
Bienvenue sur mon recueil de One-Shots.
Dans ce recueil, les One-Shots sont triés par thème.
Certains sont des commandes que j'ai réalisées pour d'autres joueuses.
Petit à petit, des One-Shots se rajouteront.
Sur ce, bonne lecture !
LES RÈGLES
Avant de poster un message :
*Pas de HS, de flood ou de pub !
*Pas de sujets "sensibles" dans la fiction ou les commentaires.
*Commentez de façon constructive (4/5 lignes par post).
*Surveillez votre comportement.
*Pas de conflit sur les topics. Préférez la discussion privée.
*tenez compte de la remarque des modérateurs.
*Merci de relire attentivement les règles du forum.
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>> CONTES DE NOËL
CONTES DIVERS
La Plume CristallineLa Rose de Noël
C’est le début des vacances de Noël à Eldarya. Les rues de la cité et les couloirs du Quartier Général de la Garde d’Eel sont magnifiquement décorés. La neige avait tout recouvert de son beau manteau blanc. La Contrée de Noël a fait son apparition. Les enfants sont en train de s’amuser près du Cerisier Centenaire. Dans la chambre de Crystellya, Silarios est prêt à sortir. Il porte un petit bonnet de Noël, ainsi qu’un joli collier. Le collier est fait avec un ruban en soie rouge. Les bords du ruban sont dorés. Le pendentif est une petite clochette de Noël. Lorsque sa maîtresse ouvre la porte, il sort aussitôt de la chambre. Il se rend au Cerisier Centenaire. Lorsqu’il arrive, il aperçoit une petite fille, une Nymphe de la Nature, en train de lire un livre sur les Légendes de Noël. Silarios s’approche de la petite Nymphe. Il émet un petit cri pour la saluer. La petite Nymphe relève doucement la tête vers Silarios et lui adresse un petit sourire.
« Bonjour joli Draflayel. Comment t’appelles-tu ? Demande la petite fille.
– Draaaa, répond Silarios.
– Silarios ? C’est un très joli nom. Moi, c’est Floranya. Se présente-t-elle. »
Silarios vint se poser sur l’une des épaules de Floranya. D’un mouvement de la tête, il désigne le livre que Floranya tient entre ses mains.
« Je suis en train de lire les légendes de Noël. Ma légende préférée est celle de « La Rose de Noël ». La légende raconte qu’elle a la particularité de fleurir en hiver. Sur Terre, elle est connue sous le nom d’Hellébore Double. Si on l’appelle « La Rose de Noël », c’est parce qu’elle ressemble à une rose tout simplement, explique Floranya. »
Elle tourne la page et montre à Silarios une magnifique illustration de la fameuse Rose de Noël de couleur rose pâle. Silarios continue de l’écouter attentivement.
« On raconte également que sa floraison a lieu dans la nuit du 24 au 25 décembre, dans la Contrée de Noël, à minuit. J’aimerais tellement assister à la floraison de cette magnifique fleur. Ce serait mon plus cadeau de Noël, déclare Floranya en souriant. »
L’instant d’après, son sourire laisse rapidement sa place à un visage triste. Silarios a de la peine pour elle. Il vint alors frotter sa tête contre son visage pour la réconforter. Il la vit refermer le livre et le ranger dans son sac. Il prit son envol, puis il vint se poser sur l’une des branches du cerisier et Floranya se lève.
« À la prochaine Silarios, dit-elle avant de s’en aller, le cœur lourd. »
Silarios la vit marcher en direction du Refuge avant de disparaître de sa vue. Pour rendre heureuse Floranya, Silarios eut alors une idée. L’instant d’après, il s’envole en direction de la Contrée de Noël. Lorsqu’il arrive enfin, il se rend au Château de la Reine des Glaces. Pendant de longues minutes, il explore l’immense jardin du château, espérant trouver la fameuse Rose de Noël. Vingt-cinq minutes plus tard, il trouve un petit jardin de fleurs non fleuries. Une magnifique fontaine gelée orne le centre. Près de la fontaine, se tient une belle jeune femme : c’est une Nymphe des Neiges. Silarios s’approche alors de la jeune femme qui est en train de regarder la fontaine gelée. Il émet un petit cri pour signaler sa présence. La Nymphe des Neiges tourne la tête vers Silarios et lui adresse un sourire.
« Bonjour joli Draflayel. Comment t’appelles-tu ? Demande la Nymphe.
– Draaaa Draaaa, répond Silarios.
– Silarios est un joli nom. Moi, c’est Shelly, se présente-t-elle. »
La conversation dura un petit moment. Durant la discussion, Silarios explique la raison de sa venue au Château de la Reine des Glaces. Il lui explique qu’il est à la recherche de la Rose de Noël pour réaliser le rêve d’une petite Nymphe de la Nature. Shelly l’écoute attentivement. Shelly lui apprend qu’il se trouve dans un jardin de Rose de Noël. Pendant la conversation, elle eut une idée. Elle alla chercher un petit pot dans lequel elle plante une graine. Elle récite ensuite une formule magique et fait pousser une tige avec une fleur fermée au bout. Le petit pot possède une anse pour le transport. Elle explique par la suite son idée à Silarios. Ce dernier émet un petit cri de joie, heureux. Le rêve de Floranya allait devenir réel. Pour finir, Shelly attache un petit parchemin, qui contient les explications pour entretenir la Rose de Noël, à l’anse du pot. Enfin, elle tend le pot à Silarios qui émet à nouveau un petit cri pour la remercier.
Il prend alors l’anse du pot entre ses griffes et s’envole en direction du Quartier Général de la Garde d’Eel pour offrir la fameuse Rose de Noël. Ce soir, c’est le Réveillon de Noël et Silarios allait faire une heureuse. Une demi-heure plus tard, il est de retour. Dans la chambre, il raconte son aventure à sa maîtresse. Il lui montre également la Rose de Noël. Crystellya est très surprise, mais elle est surtout fière de son Draflayel. Elle le prend dans ses bras et le câline avec tendresse. Le soir venu, tout le monde est réuni dans la Salle du Cristal pour le Réveillon de Noël. La fête dura toute la soirée. Deux minutes avant minuit, Crystellya envoie Silarios chercher le pot avec la fameuse fleur dans la chambre. Quelques instants plus tard, Silarios est de retour. Crystellya prend le pot, puis s’approche de Floranya. Elle lui adresse un sourire bienveillant et lui tend le pot.
« Qu’est-ce que c’est ? Demande Floranya, intriguée. »
L’instant d’après, les cloches de minuit retentissent et les pétales de la fleur s’ouvrent sous les yeux de la petite Nymphe. Elle est à la fois surprise et heureuse. Elle adresse également un regard intrigué à Crystellya.
« C’est Silarios qui a trouvé la Rose de Noël, explique Crystellya.
– Où est-ce qu’il a trouvé la fleur ? Demande Floranya.
– Dans un petit jardin au Château de la Reine des Neiges, répond Crystellya. »
Floranya tend ses bras vers Silarios. Ce dernier vint se blottir contre elle qui le câline avec tendresse. Quelques instants plus tard, Silarios quitte ses bras, tandis que Floranya retourne auprès de sa mère, heureuse. Silarios émet un petit cri de joie, fier d’avoir réussi sa mission de Noël.
Le Bal de Noël
Mon Beau Sapin
Le Manoir des Pics Blancs
Au Coin du Feu
SALLE DES ARTISTES
Un Noël Gourmand (Shokolys)
C’est le premier jour des vacances de Noël. Les décorations de Noël ornent les rues du Refuge et les couloirs du Quartier Général. Ce matin, le soleil se lève lentement sur l’horizon. Lorsque les habitants sortent de leurs maisons, ils réalisent que la neige est tombée. La neige a recouvert les rues de la Cité d’Eel durant la nuit. La nouvelle se répand très vite comme une traînée de poudre. Les enfants sont heureux et ils sont les premiers à s’amuser dans la neige. En apprenant la nouvelle, Sucre est aux anges. Elle allait pouvoir réaliser de délicieuses pâtisseries sur le thème de Noël. D’ailleurs, le Réveillon de Noël a lieu ce soir. Après avoir fini de se préparer dans sa chambre, Sucre se rend alors au réfectoire. En arrivant dans la cuisine, elle consulte aussitôt les livres de recettes. Il ne lui faut pas longtemps pour trouver la pâtisserie idéale à réaliser. Elle a également l’intention d’offrir cette pâtisserie à Mery. Elle compte réaliser plusieurs petits Moelleux au Chocolat avec différentes formes : sapins, boules de Noël, bonhommes de neige… Le petit Brownie va les adorer. Lorsqu’elle eut fini de lire la recette, elle sortit les emporte-pièces de Noël et les ingrédients. Enfin, elle commence alors à réaliser la recette. Deux minutes plus tard, Karuto arrive à son tour dans la cuisine. Intrigué, il s’approche de Sucre.
« Que fais-tu Sucre ? Demande Karuto.
– Des minis moelleux au chocolat, répond Sucre.
– C’est pour les offrir à quelqu’un ? Interroge Karuto.
– Oui. Je vais les offrir à Mery, répond Sucre.
– Si cela ne te dérange pas, je vais t’aider, propose Karuto.
– Merci, c’est gentil, accepte-t-elle. »
L’instant d’après, ils se mettent aussitôt au travail. Quinze minutes plus tard, la préparation est prête. Sucre la verse dans un moule. Elle tend ensuite le moule à Karuto qui l’enfourne pendant une demi-heure.*********
Pendant ce temps, Mery a le sourire aux lèvres. Il est en train d’emballer son cadeau pour Sucre avec sa mère Twylda. En effet, il lui a trouvé le cadeau idéal qui lui fera plaisir : une cuillère en cristal. Cette cuillère ressemble aux cuillères en bois, sauf que le manche et la cuillère sont en cristal de couleur bleu transparent. Cette cuillère possède dans son manche un petit réservoir de poudre d’or magique. Cette poudre magique permet d’améliorer instantanément le goût de toutes les pâtisseries. Hier, Mery avait envoyé son Cryslam en exploration dans la Contrée de Noël. Ce dernier avait ramené cette fameuse cuillère en cristal. Ne sachant pas quoi faire de cet objet, Mery eut alors l’idée de l’offrir à Sucre. L’emballage du cadeau terminé, il rangea le cadeau et alla s’amuser avec ses amis dans la neige. Ils faisaient des bonhommes de neige, des igloos, des anges et des batailles de boules de neige sous les yeux attentifs de certaines adultes. Quelques minutes plus tard, les enfants se rendirent dans la bibliothèque pour écouter une nouvelle histoire de Noël racontée par Keroshane.*********
Du côté de Sucre, une demi-heure s’est écoulée, et les minis moelleux au chocolat sont enfin prêts. Les minis moelleux au chocolat avaient la forme de sapin, de flocons et d’étoiles. Elle rangea les minis gâteaux dans un petit panier de pique-nique et quitte la cantine pour aller déposer le panier dans sa chambre. Le soir venu, tout le monde est réuni dans le réfectoire pour le repas de Noël. La soirée se passa dans la joie et la bonne humeur. Lorsque le son des cloches se font entendre : il est minuit et la fête est terminée. Tout le monde va se coucher. Le lendemain matin, vers 10 heures, tout le monde est réveillé. Cette fois, tout le monde est rassemblé dans la Salle du Cristal, près du Sapin de Noël pour l’ouverture des cadeaux. Mery s’approche de Sucre et lui tend son cadeau. Cette dernière prend le cadeau et l’ouvre. Lorsqu’elle vit la cuillère en cristal, elle a des étoiles plein les yeux. Elle est très heureuse de ce magnifique cadeau. Elle tend à son tour son cadeau à Mery. À son tour, il ouvre le petit panier de pique-nique et voit les minis gâteaux préparés par Sucre. Il sautille de joie, heureux. L’instant d’après, ils se rendent ensemble au Cerisier Centenaire. Sous l’immense cerisier, ils dégustent tranquillement les minis moelleux au chocolat et profitent d’un moment complice gourmand entre eux, tout en admirant la neige qui tombe sur la Cité d’Eel.
>> SECRET SANTA
SALLE DES ARTISTES
2019 - Le Mystère de Noël (Nøune)
« C’est le début des vacances de Noël dans le monde d’Eldarya. La neige a tout recouvert de son magnifique manteau blanc. De superbes décorations de Noël ornent les rues de la Cité D’Eel et les couloirs du Quartier Général de la Garde. Un immense sapin de Noël orne la Salle du Cristal. Dans les plaines de la Cité d’Eel, les enfants sont en train de s’amuser dans la neige avec leurs familiers. Certains font des bonhommes de neige, des anges dans la neige, de la luge. D’autres font une bataille de boules de neige. On pouvait entendre leurs éclats de rire depuis les couloirs du Quartier Général. Quant à la Garde d’Eel, elle guette l’apparition de la fameuse Contrée de Noël.
Tout le monde est impatient de se rendre dans cette merveilleuse contrée pour réaliser des missions de Noël. Pendant ce temps, une jeune Aengel et membre de la Garde Absynthe effectue des recherches dans la bibliothèque. Elle consulte des ouvrages sur les légendes de Noël. Elle espère trouver l’inspiration pour écrire sa prochaine histoire de Noël. Cette jeune Aengel n’est autre que Crystellya dans sa tenue Shiny Lady. Alors qu’elle est concentrée dans ses recherches, elle ne fit pas attention à la personne qui vient d’entrer dans la pièce. Il s’agit de Nøune, une jeune renarde et membre de la Garde Obsidienne dans sa jolie tenue Crylasm.
Cette dernière s’approche du panneau qui se trouve près du bureau de Keroshane pour consulter la liste des missions du jour. Malheureusement, le panneau est vide. Toutes les missions du jour sont prises, plus aucune n’est disponible. Nøune est déçue, mais elle ne désespère pas. Elle se tourne vers Crystellya et l’observe. Crystellya est en train de noter des choses sur son petit carnet. Nøune comprend qu’elle est en train de faire des recherches. Elle constate que Crystellya est concentrée avec un joli sourire sur son visage. Elle semble heureuse ainsi, et également rêveuse. Intriguée, Nøune s’avance alors vers elle.
« Bonjour Crystellya, dit Nøune.
– Bonjour Nøune, dit Crystellya en souriant.
– Qu’est-ce que tu es en train de faire ? Demande Nøune.
– Je cherche des idées pour ma prochaine histoire, répond Crystellya.
– Quel genre d’histoire ? Questionne Nøune.
– Une petite histoire de Noël, répond-elle.
– Oh, je comprends, déclare Nøune. »
Soudain, Crystellya, Nøune entendent des cris de joie venant du marché. Intriguées, elles sortent de la bibliothèque. Dans la grande Salle des Portes, elles virent un homme, un loup-garou, se précipiter vers la Salle du Cristal.
« La Contrée de Noël est enfin apparue ! S’exclame le loup-garou. »
En entendant la nouvelle, Nøune et Crystellya éclatèrent de joie, heureuses.
« J’ai hâte de me rendre dans la Contrée de Noël, déclare Crystellya.
– Moi aussi, déclare Nøune.
– On va bien s’amuser. Et je vais sûrement trouver l’inspiration, dit Crystellya.
– Et moi, j’ai hâte de commencer les missions de Noël, dit Nøune. »
Quelques instants plus tard, elles aperçoivent le loup-garou qui sort de la Salle du Cristal et se diriger vers le marché. Pendant ce temps, elles continuent de discuter. Elles se mettent à réfléchir à ce qu’elles allaient faire dans la Contrée de Noël. Cinq minutes plus tard, Ykhar arrive dans la Salle des Portes.
« Veuillez vous rendre dans la Salle du Cristal immédiatement ! Ordonne-t-elle. »
Crystellya et Nøune sont les seules personnes présentes dans la Salle des Portes. Elles opinent du chef, descendent les escaliers et se dirigent vers la Salle du Cristal. Pendant ce temps, Ykhar fait le tour du Quartier Général pour prévenir les autres. Dans la Salle du Cristal, Crystellya et Nøune sont les premières arrivées.
« Bonjour tout le monde, dit Crystellya.
– Bonjour les filles, dit Miiko. »
Crystellya en profite pour s’avancer vers Leiftan qui la prend aussitôt dans ses bras et l’embrasse avec tendresse. Elle lui rend son baiser. Ils s’échangent également un regard rempli de tendresse. Nøune en profite également pour discuter avec Valkyon et les autres garçons. Quelques instants plus tard, d’autres membres de la garde arrivent dans la Salle du Cristal. Crystellya quitte, à regret, les bras de Leiftan. Elle vint se placer à côté de Nøune. Elles ont toutes les deux le sourire aux lèvres, car elles sont au premier rang. En effet, étant les premières arrivées, elles ont le privilège de pouvoir se mettre au premier rang. Dix minutes plus tard, tous les membres de la garde se sont rassemblés dans la Salle du Cristal.
« Bonjour tout le monde ! J’ai une annonce importante à vous faire ! S’exclame Miiko. »
Des chuchotements se font entendre à travers la pièce, puis ils cessent quelques instants plus tard. Le silence est revenu.
« Comme vous le savez déjà, la Contrée de Noël est enfin apparue ! J’ai donc le plaisir de vous annoncer que l’Évent de Noël commencera aujourd’hui à partir de midi et durera pendant deux semaines ! Les missions de Noël seront affichées dans la Salle des Portes ! En attendant, vous pouvez commencer à aller vous préparer pour l’Évent ! Sur ce, bonne fin de matinée à tous et à toutes et bon Évent ! Déclare Miiko. »
C’est sur ces mots que tout le monde quitte la Salle du Cristal. En sortant, Nøune se rend dans la forge, tandis que Crystellya se rend dans sa chambre. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait mettre comme tenue. Lorsqu’elle entre dans sa chambre, elle y trouve un paquet posé sur son lit. Ce dernier est accompagné d’un petit message. L’auteur de ce message et de ce cadeau n’est autre que Leiftan. Elle sourit, heureuse de cette petite attention de la part de son Aengel. Elle se met alors à ouvrir le cadeau. Lorsqu’elle vit le contenu du cadeau, elle a des étoiles plein les yeux et émet un petit cri de joie. Son cadeau est une jolie tenue : la tenue Feral Nomad.
Quatre éléments la compose : une robe et une jupe bleu clair avec les bords noirs. Les bottes sont de même couleur. Pour finir, des bas bleu foncé avec des motifs bleu clair. Elle alla aussitôt se changer derrière son paravent. Cinq minutes plus tard, elle est enfin prête et l’horloge sonna midi. Elle prend son sac Black Wave noir et se dirige vers la Salle des Portes pour consulter la liste des missions de Noël. Lorsqu’elle arrive, de nombreux membres de la garde sont déjà présents.
« Tu es magnifique dans cette tenue, mon amour, dit une voix derrière Crystellya. »
Crystellya reconnut la voix de Leiftan. Elle se retourna et lui sourit. Elle s’avance et enlace ses bras autour de son cou, puis elle dépose un tendre baiser sur ses lèvres.
« Merci mon chéri, dit-elle.
– Viens avec moi. Miiko veut te voir dans la Salle du Cristal, déclare Leiftan.
– D’accord, je te suis, déclare Crystellya.
– Allons-y, dit Leiftan. »
Ils se rendirent alors dans la Salle du Cristal. Lorsqu’ils arrivent, Crystellya constate que Nøune est également présente. Elles s’installent l’une à côté de l’autre.
« Merci d’être là les filles, déclare Miiko.
– Que se passe-t-il Miiko ? Demande Nøune.
– J’ai une mission importante à vous confier, répond Miiko.
– Laquelle ? Demande Crystellya.
– Vous mènerez une enquête sur les vols dans la Contrée de Noël, répond-elle.
– Pourquoi nous avoir choisi pour mener cette enquête ? Demande Nøune.
– Crystellya a le sens de l’écoute et de la réflexion, répond Miiko.
– Et pour moi ? Demande Nøune.
– Ton sens de l’observation aidera sûrement Crystellya dans cette enquête, répond Miiko.
– Intéressant, dit Crystellya.
– Pour moi, vous êtes les plus habiles pour résoudre cette affaire, déclare Miiko.
– Je comprends, dit Nøune.
– Et pour votre sécurité, vous serez accompagnées de Valkyon et Leiftan, annonce Miiko.
– Merci, c’est gentil, dit Crystellya.
– Je vous demande aussi de rester discrets pour éviter la panique, dit Miiko.
– Bien sûr, accepte Nøune.
– Nous serons discrets, promet Crystellya. »
Miiko leur remet alors le dossier de cette enquête.
« Bien. Vous pouvez y aller, conclut Miiko. »
La réunion terminée, tout le monde quitte la salle. Dans le Corridor des Gardes, Nevra et Ezarel retournent à leur occupation, tandis que Valkyon, Nøune, Crystellya et Leiftan restent ensemble et discutent entre eux.
« On va aller se préparer Valkyon et moi. Nous n’avons pas pour longtemps, dit Leiftan.
– Vous avez qu’à commencer à consulter le dossier, propose Valkyon.
– D’accord. À tout de suite, les garçons, dit Nøune.
– Rejoignez-nous dans la Salle des Portes, dit Crystellya.
– À tout de suite, les filles, déclare Leiftan. »
Les garçons se rendirent alors dans leur chambre respective. Pendant ce temps, Nøune et Crystellya se rendent dans la Salle des Portes et commencent à consulter le dossier de l’enquête. Selon le dossier, les vols ont été commis dans la Fabrique de Jouets et dans la Maison de Pain d’Épices. Cinq minutes plus tard, les garçons les rejoignent dans la Salle des Portes. Ils finissent enfin par se mettre en route. Une demi-heure plus tard, ils arrivent dans la Contrée de Noël.
« On va commencer par la Maison de Pain d’Épices, annonce Crystellya.
– Pourquoi ? Demande Nøune.
– C’est le lieu le plus proche tout simplement, répond Crystellya.
– C’est pas faux, confirme Nøune.
– Allons-y, dit Crystellya. »
Le groupe se dirige alors vers la Maison de Pain d’Épices. Cinq minutes suffisent pour arriver sur place.
« Bien. Nous y sommes, dit Crystellya.
– Comment procède-t-on ? Demande Valkyon.
– Je propose qu’on se sépare pour chercher des indices, répond Crystellya.
– C’est une excellente idée, confirme Nøune.
– Nøune et moi, on va aller inspecter à l’intérieur, propose Crystellya.
– D’accord. Valkyon et moi, nous allons inspecter les alentours, déclare Leiftan.
– Soyez prudente les filles, prévient Valkyon.
– Promis, promet Nøune.
– Vous aussi, les garçons, soyez prudents, prévient à son tour Crystellya. »
Une fois les équipes constituées, ils se séparent. Les filles s’approchent alors de la maison. C’est Nøune qui frappe à la porte. Lorsque la porte s’ouvre, elles sont accueillies par une vieille dame. Dans la Contrée de Noël, tout le monde l’appelle Mamie Gâteau, car on aime réaliser de délicieuses pâtisseries avec elle.
« Bonjour Mamie Gâteau. Nous sommes de la Garde d’Eel, déclare Crystellya.
– On nous a chargé de mener une enquête sur les vols qui ont été commis, complète Nøune.
– Oh, vous devez être Crystellya et Nøune. Entrez mesdemoiselles, dit Mamie Gâteau.
– Merci, dit Crystellya. »
La vieille dame s’éclipsa et laissa entrer Crystellya et Nøune. A peine entré, une douce odeur de gâteau sorti du four vint chatouiller les narines. Elles ne se laissent pourtant pas distraire par cette odeur. Mamie Gâteau referme la porte et vient s’installer dans l’un des fauteuils près de la cheminée. Cette dernière invite Crystellya et Nøune à s’installer également. Crystellya s’installe dans le fauteuil en face d’elle, tandis que Nøune inspecte la maison.
« Que vous a-t-on volé, Mamie Gâteau ? Demande Crystellya.
– Deux sachets de Bonbons d’Amûre, mon enfant, répond Mamie Gâteau.
– Combien y avait-il de Bonbons d’Amûre dans les sachets ? Questionne Crystellya.
– Il y en avaient 30 par sachets, répond-elle.
– Est-ce que vous avez une idée du voleur ? Interroge Crystellya.
– Je n’en ai malheureusement aucune idée, répond-elle.
– À quel moment cela s’est produit ? Demande Crystellya.
– Cette nuit. Hier, les sachets étaient présents sur la table, déclare-t-elle. »
Du côté de Nøune, elle s’approche de la table où se trouvaient les sachets de Bonbons d’Amûre. Elle constate que la fenêtre est à moitié ouverte. Le voleur est donc entré et sorti par la fenêtre. Sur la table, elle remarque la présence de quelques pétales de rose. Elle les prend délicatement dans sa main et les montre à Crystellya et à Mamie Gâteau.
« J’ai trouvé ceci sur la table où se trouvaient les sachets, déclare Nøune.
– Des pétales de rose ? C’est très étrange, déclare Crystellya.
– En effet, confirme Nøune.
– Madame, est-ce que vous savez d’où pourrait venir ces pétales ? Demande Crystellya.
– Non, je suis désolée. C’est la première fois que j’en vois, répond Mamie Gâteau.
– Ce n’est pas grave. Merci d’avoir répondu à nos questions, dit Nøune.
– Nous allons vous laisser. On va essayer de trouver d’autres indices, dit Crystellya.
– Merci d’être venues, remercie Mamie Gâteau. »
Crystellya et Nøune prirent congé de Mamie Gâteau et quittent la maison. Du côté des garçons, ils ont trouvé des pétales de rose sous la fenêtre où le voleur est passé. Ils sont rejoints par Crystellya et Nøune qui font aussitôt leur rapport. Intrigués par la découverte des filles, nos quatre compères décident de se rendent à la Fabrique de Jouets pour continuer l’enquête. Quelques minutes plus tard, ils arrivent enfin à la Fabrique de Jouets où un Lutin vint à leur rencontre.
« Bonjour à tous, dit le Lutin.
– Bonjour. Nous menons une enquête sur les objets volés, déclare Crystellya.
– Dans ce cas, veuillez me suivre, ordonne le Lutin. »
Le Lutin les conduit dans l’aile droite de l’usine où les cadeaux sont emballés.
« Nous y sommes. C’est ici que le vol a été commis, déclare le Lutin.
– Que vous a-t-on volé ? Demande Crystellya.
– Trois paniers et trois nœuds, répond-il.
– Comment étaient les paniers ? Questionne Crystellya.
– Ce sont des paniers en osier, répond le Lutin.
– Et les nœuds ? Interroge Crystellya.
– Les nœuds sont en soie et ils sont rouges avec les bords dorés, déclare le Lutin.
– Est-ce que vous avez une idée du voleur ? Continue d’interroger Crystellya.
– Certains d’entre nous ont aperçu une mystérieuse forme, répond-il.
– Je vois. C’est très étrange, déclare Crystellya. »
Pendant ce temps, Nøune et les garçons inspectent l’endroit où étaient entreposés les paniers et les nœuds. Une fois de plus, Nøune trouve des pétales de rose. Elle les montre aussitôt à Crystellya.
« Cela signifie donc que le voleur est le même, conclut Crystellya.
– Je suis du même avis que toi, déclare Nøune.
– Pourquoi voler tous ces objets ? Demande Valkyon.
– Je n’en ai aucune idée, répond Crystellya.
– Dites-moi, pouvez-vous nous décrire cette mystérieuse forme ? Demande Leiftan.
– Cette forme ressemblait à une sorte de canidé, répond le Lutin.
– Il s’agirait donc d’un familier, conclut Nøune.
– C’est exact, confirme le Lutin.
– Est-ce que vous avez vu où ce familier est parti ? Interroge Valkyon.
– Vers la Forêt de Guirlandes, répond le Lutin.
– Dans ce cas, allons-y ? déclare Nøune.
– Merci d’avoir répondu à nos questions, remercie Crystellya.
– De rien, dit le Lutin. »
Nos quatre compères prirent congé du Lutin et quittent la Fabrique de Jouets, puis ils se mettent en route pour la Forêt de Guirlandes. Sur le chemin, les filles sont légèrement loin derrière les garçons. Les filles en profitent pour discuter entre elles.
« Tu as une idée ce que tu vas offrir à Valkyon ? Demande Crystellya.
– Non, je n’en ai aucune idée, répond Nøune.
– Tu pourrais lui offrir un objet en rapport avec sa race, propose Crystellya.
– C’est une excellente idée, confirme Nøune. »
Soudain, une idée traversa l’esprit de Nøune. Un sourire se dessine sur son visage. Elle savait désormais ce qu’elle allait offrir à Valkyon. Vingt minutes plus tard, ils arrivent enfin dans la Forêt de Guirlandes. La forêt est magnifiquement décorée : des guirlandes de houx, des petites et grandes lanternes ornent les sapins. Ils se séparent alors en deux équipes et commencent à inspecter la forêt à la recherche du mystérieux familier. Soudain, les filles remarquent qu’une petite zone de la forêt est sombre. En s’avançant, elles constatent qu’il manque trois guirlandes de houx et trois petites lanternes. Au sol, elles trouvent des pétales de rose, mais également des Bonbons d’Amûre.
Elles appellent alors les garçons qui les rejoignent quelques instants plus tard. Ensemble, ils inspectent autour des sapins pour trouver d’autres indices. Nøune trouve rapidement d’autres pétales de rose et de Bonbons d’Amûre. Elle trouve également des empreintes de pattes d’un familier. Nos compères se mettent alors à suivre les mystérieuses traces dans la neige. Ces traces les mènent jusqu’à l’entrée d’une grotte.
« Je ne savais pas qu’il y avait une grotte dans la Forêt de Guirlandes, déclare Nøune.
– Moi non plus, dit Crystellya.
– Cette grotte est très bien cachée, dit Valkyon.
– Elle est parfaitement à l’abri des regards, confirme Leiftan.
– Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas ? Demande Nøune.
– On entre dans la grotte bien sûr, répond Crystellya. »
Crystellya se retourne et se dirige vers le sapin le plus proche, puis elle s’empare d’une grande lanterne. Enfin, elle revient vers les autres.
« Vous êtes prêts ? Demande Crystellya à tout le monde.
– Bien sûr, répond Valkyon.
– Allons découvrir la vérité, déclare Nøune.
– On te suit Crystellya, déclare Leiftan. »
Sans plus attendre, ils entrent dans la grotte. Ils explorent progressivement et prudemment. Quelques minutes plus tard, ils aperçoivent une lueur venant du fond de la grotte. Silencieusement, ils s’approchent de cette lueur. Lorsqu’ils jettent un coup d’œil, ils découvrent une salle de la taille d’une chambre. Au fond de la salle, ils font une surprenante découverte : un couple de Rowtsya. La femelle est couchée sur un coussin en forme de rose. Quant au mâle, il se tient assis à côté de sa compagne. Au pied du coussin : deux sachets de Bonbons d’Amûre. Nos quatre compères comprennent alors que les sachets leur servent de provisions.
À côté des Rowtsya, ils trouvent des paniers en osier magnifiquement décorés avec les guirlandes de houx, les petites lanternes et les nœuds. Et dans chaque panier, un œuf de Rowtsya a été déposé avec soin. Nøune et Crystellya sont attendries par cette découverte, les garçons aussi.
« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Demande Nøune.
– On va les ramener et les confier à Purreru, répond Leiftan.
– C’est une excellente idée, confirme Nøune.
– Je vais envoyer un message au Lutin de la Fabrique de Jouets, déclare Crystellya.
– Quant à moi, je vais envoyer un message à la vieille dame, déclare Nøune. »
Crystellya et Nøune alors à rédiger chacune un message. Quelques instants plus tard, Crystellya attache son message à la queue de son Draflayel, tandis que Nøune attache le sien au collier de son Minaloo. Les deux familiers quittent alors la grotte et prennent chacun une direction différente. Pendant ce temps, nos quatre compères s’occupent de la petite famille de Rowtsya.
« Nøune, Crystellya, occupez-vous des paniers et du coussin… ordonne Leiftan.
– Et nous, on s’occupe des Rowtsya, termine Valkyon. »
Les filles opinent du chef et s’exécutent. Crystellya met les sachets de Bonbons d’Amûre dans son sac, puis elle prend le coussin et un panier, tandis que Nøune prend les deux paniers restants. Valkyon et Leiftan prennent chacun un Rowtsya dans les bras. Cinq minutes plus tard, ils quittent enfin la grotte. En sortant de la forêt, ils sont aussitôt rejoints par le familier de Crystellya et de Nøune. Ils sont également rejoints par Mamie Gâteau et le Lutin de la Fabrique de Jouets. Nos compères leur expliquent alors la situation et leur montre leur découverte. Le Lutin et Mamie Gâteau sont très surpris.
Quelques minutes plus tard, Mamie Gâteau et le Lutin décident de leur laisser les paniers décorés et les Bonbons d’Amûre. Ils finissent par prendre congé de nos compères et rentrent chez chacun de leur côté. Quant à nos compères, ils prirent la route en direction du Quartier Général. Une demi-heure plus tard, ils arrivent enfin à la Cité d’Eel. Ils passent par le marché où ils confient le couple de Rowtsya et leurs œufs à Purreru. Pour finir, ils se rendent ensemble dans la Salle du Cristal où ils annoncent la bonne nouvelle à Miiko. Crystellya et Nøune lui racontent en détails leur enquête. Une heure plus tard, la réunion est terminée.
Les filles quittent la Salle du Cristal et se séparent chacune de leur côté. Crystellya se rend dans sa chambre pour se reposer. Elle est très vite rejointe par Leiftan. Pendant ce temps, Nøune se rend dans la forge pour commencer à créer son cadeau pour Valkyon. Quant à Valkyon, il est retourné à ses occupations habituelles de Chef de Garde. Quatre jours plus tard, c’est le jour du fameux Réveillon de Noël et l’Évent continue dans la joie et la bonne humeur. Le soir venu, tout le monde est rassemblé à la grande Table du Festin de la Contrée de Noël pour célébrer Noël. Tout le monde passe un excellent réveillon.
On entendit des verres trinquer entre eux. Lorsque les cloches sonnent à minuit, tout le monde se met à crier « Joyeux Noël ! ». Des embrassades et des accolades sont effectuées entre eux. Quelques minutes plus tard, le moment est venu d’ouvrir les cadeaux. Valkyon s’approche de Nøune, son cadeau caché dans son dos.
« Bonsoir Nøune. Joyeux Noël, déclare Valkyon.
– Joyeux Noël à toi aussi, déclare Nøune.
