La nuit de noces...
J'espère juste que vous l'apprécierez...
Une idyllique journée s'achève... et une romantique nuitée débute
Ce 14 février marque d’une pierre blanche cette journée mémorable : mon échange de vœux d’amour éternel avec l’homme de ma vie, sous le majestueux cerisier centenaire ; le scellement inaliénable de mon destin à celui du chef de l’Obsidienne, devant une assemblée enjouée et sous les yeux embués de mes compagnons de missions, amis des différentes gardes. Aujourd’hui, une page se tourne et une autre me tend les bras. Je suis officiellement Madame et Valkyon, mon mari.
Je distingue à l’horizon des cimes enneigées, mais ni les températures hivernales ni l’altitude n’ont d’emprise sur moi. Mon dragon de feu propage, à chacun de ses battements d’ailes, une douce chaleur protectrice au travers de son armure d’écailles. Confortablement installée, je me laisse envahir par les souvenirs, notamment celui du dernier échange avec Lance juste avant notre départ.
Les deux dragons se font une accolade virile, mais non moins chaleureuse.
– Félicitations ! Je suis tellement heureux pour toi, mon frère ! Tu as une femme extraordinaire ! Profitez bien de votre refuge durant ces 3 jours de lune de miel ! lance-t-il avec entrain, ponctué d’un clin d’œil complice.
Il se retourne vers moi, dépose un baiser sur ma joue et me murmure à l’oreille :
– Prends soin de lui, il le mérite, petite sœur…
Il nous gratifie d’un sourire entendu avant de rejoindre la fête, visiblement touché.
Je tourne machinalement mon alliance ciselée, vérifie sa présence. Un sentiment étrange m’assaille. Valkyon le ressent. Depuis sa demande en mariage, un an auparavant, l’incantation prononcée simultanément, à la cascade d’eau chaude, a lié nos âmes et renforcé notre connexion. Sous sa forme draconique, elle en ressort plus étroite et palpable.
– Anxieuse ? s’enquiert-il par télépathie.
Sa voix rauque raisonne dans ma tête et me fait sursauter.
– Après toutes les galères que nous avons traversées, j’ai juste du mal à réaliser que je ne rêve pas. Mais, demandé comme ça, j’ai plus l’impression que je vais devenir ton prochain repas, tenté-je, sans conviction.
– C’est une possibilité, ricane-t-il.
Je pouffe.
– Nos cœurs sont liés, Marie. Nous ne formons plus qu’un. Quoiqu’il arrive et pour toujours, me rassure-t-il. La nuit ne fait que commencer, ma douce. Tiens-toi bien !
Sans autre formalité, il accélère et grimpe vers le plafond brumeux.
Le vent fouette mon visage. Agrippée fermement à son cou, je retiens mon souffle. Valkyon traverse les nuages à une vitesse vertigineuse avant de reprendre progressivement son allure de croisière. Je suis ébahie du sublime spectacle qui se joue dans l’immensité de la nuit. Une majestueuse aurore boréale redessine le ciel étoilé de ses voiles rouges et or.
– Magnifique ! m’exclamé-je.
– Je savais que ça te plairait ! On ne peut les voir qu’à cette période de l’année. J’ai profité de l’occasion. Joyeuse Saint-Valentin, mon ange, me lance-t-il à travers un large sourire aux dents effilées.
– Mer-ci, articulé-je péniblement.
Son regard doré croise le mien. L’espace d’un instant, devant mon manque de loquacité inhabituelle, une lueur amusée illumine ses iris. Il se détourne, satisfait.
Les battements de ses ailes se calquent sur sa respiration maintenant calme et profonde. Un silence s’installe. Paisible et doux. Nulle besoin de mots. Ses émotions m’envahissent et j’éprouve le même sentiment de plénitude face à ce moment hors du temps.
Je soupire d’aise et glisse lentement les mains sur son dos. J’intensifie mon pouvoir et laisse ses émanations s’infiltrer sous les écailles de ses puissantes épaules. Elles sillonnent sa peau épaisse telle une caresse, puis se rejoignent en une douce étreinte à son encolure. Un bruit sourd et régulier se répand dans son corps. Il vibre sous mes doigts.
– Je ne savais pas que les dragons ronronnaient ! Tu m’avais caché cette particularité, amour, me moqué-je gentiment. Ce moyen de transport est de plus en plus intéressant, et…
Valkyon glousse avant d’entamer un virage serré à 90 degré.
– Argh ! Bon sang ! hurlé-je.
La surprise passée, j’éclate de rire, vite rejointe par mon bel Obsidien.
— Regarde les chaînes de montagnes sombres, là-bas, m’indique-t-il subitement.
— Des volcans?!
Des fumerolles s’élèvent des plus éloignés.
— Ne t’inquiète pas, ils sont en sommeil. Nous ne risquons rien. Tu vois le plus érodé sur la gauche?
La nature a repris ses droits. Il ressemble maintenant à une imposante colline recouverte d’une végétation luxuriante.
— Oui.
— Et le renfoncement dénudé aussi?
— Oui.
— Tu as apporté la dague que je t’ai offerte?
J’acquiesce.
— Dégaine-la, s’il te plaît.
La lame violette se met à briller. En réponse, une allée de pierres identiques s’illumine simultanément et forme une piste jusqu’à la cavité recouverte d’un tapis améthyste scintillant. Je n’en crois pas mes yeux.
— C’est ici que j’ai récupéré le minerai pour forger ta lame.
— Tu te la joues à la Maverick?
— À qui?
— C’est le sobriquet d’un excellent pilote d’avion de chasse dans le film Top Gun. Il conduit une machine à moteur volante extrêmement rapide et peut se battre dans le ciel avec des armes pour se défendre contre les ennemis de son pays.
— Au moins le pilote, c’est moi, rétorque-t-il. Par contre, je veux bien être ton avion de chasse, et…
J’éclate de rire.
— Quoi?
— « Avion de chasse » est une expression terrienne utilisée pour décrire une très belle femme, une bombe ! Tu as de magnifiques cheveux argentés, amour, mais tu n’es pas du bon sexe…
Il grogne devant mon hilarité et descend en piqué vers la piste.
— Je retire, je retire! crié-je, sans pouvoir retenir mes spasmes.
— Ça se paiera, mon ange, réplique-t-il, frondeur.
Il atterrit rapidement, reprend forme humaine et balance nos sacs de voyage sur son épaule. Il se retourne, les sourcils froncés et une main sur la hanche. Son regard de braise se plante dans le mien. Son intensité et son mutisme volontaire me frappent de plein fouet. Je me racle la gorge.
— Je suis désolée, mon dragon. C’était déplacé, m’excusé-je, confuse, les mains posées sur son torse.
Il m’enlace et, d’un mouvement sec, me colle contre lui. Un sourire railleur fend son visage. Il s’abaisse à ma hauteur :
— Je ne t’en veux pas. Je sais très bien que tu ne remets pas ma virilité en question.
Sa voix traînante me fait frissonner et rougir. Il se recule et m’observe, ravi.
— Nous sommes d’accord, me lance-t-il, narquois.
Je suis abasourdie par son attitude. Le mariage révèle un trait de sa personnalité plus conquérant et animal. La nuit promet d’être intense et mouvementée.
— Allez viens. Je vais te faire visiter l’antre de ton avion de chasse, plaisante-t-il.
Il me prend la main et me conduit devant une épaisse porte ébène.
— C’était un ancien refuge de dragons. Lance et moi l’avons aménagé pour le rendre plus confortable. S’il te plaît, il pourra devenir le nôtre.
Il pousse le battant et délaisse nos affaires à l’entrée. Il revient vers moi, me soulève telle une plume, et franchit le seuil.