– Tiens. C’est pour toi, dit Valkyon. »
Sur ces mots, Valkyon tend alors son cadeau à Nøune qui reconnaît aussitôt le panier décoré et l’œuf de Rowtsya déposé à l’intérieur. Pour Nøune, c’était le plus cadeau qu’on pouvait lui offrir. Elle a des étoiles plein les yeux, elle était heureuse. Elle tendit à son tour son cadeau à Valkyon. Son cadeau est en réalité une magnifique statue de dragon en cristal. Valkyon la remercie chaleureusement et la prend dans ses bras. Et c’est ainsi que se termine cette histoire et le Réveillon de Noël continua, jusqu’au lever du jour, dans la joie et la bonne humeur… »
Huang Hua referma délicatement le livre, puis elle s’adressa aux enfants.
« Est-ce que vous avez aimé cette histoire ? Demande Huang Hua.
– Elle était magnifique, répond un petit Elfe.
– Moi aussi, déclare un petit brownie.
– Ce sera tout pour aujourd’hui, les enfants. Allez vous amuser, déclare Huang Hua. »
Les enfants sautent de joie et quittent la bibliothèque en courant. Le sourire aux lèvres, Huang Hua les regarda partir s’amuser dans la neige…
2020 - L'Étoile de Noël (Cocogaudin)
C’est les vacances de Noël à Eldarya. Chaque année, comme d’habitude, la nature a revêtue son beau manteau blanc, de magnifiques décorations de Noël ornent les rues de la Cité d’Eel et les couloirs du Quartier Général. Et comme chaque année, un immense sapin de Noël orne la Salle du Cristal. Et cela fait une semaine que la merveilleuse Contrée de Noël a fait son apparition. C’est également le début de la matinée, tout le monde s’active pour réaliser les missions de Noël. Dans les plaines de la Cité d’Eel, les enfants sont en train de s’amuser dans la neige avec leurs familiers. Certains font des bonhommes de neige, des anges et de la luge.
D’autres font une bataille de boules de neige. On pouvait entendre leurs éclats de rire depuis les couloirs du Quartier Général. Pendant ce temps, dans la bibliothèque de la Garde d’Eel, Cocogaudin est en train de lire près de la cheminée. Soudain, Keroshane entre et vient à sa rencontre.
« Bonjour Coco.
– Bonjour Kero.
– Désolé d’interrompre ta lecture, mais Miiko veut te voir.
– D’accord, j’y vais tout de suite. »
Elle ferme le livre et le pose sur la table basse. L’instant d’après, elle se lève et se rend dans la Salle du Cristal où elle retrouve Miiko. Nevra est également présent.
« Bonjour Miiko.
– Bonjour Coco. Merci d’être venue. »
Coco s’installe à côté de Nevra. Ce dernier la salue, puis se tourne vers Miiko.
« Qu’est-ce qu’il se passe, Miiko ?
– J’ai reçu une lettre du Père Noël, nous avertissant d’un gros problème.
– Quel est donc le problème ?
– L’Étoile de Noël a disparu. »
Les yeux écarquillés, Nevra et Coco sont choqués par la nouvelle.
« C’est terrible ! S’exclame Coco.
– Comment est-ce possible ? Demande Nevra.
– Je l’ignore, répond Miiko. »
Elle marque une pause avant de reprendre.
« Votre mission est de retrouver l’Étoile de Noël et la remettre au sommet du Grand Sapin Décoré avant qu’il soit trop tard. Si elle n’est pas retrouvée avant le Réveillon de Noël… alors la Nuit Éternelle s’abattra, la magie féerique de la Contrée de Noël disparaîtra et tous ceux qui s’y trouvent seront congelés pour l’éternité. La Fabrique de Jouets cessera et la distribution des cadeaux n’aura pas lieu. Les enfants seront alors malheureux. »
Coco s’avance un peu.
« Pourquoi nous avoir choisi pour cette mission ?
– Tu es très attentive à ce qui t’entoure. Quant à Nevra, il a l’ouïe fine.
– D’accord, je comprends.
– Vous êtes également les seuls membres de la Garde disponibles.
– Je vois. »
Nevra, resté en retrait, intervient.
« Combien de temps il nous reste ?
– Deux jours, en comptant aujourd’hui. »
En entendant cette réponse, Coco n’en revient pas.
« Quoi ! Mais c’est trop court ! »
En effet, il ne restait pas beaucoup de temps avant le fameux Réveillon de Noël.
« C’est pour cela qu’il faut se dépêcher. Si demain soir à minuit, l’Étoile de Noël n’est pas revenue au sommet du Grand Sapin… alors, ce sera la fin de la Contrée de Noël. »
Coco et Nevra opinent du chef et quittent la Salle du Cristal. Dans le couloir, ils prennent chacun une direction différente pour aller se préparer. Cinq minutes plus tard, ils se rejoignent devant la Grande Porte, prêts à partir en mission avec leurs familiers. Quelques instants plus tard, ils arrivent à la plage. Ils empruntent aussitôt le Portail des Festivités. L’instant d’après, ils sont enfin arrivés dans la fameuse contrée enneigée. Sans plus attendre, ils se mettent aussitôt en route. Ils empruntent le chemin qui traverse l’immense Forêt de Guirlandes. Durant le trajet, Coco s’arrête régulièrement pour observer l’environnement qui l’entoure, tandis que Nevra est attentif aux moindres bruits.
Une dizaine de minutes plus tard, ils sortent de la forêt et arrivent au Grand Sapin Décoré. Ils se mettent aussitôt à chercher des indices autour du sapin. En regardant d’un peu plus près, Coco trouve un morceau de papier au pied du sapin. Elle fait signe à Nevra.
« J’ai trouvé quelque chose. »
Intrigué, Nevra s’approche de Coco. Cette dernière prend délicatement le papier et lui montre le mystérieux papier. En l’examinant, ils constatent qu’il y a un message dessus.J’ai volé votre précieuse Étoile de Noël et je l’ai cachée quelque part
dans votre merveilleuse contrée enneigée.
Coco est sidérée par le message.
« C’est encore pire que ce qu’on pensait.
– Je suis d’accord.
– Qui peut bien faire une chose pareille ?
– Je l’ignore. »
Ils restèrent silencieux un moment, réfléchissant à une solution. En voyant la Maison de Pain d’Épices qui se trouve juste en face du Grand Sapin Décoré, Coco a alors une idée.
« Allons interroger Mamie Gâteaux. Elle a peut-être vu quelque chose.
– Bonne idée et avec un peu de chance, on aura une première piste. »
Nos deux compères se rendent alors à la Maison de Pain d’Épices. En arrivant, Coco toque à la porte. Deux secondes plus tard, ils entendent des pas, puis la porte s’ouvre. Sur le seuil de la porte, ils sont accueillis chaleureusement par Mamie Gâteaux.
« Bonjour, Mamie Gâteaux. Nous sommes de la Garde d’Eel.
– Bonjour à vous, jeunes gens.
– Nous a chargé de mener une enquête sur un vol commis récemment.
– Oh, je vois. Vous êtes chargés de retrouver l’Étoile de Noël.
– Comment le savez-vous ?
– Le Père Noël a prévenu tout le monde.
– D’accord, je comprends.
– Mais entrez donc, jeunes gens. Ne restez pas dans le froid comme ça. »
Cette dernière s’écarte et fait entrer Coco et Nevra. Leurs familiers s’installent tranquillement près de la cheminée pour se réchauffer. Pendant ce temps, Coco se tourne vers Mamie Gâteaux.
« Avez-vous vu quelque chose de suspect près du Grand Sapin ?
– En effet. »
Mamie Gâteaux s’installe dans l’un des fauteuils près de la cheminée. Nevra et Coco s’approchent et l’écoutent attentivement.
« C’était hier soir, j’étais tranquillement en train de faire de délicieux gâteaux. De temps en temps, je jette un œil à l’extérieur depuis la fenêtre de ma cuisine… Malgré la nuit noire, on peut apercevoir le Grand Sapin grâce à ses guirlandes lumineuses. Une heure plus tard, après avoir fini mes gâteaux, je jette une dernière fois un œil à l’extérieur… À ce moment-là, j’ai aperçu une petite silhouette qui flottait près du Grand Sapin… et plus précisément près de l’Étoile de Noël. La silhouette me semblait être celle d’un Lutin… Je pensais donc que ce dernier était tout simplement venu admirer notre précieuse étoile d’un peu plus près… Je ne me suis donc pas inquiétée et je suis allée me coucher. Il était vingt-deux heures. C’est seulement… en regardant une nouvelle par la fenêtre ce matin… que je me suis rendu compte de la disparition de l’Étoile de Noël. »
Un long silence s’installe. Nevra et Coco se regardent, silencieux. Quelques instants plus tard, Coco finit par rompre le silence.
« Merci beaucoup pour ces précieuses informations, Mamie Gâteaux.
– Ravie de vous avoir aidé, jeunes gens. »
Elle se lève et raccompagne Nevra et Coco. Leurs familiers se lèvent également et rejoignent leurs maîtres, quittant ainsi la douce chaleur de la cheminée. Sur le seuil de la porte, Nevra et Coco sont aussitôt interpellés par Mamie Gâteaux.
« Je vous en supplie, retrouvez au plus vite l’Étoile de Noël. »
Coco se tourne vers la vieille dame. Elle prend ses mains entre les siennes et plonge son regard dans le sien. Elle lui adresse un sourire chaleureux.
« Nous ferons tout notre possible.
– Soyez quand même prudents.
– Bien sûr. C’est promis. »
Sur ces mots, elle lâche les mains de Mamie Gâteaux et rejoint Nevra.
« Tu as été excellente Coco.
– Merci Nevra.
– Nous avons désormais une piste. Allons à la Fabrique de Jouets.
– Bien. Dans ce cas, allons-y. »
Ils se mettent aussitôt en route vers l’atelier. Il ne leur faut pas longtemps pour arriver à la fameuse Fabrique de Jouets. Coco est émerveillée par la devanture. Pendant ce temps, Nevra toque à la porte. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre et ils sont accueillis par un Lutin. Ce dernier est de mauvaise humeur.
« Qu’est-ce que vous voulez ? »
Une fée, restée en retrait et ayant entendu ce dernier râler, intervient.
« Allons Alfo. Ce n’est pas comme cela qu’on accueille des visiteurs. »
Alfo grogne et s’en va. La fée se tourne vers Nevra et Coco en souriant.
« Bonjour, je suis Nina. »
Nos deux compères s’avancent vers la Fée.
« Bonjour, moi c’est Nevra.
– Bonjour, moi c’est Cocogaudin, mais appelez-moi Coco. »
Nina leur adresse alors un sourire rayonnant.
« Ravie de faire votre connaissance. Désolée pour l’accueil. Alfo est sur les nerfs en ce moment. Mais entrez donc, ne restez pas dans ce froid. Sinon vous allez vous geler. »
Elle s’écarte et invite Nevra et Coco à entrer. Ces derniers ne se font pas prier, et entrent à l’intérieur de la fabrique avec leurs familiers. L’instant d’après, Nina ferme la porte et se tourne vers nos deux compères.
« Alors, dites-moi. Qu’est-ce qui vous amène dans notre belle contrée ? »
Cette fois, c’est Nevra qui prend la parole.
« Nous sommes de la Garde d’Eel et on nous a chargés de retrouver l’Étoile de Noël.
– Oh, je comprends. »
Son sourire disparaît, laissant sa place à une mine triste.
« Ce qui nous arrive est terrible.
– Avez-vous vu quelque chose de suspect près du Grand Sapin ?
– Non, malheureusement. Pourquoi ?
– Nous avons trouvé un indice au pied du Grand Sapin.
– Vraiment ? »
Nevra sort le papier et le tend à Nina. Lorsqu’elle lit le message, l’horreur se dessine alors sur son visage. C’est d’une main tremblante qu’elle rend le papier.
« Quelle horreur ! Qui peut bien faire une chose pareille ?
– Nous l’ignorons, mais nous ferons tout notre possible pour le découvrir.
– Est-ce le seul indice que vous avez trouvé ?
– Nous avons également le témoignage de Mamie Gâteaux. »
Nevra lui raconte alors ce que Mamie Gâteaux a vu par la fenêtre de sa cuisine. Quelques instants plus tard, Nina est sous le choc.
« Non ! C’est impossible !
– Nous comprenons votre réaction. Et pourtant…
– Je sais que Mamie Gâteaux n’oserait jamais mentir.
– Nous aussi nous avons du mal à y croire, mais c’est la seule piste que nous avons.
– Cela nous met dans une position très délicate. »
Nina se met à s’agiter, stressée. Nevra s’avance et pose une main sur l’épaule de Nina.
« Du calme. On va retrouver l’Étoile de Noël. »
Ce dernier lui adresse un sourire chaleureux. Nina se détend et lui rend son sourire.
« Vous avez raison.
– Voilà, c’est ce que j’aime entendre. »
Il retire alors sa main.
« On aimerait également voir le Père Noël pour lui faire part de notre avancée.
– Bien sûr, je comprends. Dans ce cas, suivez-moi. »
L’instant d’après, Nevra et Coco la suivent jusqu’au bureau du Père Noël. Au moment où ils arrivent, la porte s’ouvre sur le Père Noël.
« Ohohoh ! On a des visiteurs à ce que je vois »
Nina s’approche du Père Noël.
« Père Noël, voici les membres de la Garde d’Eel qui ont été chargés de retrouver l’Étoile de Noël. Ils aimeraient s’entretenir avec vous justement pour vous faire part de leur avancée.
– Je vois. Entrez donc. »
Ce dernier s’écarte et fait entrer Nevra et Coco. À l’intérieur, le Père Noël s’installe à son bureau, Nina à ses côtés et invite nos deux compères à faire de même, tandis que leurs familiers s’installent près de la cheminée.
« Bien. Dites-moi tout. Qu’avez-vous découvert ? »
Nevra prend alors la parole.
« Nous avons inspecté autour du Grand Sapin et nous avons trouvé ce morceau de papier au pied de ce dernier. »
Il sort le morceau de papier et le montre au Père Noël. Ce dernier lit attentivement le message qui est inscrit dessus.
« C’est encore plus grave que je pensais.
– En effet. »
Le Père Noël rend le morceau de papier.
« En voyant que la maison de Mamie Gâteaux se trouve en face du Grand Sapin. Nous avons donc décidé d’aller l’interroger. Elle a effectivement vu quelque chose la veille près du Grand Sapin, ou plus précisément près de l’Étoile de Noël. »
Le Père Noël est très intrigué par la déclaration du Chef de l’Ombre.
« Qu’a-t-elle donc vu ?
– Une petite silhouette. Elle pense que cette silhouette est celle d’un Lutin. »
Le Père Noël tient alors son menton et réfléchit.
« Si c’est le cas… alors cela met les Lutins de la fabrique dans une position très délicate. »
Coco, restée silencieuse jusqu’à présent, intervient.
« Pendant que Nevra discutait avec Nina tout à l’heure, j’en ai profité pour observer le comportement de tous les Lutins présents. Aucun d’entre eux ne m’a semblé suspect. »
Cette fois, Nina intervient à son tour.
« Père Noël, que pouvons-nous faire ? »
Le Père Noël réfléchit un instant. Soudain, une idée lui vient à l’esprit.
« Commençons par fouiller dans tous les lieux se trouvant à proximité du Grand Sapin. »
Coco est surprise.
« Mais cela va nous prendre beaucoup trop de temps.
– Les Lutins et les Fées vous aideront.
– Merci beaucoup, Père Noël. »
Soudain, un Lutin entre en catastrophe dans le bureau.
« Père Noël… C’est terrible…
– Que se passe-t-il ?
– C’est la nuit éternelle… elle… elle a commencé. »
Nevra et Coco se lèvent d’un bond, choqués par la nouvelle.
« QUOI !!! »
L’horreur se lit sur les visages de tous ceux présents dans la pièce. Le cauchemar a commencé pour la merveilleuse Contrée de Noël. L’instant d’après, l’horreur laisse sa place à un regard sérieux sur le visage du Père Noël. Ce dernier se lève et s’adresse au Lutin.
« Que tous les Lutins et les Fées de la Fabrique de Jouets se rassemblent !
– À vos ordres, Père Noël. »
Aussitôt, le Lutin quitte le bureau, tandis que Nevra et Coco se tournent vers le Père Noël.
« Venez avec moi. »
Sans plus attendre, ils suivent le Père Noël sur le balcon qui donne sur l’immense salle de fabrication où tous les Lutins et les Fées sont réunis. On entend des murmures parmi eux. Lorsque le Père Noël apparaît sur le balcon en compagnie de Nevra et Coco, les murmures cessent. En quelques secondes, la fabrique est désormais silencieuse.
« Mes chers petits Lutins et Fées… L’heure est grave… très grave. Comme vous le savez déjà, l’Étoile de Noël a disparu… Les deux jeunes gens présents à mes côtés sont membres de la Garde d’Eel et ont été chargés de retrouver notre précieuse étoile… En menant leur enquête, ils ont fait une terrible découverte… En cherchant des indices près du Grand Sapin et interrogeant les témoins, ils ont découvert que notre précieuse Étoile de Noël a été en réalité volée et cachée… »
Des cris d’effroi se font entendre dans toute la Fabrique de Jouets.
« Malheureusement, ce n’est pas tout… Le cauchemar de notre magnifique contrée enneigée a déjà commencé… En effet, je viens d’apprendre que la nuit éternelle a commencé… »
Les Lutins et les Fées poussent une nouvelle fois des cris d’effroi.
« Du calme mes chers petits Lutins et Fées… Certains d’entre vous aideront les membres de la Garde d’Eel dans leur recherche… Les autres resteront ici pour continuer à faire fonctionner la fabrique. Le temps nous est compté… Alors, commençons… Tous ceux qui veulent participer aux recherches, lèvent la main… »
En quelques secondes, une quarantaine de Lutins et Fées lèvent la main.
« À présent, formez des groupes de cinq. Les autres peuvent retourner à leur poste. »
Les Lutins et Fées s’exécutent. Deux minutes plus tard, huit groupes de cinq sont formés.
« Parfait… Rendez-vous à treize heures devant le Grand Sapin… Chaque groupe se rendra dans un lieu pour le fouiller dans les moindres recoins… »
Les Lutins et les Fées opinent du chef, puis retournent à leurs occupations. L’instant d’après, le Père Noël se tourne vers nos deux compères. Coco s’avance un peu.
« Merci beaucoup, Père Noël. »
Ce dernier lui sourit.
« Mais de rien. C’est un plaisir de vous aider. »
Nevra s’avance à son tour.
« Bien. On va vous laisser.
– Merci de m’avoir fait part de votre découverte.
– De rien, Père Noël. »
Nos deux compères prennent alors congé du Père Noël et quittent la Fabrique de Jouets. Ils se rendent à l’orée de la forêt qui se trouve à côté de la Forêt de Guirlandes pour monter leur campement. Quelques minutes plus tard, le campement est installé. À treize heures, nos deux compères rejoignent les autres au Grand Sapin. Lorsqu’ils arrivent, les groupes se sont déjà répartis les lieux à fouiller. Pour augmenter les chances de retrouver l’Étoile de Noël, Nevra et Coco décident de se séparer. Quelques instants plus tard, les recherches commencent. Nevra se rend au Bonhomme de Neige avec Shaïtan, tandis que Coco se rend à l’Arbre Gelé avec Nalaë.
Les recherches durent tout l’après-midi. Le soir venu, tout le monde se rassemble une nouvelle fois au Grand Sapin pour faire le point. Malheureusement, ils n’ont trouvé aucune trace de la précieuse Étoile de Noël. Nevra s’avance et s’adresse aux Lutins et Fées.
« Merci de nous avoir aidé… Il se fait tard… Vous pouvez retourner à vos occupations. Nous reprendrons nos recherches demain. »
Sans plus tarder, tout le monde se disperse. Nevra et Coco retournent au campement. Ils dînent, puis ils vont se coucher. Cette nuit-là, dans la Chaumière des Lutins, tout le monde dort. Soudain, Nina est réveillée par un bruit. Elle entend quelqu’un quitter son lit. Elle se retourne et observe discrètement la personne. Elle réalise alors que c’est Alfo qui quitte la chaumière en douce.
« Qu’est-ce qu’il fait ? Demande-t-elle. »
Intriguée, elle se lève et s’habille. Enfin, elle quitte à son tour la chaumière et prend Alfo en filature. Cinq minutes plus tard, elle voit Alfo pénétrer dans la Forêt de Guirlandes.
« Qu’est-ce qu’il peut bien faire dans cette forêt ? »
Malheureusement, elle ne peut aller plus loin. En effet, un vent froid s’est levé et il fait très sombre pour y voir clair. Ne voulant prendre aucun risque, Nina rentre alors à la chaumière.
« Demain, je préviendrais discrètement Nevra et Coco. »
Elle rentre silencieusement dans la chaumière et retourne se coucher. Le lendemain matin, Nina constate qu’Alfo est rentré cette nuit. Quelques minutes plus tard, après le petit-déjeuner, Nina se rend au campement pour y trouver Nevra et Coco. Lorsqu’elle arrive, nos deux compères sont installés près du feu de camp.
« Bonjour tout le monde. »
Nos deux compères se tournent vers la Fée. Coco est la première à parler.
« Bonjour Nina.
– Bonjour, qu’est-ce qu’il se passe ? »
Nina prend alors une profonde respiration.
« Cette nuit, j’ai vu Alfo sortir en douce de la chaumière… Intriguée, je l’ai prise en filature à l’extérieur. Cinq minutes plus tard, je l’ai vu entrer dans la Forêt de Guirlandes. Malheureusement, je ne l’ai pas suivi, de peur de me perdre ou de tomber dans un piège. Je suis donc rentrée à la chaumière et je suis allée me coucher, préférant attendre le lendemain pour vous prévenir. »
Cette fois, c’est Nevra qui prend la parole.
« Merci d’être venue nous prévenir.
– Mais de rien. Ravie de vous aider. »
Nina prend congé de nos deux compères et prend la direction de la fabrique. Pendant ce temps, Nevra se lève et s’adresse à Coco.
« Allons explorer la Forêt de guirlandes. »
Elle se lève à son tour.
« Oui. Allons-y. »
Sans plus attendre, ils se mettent en route. Quelques instants plus tard, ils pénètrent dans la forêt et commencent à chercher des indices. La Forêt de Guirlandes est immense. C’est seulement à la fin de la matinée que Coco découvre quelque chose. Dans le creux d’un sapin, elle trouve un interrupteur. Elle fait signe à Nevra. Ce dernier s’approche et examine l’interrupteur.
« Bien joué, Coco. Beau travail.
– À quoi peut bien servir cet interrupteur ?
– Je n’en ai aucune idée. Vas-y, appuie sur le bouton. »
Aussitôt, Coco s’exécute. Elle y plonge sa main et appuie sur l’interrupteur. Deux secondes plus tard, un bruit retentit. Face à eux, dans la paroi rocheuse de la petite falaise qui surplombe la Forêt de Guirlandes, un passage secret se dévoile. Nevra et Coco sont très surpris. Ils s’approchent prudemment de la mystérieuse ouverture et l’examinent en silence. Quelques instants plus tard, Coco finit par briser le silence.
« Que faisons-nous ?
– On entre à l’intérieur.
– Tu en es sûr ?
– L’Étoile de Noël se trouve peut-être à l’intérieur.
– Je comprends. Alors, allons-y. »
Ils empruntent alors le passage secret. Dix minutes plus tard, ils arrivent dans une grande pièce aménagée en habitation. Aussitôt, ils fouillent entièrement la pièce. Malheureusement, l’Étoile de Noël ne s’y trouve pas. C’est avec déception qu’ils quittent la cachette. À l’extérieur, on entend un cri effroyable. Heureusement, grâce à son ouïe fine, Nevra sait d’où vient ce cri.
« Ça vient de la Maison de Pain d’Épices.
– Dans ce cas, allons voir. »
Ils se mettent alors à courir en direction de la maison de Mamie Gâteaux. Dix minutes plus tard, ils arrivent enfin. Sur le seuil de la porte, se trouve une Fée en pleure, le visage caché dans ses mains. Coco s’agenouille devant elle.
« Que s’est-il passé ? »
Pour toute réponse, la Fée pointe du doigt la porte d’entrée. Coco regarde et constate qu’elle est légèrement ouverte. Elle se tourne vers Nevra. Ce dernier prend le risque de pousser doucement la porte. Cette dernière s’ouvre en grand pour laisser sa place à une vision cauchemardesque. En une fraction de seconde, l’horreur se lit sur le visage de Nevra et Coco. Ils comprennent alors la raison de ce cri d’effroi. Près de la cheminée… assise dans son fauteuil… Mamie Gâteaux est… entièrement congelée. Horrifiée par la scène, Coco prend la Fée dans ses bras et s’éloigne. Quelques secondes plus tard, Nevra s’éloigne à son tour et finit par rejoindre Coco.
« Allons prévenir le Père Noël. »
Coco opine du chef en silence. L’instant d’après, ils se mettent aussitôt en route vers la Fabrique de Jouets. Cinq minutes plus tard, ils arrivent enfin à l’usine. Nina les accueille chaleureuse, mais très vite son sourire disparaît. En voyant la Fée en pleure dans les bras de Coco, elle comprend rapidement qu’il s’est passé quelque chose de grave.
« Nous devons parler au Père Noël. C’est urgent.
– Suivez-moi. »
Elle les amène aussitôt dans le bureau du Père Noël. Ce dernier les fait entrer sans attendre. C’est alors qu’il remarque la Fée dans les bras de Coco, en train de pleurer à chaudes larmes.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Coco n’ose dire un mot. C’est Nevra qui répond.
« Père Noël… On vient de faire une horrible découverte.
– Qu’est-ce donc ?
– C’est Mamie Gâteaux… elle… Elle est congelée. »
L’horreur se dessine sur le visage du Père Noël. La situation de la merveilleuse Contrée de Noël est en train d’empirer. Le Père Noël s’adresse à Nina.
« Que les groupes de recherches reviennent immédiatement.
– À vos ordres, Père Noël. »
Aussitôt, elle quitte la pièce. Pendant ce temps, le Père Noël s’adresse à Nevra.
« Vous n’avez toujours aucune trace de notre précieuse étoile ?
– Hélas non, Père Noël.
– Mais où est-ce qu’elle peut bien être ?
– Nous n’avons malheureusement aucune idée.
– Et il nous reste plus beaucoup de temps. »
En effet, plus le temps passe et plus les chances de retrouver l’Étoile de Noël se réduisent et le voleur n’a pas encore été identifié. Soudain, Nina arrive en trombe.
« Père Noël… c’est terrible.
– Que se passe-t-il, Nina ? »
Elle prend alors une profonde respiration.
« Je viens d’apprendre que certains membres de nos groupes sont entièrement congelés. »
Le choc se lit sur le visage du Père Noël, de Nevra et Coco. Coco s’adresse au Père Noël.
« C’est terrible, Père Noël. Qu’est-ce qu’on peut faire ?
– Je n’ai pas la moindre idée. »
Coco commence alors à désespérer, tandis que Nina s’avance et fait part au Père Noël de ce qu’elle a vu la nuit dernière.
« C’est très étrange. Que faisait-il dans la forêt au beau milieu de la nuit ?
– Je n’en ai aucune idée. »
C’est alors que Nevra intervient.
« Ce matin, avec Coco, nous avons exploré la Forêt de guirlandes. Nous avons découvert un interrupteur caché dans le creux d’un sapin. En appuyant dessus, cela a ouvert un passage secret dans la petite falaise qui surplombe la forêt. Nous l’avons emprunté et nous y avons découvert une grande pièce aménagée en habitation. Bien entendu, nous l’avons fouillé dans les moindres recoins, en espérant trouver l’Étoile de Noël, mais elle n’y était pas.
– D’accord, je vois. »
Soudain, quelqu’un toque à la porte.
« Entrez ! S’exclame le Père Noël. »
La porte s’ouvre et un Lutin entre.
« Père Noël, les membres de recherches sont de retour.
– Parfait. Merci. »
Le Lutin prend congé et quitte la pièce. Le Père Noël se tourne vers Nevra et Coco.
« Venez. Allons les voir. »
Sans plus attendre, Nevra et Coco suivent le Père Noël sur le balcon. Ce dernier s’adresse aux membres de recherches restants.
« Que donnent vos recherches ? »
Parmi eux, une Fée s’avance et prend la parole.
« Nous n’avons rien trouvé, pas le moindre indice. De plus, certains d’entre nous se sont retrouvés entièrement congelés. »
Un silence pesant s’installe, seul le bruit des machines se fait entendre dans toute la fabrique. Le stress monte chez certains, tandis que les autres réfléchissent. Nevra s’avance.
« Vous avez fouillé tous les endroits ? »
Un Lutin s’avance.
« Oui, sauf la Fabrique de Jouets et la Hotte en Préparation. »
Un autre Lutin s’avance et intervient.
« La Fabrique de Jouets est immense. Elle possède deux étages et un entrepôt souterrain.
– Combien de niveaux possède l’entrepôt ?
– Il y en a quatre en tout. C’est un véritable labyrinthe.
– Combien de temps il vous faut pour vérifier l’entrepôt tout entier ?
– Cela risque de nous prendre des heures. »
C’est alors que le Père Noël intervient à son tour.
« Dans ce cas, commencez tout de suite. L’Étoile de Noël s’y trouve peut-être. »
Aussitôt, les Lutins et les Fées s’exécutent. Nevra se tourne vers Coco.
« Allons les aider.
– Bonne idée. »
Elle s’approche du Père Noël et lui confie la Fée qu’elle tenait dans ses bras. L’instant d’après, ils descendent et rejoignent les Lutins et les Fées avec leurs familiers. L’un des Lutins s’approche d’une porte, et l’ouvre. La porte donne sur un escalier en colimaçon qui descend. Les Lutins et les Fées descendent chacun leur tour, Nevra et Coco les suivent. Deux minutes plus tard, ils arrivent dans une salle immense dans laquelle se trouve de nombreuses rangées d’étagères. Ces dernières sont remplies de décorations de Noël, pièces de rechange, et autres objets divers. Nevra et Coco s’avancent jusqu’au centre de la salle. Coco est la première à s’exprimer.
« C’est immense. On risque en effet de mettre des heures à chercher l’Étoile de Noël. »
Une Fée s’approche de Coco.
« Et encore, nous sommes qu’au premier niveau. Il y en a encore trois autres.
– J’espère qu’on trouvera l’Étoile à Noël à temps.
– Dans ce cas, mettons-nous tout de suite au travail. »
Nevra intervient à son tour.
« J’ai une idée pour augmenter nos chances. »
La Fée se tourne vers Nevra.
« Laquelle ?
– Que chacun de nous s’occupe d’une rangée.
– C’est une excellente idée.
– Il faut également faire pareil pour les autres niveaux. »
Approuvant l’idée de Nevra, la Fée se tourne alors vers ses camarades.
« Écoutez-moi tous ! On vient de me faire part d’une excellente idée… Formez tout de suite quatre groupes… »
Ses camarades s’exécutent aussitôt. En quelques secondes, les quatre groupes sont formés. Ses camarades se tournent de nouveau vers la Fée pour écouter la suite.
« Parfait… À présent, chaque groupe va s’occuper d’un niveau… Et dans chaque niveau, chacun d’entre vous s’occupe d’une rangée d’étagères… Ainsi, nous augmentons nos chances de retrouver rapidement l’Étoile de Noël ! »
Sans plus attendre, ses camarades s’exécutent. Le premier groupe reste au premier niveau, tandis que les trois autres se rendent dans les autres niveaux. Quelques instants plus tard, la recherche de l’Étoile de Noël débute et dure plusieurs minutes… des minutes qui paraissaient une éternité. Trois heures plus tard, toujours pas la moindre trace de la précieuse étoile et il ne reste plus qu’une vingtaine de minutes avant la fin. Sheïtan et Nalaë n’ont rien trouvé également. Nevra rejoint alors Coco. Sheïtan et Nalaë reviennent auprès d’eux.
« Allons voir les autres.
– Bonne idée, Nevra. »
Ils quittent la salle et descendent au deuxième niveau. Malheureusement, deux minutes plus tard, lorsqu’ils arrivent dans la pièce, ils font face à l’horreur. Les Lutins et les fées sont entièrement congelés. Le cauchemar de la contrée gagne du terrain. C’est alors qu’ils se rendent dans les deux derniers niveaux où ils constatent la même scène d’horreur. Coco se tourne vers Nevra.
« C’est… C’est terrible !
– Le pire est qu’on ne sait pas s’ils ont trouvé quelque chose.
– Et on n’a malheureusement pas le temps de fouiller les autres niveaux.
– Tu as raison.
– Qu’est-ce qu’on fait ?
– On remonte et on va fouiller la Hotte en Préparation.
– Dans ce cas, allons-y. »
Ils se mettent à courir. Ils montent les escaliers quatre à quatre. Six minutes plus tard, ils sont enfin de retour dans la fabrique. C’est avec horreur qu’ils réalisent que les machines de fabrication sont à l’arrêt. Les derniers Lutins et Fées sont également congelés. Coco a alors un déclic.
« Vite, allons dans le bureau du Père Noël. »
Nevra opine du chef. Nos deux compères se mettent alors à courir vers le bureau. Lorsqu’ils arrivent, ils constatent avec effroi que le Père Noël est congelé, ainsi que Nina et la Fée qui avait découvert Mamie Gâteaux congelée. Soudain, ils entendent un rire sinistre.
« Ah ah ah ah ah ah ah ah ! »
L’instant d’après, ils se retournent vers la personne. Ils réalisent que c’est Alfo, avec un sourire diabolique sur le visage. Nevra lui jette un regard noir et s’avance vers lui.
« C’était donc toi le voleur ?
– En effet.
– Pourquoi as-tu fait ça ? »
Alfo se contente d’adresser un sourire sournois.
« Et vous, aurez-vous le temps de récupérer l’étoile ? »
Nevra commence à perdre patience. Furieux, il saisit le Lutin par le col, approche son visage du sien et le regarde droit dans les yeux.
« Où est l’Étoile de Noël ?
– Dans la Hotte en Préparation bien sûr ? »
Alfo jette un œil à sa montre.
« Oh… Plus que six minutes. Vous ferez mieux de vous dépêcher d’aller la récupérer ou sinon il sera trop tard. Et ne croyez pas que je vais vous laisser réussir aussi facilement. »
Il se défait de l’emprise de Nevra et quitte le bureau en ricanant. L’instant d’après, Nevra se précipite hors du bureau et sprinte jusqu’à la Hotte. Coco se met également à sprinter. Sur le balcon, Alfo est amusé par la scène qui se déroule sous ses yeux. En quelques secondes, ils montent les marches et arrivent à la fameuse Hotte remplie de cadeaux. Nevra monte l’échelle, plonge à l’intérieur et commence à chercher l’Étoile de Noël. Soudain, il aperçoit une lueur tout au fond de la Hotte. Il écarte alors les cadeaux et s’approche de la lueur. Lorsqu’il l’atteint enfin, il réalise que c’est la fameuse étoile.
Au moment où il est sur le point de la saisir, il entend un ricanement à l’extérieur. Coco se retourne pour faire face à Alfo. Ce dernier a toujours son sourire diabolique.
« Tic tac… tic tac… Il ne vous reste plus que cinq minutes. »
Sur ces mots, ce dernier prend son envol vers l’usine. Cinq minutes, c’est en effet le temps qu’il leur reste pour atteindre le Grand Sapin. Ils n’avaient donc pas une seconde à perdre. Coco se retourne et s’adresse à Nevra en mettant ses mains en coupe autour de sa bouche.
« Dépêche-toi ! »
L’instant d’après, Nevra saisit alors l’Étoile de Noël et sort rapidement. Ensemble, ils descendent les marches et traversent la Fabrique de Jouets à toute allure. Malheureusement, au moment où ils atteignent la porte d’entrée, ils constatent qu’elle est fermée à clef. Soudain, ils entendent quelqu’un rire de l’autre côté de la porte : c’est Alfo.
« Je ne vous laisserai pas remettre l’Étoile de Noël à sa place. »
Nevra se met à grogner et donne un énorme coup de poing contre la porte.
« Maudit Lutin ! »
Le Lutin rit de nouveau, puis il s’en va. Pendant ce temps, la glace se rapproche dangereusement de nos deux compères. Nevra a alors une idée. Il recule.
« Écarte-toi. »
Coco s’exécute. C’est alors qu’elle voit une boule d’énergie noire se former entre les mains de Nevra. L’instant d’après, le Chef de l’Ombre balance la boule d’énergie sur la porte. Au moment de l’impact, la porte vole en éclat dans un bruit assourdissant. Nevra et Coco sont enfin libres. Sans plus attendre, ils reprennent aussitôt leur course folle vers le Grand Sapin. En chemin, il aperçoit Alfo. Ce dernier vient de se retrouver entièrement congelé avec son sourire diabolique sur son visage. Nos deux compères continuent leur course folle sans s’arrêter. Hélas… Quelque chose vient saisir le pied de Nevra, l’arrêtant brutalement dans sa course. Lorsqu’il se retourne, il constate avec horreur qu’il est pris dans la glace. Il se tourne alors vers Coco.
« Coco ! Appelle-t-il. »
En entendant Nevra l’appeler, cette dernière arrête de courir. En se retournant, c’est avec effroi qu’elle voit la glace en train de congeler Nevra. Ce dernier lui tend l’étoile.
« Prends l’Étoile de Noël et continue, ordonne-t-il. »
Elle se précipite alors vers le Chef de l’Ombre, saisit l’étoile et repart dans l’autre sens à toute allure avec Sheïtan et Nalaë. Au même moment, Nevra se retrouve entièrement congelé. Quelques instants plus tard, l’un des pieds de Coco se retrouve brutalement coincé dans la glace. Elle s’adresse alors aux familiers.
« À vous de jouer, ordonne-t-elle. »
Elle leur tend à son tour l’étoile. Sheïtan la prend dans sa gueule et se met à courir à toute vitesse vers le Grand Sapin, Nalaë à ses côtés. Lorsque Nalaë se retourne, elle voit la glace recouvrir entièrement sa maîtresse. Elle laisse échapper un piaillement triste et continue sa course. Bientôt, Sheïtan se retrouve également pris au piège par la glace. Nalaë s’approche de Sheïtan. Cette dernière regarde Nalaë et émet un gémissement. À cet instant, Nalaë comprend alors qu’il ne reste plus que quelques secondes avant la fin. Sans hésitation, elle saisit l’Étoile de Noël entre ses serres et s’envole à toute vitesse vers le Grand Sapin.
En quelques battements d’ailes, elle parvient à atteindre le Grand Sapin, mais ses ailes commencent à être congelés à cause du froid. Soudain, Nalaë sentit une violente douleur à la base de l’une de ses ailes, la faisant chuter. Elle avait désormais un muscle déchiré. Malgré la douleur, elle reprend son envol. Elle parvient péniblement à atteindre le sommet. C’est à cet instant que son corps commence à se congeler. Dans un ultime effort et jusqu’à la dernière seconde, Nalaë pose l’Étoile de Noël sur le sommet du Grand Sapin avant d’être entièrement congelée. Le corps congelé de Nalaë tombe lourdement sur le sol au pied du sapin.
L’instant d’après, les douze coups de minuit retentissent dans toute la contrée enneigée. Au douzième coup, l’Étoile de Noël se met à briller de plus en plus fort. Soudain, une aura lumineuse jaillit et se propage sur toute la Contrée de Noël. C’est alors que la glace commence à fondre et quelques instants plus tard, tous ceux qui s’y trouvent sont décongelés. Et la Nuit Éternelle disparaît et laisse sa place à une magnifique nuit étoilée illuminée par une superbe aurore boréale. Enfin libéré de la glace, Nevra se précipite vers Coco.
« Coco, ça va ?
– Oui et toi ?
– Je vais bien aussi. »
Ensemble, ils se rendent au Grand Sapin. Sur place, ils voient Sheïtan couché avec Nalaë blottie contre elle. Lorsque Nalaë voit sa maîtresse, elle émet de petits piaillements et avance vers elle en sautillant. Une de ses ailes traîne sur le sol.
« Oh non, tu es blessée. »
Coco prend délicatement son Lovigis dans ses bras. Nevra s’approche et l’examine.
« Elle n’a rien de cassé, juste un muscle froissé.
– Et c’est tout ?
– Oui. Un bon massage et du repos devrait suffire.
– Je l’emmènerai à Perruru quand on sera rentré au QG.
– Bien. En attendant, allons à la Fabrique de Jouets. »
Elle opine du chef. L’instant d’après, ils prennent la direction de la fabrique. Lorsqu’ils arrivent, ils sont accueillis chaleureusement par Nina. Elle leur sourit.
« Vous revoilà. Merci infiniment… Vous avez réussi… Vous avez sauvé notre belle contrée enneigée, ainsi que la Fête de Noël. »
Coco lui rend son sourire.
« Mais de rien. C’était le but de notre mission.
– Venez avec moi. Le Père Noël vous attend. »
Aussitôt, ils se rendent dans le bureau du Père Noël. Ce dernier les accueille à son tour chaleureusement et à bras ouverts.
« Vous voilà. Je tiens à vous féliciter personnellement… Vous avez ma reconnaissance éternelle, ainsi que celle de la Contrée de Noël. »
Nevra s’avance.
« Nous sommes heureux de vous avoir aidé. »
Soudain, Alfo débarque en furie dans le bureau, arc en main et prêt à tirer. On peut lire la rancune sur son visage. Il encoche une flèche et vise Coco en premier.
« Je vais vous envoyer en Enfer ! »
L’instant d’après, il décoche sa flèche. La seconde d’après, Nina vient s’interposer et se prend la flèche dans le dos entre ses ailes. Elle hurle de douleur et tombe au sol. Coco est horrifiée par la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Nevra se précipite rapidement vers Alfo et le désarme à l’aide de l’un de ses poignards. L’arc tombe au sol. L’instant d’après, le Père Noël prononce une incantation et fait apparaître une cage dorée autour d’Alfo. Le Père Noël fait apparaître une chaîne dorée. La cage se retrouve alors suspendue à cette dernière. Pendant ce temps, Coco s’accroupit près de Nina. Les larmes au bord des yeux. Nevra fait de même et prend le pouls de la Fée.
Par chance, elle est toujours en vie, mais elle est inconsciente. Le Père Noël s’approche et s’accroupit à son tour. Il pose une main sur le corps de la Fée et prononce une nouvelle incantation et une aura dorée apparaît autour de son corps. Le phénomène dura plusieurs secondes. La flèche se retire du corps et la blessure se referme. Quelques secondes plus tard, l’aura dorée disparaît. Nina ouvre les yeux et adresse un joli sourire à tout le monde avant de se redresser, de battre des ailes et de s’envoler. Nevra et Coco soupirent de soulagement. Le Père Noël est soulagé également. Il se lève et se tourne vers Alfo. Ce dernier s’agite et tente de se libérer de la cage magique.
« Laissez-moi sortir. »
Le Père Noël lance un regard sévère à Alfo.
« C’est hors de question. »
Le Lutin grogne, tourne le dos au Père Noël et s’assoit en tailleur, tandis que le Père Noël s’approche de la cage.
« Pourquoi as-tu volé l’Étoile de Noël ? »
Alfo tourne légèrement la tête vers le Père Noël.
« J’en avais marre de voir tout le monde sourire bêtement et de s’exciter pour rien… Surtout à l’approche de la Fête de Noël… Je trouve cette fête ennuyeuse… Je ne vois pas ce qu’il y a de merveilleux à célébrer cette fête. J’ai donc décidé de voler et cacher l’Étoile de Noël… Je me fichais pas mal de me retrouver congelé pour l’éternité. Au moins, tout le monde aurait arrêté d’être heureux, d’exprimer leur bonheur de manière exagérée. »
En entendant son explication, le Père Noël soupire d’exaspération.
« Je vois. »
Il se tourne alors vers Nevra et Coco.
« Désolé pour ce désagrément… Je ne pensais pas que l’un des employés était capable de faire une chose pareille. »
Nevra s’avance vers le Père Noël et pose une main compatissante sur son épaule.
« Nous comprenons, ne vous en faites pas. »
Coco s’avance à son tour.
« Qu’allez-vous faire de lui ?
– Il va rester dans cette cage pour les prochaines années. »
Coco est très surprise par sa réponse.
« Pour les prochaines années ?
– Oui. Il est hors de question de laisser un délinquant en liberté.
– Je comprends. »
Le Père Noël l’heure sur l’horloge de son bureau.
« Il est tard. Je crois qu’il est l’heure pour vous de rentrer au QG pour profiter du reste du Réveillon de Noël avec les autres membres de la Garde d’Eel. »
Coco regarde à son tour l’heure.
« En effet.
– Bien, je vais vous raccompagner. »
Il ouvre la porte de son bureau et sort. Sans attendre, nos deux compères et leurs familiers suivent le Père Noël jusqu’à l’entrée de la fabrique. Deux minutes plus tard, Nevra et Coco sortent de l’usine. Après un ultime au revoir, ils retournent dans la forêt qui se trouve à côté de la Forêt de Guirlandes et démontent leur campement. Une demi-heure plus tard, ils se mettent enfin en route vers le Quartier Général. Quelques minutes plus tard, ils arrivent enfin au Portail des Festivités qu’ils traversent sans plus attendre. De l’autre côté, lorsque Coco aperçoit le QG, elle est heureuse de rentrer et de pouvoir fêter Noël. Nevra est également heureux.
Il vient se mettre à côté de Coco, passe son bras derrière son dos et vient poser sa main sur son épaule. Coco se tourne vers Nevra et lui adresse un sourire heureux. Ce dernier lui adresse à son tour un sourire.
« Rentrons.
– Oui, rentrons. »
L’instant d’après, ils rentrent enfin au QG où ils sont accueillis en héros par tous les membres de la Garde d’Eel. Tout le monde se met à fêter le sauvetage de la contrée enneigée et de la Fête de Noël. Tous ensemble, ils passent le reste des festivités dans la joie et la bonne humeur. Pour Coco, elle a passé le plus beau Noël. Effectivement, passer Noël avec son coup de cœur est la meilleure chose qu’elle puisse rêver…
2021 - Un Cavalier Pour le Bal (Godiee)
C’est l’effervescence dans la Cité d’Eel… la salle de bal est prête pour le Réveillon de Noël de ce soir. Tout le monde s’active pour terminer les derniers préparatifs. Dans sa chambre, Godiee revêt sa magnifique robe de bal qu’elle admire devant un miroir sur pied. Quelques minutes plus tard, elle se pose une question.
Qui sera mon cavalier entre Leiftan et Nevra ?
Elle réfléchit un long moment… Soudain, une idée lui vient à l’esprit.
Je sais exactement comment les départager.
Un petit sourire malicieux se dessina sur son doux visage et va se changer. Cinq minutes plus tard, elle est fin prête.
« Aijou, Dragnir, venez mes chéris. J’ai besoin de vous, ordonne-t-elle à ses familiers en se dirigeant vers la porte. »
Le Lovigis et le Draflayel émettent de petits cris aigu, heureux. Ils prennent leur envol et suivent leur maîtresse. Dans le couloir, Aijou vient se poser sur l’épaule droite de Godiee, tandis que Dragnir se pose sur son épaule gauche. Ensemble, nos trois compères se rendent à la bibliothèque. En entrant, ils tombent sur Leiftan et Nevra. Ces derniers sont en train de remplir chacun un rapport de mission. En les voyant, la jeune yuki-onna est très heureuse de les voir.
Ils sont mignons quand ils sont concentrés, pensa-t-elle en les observant.
Elle reste sagement en retrait, en silence, préférant attendre qu’ils terminent. Et deux minutes plus tard…
« Enfin, c’est terminé, dit Leiftan en posant la plume. »
Le bel étincelant s’étire, épuisé. Quelques secondes plus tard, Nevra finit par faire de même en posant la plume à son tour.
« Cette matinée a été très longue. La bonne nouvelle est que j’ai quartier libre pour le reste de la journée, déclare le Chef de l’Ombre. »
Leiftan eut un petit rire, puis regarda Nevra.
« Tiens donc, quelle coïncidence, moi aussi. »
À cet instant, Godiee décide de s’avancer vers eux. Elle adopte une posture sexy en posant ses mains sur la table.
« Bonjour les garçons, salue-t-elle d’une voix charmeuse. »
Les deux concernés se tournent vers la jeune yuki-onna et lui sourient.
« Bonjour Godiee, disent-ils en même temps. »
Godiee rit, amusée. Elle leur adresse à son tour un sourire.
« Cela tombe plutôt bien que vous ayez quartier libre, les garçons. »
Les deux hommes se regardent, étonnés.
« Et on peut savoir pourquoi ? Demande Leiftan.
– J’ai un petit défi à vous proposer, répond-elle. »
Les garçons sont surpris par la réponse de la jeune yuki-onna.
« Le défi consiste à m’offrir quelque chose qui me représente bien. Le vainqueur aura le privilège d’être mon cavalier pour le bal du Réveillon de Noël… explique Godiee. »
Nevra et Leiftan restent silencieux, attentifs.
« Cependant, les coups tordus et sabotages pour empêcher son adversaire de gagner sont bien évidemment interdits… Si vous êtes du genre créatifs, vous pouvez utiliser vos capacités de faery pour créer votre cadeau, continue-t-elle. »
Les deux gardiens se défient du regard.
« Afin de m’assurer que vous ne trichez pas, mes deux familiers adorés vont vous surveiller… Aijou surveillera Leiftan, tandis que Dragnir surveillera Nevra, finit-elle. »
Les deux familiers prennent leur envol en même temps. Chacun vient se poser sur l’épaule du gardien qu’il doit surveiller.
« Bien… Vous avez jusqu’à 18 heures. Le défi commence… maintenant, déclare Godiee. »
La jeune femme leur tourne le dos et sort de la bibliothèque. L’instant d’après, un long silence s’installe entre les deux gardiens… Deux minutes plus tard, Leiftan est le premier à avoir une idée. C’est le sourire aux lèvres qu’il se lève et quitte à son tour la bibliothèque, suivi d’Aijou. Nevra est désormais seul avec Dragnir.*****
Au cœur de la forêt, Leiftan emprunte un petit chemin, caché derrière un buisson, qui mène dans une clairière aménagée en cachette. Une grande souche d’arbre se trouve au centre de cette dernière. Le bel étincelant s’installe sur l’un des coussins qui entourent la souche et servent de sièges. Aijou se pose sur l’épaule du gardien. Ce dernier se tourne vers le Lovigis en souriant
« Tu es prêt à regarder ? Demande-t-il. »
Le familier émet un petit cri positif. Ravi, Leiftan se met alors au travail. Il tend ses mains vers la souche et se concentre. Quelques secondes plus tard, ses mains se retrouvent entourées d’une aura verte et une plaque ronde apparaît sur la souche. Intrigué, Aijou vient se poster devant Leiftan et examine la mystérieuse plaque. L’instant d’après, le Lovigis jette un regard interrogateur à l’Aengel.
« Tu te demandes ce que c’est ? Demande Leiftan. »
Le familier répond positivement à sa question en émettant un petit cri. Le bel étincelant ri, amusé et attendri par la situation.
« Dans ce cas, installe-toi confortablement et regarde. Tu ne seras pas déçu, dit-il en mettant un petit coussin à côté de la plaque ronde. »
Sur ces mots, Aijou s’exécute et se met sur le coussin. Le Lovigis enfin installé, Leiftan peut alors commencer à réaliser le cadeau de Godiee sous le regard bienveillant du Lovigis de sa belle yuki-onna…*****
Pendant ce temps, Nevra a enfin une idée du cadeau pour Godiee. Il se rend à un stand de fabrication, tenu par Purroy, sur la place du marché.
« Bonjour Purroy.
– Bonjour Nevra. Que puis-je faire pour toi ?
– J’ai besoin de tes conseils pour réaliser un cadeau pour Godiee.
– D’accord. Quel genre de cadeau ? »
Le Chef de l’Ombre lui expose alors son idée.
« C’est très intéressant. Dans ce cas, installe-toi. Je vais t’expliquer. »
Nevra s’installe aussitôt sur l’un des tabourets, tandis que Purroy pose un chaudron et des ustensiles devant ce dernier. Perché sur l’épaule du gardien, Dragnir observe la scène, intrigué. Purroy est surpris par la présence du Draflayel.
« Tu as un nouveau familier ?
– Non, c’est l’un des familiers de Godiee.
– Qu’est-ce qu’il fait sur ton épaule ?
– Il me surveille.
– Comment ça ?
– Godiee nous a lancé un défi… à moi et à Leiftan.
– Oh d’accord. Il s’agit d’une rivalité amoureuse. »
Purroy rit, amusé par cette rivalité entre deux hommes. Quelques instants plus tard, il finit par reprendre son sérieux.
« Bien, commençons. »
Le Chef de l’Ombre tend l’oreille, attentif aux conseils du Purreko.*****
Une heure plus tard, les garçons ont enfin terminé leur cadeau. Nevra glissa son cadeau dans une petite boîte rouge et l’entoure d’un joli ruban vert. Quant à Leiftan, il entoure délicatement son œuvre d’un tissu soyeux blanc maintenu par un magnifique ruban rose aux bordures dorées. L’instant d’après, le bel étincelant prend son cadeau et rentre au Quartier Général, le sourire aux lèvres. Dans la Salle des Portes, Godiee discute avec Karenn, la petite sœur de Nevra.
« J’ai hâte d’être à ce fameux bal de Noël.
– Tu n’es pas la seule, Karenn. Moi aussi j’ai hâte. »
Soudain, la jeune yuki-onna voit Nevra qui arrive vers elles.
« Bonjour les filles !
– Bonjour grand-frère !
– Où en es-tu dans ton cadeau ? »
Un sourire se dessina sur le visage du Chef de l’Ombre.
« Le voici justement. »
En voyant la boîte rouge entourée d’un ruban vert, Godiee est surprise.
« Déjà !? »
Nevra est fier de son petit effet.
« Ouvre-le. »
La jeune femme reprendre contenance et regard le vampire.
« Pas tout de suite. On va attendre Leiftan et son cadeau. »
Nevra a alors une petite mine triste… il est déçu. Quelques secondes plus tard, ils sont enfin rejoints par Leiftan.
« Bien… Allons à la bibliothèque, nous serons plus tranquilles.
– Est-ce que je peux venir ?
– Bien sûr, Karenn. »
Sans plus attendre, nos quatre compères entrent dans la bibliothèque. Godiee en profite pour rappeler ses familiers qui viennent aussitôt se percher sur ses épaules. La jeune femme en profite pour interroger ses familiers adorés.
« Aijou, Dragnir… Est-ce que ces deux hommes ont triché ? »
Les deux familiers émettent un cri négatif. Leur maîtresse est ravie de la réponse.
« Parfait… Merci à tous les deux. Vous pouvez aller vous détendre. »
Les deux familiers prennent leur envol et quittent la pièce. Godiee s’adresse à présent à ses deux prétendants.
« Bien… commençons. Nevra, comme tu es le premier à venir me voir… on va donc commencer par ton cadeau. »
C’est en souriant et en toute confiance que Nevra tend son cadeau à Godiee. Elle prend la petite boîte et l’examine avec attention. Les couleurs rappellent bien évidemment le thème de Noël. Quelques instants plus tard, elle retire le ruban et soulève le couvercle. À l’intérieur se trouve un flacon de couleur rose en forme de rose. Un sourire se dessina sur le visage de la belle yuki-onna.
« Oh… Du parfum. Merci Nevra.
– De rien. »
La jeune femme est touchée par ce présent. Elle s’adresse à présent à l’Aengel.
« À ton tour, Leiftan. »
Ce dernier tend à son tour son cadeau à Godiee. Cette dernière est impressionnée par la taille du cadeau. De plus, les couleurs de l’emballage rappellent la jeune femme. Intriguée, elle retire délicatement le ruban et le tissu. À cet instant, Godiee est à la fois surprise et émerveillée par le cadeau.
« Wouah… C’est magnifique ! »
Le cadeau est une sculpture représentant Godiee, sous sa forme yuki-onna, assise sur une souche d’arbre avec ses deux familiers. Aijou et Dragnir sont chacun sur une branche qui dépasse de la souche. Pour finir, la base de la souche est ornée de magnifiques roses. Certaines sont roses et d’autres blanches.
« La sculpture est sublime ! s’exclame Karenn, en admiration.
– Je suis entièrement d’accord avec toi, dit Godiee. »
Leiftan a le sourire aux lèvres, il est fier du résultat. Son cadeau a eu son petit effet. La belle yuki-onna finit par reprendre son sérieux et s’adresse aux garçons.
« Bien… Je dois reconnaître que vous avez très fort. Vous avez tous les deux réussi le défi et vos cadeaux sont magnifiques… »
Elle fait une pause avant de continuer.
« Malheureusement, comme vous le savez, un seul d’entre vous aura le privilège d’être mon cavalier pour le bal… »
Elle fait une nouvelle pause et se permet de prendre un temps pour observer les cadeaux avec attention. Elle fait ainsi durer le suspens. Pour ses deux prétendants, l’attente est insoutenable. Quelques instants plus tard, Godiee a fait choix.
« Messieurs… Voici mon choix… Mon cavalier pour le bal sera… Leiftan. »
Le nom du vainqueur est enfin révélé. Leiftan est donc l’heureux élu. Quant à Nevra, il est bien évidemment triste, mais heureux d’avoir offert un présent à Godiee. Quelques instants plus tard, Karenn quitte la bibliothèque. Nevra fait de même et quitte à son tour la pièce, laissant Godiee et Leiftan seuls. Godiee s’approche et pose ses mains sur le torse du bel étincelant. Ce dernier passe ses bras autour de la taille de la jeune femme et la sert un peu plus contre lui.
« Comment tu as fait pour sculpter rapidement ?
– J’ai utilisé une capacité.
– D’accord, je comprends. »
Godiee s’écarte de Leiftan, mettant fin à l’étreinte romantique.
« Bien… Je vais te laisser. À ce soir, Leiftan.
– À ce soir, ma belle cavalière.
– Rendez-vous à 18 heures devant ma chambre.
– C’est noté. »
Godiee se dirige vers la porte. Avant de sortir, elle regarde Leiftan par-dessus son épaule, et lui adresse un sourire. Ce dernier lui rend son sourire. C’est le sourire aux lèvres que la belle yuki-onna quitte la bibliothèque.*****
Le soir venu, Godiee est enfin prête. Elle porte une belle robe rose ornée de motifs dorés. La robe possède des manches longues. Soudain, elle entend quelqu’un toquer à la porte. En ouvrant la porte, elle croise les yeux émeraudes de Leiftan. Ce dernier lui adresse un sourire. Elle lui rend son sourire.
« Bonsoir, Godiee. Tu es ravissante.
– Bonsoir, Leiftan. Merci beaucoup.
– Tu es prête pour le bal.
– Bien sûr. »
La jeune femme se tient au bras de son cavalier. Ensemble, ils se rendent dans la grande salle de bal où ils retrouvent tout le monde. Nevra est venu avec une nymphe, tandis qu’Ezarel est accompagné d’Eweleïn. Quant à Valkyon, il est le cavalier d’une jolie fenghuang. Soudain, Miiko s’adresse à tout le monde.
« Bonsoir tout le monde ! Merci d’être venus aussi nombreux ce soir. Chaque année, comme vous le savez, un couple est désigné pour ouvrir les festivités. Cette année, le couple désigné est Leiftan et Godiee ! »
Sous les applaudissements, Leiftan et Godiee s’avancent au centre de la salle. Au moment où la musique se fait entendre, ils se mettent à effectuer une valse. Ils tournent, tournent, et tournent. Petit à petit, plus rien n’existe autour d’eux, comme s’ils étaient dans un autre monde où le temps s’est figé. Ils ont l’impression de faire un rêve féerique. L’amour et la tendresse se lisent dans leurs regards.
« J’aimerais que cela dure pour l’éternité… que cela ne s’arrête jamais.
– Je suis entièrement d’accord avec toi, mon amour. »
Lorsque la musique s’arrête, le couple cesse de danser. Pour conclure ce moment magique, Leiftan dépose délicatement un baiser sur les lèvres de sa cavalière. Cette dernière lui rend son baiser. Godiee est heureuse, elle vient de vivre un merveilleux moment romantique, et la soirée ne fait que commencer…
DISCORD
2020 - Le Cristal Lunaire (riasumi)
Tout commence par un matin d’hiver. La nature a revêtu son manteau blanc et la Contrée de Noël a fait son apparition. Les décorations et le sapin de Noël sont installés. Tout le monde s’active pour effectuer les missions de Noël. Dans la bibliothèque de la Garde d’Eel, le Chef de l’Obsidienne consulte un grand livre sur les anciennes reliques de la Contrée de Noël. Ce dernier est à la recherche d’un présent à offrir à une Lorialet qu’il apprécie beaucoup. Cette Lorialet n’est autre que Saori. Ces derniers temps, le visage de la Lorialet ne cesse de hanter son esprit.
Il continue de feuilleter le livre à la recherche d’un présent digne d’une Lorialet. Soudain, l’illustration d’une relique attire son attention : le Cristal Lunaire. L’illustration est accompagnée d’un petit texte.
« La légende raconte que ce cristal magique est né de la magie de Noël. Depuis la création de cette relique, les habitants de la Contrée de Noël avaient instauré une tradition. Malheureusement, les capacités du Cristal Lunaire sont encore inconnues de nos jours. On ignore également ce qu’était cette tradition. Malheureusement, de nos jours, le Cristal Lunaire a disparu. Personne ne sait ce qu’il est advenu de ce cristal magique. »
Valkyon est satisfait, il a trouvé le cadeau idéal pour Saori. Cette relique correspond parfaitement à ce qu’il recherche.
« Bien. Parfait. »
Il note les références de cette relique sur un morceau de papier. Il referme le livre et le range avant de quitter la pièce. Dans la Salle des Portes, il croise Miiko.
« Bonjour Miiko.
– Bonjour Valkyon.
– Je voulais te voir justement.
– À quel sujet ?
– Je vais me rendre dans la Contrée de Noël.
– Combien de temps vas-tu rester ?
– Trois jours.
– D’accord, je vois. Merci de m’avoir averti.
– De rien. »
Il prend congé et se rend aussitôt dans sa chambre. Il ne lui faut pas longtemps pour se préparer. Cinq minutes plus tard, il sort de sa chambre, accompagné de Floppy perchée sur l’une de ses épaules. L’instant d’après, il se rend dans la Tour d’Astronomie. Il était sûr d’y trouver celle qui hante toutes ses pensées… Saori. En arrivant, il la trouve assise à son bureau en train de prendre des notes dans son carnet. Elle est entourée de nombreux parchemins et de livres.
« Bonjour Saori. »
Cette dernière se retourne et adresse un sourire à Valkyon.
« Bonjour Valkyon. »
Le Chef de l’Obsidienne s’avance un peu.
« Je viens te voir pour te proposer quelque chose.
– Quoi donc, Valkyon ?
– De partir à la recherche d’une ancienne relique avec moi.
– Oh, intéressant. »
Elle se tient le menton et réfléchit un instant.
« Une ancienne relique ? »
L’instant d’après, elle se tourne de nouveau vers Valkyon.
« C’est d’accord. »
Un sourire se dessine sur le visage de Valkyon. Il est ravi de la réponse.
« Dans ce cas, allons-y. »
Saori se lève, prend son sac dans lequel elle range son carnet et son manteau. C’est alors qu’ils se mettent en route. Dix minutes plus tard, ils arrivent à la Plage et empruntent sans plus attendre le Portail des Festivités. Quelques secondes plus tard, ils sont de l’autre côté, dans la merveilleuse Contrée de Noël. Valkyon prend un temps pour regarder autour de lui. Il décide de suivre son instinct, il a le sentiment que la réponse se trouve au Château de la Reine des Glaces.
« Allons au Château de la Reine des Glaces. »
Saori est surprise.
« Eh bien. Quelle conviction. Dans ce cas, allons-y. »
C’est alors qu’ils se mettent en route vers le château. Ils traversent l’immense Forêt de Guirlandes. Durant le trajet, Saori prend le temps d’admirer les guirlandes lumineuses qui ornent les sapins. Une demi-heure plus tard, ils arrivent au Bonhomme de Neige. Ils le contournent et empruntent le chemin qui traverse la Forêt de Sucre d’Orge. Saori est impressionnée par la taille des Sucres d’Orge qu’elle prend le temps d’observer chaque détail. Valkyon sourit, il est heureux de la voir émerveillée. Une dizaine de minutes plus tard, ils finissent par sortir de la forêt.
Le château n’était plus très loin. Nos deux compères arrivent à un chalet où ils font une pause. Ils s’installent à une table de pique-nique en bois et déjeunent. Une demi-heure plus tard, ils reprennent la route vers le château de glace. Ils passent par le chemin qui passe entre la montagne enneigée et le Désert Boréal. Au beau milieu du chemin, Saori s’arrête pour contempler le désert multicolore. Valkyon s’arrête à son tour, voyant sa partenaire de voyage perdue dans sa contemplation. Il vient se poster à côté d’elle et l’observe en silence, ne voulant pas l’interrompre.
Soudain, il la voit faire quelques pas, puis s’accroupir. Elle plonge une main dans le sable multicolore. Elle ferme ensuite sa main et la retire, puis elle se redresse. Enfin, elle tend sa main devant elle et l’ouvre. À l’intérieur se trouve un petit tas de sable. L’instant d’après, elle souffle dessus. Le sable multicolore s’envole alors dans un ballet de paillettes féeriques. Un sourire illumine le visage de la Lorialet. Quelques instants plus tard, le sable disparaît et la Lorialet retourne auprès de Valkyon. Ils reprennent alors la route. Une vingtaine de minutes plus tard, ils arrivent enfin au château.
Ce dernier est grand, très grand. Il a été construit il y a fort longtemps par la Reine des Glaces. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un château abandonné. Un immense escalier de glace, dont les rampes sont magnifiquement sculptées, se dresse devant nos deux compères. Saori en profite pour admirer chaque détail qui compose les rampes de cet escalier. Quelques instants plus tard, ils montent jusqu’en haut et arrivent devant les grandes portes du château. Valkyon s’approche et pousse les portes. L’instant d’après, il invite Saori à entrer la première.
La Lorialet accepte et pénètre à l’intérieur du château. Elle continue d’avancer jusqu’au centre du hall d’entrée et regarde autour d’elle. Elle a soudainement l’impression d’être une princesse dans un immense château comme dans un merveilleux conte de fées. Tout est parfaitement sculpté dans la glace.
« C’est magnifique ! »
Valkyon finit par la rejoindre.
« Je suis d’accord. »
Elle se tourne vers le Chef de l’Obsidienne.
« Et maintenant, par où on commence ? »
Valkyon regarde à son tour autour de lui. Il remarque qu’il y a deux escaliers. L’un des deux descend, tandis que l’autre monte.
« Commençons par descendre. Le plus souvent, les reliques sont entreposées et cachées dans les sous-sols du château »
Saori opine du chef.
« D’accord, allons-y. »
Ils se dirigent vers l’escalier et descendent aux sous-sols. Ils arrivent dans un long couloir sombre et sinueux, légèrement éclairé par des lanternes. Nos deux compères avancent avec prudence. Au premier se trouvent les archives du château. C’est au dernier niveau que les anciennes et précieuses reliques se trouvent. La salle est immense. Elle est remplie de différentes reliques, grandes comme petites. Nos deux compères se mettent alors à chercher le fameux Cristal Lunaire. Quelques minutes plus tard, ils n’ont absolument rien trouvé, pas même un indice.
La déception se lit sur le visage de Valkyon. Il est en effet déçu, il pensait trouver le Cristal Lunaire parmi les autres reliques. Voyant qu’il est dépité, Saori s’approche de lui et pose une main sur l’une de ses épaules. Ce dernier plonge son regard dans celui de la Lorialet qui lui adresse un sourire.
« Ne t’inquiète pas, Valkyon. On va le trouver, on va y arriver. »
Valkyon lui rend son sourire.
« Merci. Tu as raison. Ne nous décourageons pas.
– Voilà, c’est ce que j’aime entendre.
– Retournons sur nos pas. »
Et ils retournent alors dans le hall d’entrée. Cette fois, ils montent à l’étage. Ils arrivent dans une immense salle de bal. Au fond de la salle, ils aperçoivent un socle d’exposition en glace sur lequel repose un magnifique cristal qui reflète la lumière de la Lune. Ce cristal est accompagné d’une plaque descriptive à son sujet. Nos deux compères s’approchent. Saori est émerveillée.
« Whoua ! C’est magnifique !
– Tu as raison. Il est magnifique.
– Serait-ce le fameux Cristal Lunaire qu’on recherche ?
– C’est bien lui. »
Surprise par cette confirmation. Saori se tourne vers Valkyon.
« Comment peux-tu être aussi sûr de toi ?
– Parce que j’ai vu une illustration de ce livre dans un livre.
– Ah d’accord, je comprends. »
Saori tourne la tête et pose son regard sur la plaque. Le texte est caché. D’un simple geste de la main, Saori essuie la plaque. Désormais visible, Saori lit le texte.