Mes yeux balaient l’immense pièce aux murs obsidienne irisés par l’éclairage lunaire qui traverse les ouvertures et les puits de lumière creusés dans la roche. L’ameublement simple mais soigné et le parquet couleur chêne s’inspirent du style des chalets scandinaves. De larges banquettes beiges aux cousins moelleux occupent la majeur partie du salon qui se prolonge sur une spacieuse cuisine américaine jouxtant une belle salle à manger en bois massif. Un feu crépite joyeusement dans l’âtre d’une imposante cheminée centrale suspendue, ouverte à 360•C, et les différentes lanternes à combustion lente dispersées judicieusement donnent une ambiance cocooning à l’ensemble. Je suis médusée.
— C’est… C’est… Waouh!
Valkyon me repose au sol, m’enlace et appuie son menton sur mon épaule.
— Ma femme est sans voix? J’aurais dû t’épouser depuis longtemps, souffle-t-il.
Ses lèvres effleurent ma peau. Un frisson dévale ma colonne vertébrale et s’égare dans mes reins. Je laisse tomber ma tête sur son torse et lui offre l’accès à ma gorge. Il me déleste de mon manteau qu’il jette négligemment sur l’un des fauteuils.
— Mmmm, murmure-t-il, en papillonnant dans mon cou. Très intéressant, mais… suis-moi!
Il entrelace ses doigts aux miens et m’entraîne à sa suite vers la chambre. Un immense lit king size siège au milieu. Une tenture en lin blanc suspendue s’évase de chaque bord. Il s’appuie contre l’encadrement de la porte et croise les bras, les yeux brillant de malice.
— Fatiguée, mon ange? raille-t-il.
J’ancre mon regard au sien, captivée par l’éclat qui y virevolte. Je le scrute et me rapproche à pas lents. Il maintient une attitude calme et posée, mais la flamme de désir qui danse dans ses prunelles le trahit. Je suis le dessin de ses abdominaux à travers le tissu de sa tunique, puis plaque mes paumes sur son torse. Il se tend. Son émoi est palpable. Le rythme de son cœur s’accélère et se met au diapason du mien. Troublant. Il se contient avec une maîtrise déconcertante. Je lui adresse une moue mutine.
— Non, amour, mais tu m’impressionnes.
Il se penche au-dessus de mon visage.
— Et tu n’as encore rien vu, lâche-t-il, à 2 centimètres de mes lèvres.
Il se redresse, me toise d’un sourire goguenard et m’entraîne à sa suite vers l’escalier en pierre caché dans un renfoncement du mur.
À l’étage inférieur, je me fige. Je pose le pied sur le sable noir d’une crique souterraine à l’eau cristalline alimentée par un ruisseau d’eau chaude. Le dôme recouvert de mousse fluorescente rivalise avec un savant jeu de lumières dont l’origine d’une telle prouesse technologique m’interpelle, mais m’indiffère à l’heure actuelle. Un pont suspendu la traverse pour accéder à un jardin d’hiver à la végétation luxuriante et tropicale. J’écarquille les yeux devant l’espace aménagé de plaids épais et de gros coussins moelleux éparses, délimité par de grands braseros. Une douche d’été avec tout le nécessaire et un mini bar bien fourni l’agrémentent. Je me retourne vers mon Obsidien, les yeux embués d’une émotion indescriptible.
— C’est sublime! Je ne m’y attendais pas. Du tout. Comment as-tu fait pour me cacher un projet de cette ampleur?
Il enlace ma taille et pose son front sur le mien.
— Un mari ne dévoile jamais ses secrets dès le premier soir, mon ange.
Sa voix se voile.
— Je suis ravi que ma surprise te plaise.
Il m’enserre le visage et essuie mes pommettes humides.
— Que dirais-tu de te rafraîchir un peu et de te mettre plus à l’aise ? Je vais finir de préparer ici, en attendant.
Il m’embrasse tendrement, soupire lorsque ses lèvres se détachent des miennes et m’adresse un clin d’œil rempli de sous-entendus avant de me laisser remonter.
Je redescends une demi heure plus tard, douchée, au naturel, sans maquillage, et simplement vêtue d’un déshabillé en dentelle et satin noir.