« Le Cristal Lunaire a été créé par la Reine des Glaces en personne. La souveraine voulait aider celles et ceux qui étaient à la recherche d’un présent à offrir à l’être qui leur est cher. La création du Cristal Lunaire a permis de réaliser leurs vœux. La Reine des Glaces est fière d’avoir réalisé le vœu de plusieurs personnes. Voyant ces derniers heureux, la Reine des Glaces eut une idée : instaurer une merveilleuse tradition. La tradition était très simple : chaque année, pour la Fête de Noël, la Reine des Glaces mettait le Cristal Lunaire à la disposition du public. Ainsi, celles et ceux qui sont à la recherche d’un présent à offrir pourront alors utiliser le Cristal Lunaire. Ils ont juste à poser une main sur le cristal magique et de visualiser le présent qu’ils veulent offrir et le présent apparaîtra sous leurs yeux. Trouvant cette idée merveilleuse, les habitants de la Contrée de Noël mettent aussitôt cette tradition en place. Cette tradition finit par perdurer pendant plusieurs décennies. Malheureusement, comme bon nombres de tradition, cette merveilleuse tradition avait fini par tomber dans l’oubli. »
Elle cesse de lire et un silence s’installe. Ils restent silencieux un instant. Quelques instants plus tard, Valkyon est le premier à rompre le silence.
« C’est une magnifique tradition. Dommage qu’elle soit tombée dans l’oubli.
– Tu as raison, c’est vraiment dommage.
– On sait désormais les capacités magiques du Cristal Lunaire.
– La Reine des Glaces avait eu une excellente idée.
– Je suis bien d’accord. »
Soudain, à travers les fenêtres, des rayons multicolores viennent éclairer l’immense salle de bal. Intrigués, ils se rendent alors dehors. Sur le grand balcon, ils lèvent la tête vers le ciel nocturne. C’est alors qu’ils réalisent que les rayons lumineux sont ceux d’une aurore boréale. Les yeux rivés vers le ciel, Saori contemple l’aurore boréale. Quelques instants plus tard, elle entend la voix de Valkyon se tenant à côté d’elle. Lorsqu’elle tourne la tête vers ce dernier, son regard se pose sur un magnifique bouquet de fleurs en cristal.
« Oh… mais… qu’est-ce que…
– C’est pour toi.
– Heu… je… pour quelle raison ?
– Tout simplement parce que je t’apprécie beaucoup. »
Elle rougit légèrement. Timidement, elle saisit le bouquet.
« Merci… c’est… c’est très gentil.
– De rien. »
Le Chef de l’Obsidienne lui montre le banc en face d’eux.
« Allons s’asseoir pour contempler ce superbe spectacle nocturne.
– Bonne idée. »
Ils se posent alors sur le banc, puis ils lèvent les yeux vers le ciel étoilé. L’instant d’après, les yeux toujours rivés sur le ciel, Saori se décale pour se caler contre Valkyon. Ce dernier passe un bras derrière elle et la saisit par la taille. Et c’est ainsi qu’ils passent la nuit à contempler l’aurore boréale, l’un contre l’autre.
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2020 - La Bibliothèque Perdue (Florianne)
Une semaine s’est écoulée depuis le début du mois de décembre. La neige avait tout recouvert de son magnifique manteau blanc. Les décorations de Noël ornent de nouveau les rues de la Cité et les couloirs de la Garde d’Eel. Le sapin de Noël orne de nouveau la Salle du Cristal. Dans la bibliothèque, assise au coin du feu, une jeune femme nommée Florianne, est en train de lire un livre sur les plus grands mystères de la Contrée de Noël. Soudain, un mystère attire son attention : la Bibliothèque Perdue de la Contrée de Noël.
« On raconte que la Contrée de Noël possédait autrefois une grande et magnifique bibliothèque remplie de nombreux ouvrages anciens. Cette dernière possédait d’immenses archives sur quatre niveaux. Un jour, les habitants de la contrée enneigée entendent soudainement un bruit sourd. Lorsqu’ils regardent en direction du bruit, ils réalisent que c’est celui d’une grande et terrible avalanche. En quelques secondes, l’avalanche recouvre tout sur son passage. De nombreux bâtiments se recouvrent alors ensevelis. Une fois l’avalanche passée, les habitants sont aussitôt partis en expédition pour retrouver tous les bâtiments. Quelques jours plus tard, ils avaient retrouvé tous les bâtiments… sauf un : la bibliothèque. En effet, les habitants ne se souviennent plus de son emplacement. Pendant plusieurs jours, voire des mois, les habitants font tout leur possible pour retrouver la bibliothèque… en vain. Les mois passent, puis les années et la bibliothèque reste introuvable. Les habitants finissent par abandonner les recherches et la bibliothèque finit par tomber dans l’oubli, devenant de nos jours une légende. »
Soudain, Florianne est interrompue par le bruit d’une porte qui s’ouvre. Lorsqu’elle tourne la tête vers la personne qui vient d’entrer, elle réalise que c’est Eweleïn. Cette dernière s’aperçoit de la présence de Florianne et lui sourit.
« Bonjour Florianne.
– Bonjour Eweleïn.
– Qu’est-ce que tu es en train de lire ?
– Les Mystères de la Contrée de Noël.
– Intéressant. »
Elle s’approche de Florianne.
« La bibliothèque perdue est mon mystère préféré.
– Vraiment ?
– Tout à fait.
– Pour quelle raison ?
– Pour ses nombreux ouvrages et pour ses archives.
– Je comprends. »
Eweleïn réfléchit un instant. Soudain, une idée lui vient à l’esprit.
« Et si on partait à la recherche de la bibliothèque perdue. Le Quartier Général est très calme ces derniers jours, ainsi que l’infirmerie. J’ai beaucoup de temps libre en ce moment… Partir en expédition dans la Contrée de Noël est une belle occasion pour passer du temps ensemble, entre amies. Qu’est-ce que tu en penses ? »
En entendant la proposition d’Eweleïn, un sourire se dessine sur le visage de Florianne.
« C’est une excellente idée, Eweleïn ! Je suis partante !
– Dans ce cas, allons nous préparer. »
Elles quittent alors la bibliothèque pour aller se préparer. Eweleïn se rend à l’infirmerie, tandis que Florianne se rend dans sa chambre. Dix minutes plus tard, elles se rejoignent dans la Salle des Portes, enfin prêtes pour l’aventure. Elles se mettent alors en route. Il ne leur faut pas longtemps pour arriver à la Plage. Sans plus attendre, elles empruntent le fameux Portail des Festivités. Deux secondes plus tard, elles sont enfin dans la merveilleuse Contrée de Noël. L’instant d’après, elles s’avancent vers un panneau se trouvant sur le côté gauche du portail. Sur ce dernier, une carte représentant la contrée enneigée est affichée.
En l’examinant attentivement, Eweleïn et Florianne se rendent compte qu’il y a une forêt de sapins près de la Fabrique de Jouets. Derrière la forêt, se trouve une montagne enneigée. Florianne se tourne vers son amie et lui sourit.
« Est-ce que tu penses la même chose que moi ?
– Si tu penses à ce que je pense, alors nous pensons la même chose.
– Dans ce cas, allons-y.
– Allons explorer cette mystérieuse forêt. »
Et elles se mettent aussitôt en route. Elles empruntent le chemin qui traverse l’immense Forêt de Guirlandes. Dix minutes plus tard, elles arrivent au Grand Sapin décoré. Elles s’arrêtent pour admirer quelques instants l’immense sapin orné de sa précieuse Étoile de Noël. Deux minutes plus tard, elles continuent leur route. En quelques minutes, elles arrivent à la Fabrique de Jouets. En arrivant, elles aperçoivent un chemin qui contourne l’usine et qui mène à la forêt de sapins. Sans plus attendre, elles empruntent le chemin et se dirigent vers la forêt.
Quelques instants plus tard, elles arrivent enfin à l’orée de la forêt. Devant l’entrée, elles s’aperçoivent que le chemin continue à travers la forêt. Elles réalisent également que la forêt est légèrement sombre. Florianne pose alors son sac sur le sol enneigé, et l’ouvre. Elle en sort deux lanternes. Elle en donne une à Eweleïn. Florianne referme son sac, le remet sur son dos. Elle prend sa lanterne et allume la bougie. Eweleïn fait de même. L’instant d’après, elles entrent dans la forêt avec appréhension. Elles avancent avec prudence. La forêt est très calme, on entend seulement le vent dans les arbres.
Dix minutes plus tard, elles arrivent dans une grande clairière. Elles sont impressionnées par sa taille. Eweleïn se tourne vers Florianne.
« Cette clairière est parfaite pour installer une bibliothèque.
– Je suis d’accord. »
Soudain, Florianne a une étrange sensation. Elle tend une main devant elle et avance lentement. Cinq secondes plus tard, sa main rencontre un champ de force invisible. Elle se tourne alors vers son amie.
« Voilà qui est très étrange. »
Intriguée, Eweleïn s’approche et pose à son tour sa main sur le champ de force.
« C’est en effet très étrange.
– La bibliothèque se trouve peut-être derrière ce champ de force.
– Si c’est le cas, alors pourquoi la rendre invisible ?
– Je n’en ai aucune idée. »
Elles font alors le tour du champ de force chacune de leur côté. Chacune examine les environs, espérant de trouver des indices. Quelques instants plus tard, elles reviennent au point de départ. Florianne interroge alors Eweleïn :
« Tu as trouvé quelque chose ?
– Non, et toi ?
– Aucun indice de mon côté. »
Florianne pose une nouvelle fois sa main sur le champ de force.
« Il doit bien avoir un moyen de le désactiver.
– Je suis d’accord, mais lequel ?
– Je n’en ai aucune idée. »
Eweleïn vient se poster à côté de son amie. Ensemble, elles fixent la grande clairière un long moment en silence. Chacune réfléchit à une solution. Soudain, elles entendent des pas derrière elles. Lorsqu’elles se retournent, elles voient un magnifique familier s’avancer vers elles. Ce dernier est un cerf blanc dont les bois sont en cristal. Pour finir, il est légèrement plus grand que notre duo. Eweleïn et Florianne sont émerveillées par ce majestueux familier. Le cerf continue d’avancer vers elles. Lorsqu’il arrive à leur hauteur, il s’arrête et les fixe un moment.
Quant à Florianne et Eweleïn, elles restent calmement immobiles et ne font aucun geste brusque. Quelques instants plus tard, le cerf lève la tête vers le ciel et brame. C’est alors qu’une sphère lumineuse apparaît au-dessus des filles. L’instant d’après, la mystérieuse sphère descend doucement. Florianne tend ses mains et réceptionne la sphère. Au creux de ses mains, la sphère cesse petit à petit de briller. Quelques secondes plus tard, la sphère lumineuse disparaît et laisse sa place à deux magnifiques objets. Le premier est un grand flocon de neige en cristal.
Le deuxième est une clef dont l’anneau de cette dernière est en forme d’étoile à six branches. Les filles écarquillent les yeux, surprises. Elles se regardent, puis elles regardent le mystérieux cerf qui reste silencieux. Florianne s’approche du cerf.
« Merci pour ces objets. »
L’instant d’après, elle tend le grand flocon vers le cerf.
« À quoi sert-il ? »
Le cerf regarde le grand flocon, puis Florianne et montre la clairière, ou plutôt le champ de force, avec son museau. Florianne et Eweleïn se regardent. Elles comprennent alors que le grand flocon de neige est un talisman magique. Florianne se tourne à nouveau vers le majestueux cerf.
« Merci encore. »
Le cerf les regarde une dernière fois avant de leur tourner le dos et de s’en aller. Il disparaît quelques instants plus tard entre les sapins. Florianne et Eweleïn se retrouvent de nouveau seules face au champ de force. Florianne regarde le grand flocon de neige et une idée lui vient à l’esprit. Elle s’approche du champ de force et met délicatement le grand flocon contre ce dernier. C’est alors qu’une aura apparaît autour du talisman et fait apparaître le champ de force, ainsi qu’un bâtiment enseveli sous la neige. Quelques secondes plus tard, le champ de force disparaît.
Les filles ont désormais accès au bâtiment. L’instant d’après, elles sautillent sur place, heureuses d’avoir réussi. Eweleïn est la première à s’exprimer.
« Ce grand flocon de neige est donc bien un talisman !
– Je suis bien d’accord avec toi !
– Par contre, ce bâtiment est enseveli sous la neige.
– Sûrement dû à une avalanche.
– Tu as raison. C’est fort possible.
– Tu penses que c’est la fameuse bibliothèque perdue ?
– Peut-être. Je l’espère en tout cas.
– Comment fait-on pour enlever toute cette neige ?
– En la faisant fondre, bien sûr. »
Florianne s’avance un peu, et tend ses mains vers le ciel.
« Soleil d’Été ! »
L’instant d’après, un grand soleil apparaît au-dessus du bâtiment et la neige finit par fondre. Quelques instants plus tard, le soleil disparaît et un magnifique bâtiment apparaît sous les yeux ébahis de Florianne et d’Eweleïn. Les murs du bâtiment sont en briques blanches et le toit est de couleur gris foncé. Le contour des fenêtres est en bois. Pour finir, les deux piliers sont surmontés d’un bonhomme de neige. Les filles contemplent quelques instants leur découverte avant de monter les marches. Devant la porte d’entrée, Florianne tend la clef étoilée à Eweleïn.
« À toi l’honneur.
– Merci. »
Elle prend la clef, l’insert dans la serrure, et la tourne. Un petit bruit se fait entendre à l’intérieur de la serrure. La double porte est désormais ouverte. Florianne pousse délicatement la double porte et ouvre en grand. L’instant d’après, elles pénètrent à l’intérieur et avancent. Un grand sapin de Noël au centre du hall d’entrée. Les filles contournent le sapin et se dirigent vers la salle de gauche. En entrant, elles sont choquées par ce qu’elles voient : de nombreuses étagères remplies d’ouvrages. La salle dans laquelle elles se trouvent est une salle d’études équipée d’une cheminée. Pour Eweleïn et Florianne, cela ne faisait aucun doute.
« Je n’arrive pas à y croire… C’est incroyable ! s’exclame Florianne.
– Je suis d’accord. C’est comme un rêve qui se réalise, déclare Eweleïn. »
Elles se prennent alors dans les bras et sautillent ensemble.
« On a trouvé la bibliothèque perdue de la Contrée de Noël ! »
Quelques instants plus tard, une fois l’émotion passée, elles continuent la visite. La salle suivante, en face de la Salle d’Études, est un salon avec une cheminée également et une salle d’éveil pour enfants. Elles prennent le temps d’admirer la décoration. Quelques minutes plus tard, elles montent à l’étage. Ce dernier est divisé en deux parties. La première partie est composée de chevalets pour la peinture, de jeux d’échecs, et de bureaux pour l’étude ou l’écriture. Et enfin, la deuxième partie est composée de deux pupitres sur lesquels repose un grand grimoire, et d’une station d’alchimie.
Les deux parties possèdent des étagères remplies d’ouvrages également. Florianne et Eweleïn ont le sourire aux lèvres. Soudain, le sourire s’efface du visage de Florianne. Elle se tient le menton et réfléchit.
« Pourquoi installer un champ de force pour rendre invisible la bibliothèque qui s’est retrouvée ensevelie par l’avalanche ? »
Eweleïn est intriguée par la question de son amie.
« Je n’en ai pas la moindre idée. »
Soudain, elles entendent le brame du mystérieux et majestueux cerf blanc venant de l’extérieur. Elles descendent alors et se dirigent vers la porte d’entrée. Au moment où Florianne ouvre la double porte en grand, elle et Eweleïn tombent nez à nez avec le cerf blanc de tout à l’heure. Ce dernier les observe quelques instants en silence. Les filles se regardent, puis elles s’écartent pour laisser entrer le cerf. Il fait quelques pas et avance jusqu’au centre. Il regarde autour de lui. Florianne referme la double porte. L’instant d’après, le cerf se tourne vers les filles.
Elles restent silencieuses et observent le cerf, intriguée. Le regard du cerf possède quelque chose de magique, mystérieux et spirituel. Elles ont l’impression que ce dernier possède un savoir infini. D’où vient-il ?… Et surtout… Qui est-il ? C’est la question que les filles se posent. Soudain, le cerf s’approche de l’un des murs du hall d’entrée et se met à bramer. Deux secondes plus tard, un magnifique miroir doré apparaît sur le mur. Les filles sont impressionnées par les capacités magiques du cerf. Eweleïn s’approche du miroir. Elle pose délicatement une main sur ce dernier.
Au moment où elle le touche, des images apparaissent dans le miroir. Intriguée, Florianne vient se poster à côté de son amie. Ensemble, elles regardent les images qui défilent sous leurs yeux.
« Le salon est rempli de personnes, et le cerf blanc est allongé près de la cheminée. L’ambiance est conviviale, tout le monde discute tranquillement entre eux. Soudain, le ton monte entre eux et une bagarre générale finit par éclater. Le cerf quitte le salon et rejoint la bibliothécaire qui est désemparée. Cette dernière assiste impuissante à la scène, le cerf aussi.
« Cette fois, je crains de n’avoir pas d’autre choix. »
Comprenant les intentions de la bibliothécaire, le cerf entre dans le salon et se met à bramer. Surpris par son cri, tout le monde cesse de se battre et se tourne vers lui. L’instant d’après, la bibliothécaire entre à son tour dans le salon.
« Puisque vous n’êtes pas capable de discuter calmement entre vous, sans vous battre, je vais dans ce cas fermer la bibliothèque ! »
La vieille dame fait une pause et parcourt le groupe d’un regard sévère.
« Allez-vous-en… Maintenant ! »
Le groupe quitte alors le salon, puis quitte la bibliothèque. Une fois tout le monde parti, la bibliothécaire quitte le salon à son tour et vient fermer la porte à clef. Quelques instants plus tard, elle retourne dans le salon et commence à le remettre en ordre avec l’aide du cerf blanc. Le soir venu, le travail est terminé. La bibliothécaire et le cerf sortent. La vieille dame se retourne et ferme la porte à clef. L’instant d’après, ils descendent les marches et s’éloignent de la bibliothèque. Quelques mètres plus loin, la vieille dame s’arrête, se retourne et pose un dernier regard sur sa chère bibliothèque.
Quelques instants plus tard, elle regarde la clef étoilée et le grand flocon qu’elle tient dans ses mains. La tristesse se lit sur son visage. C’est avec une petite pointe au cœur qu’elle s’adresse au cerf.
« Il est grand temps pour moi de prendre ma retraite. »
Le cerf l’observe en silence. Elle lui tend les deux objets.
« Je te confie la clef étoilée et le grand flocon de neige… Je te fais confiance… Il faut être au moins deux pour s’occuper de la bibliothèque… Je sais qu’un jour, tu trouveras ces deux personnes dignes de s’occuper et d’être les gardiens de la bibliothèque. »
Le cerf hoche positivement de la tête, acceptant cette responsabilité. L’instant d’après, il lève la tête et se met à bramer. Deux secondes plus tard, une sphère apparaît au-dessus des bois du cerf et absorbe les deux objets. L’instant d’après, la sphère disparaît. C’est alors que leur chemin se sépare. La vieille dame emprunte le chemin qui traverse la forêt de sapins en direction de sa maison. Pendant ce temps, le cerf lève de nouveau la tête vers le ciel et se met une nouvelle fois à bramer. Cette fois, son brame est tellement fort qu’il fait trembler les montagnes enneigées.
Quelques secondes plus tard, une terrible avalanche se déclenche. Cette avalanche dévale les montagnes à toute vitesse et ensevelit tout sur son passage. La bibliothèque se retrouve très vite ensevelie sous la neige. Cinq minutes plus tard, l’avalanche cesse et le calme revient dans la Contrée de Noël. Le cerf se tourne vers la bibliothèque ensevelie. Il brame une troisième fois et fait apparaître un champ de force. Quelques secondes plus tard, la bibliothèque et le champ de force deviennent invisibles. L’instant d’après, le cerf blanc se retourne et fait quelques pas.
Il jette un dernier regard à la bibliothèque invisible par le champ de force avant de disparaître entre deux grands sapins. »
Les images du passé disparaissent l’instant d’après. Florianne et Eweleïn sont tristes pour la pauvre bibliothèque. Elles savent désormais ce qui s’est passé. Florianne se retourne et s’approche du mystérieux cerf. Une question qui lui brûle les lèvres.
« Qui es-tu ? »
Le cerf reste silencieux et se contente d’avancer vers la porte d’entrée. Elle lui ouvre alors la porte. L’instant d’après, elle voit le cerf sortir et descendre les marches. Quelques instants plus tard, Florianne voit un homme en costume rouge et blanc.
« Père Noël ?! »
Le cerf vient se poster à côté du Père Noël. Eweleïn rejoint son amie. Elles sont surprises de voir le Père Noël. Intriguées, elles descendent les marches et s’approchent. Florianne est la première à parler.
« Que faites-vous ici, Père Noël ?
– Ho ho ho… Je viens vous féliciter pour avoir retrouvé la bibliothèque.
– Ho, merci. C’est très gentil. »
Eweleïn s’exprime à son tour.
« Père Noël, d’où vient ce mystérieux cerf ? »
Le Père Noël émet un petit rire avant d’expliquer.
« Ce cerf blanc est né de la magie de l’Étoile de Noël. Il a vu le jour en même temps que notre merveilleuse contrée. Il est à la fois le représentant et le gardien. On l’appelle l’Esprit de la Contrée de Noël. La bibliothèque est son lieu de détente préféré et il vient régulièrement en aide aux aventuriers. »
Les filles sont surprises… agréablement surprises, par cette révélation.
« Alors, mesdemoiselles. Est-ce que vous acceptez de vous occuper de la bibliothèque et d’en être les gardiennes ? »
Elles se regardent. Florianne sourit.
« Qu’est-ce que tu en penses, Eweleïn ? »
Eweleïn sourit à son tour.
« Je trouve que c’est une excellente idée.
– Je suis d’accord. »
Elles se tournent alors vers le Père Noël. C’est Eweleïn qui répond.
« C’est avec plaisir qu’on accepte, Père Noël. »
Ravi de cette réponse, Père Noël prend congé des filles, les remercie et retourne à la Fabrique de Jouets. Quant au cerf blanc, ou plutôt l’Esprit de la Contrée de Noël, il fait une révérence devant les filles avant de disparaître entre deux grands sapins. Florianne et Eweleïn se retrouvent alors seules. L’instant d’après, Florianne range le grand flocon de neige dans son sac. Son amie fait de même. Elles se retournent et admirent un instant la bibliothèque dans toute sa splendeur, le sourire aux lèvres. Elles sont heureuses, mais surtout fières de ce qu’elles ont accompli.
Deux minutes plus tard, elles ferment la bibliothèque, puis elles prennent enfin le chemin du retour. Le soir venu, elles sont de retour au Quartier Général de la Garde d’Eel où elles racontent leur incroyable aventure. La nouvelle se répand très vite. Les habitants du QG n’hésitent pas également à renommer les deux reliques : le Grand Flocon de Florianne et la Clef Étoilée d’Eweleïn. Pour finir, une grande fête est organisée pour célébrer la découverte et la réouverture de la bibliothèque. Florianne et Eweleïn sont tout simplement heureuses d’avoir vécu une aventure ensemble.
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LÉGENDES DIVERSES
Mission Démoniaque
Tout a commencé le jour même de la Fête d’Halloween. La Contrée d’Halloween a enfin fait son apparition. La nature a revêtu son manteau automnal. Les températures sont douces et les enfants jouent tranquillement entre eux avec leurs familiers. Dans la Cité d’Eel, les maisons et les rues sont décorées de partout, en passant par les guirlandes de chauves-souris pour finir par les citrouilles transformées en Jack O’Lantern. Quelques membres sont déjà réveillés. Certains d’entre eux sont en train de s’entraîner près du Cerisier Centenaire, tandis que les autres sont en train de réaliser des missions dans la Contrée d’Halloween ou suivent des cours d’Alchimie.
Malheureusement, cette matinée n’était vraiment pas comme les autres. En effet, dans la Contrée d’Halloween, il y règne une étrange atmosphère. Quelque chose de démoniaque est en train de se produire. Sous le Cerisier Centenaire, Valkyon est en train de discuter avec l’une de ses recrues lorsque Keroshane vient à sa rencontre.
« Bonjour Valkyon.
– Bonjour Kero.
– Miiko veut te voir. Elle a une mission à te confier.
– Très bien, je m’y rends tout de suite. »
Sans plus attendre, il se rendit aussitôt dans la Salle du Cristal où il y retrouva Miiko et Leiftan, ainsi que ses deux collègues Nevra et Ezarel.
« Merci d’être venus.
– Qu’est-ce qui se passe, Miiko ? Demande Nevra.
– Quelque chose de démoniaque est en train de se produire dans la Contrée d’Halloween.
– Qu’est-ce donc, Miiko ? Demande Valkyon.
– Je l’ignore. C’est pour cela que je voudrais que vous meniez une enquête.
– Pas de problème, Miiko. On s’en occupe, déclare Ezarel.
– Merci les garçons. »
Elle se tourne vers Leiftan.
« Leiftan, en tant que Daemon, tu les accompagneras et tu les guideras à travers l’effrayante Contrée d’Halloween que tu connais très bien.
– Bien sûr. Pas de souci. »
Ravie, elle s’adresse alors à tout le monde.
« Bien. Vous pouvez y aller. »
Sur ces mots, Leiftan et les Chefs de Garde quittent la Salle du Cristal. Une demi-heure plus tard, après avoir traversé le Portail des Cauchemars, ils arrivent enfin dans la Contrée d’Halloween accompagnés de leurs familiers. Ils installent leur campement dans la grande Allée des Citrouilles, l’endroit le plus sûr de la Contrée d’Halloween. Quelques minutes plus tard, le campement est installé et les Chefs de Gardes se sont réunis autour du feu de camp. Pendant ce temps, en retrait, Leiftan examine les environs, analyse l’atmosphère de la Contrée d’Halloween. Quelques instants plus tard, il revient vers les Chefs de Garde.
« C’est vraiment très étrange, déclare-t-il.
– Qu’est-ce qui est étrange, Leiftan ? Demande Nevra.
– J’ai détecté plusieurs auras démoniaques, répond-il.
– Des auras démoniaques ? Interroge Valkyon, intrigué.
– Oui. Elles se trouvent dans deux endroits de la contrée, déclare-t-il.
– Dans ce cas, par où on commence ? Demande Ezarel.
– Le Cimetière Abandonné, répond Leiftan.
– Alors, allons-y sans plus attendre, déclare Nevra.
Les trois autres opinent du chef. Nos quatre compères se mettent alors en route vers le Cimetière Abandonné. Malgré de nombreuses écorchures, ils parviennent sans trop de peine à traverser la Forêt de Ronces. Quelques minutes plus tard, ils arrivent au fameux cimetière. Lorsqu’ils pénètrent à l’intérieur, ils ressentent les fameuses auras démoniaques. Ces dernières sont très intenses… tellement intenses… qu’elles font frissonner les trois Chefs de Garde. Quant à Leiftan, il ne semble pas effrayé par ces auras maléfiques. En effet, les auras qu’il ressent lui semblent familières. Il a le sentiment de les connaître.
Malgré les frissons que procurent les auras maléfiques, nos quatre compères continuent quand même d’avancer jusqu’au centre du cimetière. Une statue de la Faucheuse orne le centre. Soudain, on entend des rires démoniaques qui résonnent dans tout le cimetière. C’est alors qu’une dizaine de Chevaliers de Cauchemars apparaissent et encerclent nos quatre compères. L’instant d’après, six femmes apparaissent. Ces dernières ont des bois démoniaques sur leur tête, leur visage est caché par un voile et elles portent une robe noire. Elles s’approchent de nos quatre compères en répétant en chœur la même phrase.
« Rejoignez-nous ! Soyez des nôtres ! »
Leiftan et les trois Chefs de Garde se retrouvent très vite acculés contre la statue de la Faucheuse. Ils réalisent qu’ils sont pris au piège. Les femmes voilées continuent de répéter la même chose. Le piège se referme petit à petit sur eux. Soudain, Leiftan eut une idée. Il crée une boule d’énergie et la balance sur la horde de Chevaliers de Cauchemars. Ces derniers se déplacent rapidement sur le côté, esquivant de justesse la boule d’énergie et créant ainsi un passage.
« Courez ! Ordonne Leiftan. »
Sans plus attendre, nos quatre compères empruntent le passage et courent jusqu’à la sortie du cimetière. Ils sont rapidement pourchassés par les Chevaliers de Cauchemars. Dans leur course effrénée, des lianes maléfiques apparaissent et viennent s’enrouler autour des chevilles de Nevra et d’Ezarel, les faisant trébucher. Très vite, ils se retrouvent ligotés et bâillonnés par les lianes. Les femmes voilées s’approchent d’eux.
« Laissez le Daemon et le Dragon s’en aller, ordonne l’une d’entre elles.
– Nous avons désormais ce qu’il nous faut pour notre cérémonie, déclare une autre. »
Des rires sinistres se firent entendre dans tout le cimetière. L’instant d’après, l’une d’entre elles se penche et s’empare des armes de Nevra et d’Ezarel qui se débattent tant bien que mal pour se libérer. Malheureusement pour eux, c’était peine perdue. Quant à Valkyon et Leiftan, ils parviennent à sortir du cimetière. Une fois à l’extérieur, ils reprennent leur souffle. Lorsqu’ils jettent un coup d’œil derrière eux, ils réalisent que Nevra et Ezarel se sont fait capturer.
« Nevra ! Ezarel ! S’exclame Valkyon. »
Au moment où il est sur le point de rentrer dans le cimetière pour porter secours à ses amis, une main vient saisir son poignet. Il se retourne et comprend que c’est Leiftan qui l’en empêche.
« Ne fais pas ça, Valkyon, déconseille Leiftan.
– Il est hors de question que j’abandonne mes amis, déclare Valkyon en colère. »
Sur ces mots, il libère sa main et part en courant vers l’ennemi pour porter secours à ses amis, tandis que Leiftan tente à nouveau de le retenir.
« Valkyon ! Nooon ! S’exclame-t-il, horrifié. »
L’instant d’après, son collègue reçoit un coup sur la tête. Valkyon tombe lourdement au sol, inconscient. L’une des femmes voilées se penche et s’empare de l’arme de Valkyon. Leiftan se sent impuissant. Il ne peut qu’assister à l’horrible scène qui se déroule sous ses yeux. Soudain, il voit deux Chevaliers de Cauchemars se diriger vers lui. Il comprend alors qu’il n’a pas d’autres choix que de prendre la fuite. Il prend alors sa forme Daemon et s’envole dans les airs en direction de l’Allée des Citrouilles. De retour au campement, le Daemon commence à s’agiter, il est désormais dans une position très délicate.
En effet, il est face à un véritable dilemme : retourner au cimetière pour sauver ses collègues ou continuer l’enquête sans eux. Il réfléchit alors un long moment. Quelques minutes plus tard, après réflexion, il décide de continuer l’enquête seul. Il se rend alors au deuxième endroit qui est la terrifiante Forêt Désenchantée. Quelques instants plus tard, il arrive enfin à cette fameuse forêt. Devant l’entrée, Leiftan reprend sa forme normale pour rester discret, puis il entre. L’atmosphère de la forêt est terriblement pesante. Malgré cela, Leiftan avance prudemment à travers la forêt. Soudain, il aperçoit quelque chose au sol.
Il s’accroupit et ramasse l’objet. Il se rend compte qu’il s’agit d’une longue pipe. Ne comprenant toujours pas ce qu’il se passe, il range l’objet et continue d’avancer. Au moment où il arrive à la sortie de la forêt, il entend des voix féminines. Il se cache alors derrière un arbre et observe la scène qui se déroule sous ses yeux. Il voit six sorcières Veiled Claws près de l’immense chaudron en train de préparer quelque chose… peut-être une potion. L’instant d’après, les six sorcières ont terminé et rangent la mystérieuse potion dans une boîte. Enfin, ces dernières se mettent alors en route vers la Forêt Désenchantée.
Leiftan décide de se cacher derrière un autre arbre pour ne pas se faire repérer. Discrètement et depuis sa cachette, il voit les sorcières entrer dans la forêt. L’une d’elles est en tête et tient la fameuse boîte qui contient la mystérieuse potion. Les quatre autres la suivent en rang, tandis que la dernière ferme la marche. Ces dernières tiennent une bougie chacune. Elles traversent la terrifiante forêt en silence. Leiftan décide de les suivre et de les observer en restant caché dans l’ombre. Enfin, quelques minutes plus tard, le groupe de sorcière finit par sortir de la forêt. Discrètement, il déploie ses ailes et s’élance dans les airs. Il se pose ensuite au sommet d’un arbre.
Depuis ce dernier, il voit les sorcières se diriger vers l’Autel Démoniaque. L’instant d’après, son regard se pose sur le Cimetière Abandonné. Il aperçoit les Chevaliers de Cauchemars et les mystérieuses femmes voilées sortent du cimetière. Il se rend compte que les Chevaliers de Cauchemars sont plus nombreux. L’une des femmes voilées est en tête du cortège, suivit de deux Chevaliers, puis par une femme voilée. Derrière cette dernière, six Chevaliers portent Nevra sur un étrange support gris. Ce dernier est toujours ligoté et bâillonné, mais il est endormi. Le cortège se répète pour Ezarel et Valkyon.
Cet étrange cortège se termine par une femme voilée, deux Chevaliers de Cauchemars et enfin par une femme voilée. La femme voilée qui est en tête du cortège tient une croix entre ses mains, tandis que les quatre autres tiennent une bougie chacune. Enfin, la dernière femme tient un petit coussin en velours rouge sur lequel est posé une petite dague qui est une Athamé. Ce terrifiant cortège traverse sans aucune difficulté la Forêt de Ronces, puis l’Allée des Citrouilles. Leiftan reste à la fois choqué, mais également impressionné par ce qu’il se passe sous ses yeux. Du haut de l’arbre, il voit le funèbre cortège se diriger vers l’Autel Démoniaque.
Afin de connaître le fin mot de l’histoire, Leiftan prend son envol et se rend rapidement à l’Autel Démoniaque avant l’arrivée du cortège. Lorsqu’il arrive, il se pose silencieusement et se cache derrière un pilier. Depuis sa cachette, il voit une Mysterious Enchantress en train de poser une petite pierre tombale sur l’autel. Cette dernière est entourée de roses noires et de bougies. L’instant d’après, la Myterious Enchantress allume les bougies, puis elle se retourne. Au même moment, les Veiled Claws arrivent. Celle qui tient la boîte qui contient la fameuse et mystérieuse potion vient s’installer à côté de la Mysterious Enchantress.
Les cinq autres posent les bougies en cercle sur le sol qui est certainement un pentagramme inversé, puis elles s’écartent. Quelques instants plus tard, le terrifiant cortège arrive. La femme voilée qui est en tête du cortège vint s’installer également à côté de la Mysterious Enchantress. Les Chevaliers de Cauchemars vinrent poser les trois Chefs de Garde en ligne près du pentagramme. Quatre Chevaliers de Cauchemars vinrent se poster au quatre coins de l’Autel Démoniaque, tandis que les autres vinrent se poster le long du chemin pour former une haie d’honneur. Enfin, les quatre femmes voilées tenant une bougie vinrent s’installer en cercle.
Quant à la femme voilée tenant le coussin avec la petite dague vint s’installer près de la femme tenant la boîte avec la mystérieuse potion.
« Qu’est-ce qu’elles ont l’intention de faire ? Se demande Leiftan, intrigué. »
Quelques instants plus tard, les trois Chefs de Garde se réveillent enfin. Ils sont débâillonnés, ils peuvent à présent parler. Nevra et Ezarel essayent de se libérer, mais en vain.
« Relâchez-nous ! Laissez-nous partir ! Ordonne Nevra, furieux. »
La Mysterious Enchantress s’avance légèrement.
« Il n’en est pas question, dit-elle d’une voix malicieuse.
– Qu’est-ce que vous allez faire de nous ? Demande Ezarel, également en colère.
– Allons, ne soyez pas impatients, répond-elle. »
Elle fait signe à la Veiled Claws de s’avancer. La sorcière s’approche et tend la boîte vers la Mysterious Enchantress qui l’ouvre et prend la potion. Elle retire le bouchon, puis elle fait signe à la femme voilée avec le coussin en velours. Cette dernière s’approche à son tour et tend le coussin en velours sur lequel repose l’Athamé. L’enchanteresse verse une goutte sur la dague. Au moment de l’impact, la dague se retrouve entourée d’une aura verte qui disparaît l’instant d’après. À cet instant, l’enchanteresse émet un petit rire sournois.
« C’est parfait. Tout se déroule comme prévu, déclare-t-elle toujours sur un ton malicieux. »
Elle remet la potion dans la boîte et la Veiled Claws revient à sa place. La femme voilée fit de même, tandis qu’une autre s’approche et remet à la Mysterious Enchantress son sceptre. Cette dernière saisit son sceptre, puis se tourne à nouveau vers les Chefs de Garde.
« Bien. Nous allons commencer la cérémonie de sacrifice pour notre maître adoré, déclare-t-elle.
– Et on peut savoir qui est votre maître ? Demande Nevra sur un ton sévère.
– Allons. Vous le connaissez déjà, répond-elle.
– Vraiment ? Et on peut avoir un petit indice ? Questionne Nevra.
– Hmm… Très bien, je vais vous donner un indice, dit-elle. »
Elle leur tourne le dos et s’avance vers l’autel.
« Notre vénéré maître possède une longue et magnifique veste dans laquelle on se sent tellement bien lorsqu’il nous laisse la porter sur nos épaules… commence-t-elle. »
Devant l’autel, elle s’arrête. Elle admire un instant les roses noires magnifiquement disposées de chaque côté de la pierre tombale. L’instant d’après, elle se retourne. Depuis sa cachette, Leiftan a tout entendu et a enfin compris qui se cache derrière ces voiles et masques. Il se pinça le nez et rigole légèrement.
« Décidément, elles me surprendront toujours, se dit-il à voix basse. »
Il redresse la tête, observe de nouveau la scène et écoute attentivement.
« Sa magnifique veste lui donne une prestance… un côté rebelle divin… même sous sa véritable apparence… continue-t-elle en faisant de gestes dignes d’une pièce de théâtre. »
Soudain, elle cesse brusquement ses gestes théâtraux et s’approche des Chefs de Garde.
« Ne voyez-vous donc pas de qui je veux parler ? Demande-t-elle.
– Non, désolé, répond Nevra.
– Bon… tant pis… J’aurais essayé, déclare-t-elle. »
Elle se met alors à donner quelques coups sur le sol avec son sceptre.
« Commençons ! S’exclame-t-elle. »
Elle leur tourne à nouveau le dos. Elle maintient son sceptre avec ses deux mains et le tend vers le ciel obscur de la Contrée d’Halloween. La femme voilée tenant le coussin avec la dague s’approche et se positionne devant la Mysterious Enchantress. Cette dernière se met alors à réciter une incantation. Soudain, une aura rouge apparaît et entoure la dague. C’est alors que la dague s’élève dans les airs et deux autres dagues identiques apparaissent. L’instant d’après, les dagues descendent lentement. Trois femmes voilées vinrent saisir chacune une dague, puis elles vinrent se mettre à la gauche d’un Chef de Garde.
Ces dernières tendent leurs bras et maintiennent fermement les dagues au-dessus de Nevra, Ezarel et Valkyon. Les Chefs de Garde commencent alors à paniquer, surtout Ezarel et Nevra.
« Nooooon ! S’exclame Nevra.
– Par pitié, épargnez-nous ! S’exclame à son tour Ezarel. »
Ils se débattent tant bien que mal pour se libérer des lianes maléfiques qui les maintiennent prisonniers. C’est alors qu’ils voient les femmes voilées lever les dagues un peu plus haut, prêtes à s’abattre sur eux.
« Aaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh ! Hurlèrent Ezarel et Nevra. »
Tremblant de peur, ils ferment les yeux. Au même moment, ils entendent quelqu’un monter les escaliers, ainsi qu’une voix masculine familière.
« Du calme ! Elles ne vous feront rien ! »
Sur ces mots, ils ouvrent les yeux. Lorsqu’ils tournent la tête vers la voix masculine qui avait parlé, ils réalisent qu’il s’agit de Leiftan. Ce dernier est sous sa forme Daemon. L’instant d’après, ils réalisent que la dague, qui se trouvait au-dessus de chacun d’eux, n’y est plus.
« Ahahahahahahahahahahahahahaha ! »
Les Chevaliers de Cauchemars, les sorcières Veiled Claws, les femmes voilées et la Mysterious Enchantress riaient aux éclats. L’enchanteresse s’approche des Chefs de Garde.
« Bah… On croyait que vous n’aviez absolument peur de rien, constate-t-elle un peu déçue. »
Nevra et Ezarel restèrent crédules face à cette situation dont ils ne comprenaient plus rien. Ils se sentent complètement perdus.
« Qu’est-ce que cela veut dire ? Demande Ezarel.
– Que tout cela n’était qu’une blague, répond l’enchanteresse.
– Une blague ? Demande Nevra.
– Exactement, répond-elle. »
C’est alors que les Chevaliers de Cauchemars retirent leur masque, tandis que les Veiled Claws, les femmes voilées et l’enchanteresse retirent leur voile. À cet instant, Nevra et Ezarel sont sous le choc en découvrant les visages de ces dernières.
« LES LEIFIES !!!! S’exclament-ils. »
Ils se tournent vers Leiftan.
« Tu étais au courant, n’est-ce pas ? Demande Nevra.
– Pas du tout, répond-il. »
Il s’approche d’eux.
« C’est quand elle a parlé de ma veste que j’ai compris qui se cachait derrière ces masques et voiles. J’ai également compris que tout cela n’était qu’une mise en scène, explique-t-il. »
L’instant d’après, il s’avance vers l’autel et observe les objets posés sur ce dernier. Enfin, il se retourne et parcourt du regard l’assemblée des Leifies. Ces dernières baissent la tête.
« Pourquoi cette mise en scène, mes très chères Leifies ? Demande-t-il. »
L’une des Leifies en robe noire relève timidement la tête, tourne la tête vers les Chefs de Garde et les pointe du doigt.
« Tout est de la faute de Nevra et d’Ezarel, répond-elle.
– Qu’est-ce qu’ils vous ont fait exactement ? »
Cette fois-ci, la Leifie tourne la tête vers Leiftan.
« Il y a quelques jours, ils nous ont traitées de trouillardes. Ils ont également osé dire qu’on avait trop peur de nous rendre dans cette effrayante contrée pour effectuer les missions d’Halloween. Ils ont même prétendu qu’ils n’avaient absolument peur de rien, contrairement à nous. Cela nous a contrariées, on était en colère… commence-t-elle. »
Leiftan reste silencieux, ne voulant pas l’interrompre.
« On s’est donc réunies afin de mettre au point un plan pour leur prouver qu’il y avait plus trouillards que nous. Durant notre réunion, on s’est posé une question : quelle est la véritable peur de Nevra et d’Ezarel ? Explique-t-elle. »
Leiftan l’écoute attentivement.
« On a donc mené une enquête et on a découvert qu’ils avaient peur d’être offerts en sacrifice. Au moment où on a eu connaissance de leur peur, notre plan de vengeance était tout trouvé. Il nous restait plus qu’à tout mettre en place pour le jour de la fête d’Halloween… continue-t-elle. »
Un long silence pesant s’installe, durant lequel personne n’intervient. Leiftan lui fait signe de continuer. La Leifie reprend alors ses explications.
« On voulait au départ faire quelque chose pour t’impressionner, Leiftan. On aime tellement ta véritable apparence et on trouve qu’Halloween est la fête qui te correspond bien. On espère vraiment d’avoir réussi à t’impressionner avec notre mise en scène démoniaque, tout en donnant une bonne leçon à Ezarel et Nevra, finit-elle. »
Un nouveau silence s’installe. Personne ne dit rien. Le Chef de l’Ombre et le Chef de l’Absynthe sont abasourdis par cette révélation. Quant à Leiftan, il se sent très touché.
« Vous êtes adorables mes très chères Leifies. J’étais en effet impressionné par votre mise en scène, surtout quand j’ai vu le cortège maléfique. Et vous avez réussi à faire peur aux Chefs de Garde. Vous avez parfaitement réussi votre mission, déclare-t-il. »
Sur ces mots, les Leifies sautèrent de joie, heureuses.
« Bien. Maintenant, vous allez gentiment détacher les Chefs de Garde, rendre leurs armes et tout ranger. Et ensuite, on rentre au Quartier Général, ordonne Leiftan. »
Sans plus attendre, les Leifies s’exécutent. Deux minutes plus tard, tout le monde rentre enfin au Quartier Général. Depuis ce fameux jour, Nevra et Ezarel ont arrêté de se moquer des Leifies. Ces dernières sont heureuses et fières d’avoir accompli leur mission démoniaque.
DISCORD
Chaperon Rouge Démoniaque (Elena)
Tout s’est déroulé au coucher du soleil. Cinq gardiens, composés de deux garçons et deux filles, arrivent à l’orée de la Forêt Nocturne. Ezarel, qui semble être le meneur du groupe, est le premier à entrer. Les deux autres garçons le suivent rapidement, tandis que les filles sont les dernières à entrer. C’est avec appréhension qu’elles finissent par rejoindre les garçons. À l’intérieur, nos quatre compères allument leurs torches. En effet, les arbres de la forêt sont immenses et leurs feuilles sont épaisses. Si épais, qu’on voit à peine la lumière du jour à travers ces derniers. C’est la raison pour laquelle cette forêt se nomme la Forêt Nocturne.
Iris se met à regarder tout autour d’elle, peu rassurée. Voyant son amie trembler comme une feuille, Elena s’approche d’elle et pose une main sur son épaule.
« Tout va bien, Iris. Il n’y a rien à craindre tant qu’on est ensemble. »
Cette dernière lui adresse un sourire.
« Merci, Elena, dit Iris d’une petite voix. »
Nevra, ayant tout entendu, se tourne vers les filles.
« Elena a raison, Iris. »
Il prend une posture de dragueur.
« Et au besoin, je serai là pour te protéger et te réchauffer, dit-il sur un ton enjôleur.
– Nevra, t’es lourd, dit Elena sur un ton ferme. »
Le rictus s’efface du visage de Nevra.
« Vous êtes sûr que c’est une bonne idée d’explorer la maison abandonnée ? Demande Iris.
– C’est mieux que de se raconter des histoires effrayantes, répond Ezarel. »
L’instant d’après, nos quatre gardiens se mettent en route. Ils empruntent le chemin qui traverse l’immense forêt. Les garçons avancent avec assurance et témérité, tandis que les filles préfèrent rester en retrait et avancer avec prudence. Quelques minutes plus tard, Iris se sent de moins en moins rassurée. Elle sent une présence qui observe le groupe dans l’ombre. Soudain, cette présence se déplace avec furtivité entre les arbres. Elle passe rapidement derrière les filles, faisant craquer une petite branche sur le sol.
« Aaaaahhhh ! Vous avez entendu ! Hurla Iris en sursautant. »
Cette dernière se retourne pour regarder derrière elle. Elena fait de même et pointe sa torche dans la direction du regard de son amie. Malheureusement, elle ne voit rien. Elle pose alors une main sur l’épaule d’Iris. Cette dernière plonge son regard dans celui d’Elena qui lui sourit.
« Du calme, Iris. Il s’agit sûrement d’un animal sauvage, déclare Elena.
– Tu en es sûre ? Demande Iris d’une voix tremblante.
– Sûre et certaine, Iris, répond Elena. »
Quelques instants plus tard, après s’être ressaisi, Iris se remet à avancer avec son amie Elena à ses côtés. En quelques secondes, elles finissent par rejoindre les garçons qui ont continué d’avancer sans elles. Soudain, Iris aperçoit quelque chose bouger sur un buisson. Elle s’arrête et éclaire fébrilement la chose avec sa torche. Elle réalise qu’il s’agit en réalité d’un morceau de tissu rouge taché. Prudemment, elle s’approche et saisit le tissu d’une main tremblante. Elle le tend à Elena qui l’examine attentivement.
« On dirait un morceau d’une cape, déclare-t-elle.
– Qu’est-ce que c’est comme tâche ? Demande Iris.
– Aucune idée, répond Elena. »
Elle range le morceau de tissu dans son sac. L’instant d’après, elle invite son amie Iris à continuer d’avancer. Cette dernière opine du chef et s’exécute. Quelques minutes plus tard, ils arrivent dans une grande clairière. Au milieu de cette dernière, se trouve une ancienne maison qui est une chaumière. Ils sont enfin arrivés à la maison abandonnée. En voyant cette vieille bâtisse, Iris n’est pas très rassurée.
« Je sens qu’on ne devrait pas être ici, déclare-t-elle. »
Ezarel se tourne vers Iris.
« Tu peux toujours rentrer toute seule si tu as trop peur, dit-il, un sourire sadique sur le visage.
– Laisse-la tranquille, Ezarel, dit Elena le regard noir.
– Pfff… Vous n’êtes pas drôles les filles, déclare-t-il. »
Il leur tourne alors le dos et avance vers la maison. Nevra fit de même. Quelques instants plus tard, après un moment d’hésitation, les filles finissent par rejoindre les garçons. Devant la porte d’entrée, Nevra pose sa main sur le poignet, le tourne et pousse la porte. Sans grande surprise, la porte n’est pas fermée à clef. L’instant d’après, nos quatre compères entrent à l’intérieur et commencent à examiner les lieux. Quand soudain…
« Aaaaahhhhh !!! Hurle Iris, faisant sursauter tout le monde.
– Qu’est-ce qu’il se passe ? Demande Nevra.
– Je viens de voir une ombre bougée par la fenêtre, répond Iris. »
Nevra s’approche de la fenêtre et regarde à travers.
« Je ne vois rien, déclare-t-il.
– Je vous jure d’avoir vu quelque chose, dit Iris d’une voix tremblante.
– C’est sûrement l’ombre d’un familier, déclare Ezarel confiant. »
Nos quatre compères se remettent à fouiller la chaumière. Elena examine attentivement la cheminée. C’est alors qu’elle aperçoit une petite poignée d’un tiroir. Cette poignée est en céramique couleur blanc en forme de rose. Délicatement, elle tire la poignée pour ouvrir le tiroir. À l’intérieur, elle trouve un petit carnet.
« J’ai trouvé quelque chose, déclare-t-elle. »
Tout le monde tourne la tête vers Elena.
« Qu’est-ce que c’est ? Demande Nevra, curieux. »
Elle prend le carnet et commence à le feuilleter.
« C’est un journal intime, répond Elena.
– Oh, intéressant, dit Ezarel. »
Elle se met alors à lire la dernière page.
« Ce matin, j’ai eu beaucoup de chance d’être encore en vie. Ce matin, alors que je me promenais tranquillement dans la forêt en cueillant de jolies fleurs, je me suis fais sournoisement agresser par le Grand Méchant Loup. Ce dernier a mis ma robe blanche en lambeaux, ainsi que ma cape rouge en laissant des plaies et des marques sur mon corps et mon visage. J’étais grièvement blessée. Heureusement, j’avais mon petit poignard sur moi. Ne voulant pas mourir, je l’ai saisi et je l’ai planté dans le cou de ce satané loup, le tuant sur le coup. Quelques minutes plus tard, j’ai trouvé la force de me lever et me rendre au village pour trouver de l’aide, malgré mes blessures. Avant de partir vers le village, je regarde une dernière fois le loup mort. Au moment où je me retourne, je m’aperçois que ce dernier a disparu. À cet instant, je regarde autour de moi, car j’ai peur qu’il m’agresse une nouvelle fois. Je me mets alors à avancer rapidement vers le village en titubant. C’est seulement au bout de quelques minutes que j’ai fini par atteindre le village… »
Elena s’arrête de lire et un long silence s’installe.
« Que s’est-il passé ensuite ? Demande Nevra.
– Aucune idée. Il n’y a pas de suite, répond Elena.
– Une chose est sûre. Cette maison était celle du Chaperon Rouge, dit Iris.
– En effet, confirme Ezarel. »
Soudain, quelqu’un donne de violents coups contre la porte, faisant sursauter nos quatre compères. Nevra et Ezarel dégainent aussitôt leurs armes. Elena fait de même, tandis que Nevra tend un de ses poignards à Iris pour qu’elle puisse se défendre. Cette dernière saisit le poignard et reste en retrait avec Elena. Quelques secondes plus tard, de violents coups cessent et la porte s’ouvre en grinçant. Soudain, ils entendent des pas de plus en plus proches. Un silence de plomb règne dans la chaumière. L’instant d’après, une mystérieuse silhouette se dessine dans l’obscurité de la nuit et entre à l’intérieur de la maison.
Plus la silhouette avance, et plus elle se fait de plus en plus précise : un capuchon rouge dont la cape est déchirée et tachée. Une robe blanche en lambeaux, laissant voir un petit couteau taché de sang, ainsi que d’horribles plaies et marques sur les jambes. La personne qui vient d’entrer n’est autre que le Chaperon Rouge. Ce dernier pose son panier ensanglanté sur la table et se tourne vers nos compères. Et d’une voix terrifiante…
« Que faites-vous dans ma maison ? »
Le Chaperon Rouge porte sa main à son couteau, prêt à attaquer. Ezarel et Nevra n’osent faire le moindre geste ou dire quelque chose. Des frissons parcourent leurs corps. Lentement, le Chaperon Rouge sort son couteau de son fourreau. Les deux Chefs de Garde maintiennent fermement leurs armes, tout en gardant les yeux rivés sur le Chaperon Rouge. L’instant d’après, le Chaperon Rouge fait un pas vers eux, tandis que ces derniers font un pas en arrière. Plus le Chaperon Rouge avance vers eux, plus ils reculent jusqu’ils se retrouvent acculés contre la cheminée. C’est à cet instant précis qu’ils réalisent qu’Iris et Elena ont disparu.
Soudain, le Chaperon Rouge attaque les Chefs de Garde. Il lève son couteau et l’abat. En une fraction de seconde, Nevra et Ezarel se déportent sur le côté, évitant l’attaque de justesse. L’instant d’après, ils se mettent à courir vers la sortie. Au moment où ils atteignent la porte, toujours ouverte, le Chaperon Rouge apparaît soudainement devant eux sur le bas de la porte, leur bloquant ainsi le passage. Surpris par cette apparition, ils arrêtent brusquement de courir. Lorsqu’ils jettent un œil derrière eux, ils se rendent compte que le Chaperon Rouge est également présent. C’est à cet instant précis qu’ils comprennent qu’il y a deux Chaperons Rouges.
Les deux Chefs de Garde ont alors le réflexe de se mettre dos à dos pour faire face aux deux Chaperons Rouges. L’instant d’après… dans une coordination parfaite… Les deux chaperons se jettent sur Ezarel et Nevra. Le Chef de l’Ombre croise ses poignards devant lui et bloque l’attaque du premier. Quant à Ezarel, envoie le poignard du second à l’autre bout de la pièce à l’aide de son épée. Malheureusement, les deux Chaperons Rouges ne s’avouent pas encore vaincus. Ensemble, ils firent chacun une prise et font tomber les Chefs de Garde au sol. Ils en profitent pour récupérer les armes de Nevra et Ezarel. Ils sont à présent désarmés et sans défense.
D’ailleurs, ils ignorent toujours où sont Iris et Elena. Malheureusement, ils n’ont pas le temps de réfléchir. En effet, ils voient les deux Chaperons Rouges brandir chacun un poignard au-dessus d’eux. Les Chefs de Garde ont alors le réflexe de mettre leurs bras en croix devant eux pour se protéger. Une seconde passe… puis une autre… et encore une autre. Bizarrement, le coup ne vient pas. Ils prennent alors le risque de baisser légèrement leurs bras pour regarder. Et lorsqu’ils jettent un œil, ils sont très surpris. Les Chaperons Rouges ne maintiennent plus les poignards au-dessus d’eux. Ils ont les bras le long du corps et tiennent toujours les poignards.
Ils restèrent incrédules face à cette situation, ils ne comprennent plus rien. C’est alors que les Chaperons Rouges portaient la main à leur capuchon pour le retirer. Lorsque ces derniers dévoilent leur visage, Nevra et Ezarel sont choqués.
« Elena !? Iris !? S’exclament-ils.
– Ah ah. Vous auriez dû voir vos têtes, dit Elena.
– Hihihi. On vous a bien eu, déclare Iris. »
Elles tendent la main pour aider les Chefs de Garde à se relever et rendent leurs armes.
« Comment avez-vous fait ? Demande Nevra.
– Vous ne l’avez pas remarqué, mais il y a une porte près de la cheminée, répond Elena.
– Et pour les violents coups contre la porte d’entrée ? Questionne Ezarel.
– C’était l’œuvre de mon familier. Pendant que vous étiez concentré sur les coups de la porte d’entrée, Elena en a profité pour sortir par la deuxième porte. Une fois sortie, elle s’est déguisée et est apparue devant vous en Chaperon Rouge… explique Iris.
– Ensuite, pendant que je faisais diversion, Iris en a profité pour sortir à son tour par la deuxième porte. Elle s’est déguisée afin d’apparaître à son tour en Chaperon Rouge… continue Elena.
– Enfin, il ne nous restait plus qu’à nous s’emparer de vos armes et à les utiliser contre vous, dans le seul but de vous faire peur… termine Iris. »
Nevra et Ezarel sont impressionnés.
« Eh bien. Vous avez réussi votre coup, déclare Nevra.
– Oui, bien joué, dit Ezarel.
– Et pour le morceau de tissu trouvé sur le buisson ? Demande Nevra
– C’est Elena qui l’a déposé, répond Iris.
– Quant à la mystérieuse présence qui est passée derrière nous, c’était mon familier, dit Elena. »
Elena et Iris sont heureuses d’avoir mené leur plan jusqu’au bout. Quelques minutes plus tard, nos quatre compères rentrent tranquillement au Quartier Général. Pour les deux Chefs de Garde, la soirée d’Halloween aura été bien effrayante.
SALLE DES ARTISTES
Malédiction de Mnémosyne (Lulyah)
Tout a commencé par une matinée d’automne. La Contrée d’Halloween a enfin fait son apparition. Les températures sont douces et les enfants jouent tranquillement entre eux. Tout est calme dans les couloirs du Quartier Général de la Garde d’Eel. Quelques membres sont déjà réveillés. Certains d’entre eux sont en train de s’entraîner près du Cerisier Centenaire, tandis que les autres sont en train de réaliser des missions dans la Contrée d’Halloween ou suivent des cours d’Alchimie. Lulyah est en train de s’entraîner lorsque Keroshane vient à sa rencontre.
« Bonjour Lulyah.
– Bonjour Keroshane.
– Miiko veut te voir. Elle a une mission à te confier.
– D’accord. J’y vais tout de suite. »
Elle se rend aussitôt dans la Salle du Cristal où elle retrouve Miiko. Elle remarque que Nevra est également présent.
« Bonjour Miiko.
– Bonjour Lulyah. Merci d’être venue.
– Qu’est-ce qu’il se passe Miiko ? Demande Lulyah.
– Il y a une rumeur qui circule au sujet de la Contrée d’Halloween.
– Quel genre de rumeur ? Demande Nevra.
– Selon la rumeur, il y aurait plusieurs morceaux de cristal. »
Nevra et Luyah se regardèrent, surpris par la nouvelle.
« C’est pour cela que je voudrais que vous meniez une enquête.
– Qu’est-ce qu’on fait si la rumeur est fondée ? Demande Lulyah.
– Trouvez et ramenez les morceaux de cristal.
– Compris Miiko, déclare Lulyah.
– Pas de problème, déclare Nevra. »
Sur ces mots, Nevra et Lulyah quittent la Salle du Cristal. Une demi-heure plus tard, après avoir traversé le Portail des Cauchemars, ils arrivent enfin dans la Contrée d’Halloween accompagnés de leurs familiers. Ils installent leur campement dans la grande Allée des Citrouilles, l’endroit le plus sûr de la Contrée d’Halloween. L’après-midi, ils décident de commencer leur enquête au Manoir du Laborantin. Malgré de nombreuses écorchures, ils parviennent sans trop de peine à traverser la Forêt de Ronces. Au moment où ils sortent, une étrange fumée noire apparaît devant eux.
Soudain, une silhouette se dessine à travers la mystérieuse fumée. Petit à petit, la mystérieuse silhouette se fait de plus en plus précise. Il s’agit d’une jeune femme aux cheveux noirs longs et ondulés, et aux yeux noirs cernés. Sa peau est blanche. Elle porte une robe noire courte aux manches longues. Elle porte également des escarpins de même couleur, ainsi qu’un manteau noir transparent. Pour finir, elle porte à l’une de ses jambes fines un Athamé, une arme utilisée dans les rituels de sacrifice. Cette dernière s’approche de nos deux compères. D’un simple geste de la main, elle fait apparaître des lianes maléfiques. Ces dernières viennent s’enrouler autour des poignets et des chevilles de Nevra et de Lulyah. Nos deux compères se retrouvent alors immobilisés.
« Hahahaha, vous êtes tombés dans mon piège.
– Relâche-nous Leslie ! Ordonne Nevra.
– Hors de question. Je peux enfin me venger. Je ne vais donc pas m’en priver. »
Elle se rapproche un peu plus de Nevra. Elle pose alors une main sur le torse du Chef de l’Ombre. De son autre main, elle caresse sa joue.
« Tu sais que tu m’as manqué. J’ai réussi à t’attirer dans mon piège grâce à cette fausse rumeur que j’ai fait circuler comme une traînée de poudre. Je vais pouvoir te faire payer ce que tu m’as fait. Autrefois, on formait un couple magnifique. Notre relation avait duré pendant des mois jusqu’au jour où tu m’as larguée. Tu m’as humiliée devant tout le monde. Je croyais que notre relation était sérieuse. Quelques jours plus tard, j’ai découvert que tu es un coureur de jupons. Tout ce qui t’intéressait était de coucher avec toutes les filles de la Garde. Des relations sans lendemain. Quelques mois plus tard, tu m’as renvoyée de la Garde de l’Ombre, car tu ne voulais pas que je pratique la Sorcellerie lorsque tu as appris que je suis une sorcière. Après avoir quitté la Garde, j’ai longuement erré jusqu’à ce que j’arrive dans la Contrée d’Halloween. En explorant cette contrée maudite, j’ai réalisé que c’est l’endroit idéal pour pratiquer la Sorcellerie. Désormais, la Contrée d’Halloween est ma maison. Je connais chaque recoin de la contrée. J’ai longuement préparé ma vengeance, explique Leslie. »
Elle cesse alors de caresser la joue de Nevra et s’éloigne. Elle se tourne vers Lulyah et l’examine avec attention.
« C’est ta nouvelle petite copine ?
– Tu te trompes. Nevra est juste comme un frère pour moi.
– C’est cela, oui. »
Elle s’éloigne une nouvelle fois, puis elle se tourne vers nos deux compères. L’instant d’après, elle pose son regard sur Nevra et tend une main vers lui.
« Gofuwyvnyah wu Ghugamihu, prononce-t-elle en langue originelle. »
Deux secondes plus tard, une aura violette apparaît autour de Nevra. Ce dernier s’agite et se tient la tête. Quelques instants plus tard, l’aura violette disparaît et Nevra s’écroule sur le sol, inconscient. En voyant le Chef de l’Ombre au sol, Lulyah est sous le choc. Soudain, Leslie fait disparaître les lianes maléfiques qui les retenaient prisonniers. Lulyah se précipite sur le corps de Nevra pour s’assurer qu’il va bien. Pendant ce temps, Leslie disparaît dans la fumée noire où elle est apparue. Un rire diabolique se fit entendre à travers la fumée. Petit à petit, la fumée et le rire diabolique disparaissent. Un silence sinistre s’installe autour de nos deux compères. Inquiète de l’état de Nevra, Lulyah envoie Diabolo, son familier, chercher de l’aide. Une demi-heure plus tard, Valkyon et Ezarel arrivent à la Forêt de Ronces où ils portent secours à leur ami. Quelques secondes plus tard, Nevra se réveille.
« Nevra, tu es enfin réveillé, déclare Lulyah en le voyant ouvrir les yeux.
– Qui es-tu ? Demande Nevra. »
À l’entente de cette question, Lulyah écarquille les yeux, choquée. Ezarel et Valkyon sont également sous le choc.
« Mais enfin… C’est moi, Lulyah… Tu ne te souviens pas ?
– Non, désolé. »
À cet instant, elle se sent perdue. Une main vient se poser sur son épaule. Elle lève les yeux et croise le regard d’Ezarel.
« Que s’est-il passé Lulyah ?
– Une jeune sorcière lui a jeté un sort.
– Comment s’appelle cette jeune sorcière ?
– Leslie, une ancienne membre de la Garde de l’Ombre. »
Lulyah explique alors aux garçons les raisons pour lesquelles Leslie voulait se venger de Nevra. Après les explications, Ezarel lui demande :
« Quel est le sort qu’elle lui a jeté ?
– Gofuwyvnyah wu Ghugamihu, je crois.
– C’est de la langue originelle.
– Qu’est-ce que cela veut dire ?
– Malédiction de Mnémosyne. Ce sort a le pouvoir d’effacer de la mémoire la dernière année de la vie de la cible. S’il ne retrouve pas la mémoire avant minuit, alors il deviendra totalement amnésique et il le restera à vie. »
La bouche ouverte et les yeux écarquillés, Lulyah est choquée par cette révélation.
« Ne t’en fais pas, Lulyah. Il y a une solution.
– Laquelle ?
– Un rituel vampirique.
– Comment réalise-t-on ce rituel ?
– Seul un membre de la famille de Nevra peut le pratiquer. »
Lulyah comprend alors que Karenn, la sœur de Nevra, est la solution. Elle rédige alors un message et charge Diabolo de le transmettre le plus rapidement à Karenn. Le soir venu, Karenn arrive dans la Contrée d’Halloween avec un sac contenant le matériel nécessaire pour le rituel.
« Le rituel doit être effectué pendant une nuit de pleine lune sur un autel. Justement, ce soir c’est la pleine lune. Nous devons donc nous rendre sans plus tarder à l’Autel Démoniaque, explique Karenn. »
Tout le monde opine du chef et se met en route. Durant le trajet, Lulyah essaye de communiquer, de discuter avec Nevra.
« Mais… Nevra…
– Non. Laisse-moi tranquille. Je ne te connais pas. »
Sur ces mots, Lulyah sent son cœur se briser. Nevra la considère comme une véritable étrangère à ses yeux. Elle espère vraiment que le rituel vampirique va fonctionner, car elle a peur de perdre ce lien qu’elle a noué avec lui. En effet, depuis qu’elle a rencontré Nevra, un lien fort s’est tissé entre eux. Un lien pas loin de la fraternité. Il est comme un grand frère pour elle. Elle se remémore tous les meilleurs moments passés avec Nevra. Elle se souvient de la fois où Nevra lui offre un joli collier en gage d’amitié. Ce collier, elle le porte autour de son cou, caché par son haut. Elle le sort et le contemple pendant de longues secondes.
En se remémorant ce moment, sa vision se trouble légèrement. Un sentiment d’abandon commence à la gagner, mais elle ne désespère pas pour autant. En voyant les Chefs de Garde discuter entre eux, Lulyah se sent alors mise à l’écart. C’est alors que des larmes silencieuses commencent à couler sur ses joues. Elle reste alors en retrait, derrière les Chefs de Garde et fermant la marche. Une dizaine de minutes plus tard, ils arrivent enfin à l’Autel Démoniaque. Lulyah sèche aussitôt ses larmes et suit le groupe jusqu’en haut des escaliers. Ils se dépêchent de tout installer pour le rituel. Lulyah vit Karenn sortir de son sac des bougies noires en lévitation qu’elle installe autour de l’autel.
« Allonge-toi sur l’autel et ferme les yeux, ordonne Karenn à Nevra. »
Ce dernier ne se fit pas prier et s’exécute aussitôt. Karenn allume les bougies d’un claquement de doigt. La flamme des bougies est bleue claire, rendant l’atmosphère encore plus terrifiante. Se tenant debout à côté de Nevra, Karenn joint ses mains et ferme les yeux. L’instant d’après, elle se met à réciter un sortilège en langage vampirique. Quelques secondes plus tard, Karenn tend ses bras au-dessus de Nevra, ses paumes vers lui. Soudain, le rituel est interrompu par l’apparition d’une jeune femme dans une fumée noire. Tout le monde se retourne vers la jeune femme.
« Je vous laisserai pas achever ce rituel ! S’exclame Leslie furieuse.
– C’est elle ! Faites attention ! Déclare Lulyah. »
Elle sort son arme et se met en position de combat. Ezarel et Valkyon font de même. Leslie sort son arme et se précipite vers nos trois compères. Avec agilité et légèreté, Leslie effectue un saut périlleux au-dessus d’eux et atterrit juste devant Karenn où elle lève alors son Athamé, prête à tuer la sœur du Chef de l’Ombre. Karenn, terrorisée, met ses bras devant elle pour se protéger et ferme les yeux. C’est alors que Leslie abat son arme. On entend soudain un bruit de deux armes qui s’entrechoquent entre eux. Lorsque Karenn ouvre les yeux, elle comprend aussitôt ce qu’il vient de se passer. Lulyah s’est interposée entre Leslie et elle. À l’aide d’un coup de pied circulaire, Lulyah projette Leslie sur plusieurs mètres. Lulyah se tourne vers Karenn.