Avant même que je ne distingue sa présence, il surgit derrière moi et m’emprisonne de ses bras, tel un étau. Je retiens un cri de surprise. Sa bouche dévale la ligne de mon cou, s’attarde sur mon épaule, puis reprend son ascension dans un balai de baisers appuyés et passionnés. La tête en arrière et toujours maintenue à sa merci, je profite de cette douce torture, les yeux clos. Je frissonne sous son souffle et ma peau se couvre de chair de poule. Il dénoue ma ceinture et me dénude. Il ressert étroitement son étreinte. Son corps épouse parfaitement mes formes dans une danse langoureuse et fusionnelle. Le choc épidermique est violent. Sa chaleur m’irradie tel les rayons du soleil au zénith en plein été. Une myriade de sensations m’envahit tel un cheval au galop. Mon cœur palpite et ma respiration sporadique m’empêche de reprendre de l’air. Je suis au bord du malaise. Valkyon me retourne vivement.
– Marie ! Regarde-moi, Marie, bordel ! m’enjoint-il, inquiet.
Il me secoue énergiquement. J’inspire profondément, ouvre un œil puis l’autre et croise des iris aussi brillants que l’or. J’effleure les écailles éparses sur son torse. Il tressaille. D’un geste ferme, mais tendre, il me serre contre lui et me berce doucement.
— Je suis désolé. Je me suis laissé emporter.
Sa chaleur bienveillante m’enveloppe. Je l’étreins et profite de sa peau. Son odeur de santal et d’agrumes me rassure. Une pointe d’épices s’y joint, récurrence lointaine de la présence draconique.
— Quand on joue avec le feu…, plaisanté-je.
Il grogne.
— Pourquoi n’as-tu pas utilisé ton pouvoir comme d’habitude? s’enquiert-il.
Je le serre plus fort.
— Ne t’en veux pas, amour. Tu m’as prise de court, c’est vrai, mais je me suis laissée submerger. Je ne m’attendais pas à autant d’intensité si vite. C’est ça de faire abstinence pendant une semaine avant le grand jour, découvrir le merveilleux décorateur d’intérieur que tu es et de vouloir me cacher tes émotions, raillé-je.
Il caresse mon dos et m’embrasse la tempe.
— T’es bête, pouffe-t-il. Mon absence était nécessaire pour pouvoir profiter de ces quelques jours avec toi, tu le sais bien. Mais, c’est vrai. Tu étais magnifique dans ta robe de « femme » et j’ai eu envie de te kidnapper dès ton apparition dans l’allée. Je pensais que si j’avais réussi à limiter notre connexion pour préserver cette surprise, je t’expliquerai, mais pas ce soir, je pourrais suffisamment contenir mes sentiments et retarder ce moment tant attendu. J’ai surestimé mes forces… ou mon self-control, m’explique-t-il, désolé.
— Tu veux dire que tu as explosé comme une cocotte minutes? raillé-je, taquine.
Il lève les yeux au ciel.
— Tsss.
— Ne te mets pas martel en tête, ce n’est rien, le rassuré-je.
— Non, tranche-t-il. Ce soir, c’est soirée tranquille.
Il me prend dans ses bras. Le contact de son torse contre ma poitrine m’électrise. J’ancre mon regard dans ses magnifiques yeux ambre.
— Vu nos tenues plus que légères, toi avec ta serviette sur les hanches et moi, nue comme une nymphe, tu es sûr que ton self-control résistera ?
Son expression s’assombrit face à mon air mutin.
— Je ne suis pas une bête, Marie.
Il me dépose sur les plaids, me recouvre de mon déshabillé et s’éloigne sagement de l’autre côté. Le silence s’installe, cette fois pesant.
— Ne culpabilise pas, tu…
— Je ne voulais pas te faire de mal. J’ai été inconscient. J’ai tout gâché et…
— Stop! Tu ne m’as pas blessée et je t’aime.
— Mais…
— Chut!
Je me lève. Le tissu de soie glisse à mes pieds. Nue devant Valkyon, je déploie mes ailes d’aengel et appelle mon pouvoir. Il crépite et jaillit. Je m’avance à pas de loup et m’assois sur ses cuisses. Les volutes bleues s’enroulent autour de ses muscles et caressent les stigmates qui recouvrent sa peau mate. Je prends son visage entre mes mains et l’oblige à lever la tête.