« Continue le rituel, Karenn. On s’occupe de Leslie. Ne t’arrête surtout pas, ordonne Lulyah. »
Karenn opine du chef et reprend le rituel sans attendre. Pendant ce temps, une lutte acharnée est engagée entre Lulyah, Valkyon et Ezarel. Karenn continue de réciter le sortilège vampirique, les mains au-dessus de Nevra. Malheureusement, Leslie n’a pas dit son dernier mot. Elle tend une main vers Karenn et fait apparaître des lianes maléfiques derrière elle. Au moment où elles sont sur le point de s’enrouler autour des poignets de la vampire, une potion verte s’abat sur les lianes maléfiques. La potion éclate contre les lianes qui s’enflamment aussitôt. Quelques secondes plus tard, les lianes maléfiques disparaissent.
Au même moment, une fumée rouge apparaît autour du Chef de l’Ombre. Le phénomène dura plusieurs secondes. Des secondes qui paraissent une éternité pour Lulyah qui pria de tout son cœur pour que le rituel fonctionne. Le combat contre Leslie continue jusqu’à épuisement. Deux minutes plus tard, la fumée rouge disparaît et les bougies en lévitation s’éteignent.
« Noooooooooooon, crie Leslie très furieuse.
– C’est terminé, Leslie. Tu as perdu, déclare Valkyon.
– Ce n’est pas terminé. Je reviendrai. Soyez-en certain. J’aurai ma revanche, déclare-t-elle. »
C’est sur ces mots qu’elle disparaît dans la fumée noire. Le rituel est terminé et les cloches de minuit retentissent dans toute la Contrée d’Halloween. Nevra ouvre les yeux et se lève. Il regarde autour de lui. Lulyah se retourne et avance vers le vampire. L’idée que le rituel n’ait pas fonctionné rend Lulyah nerveuse. Arrivée à sa hauteur, le regard de Lulyah croise celui de Nevra.
« Est-ce que tu te souviens de moi à présent ? Demande Lulyah la voix tremblante.
– Bien sûr, répond Nevra en lui adressant un sourire chaleureux. »
En entendant cette réponse, Lulyah sourit à son tour, heureuse. Elle se jette au cou du Chef de l’Ombre. Ce dernier l’enlace à son tour. Quelques minutes plus tard, tout le monde rentre au Quartier Général. Cette mésaventure a quand même un côté positif, elle a permis de renforcer le lien entre Lulyah et Nevra. Ce lien est désormais plus fort, plus solide…
>> HISTOIRES D'AMOUR
LEIFTAN
La Cachette Féerique
C’est le début de l’après-midi, une légère brise vient caresser le visage de Crystellya et fait s’envoler des pétales de fleurs de cerisier au rythme du vent. Assise contre le cerisier, Crystellya regarde avec tendresse la plume noire qu’elle tient dans le creux de ses mains. Aujourd’hui, Crystellya est rêveuse et de bonne humeur, car c’est la Saint-Valentin. Elle se remémore tous les instants romantiques qu’elle a passés avec son Daemon, Leiftan, ainsi que les cadeaux qu’elle a reçus de ce dernier. Quelques instants plus tard, une idée germe dans son esprit. C’est alors qu’un sourire se dessine sur son visage.
Je vais lui montrer ma cachette. Ce sera notre petit secret, pense-t-elle. Elle range la plume dans son sac, se lève et se rend au marché. Elle achète des bougies et des lanternes afin de rendre l’atmosphère de sa cachette encore plus féerique et romantique. J’ai tout ce qu’il me faut, se dit-elle en quittant le marché. Elle prit aussitôt la direction de sa cachette où elle commence à tout mettre en place. Une heure plus tard, tout est prêt pour la soirée. Elle rentre alors au Quartier Général. Au Kiosque central, elle croise Nevra.
« Bonjour Crystellya.
– Bonjour Nevra.
– Est-ce que ça te dit qu’on sorte ensemble cet après-midi ? Demande Nevra.
– Demande d’abord la permission à ton supérieur, répond Crystellya. »
Nevra reste bouche bée par la réponse de Crystellya. Il ne s’attendait pas à une telle réponse de sa part. Il prit alors un air triste, abattu.
« Oh… S’il te plaît.
– Non, désolée. Et puis, Leiftan ne va pas aimer que tu me dragues.
– Ce sera notre petit secret. Il ne sera pas au courant, dit-il avec un rictus en coin.
– Au courant de quoi ? Demande une voix masculine sur un ton ferme. »
Le rictus s’efface très vite du visage de Nevra. Ce dernier se retourne et reconnaît aussitôt la personne qui se tient derrière lui. Cette personne n’est autre que Leiftan. Cette fois, c’est au tour de Crystellya d’afficher un rictus en coin. Elle est à la fois ravie de la réaction de Nevra et heureuse de voir son bel Étincelant.
« Cela fait longtemps que tu es là, Leiftan ?
– Suffisamment pour avoir tout entendu. »
Le regard perçant de Leiftan donne des petits frissons à Crystellya. Des frissons d’excitation presque imperceptibles, mais qui n’échappent pas à l’attention de Leiftan.
« Va donc plutôt draguer les groupies de ta garde, Nevra. Tu en as bien assez à te mettre sous la dent et dans ton lit. »
Vaincu, Nevra s’en va en direction du Quartier Général. Pendant ce temps, Leiftan et Crystellya se retrouvent enfin seuls. Leiftan ne peut s’empêcher de braquer ses yeux vert émeraude sur sa ravissante bien-aimée. Il la trouve tellement belle avec ses longs cheveux ondulés d’un brun brillant et soyeux, et ses magnifiques courbes mises en valeur par sa tenue noire et rouge. Il ne peut s’empêcher d’observer avec attention le ventre dénudé par son petit haut cachant que sa poitrine, ainsi que les cuisses visibles par sa jupe voilée ouverte sur les côtés. C’est la première fois que Crystellya se sent observée, surtout avec le regard perçant et intense de Leiftan.
Après quelques instants de contemplation, le regard de l’Aengel croise celui de Crystellya. Cette dernière s’approche de son homme et pose ses mains sur son torse.
« Un pique-nique romantique, ça te tente ? Demande-t-elle.
– Bien sûr, répond-il sur le même ton.
– Parfait. Je connais l’endroit idéal pour notre soirée.
– Et c’est où exactement ?.
– Tu verras bien. C’est près du Cœur de la Forêt. »
Leiftan est surpris par la réponse de sa bien-aimée.
« À ce soir, mon chéri. Devant la Grande Porte à 18h30. »
Sur ces mots, elle dépose un baiser sur la joue de Leiftan avant de partir en le laissant seul près du Kiosque central. Ce dernier tente de la retenir pour lui poser la question, mais elle est déjà bien loin de lui. La surprise passée, Leiftan retourne à ses occupations, frustré. Crystellya se rend dans les cuisines pour préparer le pique-nique. Le soir venu, Crystellya est enfin prête. Elle porte une longue robe bleue claire, les manches tombantes et les épaules dénudées. Elle porte également une jolie couronne et des bracelets dorés, ainsi qu’un collier de perles bleues claires comme la robe. Dans cette magnifique robe, elle a tout d’une princesse de contes de fées.
Elle sort alors de sa chambre, et rejoint Leiftan à la Grande Porte. Ce dernier est sous le charme en voyant Crystellya dans sa magnifique robe.
« Tu es ravissante.
– Merci. Tu es prêt ?
– Bien sûr. »
Sans plus attendre, il suit Crystellya à travers la forêt. Dix minutes plus tard, ils arrivent au Cœur de la Forêt. Sur place, Crystellya s’approche d’un petit buisson derrière lequel se trouve le chemin qui mène à sa fameuse cachette. Elle emprunte le fameux chemin et fait signe à Leiftan de la suivre. Ce dernier, intrigué, la suit. Quelques instants plus tard, ils arrivent dans une grande clairière avec une majestueuse cascade. Le bassin possède de superbes nénuphars avec en leur centre une petite bougie. Chacune de ces bougies émet une couleur différente, rendant ainsi le point d’eau féerique et reposant. Cette clairière possède un coin de pique-nique sous un grand chêne.
Une souche d’arbre sert de table et les racines du chêne servent de sièges. Sur la souche d’arbre, se trouve le panier de pique-nique préparé par Crystellya. En face du coin de pique-nique, se trouve une chambre dont l’entrée est cachée par le feuillage des arbres et de grandes plantes. Les lanternes éclairent le coin de pique-nique et l’entrée de la chambre. Le bord du point d’eau est également éclairé par des lanternes. Crystellya est heureuse et fière de sa surprise. En effet, Leiftan est émerveillé en voyant cette clairière. Quelques instants plus tard, ils avancent près du point d’eau et contemplent la cascade pendant de longues secondes.
Des secondes qui paraissent une éternité. Le temps semble s’écouler lentement, vraiment lentement. C’est alors que Crystellya se tourne vers Leiftan et vient prendre ses mains dans les siennes. Leurs regards se croisent.
« Cet endroit, je l’ai découvert durant une mission de récolte au Cœur de la forêt. C’est en cherchant des plantes médicinales que j’ai découvert le chemin, caché par la végétation, qui mène à cette plaine féerique avec sa splendide cascade. Depuis, ce magnifique endroit est devenu ma cachette. Lorsque j’ai du temps libre, je viens ici pour trouver l’inspiration pour mes romans et pour me détendre. Et tout cela à l’abri des regards. Depuis, je n’ai jamais révélé l’existence de cette plaine. Aujourd’hui, j’ai envie de partager cet endroit avec toi. J’ai envie que cette clairière soit notre petit secret, notre cachette à tous les deux. C’est pour te remercier pour ce que tu as fait pour moi depuis mon arrivée à Eldarya. Tu as toujours été là pour me soutenir, même dans les moments difficiles. Tu ne m’as jamais abandonné. Grâce à toi, j’ai découvert le bonheur et je veux le vivre pleinement. Mais je veux le vivre avec toi. J’aime ce que tu es, Leiftan. J’aime te voir sous ta forme Aengel, explique-t-elle. »
Elle lui offre un sourire à la fois tendre et sincère. Ému par sa déclaration, il caresse délicatement sa joue et lui offre à son tour un sourire tendre. L’instant d’après, il retire l’une des perles qui finit l’une de ses tresses et ses attributs d’Aengel apparaissent. Crystellya est heureuse de le voir sous sa véritable apparence et l’observe attentivement. Tendrement, elle s’approche et pose ses mains sur le torse de son bel Aengel. Ce dernier la prend par la taille et la rapproche encore plus contre lui. Leurs regards se croisent de nouveau.
« Je t’aime.
– Je t’aime aussi. »
Et c’est sous un magnifique crépuscule qu’ils s’embrassent.
EZAREL
L'Étoile des Glaciers (Wuthering)
Tout commence par une magnifique matinée printanière ensoleillée. Dans la Salle du Cristal, toute la Garde Étincelante est réunie. La tension est palpable.
– Merci à tous d’être venus aussi vite.
– Quel est le problème, Miiko ?
– De nombreux familiers sont tombés malades.
– Comment s’est arrivé ?
Miiko explique que les familiers étaient en train de boire à la fontaine du Jardin de la Musique lorsqu’ils sont soudainement pris d’une violente douleur abdominale et de Diarrhées. Les explications terminées, elle s’adresse alors à Ezarel.
– Est-ce que tu connais un remède contre cette mystérieuse maladie ?
– Je connais une plante médicinale capable de soigner les douleurs abdominales et les diarrhées.
– Comment s’appelle cette plante ?
– L’Étoile des Glaciers.
– Où peut-on la trouver ?
– Cette plante est très rare. Il n’existe qu’un seul endroit où on peut la trouver.
– Lequel ?
– L’Entrée des Collines sur la Côte de Jade.
– Il faut aller rapidement chercher cette fameuse plante.
– J’ai prévu de m’y rendre justement avec Chrome et Wuthering.
– Bien. Parfait.
Quelques minutes plus tard, la réunion est terminée. Tout le monde quitte la salle. Ezarel se rend au Cerisier Centenaire. Lorsqu’il arrive, il trouve Wuthering et Chrome en train de discuter tranquillement à l’ombre du cerisier.
– Je vous cherchais justement.
– Qu’est-ce qui se passe ? Demande Chrome.
Ezarel explique alors la situation et l’objectif de la mission. Quelques instants plus tard, ils vont préparer leurs affaires. L’après-midi, tout le monde est réuni sur la plage. Chrome, Ezarel et Wuthering montent dans le bateau. Ils sont prêts à prendre le large. Cinq minutes plus tard, le bateau quitte enfin le port. Une heure plus tard, sur le bateau, Wuthering a les yeux rivés sur l’immensité de l’océan. Voyant qu’elle a le regard perdu, Chrome vient lui parler.
– Ça va Wuthering ? Tu as l’air triste.
– Oh oui, je vais bien. Je suis juste inquiète pour les familiers.
Chrome donna un petit coup de coude dans le bras de Wuthering. Il lui fait également un clin d’œil et un sourire.
– Ne t’en fais pas. Ils vont s’en sortir grâce à la fameuse Étoile des Glaciers.
– J’espère qu’on trouvera cette plante médicinale.
– On va y arriver. Il faut rester optimiste.
– Tu as raison. Merci, tu es un véritable ami.
– De rien.
Elle lui fait aussi un clin d’œil et un sourire. Une heure plus tard, ils arrivent enfin à la Côte de Jade. Ils accostent le bateau le long de la Plage des Kappas. Nos trois compères finissent par descendre du bateau. Le voyage s’est passé sans problèmes, la mer a été calme. Sur la plage, Ezarel se tourne vers Chrome et Wuthering.
– Chrome, restes ici, surveille le bateau et récolte un maximum d’algues séchées. Pendant ce temps, je vais chercher l’Étoile des Glaciers avec Wuthering !
Chrome opine du chef. Wuthering et Ezarel se mettent alors en route, Chrome les regarde partir. Il les voit emprunter le Chemin des Grandes Feuilles. Quelques instants plus tard, ils disparaissent de son champ de vision. L’instant d’après, il se met aussitôt au travail. Pendant ce temps, sur le Chemin des Grandes Feuilles, Ezarel et Wuthering marchent tranquillement. Il ne leur faut pas longtemps pour arriver aux Vestiges des Moines. Une demi-heure de marche suffit pour atteindre les ruines. Certaines parties de ces ruines sont recouvertes de lianes et de ronces, tandis que le sol du centre et du fond sont ornés de roses d’or.
La nature a longtemps repris ses droits sur cet endroit. C’est dans ce même endroit que la première société s’est établie. De nos jours, on ressent encore le calme pieux des ruines. En voyant les roses dorées, Wuthering ne peut s’empêcher de s’approcher pour les admirer.
– Elles sont magnifiques !
– En effet.
Elle entend le bruit d’un sac qu’on pose sur le sol. Lorsqu’elle se retourne, elle voit Ezarel sortir deux grands bocaux du sac à dos. Quelques instants plus tard, il s’approche d’elle et lui tend l’un des deux récipients.
– Tiens, prends ce bocal et remplis-le de pétales de roses d’or.
Elle opine du chef et se met aussitôt au travail. Elle s’accroupit et commence à récolter les pétales des roses d’or centrale avec délicatesse. Ezarel fit de même avec celles du fond. Une demi-heure plus tard, la récolte est terminée. Wuthering se relève et s’approche d’Ezarel.
– Tiens, le voilà rempli.
– Merci.
Il le saisit et le range dans le sac à dos avec le deuxième bocal. Il ferme et met le sac sur son dos, puis il s’adresse à Wuthering.
– Parfait. On peut y aller. Allons chercher l’Étoile des Glaciers.
Elle opine du chef. L’instant d’après, ils se remettent en route. Ils contournent les Vestiges des Moines et prennent se dirigent vers leur prochaine destination. Ils arrivent à l’Entrée des Collines au bout d’une demi-heure de marche. Wuthering observe les collines, elle constate que l’herbe est rocailleuse à certains endroits. En voyant qu’elle est perdue dans sa contemplation, Ezarel s’approche de Wuthering et pose doucement une main sur son épaule. Ce geste la fait légèrement sursauter. L’instant d’après, elle se tourne vers Ezarel.
– L’Étoile des Glaciers se trouve en haut de ces collines.
– À quoi ressemble cette plante ?
– Cette fleur possède 5 pétales et 5 sépales blanches.
– Ah d’accord.
– Bien. Commençons les recherches.
Ils se séparent et commencent à chercher la fameuse plante médicinale chacun de leur côté en arpentant les collines en long et en large. Cinq minutes plus tard, Wuthering finit par trouver la fameuse Étoile des Glaciers. La plante se trouve sur des parties rocailleuses au beau milieu de la colline. Fière de l’avoir trouvée, elle appelle Ezarel qui la rejoint aussitôt. Ce dernier se penche sur la plante et commence à la déterrer avec délicatesse. En retraite, Wuthering observe son Chef de Garde avec attention. Quelques instants plus tard, elle le voit mettre la plante dans un pot. Ce dernier se lève et tend la plante à Wuthering.
– Tiens. Comme c’est toi qui l’a trouvée, c’est donc à toi de la tenir.
– Ah d’accord.
Wuthering est un peu surprise, mais finit par saisir le pot dans lequel se trouve la fameuse plante.
– Bien. On peut rentrer.
– Dans ce cas, allons-y.
Au moment où elle se retourne, elle assiste à un magnifique spectacle : un coucher de soleil aux couleurs rouges-orangées. Elle prit un temps pour admirer ce paysage fantastique. Ezarel vint se mettre à côté d’elle et en profita pour admirer lui aussi le paysage.
– C’est vraiment merveilleux, déclare-t-elle.
– Tu as raison, confirme-t-il.
Ezarel passe un bras et vient la saisir par la taille. D’un mouvement ferme, il la rapproche contre lui. Surprise, elle tourne la tête et plonge son regard dans le sien. Ce dernier lui offre un tendre sourire. Elle lui sourit à son tour. Ils se regardèrent pendant un long moment. Quelques secondes plus tard, ils finissent par s’embrasser. Wuthering est heureuse. Ce moment est à la fois féerique et romantique. Quelques instants plus tard, ils mettent fin à ce baiser.
– On devrait retourner au bateau.
– Tu as raison. Chrome doit sûrement s’impatienter.
– Dans ce cas, allons-y.
C’est main dans la main qu’ils se mettent en route. Deux heures plus tard, à la tombée de la nuit, ils arrivent enfin sur la Plage des Kappas. Quelques mètres plus loin, un feu de camp est allumé et Chrome est assis en face de ce dernier. Wuthering et Ezarel le rejoignent. Soudain, le jeune loup-garou entend des pas sur le sable. Lorsqu’il se retourne, il reconnaît Ezarel et Wuthering.
– Vous êtes enfin de retour.
– Oui et on a trouvé la fameuse Étoile des Glaciers.
Wuthering montre la fameuse plante à Chrome.
– C’est une excellente nouvelle.
Ezarel s’avance un peu et lui demande :
– Tu as des algues séchées ?
– Bien sûr.
Il leur montre deux grands bocaux remplis d’algues séchées.
– Parfait. Dans ce cas, on rentre au QG.
Chrome se lève et éteint le feu de camp.
– Allons-y.
Sans plus attendre, ils montent dans le bateau, lèvent l’ancre et prennent enfin le large en direction du Quartier Général de la Garde d’Eel. La mission est accomplie. Durant le trajet, ils discutent de tout et de rien. Deux heures plus tard, ils sont enfin de retour à la Cité d’Eel. Une fois le bateau amarré au port. Nos trois compères descendent du bateau et se dirigent vers le QG. Dans la Salle des Portes, ils se séparent. Ezarel se rend dans son laboratoire pour préparer le remède, tandis que Chrome et Wuthering vont se coucher. Le lendemain matin, les familiers sont enfin soignés grâce au remède préparé par Ezarel.
Quant à la contamination de l’eau de la fontaine du Jardin de la Musique, elle est tout simplement due à la présence de mousse sur les parois et de vasques au fond de la fontaine. Durant l’après-midi d’hier, toutes les fontaines ont été vérifiées et nettoyées. Désormais, l’eau des fontaines n’est plus contaminée. Les familiers peuvent de nouveau boire dans cette dernière. Wuthering est heureuse, tout est bien qui finit bien.
Les Yeux de la Hëd (Xënoth)
Sur l’Île de Mémoria, assise sur une colonne en ruine au bord de la falaise, Xënoth médite, les yeux fermés. Le temps semble figer pendant plusieurs secondes… des secondes qui paraissent une éternité. Une légère brise vient caresser sa peau spectrale et fait légèrement flotter ses longs cheveux blancs. L’air iodé de la mer lui fait un grand bien. Quelques instants plus tard, elle entend un ronronnement près d’elle.
« Bonjour, Ivana. »
Ivana est une Hydracarys à la peau violacée avec une gemme bleue sur chaque tête. Cette dernière vient frotter ses écailles contre le bras de sa maîtresse avant de poser ses sept têtes sur ses genoux. Xënoth sourit et caresse avec tendresse chaque tête de son familier avec lequel elle a un lien fusionnel. C’est d’ailleurs aux Colonnes en Ruines qu’elles se sont rencontrées après avoir errait sur l’Île de Mémoria pendant longtemps. Cela fait bien longtemps que Xënoth n’a pas ouvert les yeux. Ivana est la seule qui a vu ses yeux jusqu’à présent. Soudain, elle sent une présence.
« Bonjour, mademoiselle. »
Une voix masculine, légèrement grave, l’interpelle. Elle se tourne alors vers le mystérieux inconnu, les yeux toujours fermés.
« Bonjour, monsieur.
– Qu’est-ce que vous faites ici ?
– Je vis ici.
– Vraiment ?
– Tout à fait. »
Elle entend l’inconnu s’approcher d’elle. Ivana, se tenant à côté d’elle, ne réagit pas face à l’homme. Sent-elle qu’il est digne de confiance ? Ce dernier s’arrête soudainement et observe la Hëd attentivement.
« Je vois également que vous avez les yeux fermés. Êtes-vous aveugle ?
– Non, je les ai volontairement fermés.
– Pour quelle raison ?
– Ce monde est tellement gris, qu’il ne mérite pas d’être admiré.
– Cela fait combien de temps que vous les avez fermés ?
– Depuis plusieurs années.
– Vous voulez dire que vous les avez jamais rouverts ?
– Juste une seule fois, il y a bien longtemps. »
Un long silence s’installe avant d’être interrompu par l’homme.
« Ce monde n’est pas toujours gris. Certains endroits sont magnifiques et méritent d’être contemplés avec nos yeux. »
Elle sent qu’il est sincère.
Puis-je réellement lui faire confiance ? Se demande-t-elle.
Elle entend le mystérieux homme bouger, mettre un genou à terre devant elle. Ivana ne bouge toujours pas, se contentant d’observer l’inconnu.
« Je serai ravi de vous montrer ces fameux endroits, si vous acceptez d’ouvrir les yeux. Je vous promets que vous le regretterez pas, déclare l’homme. »
La jeune femme reste silencieuse, troublée. Soudain, Ivana se lève et vient se frotter contre le mystérieux inconnu.
Visiblement, ma petite Ivana a l’air de le trouver digne de confiance. Dans ce cas… je me lance, je lui fais confiance, se dit-elle.
Elle ouvre alors doucement les yeux, révélant la couleur de ces derniers. L’instant d’après, elle voit enfin le visage du mystérieux homme. Il a les cheveux bleus, longs et attachés en queue de cheval basse. Ses yeux sont verts. La Hëd remarque également qu’il a les oreilles pointues. Il porte un haut bleu-marine avec un col à la chinoise sous un gilet blanc. Les détails de celui-ci sont des bordures dorées, des épaulettes bleu marine et des bandes turquoise sur les manches. Il a un pantalon blanc au-dessus duquel il porte une grande ceinture en cuir munie de deux boucles dorées.
Une corde violette est nouée par-dessus et une pochette en cuir contenant des petites potions est attachée à son flanc gauche. Il porte aussi des bottes assorties à ses manchettes, avec des motifs dorés. Xënoth est très surprise.
C’est la première fois que je vois un Elfe, pense-t-elle.
Étrangement, elle se sent attirée par lui. Ezarel admire la couleur des yeux de la Hëd : un magnifique gris anthracite. Cette couleur se marie parfaitement avec la peau spectrale de la jeune femme. Intriguée, Xënoth l’interroge alors.
« Qui êtes-vous ? »
L’homme se redressa avant de répondre.
« Je me nomme Ezarel.
– D’où venez-vous ?
– Je suis le Chef de la Garde Absynthe de la Cité d’Eel.
– J’ai arpenté de nombreuses régions, mais je n’ai jamais visité cette cité.
– Je serai ravi de vous faire visiter cette splendide cité.
– Qu’a-t-elle de particulier ?
– Elle possède deux jardins dont l’un possède un magnifique et immense Cerisier Centenaire.
– Oh… »
Xënoth est surprise par la réponse d’Ezarel.
Un Cerisier Centenaire ? Je suis curieuse de voir ce fameux arbre, se dit-elle.
C’est alors qu’Ezarel tend sa main vers Xënoth.
« Que diriez-vous de m’accompagner jusqu’à la Cité d’Eel ? »
Le cœur de la Hëd s’affole et une douce chaleur envahie son corps. Elle sentit des petits papillons dans le ventre. Troublée par sa proposition, ses joues rougissent légèrement.
« Je… je… »
Elle hésite quelques instants. Elle finit par prendre une grande respiration, puis elle tend sa main vers celle d’Ezarel.
« C’est… c’est d’accord. »
Au moment où leurs doigts se touchent, une petite décharge électrique les surprend. Elle retire rapidement sa main en rougissant, puis elle tend à nouveau sa main deux secondes plus tard. Lorsqu’elle pose sa main dans celle d’Ezarel, elle ressent alors un étrange sentiment au fond d’elle.
Je crois que je l’ai enfin trouvé, se dit-elle.
En effet, son instinct lui disait qu’elle a trouvé celui qui la rendra heureuse. Elle décide alors de suivre son instinct. Elle adresse un magnifique sourire à Ezarel et se lève. Et c’est ensemble, accompagnés d’Ivana, qu’ils se rendent à la Cité d’Eel où ils connaissent des jours paisibles.
VALKYON
La Bataille Finale (Harlya)
VALKYON
Sur la plage, je regardai l’horizon qui me semblait si lointain, je cherchai du regard les bateaux de notre ennemi redoutable. L’angoisse était des plus palpables. Nous étions tous tendus à l’extrême. Nos muscles étaient crispés, nos dents serrées, nos armes prêtes à être dégainées. Ce fut à ce moment qu’une silhouette noire perça le bleu immaculé de l’océan. Ils arrivaient. Je balayai nos troupes du regard. Nous étions tous là, les pieds solidement ancrés dans le sable chaud, tandis que la flotte de Lance s’avançait inexorablement dans notre direction. Depuis des jours, nous nous préparions à l’affrontement qui allait suivre.
Aujourd’hui, l’avenir d’Eldarya se décidait et j’étais prêt à me battre pour lui… Sans attendre, Miiko ordonna à nos archers de tirer les premières flèches enflammées. Celles-ci se posèrent sur la mer. Au lieu de s’éteindre, elles allumèrent un brasier d’un bleu chatoyant. Mon cœur s’emballa. Un sentiment d’espoir m’envahit, éclatant. Nous allions gagner. Le combat contre mon propre frère est sur le point de commencer.
THALYA
Accoudée à la fenêtre de l’infirmerie, j’observe attentivement les cinq bateaux qui composent la flotte de Lance. De longues secondes passent, des secondes qui me paraissent une éternité. Soudain, une idée me traverse l’esprit et un sourire de psychopathe se dessine sur mon visage. Je me redresse alors, ferme la fenêtre et m’installe à mon bureau. Je sors mon grimoire d’enchantements de mon sac et le pose sur le bureau, puis commence à le feuilleter. Quelques instants plus tard…
– Ooouuuiii !!! C’est l’enchantement qu’il me faut ! M’exclamai-je heureuse.
Dans mon précieux grimoire se trouve une formule magique qui permet de faire exploser des potions explosives à distance ou transformer des flèches normales en flèches explosives. Fière de mon idée, je me mets alors au travail. Je commence par consulter mon grimoire de potions magiques et trouve rapidement la recette pour fabriquer des potions explosives. Pour réaliser cette recette, je vais avoir besoin de plusieurs ingrédients : du melon épicé, des perles d’énergie et des essences de transmutation. Pour récupérer tous ces ingrédients, j’envoie aussitôt mon familier en exploration aux quatre coins d’Eel.
Pendant ce temps, j’en profite pour fabriquer des potions de soin très puissants. Quelques minutes plus tard, mon familier est de retour avec les ingrédients nécessaires à la fabrication des fameuses potions explosives. Je me mets aussitôt au travail pendant que mon familier regarde par la fenêtre de l’infirmerie la bataille qui vient de commencer sous ses yeux.
VALKYON
Les Marids tentent de briser la barrière de flammes bleues avec leurs tridents, mais cela n’est pas efficace. Soudain, mes camarades et moi entendons un rugissement. Et un dragon de glace s’éleva dans les airs. Et ce dragon… c’est mon frère, Lance. Ce dernier tente à son tour de briser la barrière en lançant plusieurs boules de feu. Pour le moment, la barrière résiste, j’espère de tout cœur qu’elle tiendra suffisamment longtemps dans cette bataille. Pendant que mon frère est occupé avec la barrière de protection, nos archers en profitent pour tirer des flèches de feu sur lui. Certaines d’entre elles vinrent se loger dans les ailes du dragon, le faisant hurler de douleur.
Il se met alors à planer avec difficulté vers la forêt. Je me transforme à mon tour en dragon et poursuit Lance au-dessus de la forêt d’Eel. En quelques battements d’ailes, je le rejoins et vole discrètement au-dessus de lui. N’ayant pas remarqué ma présence, j’en profite pour lancer une énorme boule de feu dans son dos. Cette dernière percute de plein fouet le dos de mon frère qui hurle de douleur et tombe dans l’immense forêt d’Eel. Sans plus attendre, je fais demi-tour et rejoins les autres aux abords de la forêt. En arrivant, j’ai à peine eu le temps de poser que je vois Nevra venir dans ma direction en courant.
« Bien joué Valkyon ! Tu l’as eu !
– Merci Nevra. Où est Ezarel ?
– Il est à la Grande Porte. Il donne un coup de main aux blessés.
– Très bien. Excellente nouvelle. »
Je reprends forme humaine et me tourne vers les membres de ma garde.
« Partez tout de suite à la recherche de Lance ! Il est quelque part dans la forêt ! Ne lui laissez pas le temps de reprendre des forces ! Et il a sûrement repris forme humaine ! Lorsque vous l’aurez retrouvé, empêchez-le de s’enfuir ! Ordonnai-je. »
L’instant d’après, les obsidiens se mettent à former des groupes. Deux minutes plus tard, les groupes pénètrent dans la forêt, se dispersent et commencent les recherches. Je me tourne de nouveau vers Nevra.
« J’ai un mauvais pressentiment.
– Lequel Valkyon ?
– Tout cela me semble un peu trop facile.
– C’est peut-être un piège.
– Possible. Restons sur nos gardes. »
Armes en main, nous retournons sur la plage pour aider les autres.
LANCE
Je m’écrase sur le sol dans un fracas assourdissant. Mon idiot de frère a osé m’attaquer en traître. Quelques instants plus tard, je reprends forme humaine et je me redresse péniblement. Mon dos est atrocement douloureux. Je dois impérativement trouver une cachette pour reprendre des forces avant de me faire capturer par les membres de la Garde. J’avance en titubant à travers la forêt jusqu’à la plaine de la vacuité. Au milieu de la plaine, je regarde autour de moi, cherchant rapidement une solution. Soudain, je me retrouve encerclé par des Hamadryades. Une de leurs lianes vient s’enrouler autour d’une de mes chevilles.
L’une des Hamadryades tire sur la liane qui me fait tomber en arrière. Mon dos rencontre le sol dans un bruit sec et j’hurle de douleur. D’autres lianes vinrent s’enrouler autour de mes chevilles et poignets afin de m’immobiliser. Je me débats de toutes mes forces. Il est hors de question que je me laisse faire aussi facilement. Quelques tentatives plus tard, je parviens à sortir mon poignard. À l’aide de ce dernier, je coupe une par une les lianes qui me retiennent. Quant aux Hamadryades, elles hurlent de douleur. Je me redresse rapidement et prends aussitôt la fuite. Les Hamadryades tentent de me retenir à l’aide de leurs lianes.
Heureusement, je connais leur point faible. Je prends alors un malin plaisir à les effrayer en créant une rangée de flammes entre elles et moi. En voyant la rangée de flammes, les Hamadryades s’arrêtent et reculent aussitôt. J’en profite alors pour reprendre la fuite. L’une des Hamadryades lance des insultes à mon encontre. Le feu les empêche d’avancer et un sourire victorieux et sadique se dessine sur mon visage. Malgré la douleur de mon dos, j’arrive dans une clairière dans laquelle se trouve une grotte dont l’entrée est cachée par du lierre.
« Enfin une cachette ! M’exclamai-je, me réjouissant de cette découverte. »
Je m’y engouffre sans plus attendre. À l’intérieur, la grotte est suffisamment grande pour accueillir un dragon.
« Tu vas me le payer Valkyon ! Hurlai-je, furieux. »
Je m’appuie contre l’une des parois de la grotte et reprends ma forme draconique. L’instant d’après, j’utilise un sort de guérison pour soigner mon dos. Je crache ensuite une petite flamme que j’utilise pour soigner mes blessures. Il va me falloir plusieurs minutes pour reprendre des forces. Je reste donc caché dans cette grotte, silencieux et attendant patiemment que le sort de guérison fasse son effet.
VALKYON
La plage est envahie par de nombreux sbires de Lance. Au rocher, j’assiste à un combat acharné entre les sbires de Lance et nos deux Aengels, Leiftan et Diana. Ils se battent dans une parfaite harmonie. Diana est une fin stratège, elle anticipe les mouvements de son adversaire et n’hésite pas à changer sa stratégie en fonction de la situation. Harlya et Cassiopée mènent aussi une lutte acharnée. Haylya est une Ednée, un être mi-femme mi-dragon dont les colères peuvent être dévastatrices. Quant à Cassiopée, c’est une jeune Gorgone qui n’hésite pas à transformer nos ennemis en statues de pierre en les regardant droit dans les yeux.
Sur la plage, c’est le chaos. Les sbires de mon frère sont beaucoup trop nombreux. À ce rythme, nous ne tiendrons pas très longtemps.
« Si seulement on pouvait les éliminer par dizaines ou plus… pensai-je. »
Soudain, une idée traverse mon esprit. Du coin de l’œil, j’aperçois Miiko et Nevra en train de se battre, encerclés par six ennemis. En quelques coups de hache, je réussis à me frayer un chemin jusqu’à eux pour leur venir en aide. J’en profite également pour éliminer les six ennemis.
« Merci pour ton aide Valkyon.
– De rien Nevra. »
Miiko s’avance vers moi.
« Ils sont beaucoup trop nombreux.
– Justement Miiko, je viens d’avoir une idée.
– Laquelle Valkyon ?
– Thalya. »
Miiko est bouche bée par ma réponse, puis un sourire se dessine sur son visage. Nevra aussi sourit à cette idée. Ils ont compris mon idée.
« Excellente idée Valkyon. Va donc la chercher immédiatement.
– Oui, chef. »
Je me mets aussitôt à courir en direction du Quartier Général. À la Grande Porte, Ezarel est surpris de me voir.
« Qu’est-ce qu’il se passe Valkyon ?
– Je viens d’avoir une idée.
– Laquelle ? »
J’explique rapidement mon idée Ezarel et un sourire sadique se dessine sur son visage. Ezarel s’écarte alors pour me laisser passer. Je traverse rapidement la Grande Porte et continue ma course en direction de l’infirmerie.
THALYA
J’ai enfin terminé les potions explosives. Mon familier observe toujours la bataille par la fenêtre de l’infirmerie. Quant à moi, j’ai hâte d’utiliser mon arsenal explosif. J’ai une furieuse envie de faire exploser les sbires de Lance. Il ne me restait plus qu’à enchanter les flèches normales pour qu’elles deviennent des flèches explosives. Pour cela, il me fallait impérativement quitter l’infirmerie. C’est alors qu’on frappe à la porte. C’est Violine, l’une des infirmières qui ouvre la porte et laisse entrer le visiteur.
« Bonjour. Je dois parler à Thalya. C’est urgent. »
J’ai aussitôt reconnu la voix masculine qui vient de parler. Je me retourne et me jette dans ses bras musclés, heureuse de le voir.
« Eh bien, quel accueil.
– Trop contente de te voir, mon chéri.
– Moi aussi. »
Ce dernier dépose un tendre baiser sur mes lèvres. L’instant d’après, il plonge son regard dans le mien et me sourit. Son regard et son sourire me laissent clairement penser qu’il a une idée derrière la tête et qu’il n’est pas venu me voir pour rien.
« On a besoin de toi sur le champ de bataille avec ton arsenal explosif. »
À cet instant, je suis choquée par la déclaration de Valkyon. En effet, je ne m’attendais pas à ce que mon vœu se réalise aussi vite.
« Tu es sérieux ?
– Bien sûr mon amour. »
Je me mets alors à crier de joie et l’embrasse, puis je m’écarte de lui et me mets à sautiller comme une puce dans toute la pièce. J’allais pouvoir mettre mon idée à exécution.
« Est-ce que ton arsenal est prêt ?
– Oui, bien sûr. Les potions explosives sont prêtes.
– Parfait.
– Il me manque plus qu’une seule chose à faire.
– Quoi donc ?
– Transformer des flèches normales en flèches explosives.
– Intéressant. Pour quoi faire ?
– Pour faire exploser la flotte de Lance bien sûr.
– Je comprends. Dans ce cas, allons-y. »
Sur ces derniers mots, Valkyon me saisit par la main et m’entraîne enfin à l’extérieur de l’infirmerie. Nous descendons rapidement les escaliers, puis nous sortons du QG et nous nous rendons au bord de la falaise.
« Archers ! Montrez-moi vos flèches ! Je vais les transformer en flèches explosives que vous utiliserez pour faire exploser la flotte de Lance ! Ordonnai-je. »
Aussitôt, les arches s’exécutent et déposent leur carquois devant moi. Je tends mes deux mains vers le lot de carquois et prononce le fameux sort.
« Explosive perforabunt sagittis ! »
Très vite, la pointe et les plumes des flèches deviennent rouge sombre. J’en profite pour en utiliser un autre sur les flèches.
« multa mihi sagittas ! Prononçai-je. »
Les flèches sont aussitôt entourées d’une aura bleue. Le sort que je viens d’utiliser est un sort de duplication. Une fois décochée, la flèche va se multiplier en six autres flèches explosives. C’est un véritable chaos qui va bientôt s’abattre sur la flotte de Lance.
« C’est bon ! Allez-y ! Ordonnai-je. »
Enfin, pour terminer, je me tourne vers Valkyon.
« Tous ceux qui sont sur la plage doivent impérativement se mettre à l’abri.
– Pas de souci, je m’en occupe.
– Merci Valkyon. J’attends ton signal.
– D’accord. À toute de suite.
– À toute de suite. »
C’est alors qu’il s’avance vers moi pour déposer un rapide baiser sur mes lèvres avant de partir en courant en direction de la plage. Pendant ce temps, je décide de rester avec les archers. En effet, du haut de la falaise, j’ai une magnifique vue d’ensemble sur la plage et sur ce qui se passe.
VALKYON
Je descends rapidement l’escalier de grès et trouve rapidement Miiko.
« C’est bon ! Tout est en place !
– Parfait. Excellente nouvelle !
– Il faut désormais évacuer la plage.
– Pas de problème, on s’en occupe. »
Sans plus attendre, Miiko donne l’ordre de repli. Malgré les nombreux ennemis, les premiers membres de la garde réussissent à se frayer un chemin jusqu’à l’escalier de grès qu’ils empruntent pour rentrer au Quartier Général. Pendant ce temps, une pluie de flèches explosives s’abat sur les bateaux. Ces derniers sont très vite détruits et commencent déjà à sombrer dans la mer. Quelques minutes plus tard, les derniers membres restants réussissent à évacuer la plage. Miiko et Nevra me rejoignent près de l’escalier de grès. C’est alors que je fais enfin signe à Thalya. Cette dernière commence alors à balancer des potions explosives sur les sbires de Lance.
Les premiers d’entre eux se retrouvent projetés sur plusieurs mètres. La plupart d’entre eux heurtent la paroi de la falaise et meurent sur le coup. Je profite de la confusion pour reprendre mon apparence draconique. La transformation terminée, je me mets aussitôt à cracher une grande colonne de flammes sur les ennemis, les brûlants vifs. Ces derniers meurent quasi-instantanément, puis je prends mon envol et me mets près du bord de la falaise où se trouve Thalya.
« Montes sur mon dos ! Lui ordonnai-je. »
Je la vois sautiller sur place, heureuse et excitée par l’idée de chevaucher un dragon.
« Calme-toi Thalya. Reste concentrée.
– Roooh… Rabat-joie.
– Ne commence pas à sombrer dans la folie, s’il te plaît.
– Oui mon chéri. »
L’instant d’après et sans hésiter, elle saute sur mon dos. Ensemble, nous lançons une attaque draconique explosive. Thalya lance des potions et des flèches explosives en alternance, tandis que je crache de grandes colonnes de flammes. Pour nos ennemis, c’est l’apocalypse qui est en train de s’abattre sur eux. Le chaos dure pendant de longues minutes qui me paraissent une éternité. Quinze minutes plus tard, le chaos cesse et un silence pesant s’installe petit à petit. C’est un véritable champ de bataille, la plage est recouverte par les corps inertes de nos ennemis. Depuis les airs, Thalya et moi observons le paysage en silence.
De longues secondes s’écoulent… Quand soudain… Un rugissement draconique venant de la forêt d’Eel se fit entendre. Ce rugissement… c’est celui de mon frère Lance. Je tourne la tête vers la forêt et vois un dragon de glace surgir dans les airs au-dessus de la forêt. Visiblement, mon frère a réussi à échapper aux membres de la Garde et aux Hamadryades. Soudain, ce dernier fonce vers nous en poussant un terrible rugissement. Je me déporte rapidement sur le côté, esquivant de justesse tandis que Thalya s’accroche fermement à l’une de mes épines dorsales. Elle arme ensuite son arc d’une flèche explosive qu’elle pointe sur mon frère et tire.
Malheureusement, ce dernier fait apparaître un bouclier devant lui, le protégeant ainsi de la flèche explosive qui explose au contact de ce dernier. Je charge alors mon frère et le percute de plein fouet et m’agrippe à lui, le restreignant dans ses mouvements. Il se débat de toutes ses forces pour se dégager de mon emprise. Il finit alors par planter ses crocs dans l’une de mes ailes. Je hurle de douleur et me dégage vivement de lui. À cet instant, je sens Thalya glisser de mon dos et tomber dans le vide. Je tourne la tête vers elle, horrifié.
« THALYAAAAAA !!! »
THALYA
L’espace d’un instant, j’ai eu l’impression de flotter dans les airs alors que je suis en train de chuter. J’entends Valkyon hurler mon nom, horrifié. La dernière image que je vois de mes yeux : c’est deux dragons en train de se tourner autour, crachant le feu. L’instant d’après, je ferme les yeux, attendant le salut. Et ce salut… me vient du ciel. En effet, l’arrêt fut un peu brutal. Je sens des bras puissants me rattraper en plein vol. Je sens alors mon centre de gravité remonter violemment vers le haut. Je prends alors le risque de rouvrir les yeux pour voir le visage de mon sauveur.
« LEIFTAN ! »
Une fois la surprise passée, je m’accroche en passant mes bras autour de son cou. En quelques battements d’ailes, Leiftan me ramène vers la plaine. Au moment où on atteint le bord de la falaise, j’aperçois du coin de l’œil une boule de feu foncer sur nous.
« LEIFTAN ! ATTENTION ! »
Trop tard… Leiftan n’a pas le temps de l’esquiver et se prend la boule de feu de plein fouet dans le dos, le faisant hurler de douleur. Nous atterrissons brutalement sur le sol. La violence du choc nous projette loin l’un de l’autre Je roule dans l’herbe sur plusieurs mètres avant de m’arrêter lentement entre le grand rocher et le terrier. Au même instant, j’entends quelque chose percuter le grand rocher dans un bruit sec. Je me redresse péniblement sur mes bras et relève la tête vers le rocher et aperçois un corps avec d’immenses ailes noires. Je compris alors qu’il s’agit en réalité de Leiftan. Je remarque qu’il ne bouge pas.
Inquiète, je rassemble mes forces et me redresse lourdement sur mes jambes. J’avance vers lui en titubant. Arrivée à sa hauteur, je tombe à genoux à côté de lui et prends son pouls. Par chance, il est juste inconscient. Je déplace alors un peu son corps et le positionne sur le dos afin d’utiliser un charme de guérison sur lui. Je place mes mains sur sa poitrine et sur son front.
« Radius Solis ! Prononçai-je. »
L’instant d’après, le corps de Leiftan est entouré d’une aura dorée. Et au même moment, j’entends des pas de plusieurs personnes en train de courir dans notre direction.
« LEIFTAAAAN !!! »
Je reconnais cette voix déchirante, c’est celle de mon amie Diana. Je la vois se placer face à moi et prendre Leiftan dans ses bras, les yeux au bord des larmes.
« Ne t’inquiète pas pour lui. Il va bien. Il est seulement inconscient. Je viens d’utiliser un charme de guérison pour le soigner. Tentai-je de la rassurer. »
Elle relève la tête vers moi.
« Merci Thalya.
– De rien. »
Quelques secondes plus tard, l’aura dorée disparaît. Harlya et Cassiopée viennent se placer à côté de notre amie pour la soutenir. Pendant ce temps, je me relève et laisse la place à Eweleïn qui se met aussitôt au travail. Je m’éloigne un instant du groupe et observe le combat de dragons qui se déroule dans les airs au-dessus de la plage. Ils continuent de se battre sans discontinuité. Une idée germe alors dans mon esprit. Je m’avance vers le bord de la falaise et m’empare d’un arc que j’arme d’une flèche explosive. Je pointe la flèche sur Lance. Je patiente quelques instants. Lorsque le moment opportun se présente, je décoche la flèche.
Cette dernière percute le dos de Lance et explose. Le dragon de glace pousse un rugissement de douleur. Valkyon en profite pour cracher un torrent de flammes sur son frère, lacérant au passage une de ses ailes. Lance perd alors le contrôle de son envol et tombe. Je le vis s’écraser sur la plage dans un bruit assourdissant. L’instant d’après, je me mets à courir en direction de la plage. Je descends très vite l’escalier de grès et arrive rapidement sur les lieux.
VALKYON
Lance est pris de tremblement. Son corps est agité de spasmes. Quelques secondes plus tard, il a repris sa forme humaine. Je me pose sur le sable et reprend également ma forme humaine. Très vite, j’aperçois du coin de l’œil Thalya qui me rejoint. Quant à Lance, il se redresse difficilement sur ses jambes et nous adresse un regard noir. Soudain, il sort son poignard et le pointe vers nous. Je le regarde alors droit dans les yeux et avance lentement vers lui qui fait un pas en arrière. Thalya fait de même en restant en retrait.
« Restez où vous êtes ! »
Nous arrêtons d’avancer tout en soutenant son regard rempli de rancœur. Ce dernier arrête alors de reculer en gardant le poignard pointé vers moi et Thalya. Calmement, je tente de le raisonner.
« Il n’est pas trop tard pour renoncer à ta vengeance, Lance.
– Jamais ! Je me battrai jusqu’au bout ! »
Une nouvelle fois, nous avançons lentement vers lui. Ce dernier recule à nouveau. Je tente encore une fois de le raisonner.
« Ne faites plus un pas !
– Détruire le Cristal ne ramènera pas notre espèce à la vie. »
Lance continue de reculer jusqu’à se retrouver acculé contre la paroi de la falaise. Je m’arrête alors en gardant une certaine distance avec son poignard. Thalya fait de même en restant en retrait et ne quittant pas Lance des yeux.
« C’est terminé, Lance. Tu as perdu.
– Non ! Ce n’est pas terminé ! »
Sur ces mots, il se jette sur moi. Au moment où il lève son poignard, une boule d’énergie noire percute son poignet de plein fouet. Il hurle de douleur et lâche son arme. Thalya en profite pour faire apparaître des chaînes autour de ses poignets et de ses chevilles. Mon frère se retrouve ainsi immobilisé, tandis que je récupère son poignard. Thalya s’approche et je lui remets le poignard qu’elle range aussitôt dans son sac habité par un monstre.
« Je vais tous vous tuer ! Déclare mon frère. »
Thalya se tourne vers lui, exaspérée par son comportement. Elle tend une main vers Lance et prononce un enchantement.
« Somnum ne te ad terram tuam delere memoriam somnia atque mirabilis tenebris. »
Quelques secondes plus tard, Thalya baisse la main et mon frère s’endort petit à petit dans les bras de Morphée. Il finit par s’écrouler sur le sol.
« Bonne nuit Lance, déclare-t-elle. »
Enfin, elle se tourne vers moi et plonge son regard dans le mien. Je m’approche d’elle et prends ses mains dans les miennes.
« Cette fois, c’est bel et bien terminé Thalya.
– Tu as raison. Nous avons gagné. »
Je la prends par la taille et l’attire vers moi, collant mon corps contre le sien. Cette dernière enlace ses bras autour de mon cou. L’instant d’après, je pose mes lèvres sur les siennes. Heureuse, elle répond à mon baiser. Quelques secondes plus tard, nous mettons fin à notre étreinte.
« Si on rentrait pour fêter cette victoire.
– Excellente idée. Allons rejoindre les autres. »
Avant de partir, je m’approche de mon frère, toujours allongé sur le sol et inconscient. Je pose un genou à terre, près de lui et vérifie son état. Il réalise qu’il est profondément endormi. Je tourne la tête et regarde Thalya par-dessus mon épaule.
« Qu’est-ce que tu as utilisé comme enchantement ? »
– Cet enchantement sert à plonger la cible dans un profond sommeil durant lequel il va revivre les merveilleux souvenirs qu’il a vécus. Ces derniers ont pour objectif d’effacer la noirceur de son âme qui le ronge. »
Rassuré par sa réponse, je soulève mon frère et le met sur l’une de mes épaules. Je le maintiens d’une main, tandis que je tiens la main de Thalya de l’autre. Je lui adresse un sourire et elle m’adresse un sourire à son tour. C’est main dans la main que nous rentrons au QG.
THALYA
Nous avons à peine franchi les Grandes Portes que nous sommes accueillis chaleureusement par nos amis. Seuls Diana et Leiftan ne sont pas présents. Miiko vint à notre rencontre.
« Toutes mes félicitations ! Vous avez vaincu Lance ! Eldarya est sauvé, ainsi que le Cristal ! »
Quelques instants plus tard, Eweleïn et d’autres infirmiers arrivent vers nous avec un brancard sur lequel Valkyon pose son frère. L’instant d’après, il est emmené à l’infirmerie. Je le regarde s’éloigner avant de me tourner vers Miiko.
« Où est Diana ?
– Elle est au chevet de Leiftan à l’infirmerie.
– D’accord, je comprends. »
Sa réponse me rassure. Je me tourne vers Valkyon et lui adresse un sourire chaleureux. Il me sourit à son tour et prend ma main dans la sienne. Main dans la main, nous prenons la direction du Quartier Général. Accompagnés de nos amis, nous traversons la Cité d’Eel dans la joie et la bonne humeur. De retour dans l’infirmerie, je donne un coup de main à Eweleïn. Cette dernière accepte et je me mets aussitôt au travail. J’utilise mon charme de guérison pour soigner les blessés et des potions de soin. Deux heures plus tard, le travail terminé, je me rends dans ma chambre pour me changer et me reposer.
Le soir venu, une grande fête est organisée au Cerisier Centenaire. Tout le monde est réuni pour faire la fête. Assise sous le Cerisier Centenaire, je discute tranquillement avec Harlya et Cassiopée. Nous discutons de tout et de rien en regardant le couple Diana et Leiftan danser. Deux minutes plus tard, Valkyon s’avance vers nous.
« Puis-je te parler en privé Thalya ?
– Bien sûr mon chéri.
– Allons à la plage.
– D’accord, je te suis. »
Je me lève et descends de la plateforme sur laquelle se trouve le Cerisier Centenaire. Valkyon attrape ma main et m’entraîne loin de la fête. Nous traversons rapidement l’Allée des Arches et passons les Grandes Portes pour nous retrouver à l’extérieur. Nous empruntons l’escalier de grès et nous arrivons enfin à la plage. Tout est parfaitement calme sur la plage, on entend à peine la musique de la fête. Valkyon et moi profitons du calme et du paysage. Nous nous promenons tranquillement côte à côte le long de la plage.
« Comment se porte ton frère ?
– Il est toujours endormi, mais il va bien.
– Je vois. »
Pendant que nous marchons, je lève la tête et observe le ciel nocturne qui est magnifiquement étoilé. Soudain, des étoiles filantes traversent le firmament. Je ferme un instant les yeux pour faire un vœu. Au même moment, je sens des mains prendre les miennes. L’instant d’après, j’ouvre les yeux et réalise que Valkyon se tient face à moi. Nos regards se croisent.
« Thalya, j’ai quelque chose d’important à te dire et à te demander.
– Quoi donc mon chéri ? »
Il reste silencieux et m’observe un moment, puis il finit par se lancer.
« Cela fait déjà plusieurs mois qu’on sort ensemble et que nous vivons une surprenante relation amoureuse. Nous avons connu des hauts comme des bas, des pleurs comme des rires, mais au fond de moi, je sais que tu es la femme de ma vie. J’aime ce que tu es et ta présence à mes côtés me comble de bonheur. Je saurais également t’apporter le bonheur, car je ne souhaite qu’une seule chose : c’est de passer le reste de ma vie avec toi… »
Je suis émue et attendrie par sa déclaration. Il lâche mes mains et sort de l’une de ses poches un petit écrin en forme de cœur de couleur rouge avec un dragon doré dessus. L’instant d’après, il met un genou à terre et tend l’écrin vers moi.
« C’est pour cette raison que je te fais cette demande. »
Sur ces mots, il ouvre l’écrin sous mes yeux. À l’intérieur, je vois une magnifique bague en or surmontée d’un petit diamant. Je reste bouche bée. À cet instant, je comprends aussitôt la demande que Valkyon a l’intention de me faire.
« Thalya, veux-tu m’épouser ? »
Sans hésitation et sans plus attendre, je lui réponds.
« Oui, bien sûr. »
Heureux de ma réponse, il me sourit et me passe la bague au doigt. Enfin, il se redresse et me prends dans ses bras. Je passe mes bras autour de son cou et l’embrasse. Il me rendit mon baiser. C’est la plus belle soirée de ma vie…FIN
NEVRA
La Rose Éternelle
LANCE
La Fée et le Dragon
>> AVENTURES SAISONNIÈRES
FÊTE DE LA MUSIQUE
AVENTURES TROPICALE
Escapade Tropicale
SECRET SUMMERChasse au Trésor
Le soleil est déjà au zénith et les températures sont estivales. Sur l’embarcadère, Crystellya attend avec patience l’arrivée de son Daemon. Elle sort de son sac un étui dans lequel se trouve un magnifique collier.
J’ai hâte de lui offrir mon cadeau, pense Crystellya.
Le sourire aux lèvres, elle contemple avec fierté le pendentif qu’elle a récemment acquis.
« Bonjour, mon amour. »
Surprise par cette voix masculine qu’elle connaît que trop bien, elle rangea rapidement l’étui dans son sac, puis elle se tourne vers son interlocuteur.
« Bonjour, Leiftan.
– Prête pour l’aventure ?
– Bien sûr.
– Alors, allons-y. »
Ils montent sans plus attendre sur l’immense bateau de la Garde d’Eel, Leiftan au gouvernail et Crystellya se tenant à côté de lui.
« Bien… Qu’as-tu donc découvert ?
– Il y a environ une semaine, dans les archives de la Garde, j’ai découvert un ancien parchemin sur lequel se trouve une énigme qui indiquerait l’endroit où se trouve une Amaya d’Or du Aune Piesse. »
Elle sort alors le fameux parchemin et lui montre l’énigme. Leiftan plisse légèrement les yeux et lit attentivement l’énigme.
[cneter]J’ai un lien avec une déesse grecque.
Cette dernière cache un secret.
Une île abandonnée porte également mon nom.
Si tu réussis à résoudre cette énigme,
alors l’Amaya d’Or qui s’y cache t’appartiendra.[/center]
Après la lecture, le Daemon sourit.
« Très intéressant, tu as fait une jolie découverte.
– Merci, mon cœur. Et la bonne nouvelle est que je l’ai résolu.
– Vraiment ?
– Tout à fait.
– Quelle est donc cette île selon toi ? »
Crystellya sourit à cette question tout en rangeant le parchemin.
« Pour moi, il est clair qu’il s’agit de l’île Mémoria. Le nom de cette île est un nom anglais qui signifie mémoire. Quant à la déesse grecque, il s’agit bien évidemment de la déesse de la mémoire : Mnémosyne. »
Attentif, Leiftan ne dit rien et invite sa bien-aimée à continuer.
« Pour finir, la deuxième phrase de l’énigme pourrait signifier que c’est la statue de Mnémosyne se trouvant sur Mémoire qui cache un secret.
– Ça se tient, et cela nous coûte rien d’aller vérifier.
– Dans ce cas, allons-y. Mettons les voiles sur Mémoria. »
Aussitôt, les voiles déployées, ils se mettent à voguer. Quelques minutes plus tard, Leiftan se tourne vers Crystellya.
« Mémoria est à une journée et demi de voyage. Pendant que je pilote le bateau, si tu allais te détendre sur le transat qui est derrière moi, mon amour ?
– T’es un amour, Leiftan. Je vais même en profiter pour me changer. »
Elle dépose sur ses lèvres un tendre baiser, puis elle se rend dans la cabine. Cinq minutes plus tard, elle est enfin prête. Elle retourne alors auprès de Leiftan. Ce dernier ne peut s’empêcher l’admirer dans sa robe d’un magnifique bleu clair rappelant l’océan turquoise des îles paradisiaques.
« Tu es ravissante.
– Merci. »
Elle déploie un grand parasol, puis elle s’allonge sur le transat tandis que Leiftan se concentre sur la traversée. Deux heures plus tard, une légère brise marine vient rafraîchir nos deux compères. Crystellya respire a plein poumons cet air frais et s’étire avant de poser un regard plein de tendresse sur son Daemon.
Il est très doué pour diriger un bateau… J’aimerais bien essayer, pense-t-elle.
Soudain, elle eut une idée. Elle se lève alors et vient se poster à côté de Leiftan. Ce dernier sentit une main se poser sur son bras. Il tourne la tête et plonge son regard dans celui de sa Nymphe des Enfers.
« Qu’il y a-t-il, mon amour ?
– Je peux essayer de diriger le bateau ? »
Il lui adresse un sourire plein de tendresse.
« Bien sûr, mon amour. »
Il s’écarte pour laisser sa place à Crystellya. La jeune femme vient se mettre devant le gouvernail, tandis que Leiftan se place derrière elle et prend délicatement ses mains pour les positionner sur le gouvernail.
« Place tes mains comme ceci, afin de garder la trajectoire droite et précise.
– Oh… d’accord. »
Il vient caler doucement son corps contre le sien tout en posant délicatement ses mains sur sa taille pour la maintenir.
« Ne t’inquiète pas, mon amour. Je reste près de toi, en cas de besoin. »
Elle rosit légèrement, mais a le sourire aux lèvres, heureuse… Heureuse d’être avec son Daemon, seuls au beau milieu de l’océan… un magnifique voyage en amoureux. Quelques heures plus tard, la nuit est tombée, le bateau s’arrête et jette l’ancre pour la nuit. Crystellya et Leiftan profitent de la soirée pour admirer la nuit étoilée tout en profitant d’un bon dîner.
« Tiens… qu’est-ce que c’est ? »
Crystellya est soudainement attirée par une mystérieuse lueur dans l’eau. Elle s’approche du bord et se penche légèrement pour mieux l’observer.
« Oh… Leiftan, regarde !
– Qu’il y a-t-il, mon amour ? »
Intrigué, il s’approche à son tour du bord et se penche pour admirer le spectacle. Crystellya est émerveillée.
« Un banc de poissons lunaires… C’est vraiment magnifique !
– Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance d’en voir. »
L’un contre l’autre, ils regardent le banc de poissons s’éloigner petit à petit. Quelques instants plus tard, il disparaît à l’horizon. Leiftan se tourne vers sa bien-aimée et lui murmure dans le creux de l’oreille.
« Je t’aime.
– Moi aussi je t’aime. »
Le Daemon lui dépose un tendre baiser sur le front.
« Allons dormir… Une longue journée nous attends demain. »
Sans plus attendre, ils s’exécutent et se rendent dans la cabine où ils passent le reste de la nuit, l’un contre l’autre, dans les bras de Morphée. C’est au lever du jour qu’ils reprennent la route. À la tombée de la nuit, ils débarquent enfin sur l’île Mémoria. Crystellya est la première à poser ses pieds sur le sable fin, elle en profite pour respirer l’air frais avant d’être rejointe par Leiftan.
« Nous sommes enfin arrivés à Mémoria !
– Quel enthousiasme, mon amour.
– J’ai tellement hâte d’examiner la statue de Mnémosyne.
– Dans ce cas, allons-y sans plus attendre. »
Il ne leur faut que quelques minutes pour traverser la Forêt du Silence et emprunter le Sentier Abandonné pour atteindre les Ruines de Mémoria où se trouve la statue de Mnémosyne, la déesse de la mémoire.
« Installons notre campement dans l’Ancienne Agora, ainsi nous serons juste à côté.
– Bonne idée, mon chéri. »
L’installation du campement se fait très rapidement.
« Bien… tout est prêt.
– Il se fait tard… Attendons demain pour examiner la statue.
– Tu as raison. Et puis, nous verrons mieux à la lumière du jour. »
Ils vont alors dormir. Le lendemain matin, aux aurores, Crystellya est la première à se lever. Cette dernière en profite pour préparer le petit-déjeuner. En effet, aujourd’hui est un jour spécial : c’est l’anniversaire de Leiftan. Soudain, elle eut une idée.
Je vais lui préparer des crêpes. Heureusement, j’ai tous les ingrédients qu’il me faut, y compris le fameux pot de caramel, pense-t-elle.
Elle se met aussitôt au travail. Une demi-heure plus tard, les crêpes sont prêtes. Elle les recouvre avec du papier en aluminium afin de les protéger et les range ensuite dans le panier de pique-nique avec le pot de caramel.
« Bonjour, mon amour. »
Elle se tourne vers lui.
« Bonjour, Leiftan. Bien dormi ?
– Oui et toi ?
– Pareil. J’ai préparé le petit-déjeuner.
– Tu es adorable. »
Quelques minutes après le petit-déjeuner, ils se rendent aux ruines et commencent à examiner la statue de Mnémosyne. En inspectant le vase duquel s’écoule l’eau, Leiftan sent la présence d’un mystérieux objet qu’il saisit sans hésiter. En le sortant, il réalise que l’objet est une pierre en forme de fleur.
« Qu’est-ce que c’est ça ?
– Qu’as-tu trouvé, Leiftan ?
– Regarde. »
Intriguée, Crystellya saisit à son tour l’objet et l’examine.
« Intéressant. Il pourrait s’agir d’une clé de voûte.
– Une clé de voûte ?
– C’est un objet qu’on insère dans une serrure dont le creux central a la même forme
– Que se passe-t-il une fois la clé de voûte insérée ?
– Un mécanisme s’enclenche et dévoile l’accès à un passage secret par exemple.
– Oh… je vois. C’est très intéressant.
– Essayons de voir s’il y a une pierre avec un creux en forme de fleur en son centre. »
Aussitôt, ils se mettent à chercher cette possible serrure. Deux minutes plus tard, Leiftan a soudainement une intuition. Il se met à examiner la pierre sur laquelle des inscriptions sont gravées et qui constitue le bassin. Il se rend compte qu’il y a une fente tout autour de la pierre… comme si cette pierre peut être retirée. C’est avec beaucoup de facilité qu’elle est retirée. L’instant d’après, il regarde à l’intérieur et aperçoit un creux en forme de fleur sur la pierre du fond.
« J’ai trouvé la serrure ! »
En entendant cela, Crystellya s’approche de Leiftan.
« Merveilleux. Tiens, essaye. »
Elle lui tend la clé de voûte. Ce denier insère la clé dans le creux et un clic se fait retentit au même moment. Soudain, le sol se met à trembler. Derrière la statue, le sol s’ouvre, laissant apparaître un escalier.
« Incroyable. Tu avais raison depuis le début. La statue cachait bien un secret.
– Merci, mon chéri.
– Voyons où mène cet escalier. »
Sans plus attendre, ils descendent l’escalier et arrivent devant une porte fermée en bois et fer forgé. À proximité de cette dernière se trouve une torche murale. D’instinct, Crystellya tire sur la torche et la porte est déverrouillée. Derrière la porte se trouve une salle rectangulaire magnifiquement décorée. Au fond de la salle se trouve une plaque avec des inscriptions gravées dessus. Leiftan s’approche pour lire la plaque.Un trésor inestimable attend
celui qui réussira à résoudre mon énigme.
On peut m’ouvrir et fermer.
Je peux également être cachée.
Quand je suis ouverte, je vous donne la liberté.
Quand je suis fermée, je vous emprisonne.
Qui-suis-je ?
Si vous y parvenez,
alors le chemin vers le trésor se dévoilera.
Crystellya s’approche du Daemon.
« Voilà une énigme très intéressante.
– Est-ce que tu as une idée de la réponse ?
– Oui. Tout à fait.
– Oh… Explique-toi. »
Un petit air satisfait se dessine sur le visage de Crystellya. Elle est heureuse et fière de partager ses connaissances.
« Il s’agit de la porte, car on peut l’ouvrir et fermer. Elle peut aussi être cachée. Une porte ouverte te donne la liberté, tandis qu’une porte fermée te retient enfermé.
– Donc, cela vaudrait dire qu’il y a une porte cachée.
– Exactement. Il nous reste plus qu’à la chercher. »
Sans plus attendre, ils se mettent rapidement à examiner les murs. Quelques instants plus tard, Crystellya découvre une pierre rectangulaire avec une fente tout autour. Elle pousse alors la pierre et le mécanisme d’ouverture s’active. Une porte cachée s’ouvre juste à quelques centimètres d’elle.
« Bien joué, mon amour.
– Merci. »
Ils observent quelques instants plus tard, puis ils échangent un regard entendu.
« Tu es prête ?
– Oui et toi ?
– Pareil.
– Allons-y. »
Aussitôt, ils passent la porte qui donne sur un couloir. Au bout de ce dernier, se trouve un escalier qu’ils empruntent sans hésiter et arrivent devant un immense rideau en velours de couleur rouge. Le stress est palpable… nos deux compères ont hâte de découvrir le trésor qui se cache derrière. Ensemble, ils tirent le rideau et au moment où ils entrent, Crystellya se met à sauter de joie.
« Nous avons trouvé l’Amaya d’Or ! Je suis trop contente !
– Moi aussi je suis content. Nous avons réussi. »
Le Daemon et la Nymphe des Enfers s’enlacent amoureusement. Quelques secondes plus tard, ils se séparent et observent la salle. Cette dernière est remplie de pièces d’or et possède six coffres qui contiennent des pierres précieuses. Au fond de la salle, sur un socle d’exposition repose l’Amaya d’Or. Au-dessus, une plaque gravée est affichée. Leiftan lit alors les inscriptions.Félicitations !
Tu as trouvé l’Amaya d’Or.
Mais il reste d’autres Amaya d’Or cachées.
Bon courage pour ta quête pour
devenir le Roi des Pirates
Capitaine Louffy.
Après la lecture, Leiftan se tourne vers Crystellya, le sourire aux lèvres.
« Je suis content de partager ce moment avec toi, mon amour.
– Moi aussi, Leiftan. »
Il se tourne ensuite vers la relique et la saisit. Voyant le visage radieux du Daemon, Crystellya ne peut s’empêcher d’être émue et attendrie. C’est alors qu’elle a une idée.
« Et si on retournait au campement pour fêter cela ?
– Excellente idée. Allons-y. »
Ni une ni deux, nos deux compères empruntent aussitôt le chemin inverse. Ils montent rapidement les escaliers et sortent. De retour au campement, ils s’installent à la table et posent la relique devant eux.
– Que dirais-tu de manger, Leiftan ?
– Bonne idée. Je t’avoue que j’ai un peu faim. »
C’est alors que Crystellya attrape le panier de pique-nique et sort les crêpes, ainsi que le pot de caramel. En les voyant, Leiftan est surpris.
« Des crêpes ?
– Oui, car aujourd’hui est un jour spécial. »
À cet instant, la nymphe sort une bougie et la pose sur la pile de crêpes. Leiftan comprend alors ce qu’il se passe.
« Et oui, mon chéri. Je ne l’ai pas oublié.
– Merci, mon amour. »
La nymphe allume la bougie et invite son Daemon à souffler.