— Tes cicatrices sont différentes des miennes. Certaines ont une histoire que tu aimerais oublier, mais je les accepte car elles font partie de toi. Tu es l’homme le plus merveilleux et attentionné qui soit. Passionné aussi, mais si ta fougue me laisse un jour un stigmate, ce sera une preuve de ton amour, pas une blessure. Arrête de vouloir toujours me protéger, je ne suis pas en sucre. Je t’ai choisi et j’ai hâte que tu fasses de moi ta femme, amour.
Ses yeux brillent comme le soleil d’été. La flamme du désir réapparaît dans ses pupilles. Il remonte ses doigts vers mes omoplates et effleure les scapulaires de mes ailes. Un courant électrique me traverse et se perd dans la chute de mes reins. En réaction, elles se rétractent en claquant et mes volutes se changent en flammes azur. Ses mains pressent mon cou et ramène ma bouche vers ses lèvres entre ouvertes.
– Tu as raison. Nous avons déjà trop attendu, souffle-t-il.
– Tu deviens raisonnable, le taquiné-je.
– Tout ce que je sais, c’est que rien ne prévaut l’expérience du terrain et j’avoue, il me tarde de jouer pleinement mon rôle de mari, mon ange.
Son sourire lumineux m’encourage. Il accentue la pression sur ma nuque et trouve mes lèvres. Son baiser est tendre, langoureux. Il me déguste tel un bonbon savoureux. Ses mains remontent le long de mes cuisses, dessinent des arabesques compliquées sur ma peau. Je frémis à leur contact. Il poursuit son ascension, suit mes courbes, palpe mes rondeurs. Il se retient, ne précipite rien, mais sa lenteur calculée réveille ma libido. Je presse ma poitrine contre son torse et ressert mon emprise. J’approfondis notre baiser et referme mes jambes autour de sa taille. Ses muscles se contractent. Il ne m’échappera plus. Si je me suis laissée surprendre lors de notre dernière étreinte, j’y suis maintenant préparée. Sa chaleur s’intensifie et ses effluves si masculines se diffusent telle une aura délicieuse. Son corps rayonne au diapason du mien.
Son dragon fait autant partie de lui que son humanité. Loin de s’opposer, ils se complètent et forment un tout. Il a encore besoin d’être rassuré à ce sujet, me protéger est dans sa nature, mais il finira par le concevoir : il ne me fera jamais ni peur ni souffrir sous aucune de ses formes. Je l’ai choisi, lui, et pas un autre. Il est le seul et l’unique.
Ses mains pétrissent ma chair avec impatience, re sculptent mes hanches, ma croupe. Ses ongles me griffent la peau. Je ne ressens aucune douleur, mais une excitation qui grandit et aspire à retrouver l’état si précipitamment abandonné. Des battements sourds martèlent mes tempes. Ma respiration s’accélère, la sienne devient rauque. Le point de non retour est dépassé. Une vague d’émotions m’envahit. Tel un tsunami, elle m’emporte au-delà de la raison et de la bienséance. Plus rien n’existe que les sensations qu’il me procure. Déculpabilisé par mon attitude, Valkyon lâche prise. Ses barrières cèdent. Sa fièvre égale la mienne. Sans aucune réserve ni pudeur, il m’entraîne dans un tourbillon de volupté passionnée. Nos corps entremêlés ne forment plus qu’un. Tel un brasier incandescent d’une étoile solaire, leur fusion surpasse le plus puissant des volcans. Mon cœur au bord de l’explosion, mes yeux se troublent, et dans un ultime souffle, Valkyon me rejoint dans un dernier râle d’extase et de félicité.
Notre première nuit s'achève, l'aurore pointe le bout de son nez. Et comme le dit si bien Honoré de Balzac: « L'amour est la seule passion qui ne souffre ni passé ni avenir. »
FIN