« Joyeux anniversaire, Leiftan. »
Le Daemon fait un vœu, puis souffle sur la bougie pour l’éteindre. L’instant d’après, Crystellya sort l’étui de son sac et le tend à Leiftan.
« Tiens, j’espère qu’il te plaira. »
Intrigué, Leiftan saisit l’étui et l’ouvre. À l’intérieur se trouve une magnifique émeraude verte entourée d’une paire d’ailes d’ange en argent avec une chaîne assortie. L’instant d’après, il met le collier autour de son cou.
« Merci, mon amour.
– En le voyant, j’ai pensé à toi.
– Il est magnifique.
– Il te va à merveille. »
Ému, il dépose un tendre baiser sur les lèvres de sa bien-aimée. Cette dernière est heureuse. Son regard se pose ensuite sur la relique du Aune Piesse.
« Que faisons-nous du reste du trésor, Leiftan ?
– On va bien évidemment le ramener avec nous.
– Cela va nous prendre beaucoup de temps.
– Ne t’inquiète pas, mon amour. Nous avons tout l’après-midi et toute la journée de demain pour mettre tout le trésor dans le bateau.
– Dans ce cas, commençons à manger. »
Sans plus attendre, ils mettent aussitôt à manger les délicieuses crêpes. Ils passent agréable en amoureux. Crystellya est sourit, heureuse. Elle est ravie de partager ce moment de bonheur avec l’homme de sa vie… et ce n’est qu’un aperçu du bonheur qu’elle a tant rêvé depuis des années…
Vol de Voix (iNeptuna)
Tout commence par une belle matinée ensoleillée avec des températures douces. À quelques kilomètres des côtes d’Eel, une île est apparue : l’Île Musicale. Sur cette dernière, se trouve un immense bâtiment : un théâtre. En face de celui-ci, une grande place ornée d’une grande fontaine et de superbes jardins. À l’intérieur du théâtre, une jeune femme est en train de répéter sur la scène : il s’agit de Neptuna. Son chant mélodieux résonne dans toute la pièce, tandis que certains membres de la Garde d’Eel terminent de préparer la salle en écoutant sa merveilleuse voix.
Soudain, la trappe s’ouvre dans un fracas assourdissant et une mystérieuse femme, aux longs cheveux noirs et yeux mauves vêtue d’une robe et des chaussures noires, apparaît sur scène. Neptuna a à peine le temps de se retourner qu’un pentacle apparaît sous ses pieds. Soudain, des mains démoniaques jaillissent de ce dernier et viennent saisir Neptuna, elle se retrouve immobilisée. Elle pose alors son regard sur la mystérieuse femme et réalise que c’est une sorcière. Cette dernière a un sourire diabolique en coin.
« Qui es-tu ?
– Mon nom n’a pas d’importance.
– Qu’est-ce que tu me veux ?
– Ce que je veux… c’est ta voix. »
Elle s’avance lentement vers Neptuna et s’arrête à quelques centimètres du cercle, tandis que les autres gardiens font leur possible pour briser le champ de force. Sans plus attendre, la sorcière enlève son pendentif, et le tend vers Neptuna en le tenant d’une main et l’autre positionnée dessous, la paume vers le pendentif.
« Que les forces obscures s’emparent de sa voix, prononce-t-elle. »
L’instant d’après, deux mains brumeuses noires jaillissent du pendentif. L’une vient maintenir le visage de Neptuna, tandis que l’autre entre de force dans sa gorge. Neptuna se débat de toutes ses forces pour se libérer, en vain. Les mains démoniaques la maintiennent fermement. Quelques secondes plus tard, la main brumeuse ressort avec une petite boule bleue lumineuse qui émet un petit chant mélodieux : c’est la voix de Neptuna. L’instant d’après, la deuxième main lâche son visage. Les mains reculent en maintenant la boule lumineuse et finissent par retourner dans le pendentif.
« Ah ah ah ah ah ! »
Le rire de la sorcière résonne dans tout le théâtre, tandis qu’une fumée noire apparaît autour de cette dernière. Les mains démoniaques relâchent Neptuna, qui tombe à genoux sur la scène, et disparaissent avec le pentacle. Quelques instants plus tard, la sorcière se volatilisa dans la fumée, son rire s’estompe et le champ de force disparaît. Les gardiens se précipitent sur la scène, tandis que la fumée disparaît. Parmi les gardiens, deux femmes, une elfe et une nymphe, s’approchent de Neptuna pour l’examiner, tandis que les autres partent à la poursuite de la sorcière dans le sous-sol du théâtre.
« Neptuna… Est-ce que tu vas bien ? Demande la nymphe. »
Neptuna relève la tête, les yeux en larmes et aucun son ne sort de sa bouche. Elle porte une main à sa gorge et la nymphe comprend alors ce qu’il vient de se passer.
« Oh non… c’est terrible ! »
L’elfe regarde la nymphe d’un air interrogateur. La nymphe regarde à son tour l’elfe, l’inquiétude se lit sur son visage.
« La sorcière lui a volé sa voix !
– Quoi !!! »
En entendant le cri de l’elfe, les autres gardiens arrivent en courant.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Demande un loup-garou. »
La nymphe leur explique alors ce qu’il s’est réellement passé. Tous les gardiens sont sous le choc de la nouvelle.
« C’est terrible ! Et la représentation a lieu ce soir ! S’exclame un vampire. »
Des murmures se firent entendre dans le groupe.
« Dans ce cas, ne perdons pas de temps ! Continuez les recherches ! Nous devons mettre la main sur cette sorcière et récupérer la voix de Neptuna ! Les filles, restez avec Neptuna, elle a besoin de réconfort ! Pendant ce temps, je vais chercher du renfort ! Déclare le vampire. »
Tout le monde opine du chef et se met aussitôt au travail. Le loup-garou quitte le théâtre en courant. À l’extérieur, il monte sur le dos de son familier, un Galorze, et d’une simple pulsion, il s’envole vers le Quartier Général. Au Cerisier Centenaire, Valkyon s’entraîne tranquillement avec l’un des membres de sa garde. Soudain, ils entendent des pas qui courent. En se retournant, Valkyon voit un vampire se diriger vers eux. Intrigué, Valkyon l’interroge.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?
– Une mystérieuse femme a agressé Neptuna et lui a volé sa voix.
– Quoi !! Comment est-ce possible ?
– Elle a utilisé un pendentif magique.
– De quelle race est-elle ?
– Une sorcière.
– Je vois. Allons tout de suite prévenir Miiko. »
Aussitôt, ils traversent la place du marché et se dirigent vers la Salle du Cristal. Miiko et Leiftan sont en train de discuter lorsque Valkyon et le loup-garou font soudainement irruption dans la salle. Miiko se tourne vers eux.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? »
Le vampire raconte alors ce qu’il vient de se produire dans le théâtre. Miiko est choquée par la nouvelle.
« C’est terrible ! Et la représentation a lieu ce soir ! Nous devons impérativement retrouver cette femme et récupérer la voix de Neptuna ! Nous n’avons plus beaucoup de temps ! Mettons-nous tout de suite au travail ! Valkyon rends-toi sur place ! Leiftan effectue des recherches sur cette mystérieuse sorcière ! »
Valkyon et Leiftan opinent du chef et quittent rapidement la salle. Dans le couloir, Leiftan se dirige vers la bibliothèque, tandis que Valkyon se rend dans les Jardins de la Musique pour emprunter un Galorze.*********
Au même moment, dans un deuxième sous-sol du théâtre inconnu de tous, dans une salle cachée aménagée en habitation, la sorcière admire devant sa coiffeuse son pendentif, un cristal mauve suspendu à un cordon blanc, en souriant.
« J’ai enfin la dernière pièce qui me manquait. Je vais enfin obtenir la reconnaissance et la gloire que j’ai tant voulu depuis longtemps. »
Elle se lève et se rend dans son salon, puis passe derrière un rideau en velours rouge qui cache une salle de sorcellerie. La pièce est équipée d’une table d’alchimie, un pupitre sur lequel repose un énorme grimoire des ombres, d’une bibliothèque et d’un un pentacle tracé au sol au centre de la pièce. La sorcière s’avance jusqu’au centre du pentacle.
« Je vais pouvoir leur faire payer de détester ma voix et de m’avoir rejetée. Je vais leur prouver que je mérite d’être la diva sur scène, à la place de Neptuna. »
Soudain, le pentacle s’illumine. Le sourire diabolique aux lèvres, elle se met à prononcer une incantation obscure.
« Que cette voix ensorcelle tous ceux et celles qui l’entendent et fait de moi leur Diva. »
Le pendentif se met à briller et un fluide mauve jaillit de ce dernier. L’instant d’après, le fluide entoure la sorcière et une robe longue mauve avec des chaussures assorties apparaît sur elle, ainsi que des bracelets et un diadème de même couleur. Quelques secondes plus tard, le fluide disparaît, le pendentif cesse de luire et le pentacle cesse à son tour de s’illuminer. Aussitôt, la sorcière sort de la pièce et se rend dans sa chambre pour admirer sa tenue dans son miroir mural.
« Elle est magnifique, parfaite pour ce soir. »
Elle tournoie sur elle-même, le sourire aux lèvres, heureuse du résultat.
« J’ai hâte d’être à ce soir et de monter sur la scène pour chanter. »
Elle continue d’admirer quelques instants sa tenue avant d’aller de se changer. Elle ouvre alors son armoire et commence à fouiller dans ses affaires.
« Malheureusement, j’ai encore une petite chose à faire pour que tout soit parfait. »
Quelques secondes plus tard, elle enfile un short, un haut et des bottes noires. Enfin, elle se rend à la porte d’entrée de sa demeure où elle saisit son sac avant de sortir. Dans le large couloir, alors qu’elle est sur le point de se diriger vers l’escalier caché qui mène au premier sous-sol, elle entend des pas et des voix au-dessus.
Ils sont encore là. Heureusement que ce deuxième sous-sol possède un passage secret qui mène directement à l’extérieur, se dit-elle.
Elle prend alors la direction opposée et emprunte rapidement le fameux passage. Deux minutes plus tard, elle arrive enfin à la porte de sortie qui donne sur une forêt. Elle passe la tête et examine les alentours.
La voie est libre, pense-t-elle.
Elle sort alors rapidement, ferme soigneusement la porte et s’enfonce dans la forêt en direction d’une plage où elle prend un bateau en direction d’un village réputé pour son immense marché couvert.*********
Il ne fallut pas longtemps à Valkyon pour arriver sur l’Île Musicale où il est rapidement rejoint par deux gardiens. Aussitôt, Valkyon les interroge.
« Comment va Neptuna ?
– Elle ne cesse de pleurer. Les filles sont avec elles.
– Et la sorcière ? L’avez-vous retrouvée ?
– Hélas, non. On continue de la chercher justement.
– Bien. Continuez les recherches. Je vais aller voir Neptuna. »
Ils opinent du chef et Valkyon les suit. À l’intérieur du théâtre, Valkyon voit Neptuna assis sur le bord de la scène, le visage caché dans ses mains, en pleurs. Les filles tentent tant bien que mal de la consoler. Sans plus attendre, Valkyon s’avance vers elles.
« Neptuna. »
En entendant la voix de Valkyon, elle relève la tête. Heureuse de le voir, elle descend et se précipite vers lui qui la prend aussitôt dans ses bras, l’une de ses mains caressant son dos pour la rassurer.
« Tout va bien, Neptuna. Je suis là. »
Neptuna relève la tête et plonge son regard dans celui du Chef de l’Obsidienne. D’un geste doux, il vient essuyer une larme.
« Ne t’inquiète pas. On va faire tout notre possible pour récupérer ta voix pour que tu puisses chanter ce soir. »
Elle hoche la tête, et sèche ses larmes, tandis que Valkyon saisit délicatement l’une des mains de Neptuna. Soudain, ils entendent des pas précipités.
« Valkyon ! »
Ce dernier se retourne et voit Nevra arrivé en courant.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?
– On connaît enfin l’identité de la sorcière. »
Le Chef de l’Ombre tend un dossier à Valkyon. Ce dernier lâche la main de Neptuna, puis saisit le dossier et le consulte. À l’intérieur, un portrait de la sorcière s’y trouve. En voyant le portrait, Neptuna confirme l’identité de la sorcière d’un hochement de tête, tandis que Valkyon lit la fiche de présentation.
« Elle se nomme Luna, autrefois membre de la Garde de l’Ombre. C’est une sorcière spécialisée en Magie Obscure. Le chant est sa passion, elle rêve de devenir la plus grande Diva d’Eldarya depuis l’âge de trois ans. Il y cinq ans, lors d’une représentation, elle ne voit pas son rêve se réaliser. En effet, au moment où elle chante, elle se fait huer et rejetée. Sa voix était pourtant assez mélodieuse pour être appréciée, mais ce n’était pas assez pour le public. C’est en pleurant qu’elle quitte la scène, tandis que la représentation est annulée. Une semaine plus tard, blessée et rejetée, elle quitte la Garde d’Eel et disparaît dans la nature. Depuis son départ, nous n’avons alors eu plus aucune nouvelle de Luna. »
Après la lecture, un long silence pesant s’installe. Il referme doucement le dossier et le rend à Nevra. Ils connaissent désormais la raison de son geste. Quelques instants plus tard, Nevra rompt le silence.
« Il faut inspecter à nouveau le sous-sol. Je suis sûr qu’on est passé à côté de quelque chose. Luna ne peut pas être bien loin. »
Nevra et Neptuna opinent du chef. L’instant d’après, nos trois compères se rendent dans le sous-sol et commencent à inspecter chaque recoin.*********
Au marché, Luna se rend au stand d’alchimie où elle achète divers ingrédients. Deux minutes plus tard, elle a enfin terminé, elle reprend le bateau et rentre chez elle. De retour dans sa demeure, elle se rend directement dans sa salle de sorcellerie, puis elle s’installe à la table d’alchimie où elle sort les ingrédients achetés et les dépose sur la table.
« J’ai tout ce qu’il me faut. »
Elle ouvre alors le grimoire se trouvant devant elle, lit la recette et commence la réalisation du Parfum des Ténèbres. À l’aide d’un pressoir, elle presse la Pomme Possédée et récupère le jus qu’elle met dans un saladier. Elle ajoute ensuite de l’embrun exotique, de l’eau purifiée, du colorant rouge et bleu, quelques gouttes d’amande douce et de verveine. Elle mélange le tout et ajoute une pincée de poudre d’encens de sauge. Une petite explosion se produit, puis une fumée s’en échappe. La préparation est de couleur mauve avec des reflets sombres.
« Parfait. »
Elle se penche et hume l’odeur qui s’en dégage.
« Quelle délicieuse odeur. »
Un sourire satisfait se dessina sur son visage. Fière du résultat, elle verse la préparation dans un flacon de parfum en forme de cœur.
« La dernière pièce de mon plan est enfin prête. Reste plus qu’à patienter. »
Elle sort de la salle, puis se rend dans sa chambre où elle pose le fameux flacon de parfum sur sa coiffeuse avant d’aller se détendre dans le salon. Deux minutes plus tard, elle est rejointe par son familier, un Ciralak.*********
Dans le sous-sol, nos trois compères continuent de chercher des indices chacun de leur côté. Au fond du couloir, Nevra découvre une trappe cachée. Il fait alors signe à Valkyon et Neptuna qui le rejoignent aussitôt. En ouvrant, ils sont surpris par ce qu’ils découvrent : un escalier qui descend.
« Un deuxième sous-sol ?
– Il faut croire que oui. »
Sans plus attendre, ils empruntent l’escalier et arrivent dans un large couloir éclairé par des lanternes murales. Ils longent alors lentement le couloir et arrivent à une porte. Lorsqu’ils l’ouvrent, ils réalisent qu’elle mène directement à l’extérieur. Nevra a un petit rictus en coin
« Ingénieux. Très pratique pour prendre la fuite.
– En effet, je suis d’accord avec toi. »
Neptuna se contente d’hocher positivement de la tête. L’instant d’après, ils retournent dans le large couloir où ils empruntent de nouveau l’escalier et retournent sur scène. A peine arrivés, une idée germe dans l’esprit de Valkyon.
« Je viens d’avoir une idée.
– Laquelle, Valkyon ?
– On va lui tendre un piège. »
Ils discutent alors du plan et le mettent aussitôt en place. Quelques minutes plus tard, le piège est prêt. Il ne leur reste plus qu’à patienter jusqu’à ce soir.*********
L’après-midi passe rapidement et la représentation commence dans une heure, Luna en profite pour prendre un bain aux huiles essentielles pour se détendre qui dure plusieurs minutes. Une demi-heure plus tard, elle sort de la salle de bain détendue et le sourire aux lèvres. Il ne lui faut pas longtemps pour se préparer. Dix minutes plus tard, elle est enfin prête à monter sur scène et à chanter lors de la fameuse représentation qui commence dans cinq minutes. Sans plus attendre, elle se lève et quitte sa demeure.
Elle monte au premier sous-sol, puis elle se dirige vers la trappe qu’elle ouvre discrètement et observe les alentours. Le rideau est baissé, elle ouvre donc la trappe en grand et monte sur scène. Soudain, elle se retrouve encerclée par les membres de la Garde d’Eel. Valkyon s’avance doucement vers la sorcière, Neptuna se tenant derrière lui.
« Rends-toi, Luna. Tu ne peux plus fuir. Tout le théâtre est bouclé.
– Jamais de la vie ! »
Valkyon continue d’avancer.
« Ne t’approche pas ! »
Le Chef de l’Obsidienne cesse alors d’avancer.
« Luna, écoute-moi. Nous ne voulons pas détruire ton rêve… mais voler la voix de quelqu’un d’autre ne t’aidera pas à le réaliser. »
La colère se dessine sur le visage de la sorcière.
« Ma voix était assez mélodieuse pour être appréciée par tout le monde ! Mais pour vous, elle ne l’était pas assez, que vous avez décidé de me rejeter ! »
Une aura noire l’entoure et elle se met à léviter dans les airs.
« Vous êtes tellement exigeants, que vous ne savez même plus vous contenter de ce que vous avez ! J’ai toujours rêvé d’être une Diva ! Mais vous avez décidé de réduire mon précieux rêve à néant en m’empêchant de chanter sur scène ! »
Elle hurla alors de rage et une onde de choc se répand dans tout le théâtre, détruisant tout sur son passage. Quelques secondes plus tard, un long silence s’installe et le chaos règne dans le théâtre. Les corps inertes des membres de la Garde gisent sur le sol et sur la scène. Une larme coule et la jeune sorcière descend lentement sur la scène. Elle plonge son visage dans ses mains et tombe à genoux en pleurant à chaudes larmes.
« Je… sniff… Je suis… sniff… Désolée, dit-elle entre deux sanglots, pensant qu’ils sont tous morts. »
Les pleurs durent plusieurs minutes… des minutes qui paraissaient une éternité. Dix minutes plus tard, ses sanglots cessent petit à petit. Elle relève alors la tête et se tourne vers Neptuna qui est allongée près de la trappe, inerte. Soudain, elle l’observe attentivement et s’aperçoit que sa poitrine bouge : elle respire. La Faelienne est donc en vie. L’instant d’après, elle observe les autres gardiens et se rend compte qu’ils sont tous vivants. À cet instant, elle savait ce qu’il lui restait à faire. Elle pose alors ses deux mains sur le plancher et ferme les yeux pour se concentrer.
« Guérison, prononce-t-elle. »
Des fluides dorés apparaissent et se dirigent vers les corps qui se retrouvent chacun entouré d’une aura lumineuse. Quelques instants plus tard, les auras qui entourent les gardiens et les fluides dorés disparaissent. Luna pose à nouveau son regard sur Neptuna, puis regarde son collier. C’est alors qu’elle pousse un soupir, puis elle se lève et vient s’agenouiller près de la Faelienne.
« Je suis sincèrement désolée. »
Une larme coule le long de sa joue. Elle prend donc une profonde respiration, puis elle porte ses mains à son collier qu’elle retire avant de le tendre vers la Faelienne. Malgré quelques larmes qui continuent de couler sur ses joues, elle réussit quand même à prononcer l’incantation.
« Que les forces obscures rendent sa voix. »
Sur ces mots, une boule lumineuse bleue sort du pendentif, puis s’avance vers Neptuna pour rentrer par la bouche et retourner dans sa gorge. La voix rendue, Luna remet son collier avant de quitter la scène, la tête basse. De retour dans sa demeure, elle alla s’allonger sur son lit où elle versa de nouvelles larmes.*********
Pendant ce temps, sur scène, tout le monde se réveille. Neptuna est la première à se relever, malgré un mal de tête.
« Que… Que s’est-il passé ? »
C’est alors qu’elle sursaute, surprise.
« Ma… Ma voix… J’ai enfin retrouvé ma voix. »
Elle réalise qu’elle l’a bel et bien retrouvé.
« Ça fait plaisir d’entendre à nouveau ta voix. »
Reconnaissant sa voix, Neptuna se tourne vers son interlocuteur qui se trouve allongé juste à côté d’elle. Elle lui adresse un sourire.
« Valkyon ! Comment te sens-tu ?
– Disons que j’ai connu pire. »
Ce dernier se relève à son tour, puis regarde autour de lui.
« Où est passé Luna ? »
Intriguée, Neptuna regarde à son tour et constate que Luna avait en effet disparu.
« En effet, elle n’est plus là. »
Elle se tourne à nouveau vers Valkyon.
« Enfin, peu importe. Le plus important est qu’elle m’a rendu ma voix.
– En effet. Tu as raison.
– En revanche, le théâtre est dans un sale état.
– C’est vrai, mais ce n’est pas grave. Les dégâts ne sont que matériels.
– Effectivement. »
Ils sourient et se regardent tendrement. Valkyon se rapproche un peu plus de Neptuna et l’embrasse. Cette dernière lui rend son baiser.*********
Trois jours plus tard, le théâtre est enfin restauré. Le soir venu, pour l’inauguration de la réouverture du théâtre, une représentation a lieu. Sur la scène, Neptuna est vêtue d’une magnifique robe rouge, mettant en valeur sa peau spectrale. Quelques instants plus tard, le rideau se lève et Neptuna apparaît et sa voix mélodieuse se fait entendre dans toute la salle. Le public est hypnotisé par sa beauté et sa merveilleuse voix. Dans l’ombre, plus précisément dans les coulisses, une jeune femme observe la scène : c’est Luna, dont le regard est rempli de tristesse. En effet, en voyant Neptuna sur scène, elle s’imagine alors à la place de la Faelienne.
Elle aurait aimé être à la place de Neptuna. Ne pouvant regarder davantage, elle quitte alors la salle en empruntant un escalier caché qui mène directement au deuxième sous-sol. De retour chez elle, elle se rend dans sa chambre où elle commence à faire ses valises. Quelques minutes plus tard, ses valises sont prêtes, mais elle se pose une question.
« Où vais-je bien pouvoir aller ?
– Miaou. »
Surprise par le miaulement, elle se tourne vers son familier.
« Qu’il y a-t-il, mon bébé ? »
Ce dernier regarde sa maîtresse, puis se dirige vers le miroir mural. C’est alors que Luna comprend que son familier essaye de lui dire.
« Ce n’est pas une si mauvaise idée. »
Elle s’approche à son tour de son miroir, et d’un simple geste de la main, elle fait apparaître toutes les régions d’Eldarya. Malheureusement, elle ne sait pas quelle région choisir. Elle s’adresse alors de nouveau à son familier.
« Quelle région me conseillerais-tu, mon bébé ? »
Le Ciralak se poste devant le miroir, et observe la carte des régions. Soudain, sans hésitation, le Ciralak se dresse sur ses pattes arrière et pose une patte sur la région en question qui s’affiche en grand au milieu du miroir. Une fois la région sélectionnée, le Ciralak se remet sur ses quatre pattes. En observant la carte, elle reconnut la région.
« La Contrée d’Halloween ?
– Miaou.
– Tu es sûr de toi ?
– Miaou.
– Dans ce cas, va pour la Contrée d’Halloween. »
Sur la carte, un bâtiment attire son attention.
« Remarque, je pourrais toujours tenter ma chance à l’Opéra d’Odessa. »
D’un claquement de doigt, la carte de la région disparaît du miroir. L’instant d’après, elle se retourne, prend ses valises et quitte sa demeure. Dans le large couloir, elle emprunte le passage secret. À l’extérieur, Luna se rend dans une plaine dans laquelle elle fait apparaître un portail magique. Elle jette un dernier regard au théâtre par-dessus son épaule. À cet instant, des larmes coulent sur ses joues.
« J’aurais aimé être la Diva à la place de Neptuna. »
Elle cesse de regarder le bâtiment et essuie ses larmes. Cette fois, elle regarde le portail et s’adresse à son Ciralak.
« Allons-y. »
Le Ciralak passe devant et traverse le portail. Luna traverse à son tour le portail magique qui se referme sur elle. Ce soir-là, Neptuna devient la Diva d’Eldarya, tandis que Luna tente sa chance à l’Opéra d’Odessa et devient la Diva de la terrifiante Contrée d’Halloween.
PÂQUES
AVENTURES PRINTANIÈRE
La Vallée Oubliée
>> RÉCITS DE FAMILIERS
Familiers de mes OC
Le Fenrisulfr des TénèbresL'Épreuve de l'Autel
Tout commence par une belle journée ensoleillée, une légère brise souffla sur le Cerisier Centenaire faisant s’envoler les fleurs de cerisier au rythme du vent. Au pied de cet arbre, Crystellya se repose tranquillement. Soudain, elle sentit quelque chose tomber sur ses genoux. Elle ouvrit les yeux et constata la présence d’un mystérieux parchemin. Elle lève les yeux et examine les environs, ainsi que l’arbre pour constater qu’il n’y a personne. Avec prudence, elle déplie l’étrange parchemin pour l’examiner. Elle constate qu’il s’agit d’une carte accompagnée d’un texte au dos.Au cœur de la forêt se cache un autel mystique,
Seule une âme pure peut réussir l’épreuve.
L’âme pure doit réunir 3 pierres précieuses qui ont été
éparpillées au quatre coins de la forêt.
Humilité, Douceur et Patience sont la clé
de la réussite de cette épreuve.
La carte indique l’emplacement des pierres précieuses. La première est une Pierre de Sang qui se trouve près de l’entrée de la forêt. Intriguée, Crystellya décide de s’y rendre. Une fois sur place, elle se met à examiner les environs : le cercle de sorcière, l’arbre creux et la clairière au cyprès doré. Quelques minutes plus tard, et avec beaucoup de patience, elle finit par trouver la Pierre de Sang à l’intérieur de l’arbre creux. Ravie, elle rangea la pierre précieuse dans son sac. Elle consulte de nouveau la carte. D’après cette dernière, la deuxième pierre précieuse, nommée Oeil de Vampire, se trouve dans une grotte.
Devant l’entrée de la grotte, Crystellya s’équipe d’une lanterne et entre à l’intérieur. Une heure plus tard, elle sort de la grotte avec un air de triomphe sur son visage. En effet, elle a trouvé la fameuse pierre précieuse. Désormais, il ne lui reste plus qu’une pierre précieuse à trouver. Pour finir, d’après les indications de la carte, elle doit se rendre dans la clairière pour trouver la dernière pierre précieuse : la Pierre de Lune. Sur place, elle ne trouve pas de pierre précieuse, mais seulement un autre mystérieux parchemin posé sur un rocher. Elle déplia le parchemin et se met à lire les inscriptions :Une nuit de pleine lune,
Un rituel de purification est nécessaire.
Et la Pierre de Lune apparaîtra.
La pleine lune a lieu justement cette nuit, elle décide alors de rentrer au QG pour préparer le matériel pour le rituel. La nuit venue, elle sort du QG et retourne dans la clairière. Le calme de la clairière et de la forêt sont propices pour effectuer un rituel. Crystellya commence alors à installer les bougies et l’encens près du petit rocher. Avant de commencer, elle prit un temps pour admirer la pleine lune et profiter du calme de la nature. Enfin, elle commence alors le rituel en allumant les bougies et en brûlant l’encens. Parfaitement calme, elle se met à réciter une incantation de purification à voix haute en joignant les mains et en fermant les yeux.
Lentement, elle récita l’incantation trois fois. Soudain, une pierre précieuse apparaît sur le petit rocher en face d’elle, il s’agit de la fameuse Pierre de Lune. Heureuse d’avoir réussi, elle prit la Pierre de Lune et la rangea dans son sac avec les deux autres. Par la suite, elle éteint les bougies et l’encens et les range également. Enfin, elle rentre au QG, le sourire aux lèvres. Le lendemain matin, elle se réveille aux aurores. Tout est encore calme dans la Cité d’Eel et dans le Quartier Général. Le soleil se lève lentement sur l’horizon. La rosée du matin s’est installée silencieusement sur la nature environnante et les températures sont fraîches.
Ce matin, Crystellya a décidé de mettre sa tenue Sand Princess de couleur violette et beige. Enfin prête, elle prend son sac et alla prendre son petit-déjeuner. Avant de sortir de la Cité, elle passe au marché pour acheter des roses blanches pour les déposer sur l’autel mystique en guise d’offrandes avec les pierres précieuses. La rose blanche représente la pureté de l’âme. Quelques minutes plus tard, elle se rend au Cœur de la Forêt. Une fois sur place, elle s’avance vers l’autel. Elle dépose calmement et délicatement le bouquet de roses blanches au centre de ce dernier et les trois pierres précieuses devant le bouquet.
Pour montrer son humilité, elle s’agenouilla devant l’autel en joignant ses mains et fermant les yeux, puis elle se met à réciter une prière à voix haute. Lentement, elle la récite trois fois comme pour l’incantation de purification. Quelques instants plus tard, une lueur dorée apparaît au-dessus de l’autel et un œuf de familier descend lentement vers Crystellya. Elle tend ses bras pour réceptionner l’œuf : il s’agit d’un œuf de Draflayel. Elle remarque qu’il est entouré d’un ruban bleu clair accompagné d’une petite étiquette magenta sur laquelle est inscrit le mot « Félicitation ! » en lettres dorées. Crystellya est aux anges, elle a réussi l’épreuve.
Elle a le sourire aux lèvres. Elle serra l’œuf contre elle comme si c’était un bébé qu’elle tenait dans ses bras. Elle remercia les dieux et jure qu’elle en prendra soin. Elle se leva et rentra au Quartier Général où elle acheta un incubateur et du Nectar d’Or. De retour dans sa chambre, elle installe l’œuf dans l’incubateur. Quelques heures plus tard, c’est l’éclosion : un magnifique bébé Draflayel voit le jour. Voyant que c’est un mâle, elle décide de le nommer Silarios. Ce dernier émet un petit cri, approuvant le nom. Aux anges, elle le prend dans ses bras et le câline avec amour. Silarios émet à nouveau de petits cris, il est également aux anges.
C’est une longue et belle amitié qui commence…
Un Oeuf Mystérieux
L'Etheralm du Crépuscule
FAMILIERS DES JOUEUSES
>> ROSES DU TEMPS
Leiftan
CrystellyaSouvenir d'Été
Cela s’est passé par un magnifique après-midi ensoleillée, le jour même de mon 4e anniversaire. Je jouais tranquillement sur la plage, tandis que Nauplie et Vérom préparait la table de pique-nique. Soudain, j’aperçois de très jolies fleurs à l’ombre d’un palmier sur un grand rocher rouge. Curieux, je m’approche pour les examiner de plus près. Au moment où je saisis l’une des fleurs, une énorme pince vient saisir fermement ma main. C’était vraiment brutal que cela me faisait très mal, alors je me débâtis de toutes mes forces. Hélas, je n’arrivais pas à me libérer, et j’avais tellement mal que je me suis mis à pleurer. Quelques secondes plus tard, j’entendis des pas sur le sable.
« Leiftan !! »
Cette voix, c’était celle de Nauplie. Malgré mes yeux embués de larmes, je reconnus sa silhouette. Je la vois courir dans ma direction, suivie de Vérom.
« Maman !!!
– Tout va bien, je suis là. »
Elle me prit dans ses bras, l’une de ses mains me caressant la tête pour me rassurer. Malheureusement, je n’arrivais pas à me calmer, car ma main était toujours prisonnière de l’énorme pince de cette mystérieuse chose et la douleur était insupportable. C’est alors que j’entends Vérom prononcer une incantation dans une langue que je connais pas. Lorsque je tourne la tête vers lui pour le regarder faire, je vois alors ses mains dirigées vers la chose et entourées d’une aura verte. Mes yeux se posent alors sur la chose et je remarque que cette dernière est immobilisée par l’aura verte. L’instant d’après, la pince s’ouvre grâce à l’aura, libérant enfin ma main.
Quelques secondes plus tard, l’aura verte disparaît… mais je continuais de pleurer… j’avais toujours mal à la main. Vérom et Nauplie me ramènent alors à la table de pique-nique. Assis sur les genoux de Nauplie qui continue de me réconforter, Vérom prend délicatement ma main et l’examine.
« Ça va aller, tu n’as rien de cassé. »
L’instant d’après, il sort une pommade qu’il applique aussitôt avant de sortir une bande qu’il enroule autour de ma main. Deux minutes plus tard, je n’avais plus mal et mes larmes ont cessé de couler.
« Ça va mieux, Leiftan ? »
Je hoche de la tête.
« Maman, c’était quoi cette chose ?
– Cette chose est en réalité un Pinchou.
– Un Pinchou ?
– C’est un familier. »
Soudain, je sentis une délicieuse odeur. C’est alors que je vois Vérom sortir une assiette recouverte d’aluminium, protégeant son contenu.
« Qu’est-ce que c’est ? Demandais-je. »
Vérom enlève l’aluminium, révélant le contenu de l’assiette. À cet instant, je reconnus mon désert préféré : des crêpes. Il ne manquait plus qu’une seule chose : le caramel. Soudain, Vérom dépose un pot de caramel juste à côté de la pile de crêpes. Un sourire se dessina sur mon visage, j’étais heureux. Je viens donc enrouler mes bras autour du cou de Nauplie, très content.
« Merci.
– De rien, me dit-elle. »
L’instant d’après, je me rassoie sur ses genoux. Lorsque je pose à nouveau mes yeux sur la pile de crêpes, je remarque une bougie dessus en forme du chiffre 4. J’étais à la fois surpris et intrigué.
« Aujourd’hui est un jour spécial, déclare Vérom.
– Lequel ? Questionnais-je. »
D’un claquement de doigt, il allume la bougie.
« Joyeux anniversaire, Leiftan, disent-ils en même temps. »
À cet instant, un grand sourire illumina mon visage… j’étais aux anges. C’était l’un des plus beaux jours de ma vie et les crêpes étaient vraiment délicieuses.
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Elfe des Ténèbres
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Dernière modification par Crystellya (Le 15-08-2022 à 20h17)